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Critiques de Franck Tacito (43)
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Dead hunter, tome 1 : Même pas mort

Western + sorcellerie – harlequin + revenants – harlequin = Dead Hunter



Dans la série je me prends pas au sérieux, Tacito déroule le tapis rouge !

Un récit honnête qui part dans tous les sens, tape dans toutes les gamelles, sans pour autant rassasier...



Prenez un chasseur de primes revenu d'entre les morts, une belle indienne – Petite Lune, tout un programme - souvent dévêtue et un peu sorcière sur les bords, Doc et Little Bob son fiston, le tout associant leurs forces afin de vaincre une entité maléfique qui, effectivement, mériterait fort d'être arrêtée pour délit de sale gueule tant sa tronche pourrait aisément filer des cauchemars à Freddy Krueger, c'est dire le handicap !

Tout démon digne de ce nom se doit d'avoir sa marionnette attitrée . Faites entrer le major Mac Kurthy . Sudiste de base bouffant du Peau-Rouge matin, midi et soir, il ne vit désormais plus que pour la découverte d'un artefact indien que son boss rêverait par dessus tout de posséder .

Harry Potter n'a qu'à bien se tenir, des maléfices de niveau Poudlard +8 ne devraient pas tarder à pleuvoir...



Ni mauvais ni génialissime, Dead Hunter pratique le mélange des genres avec plus où moins de réussite .

Si la mise en page est moderne, le coup de crayon passéiste rappelle furieusement certaines séries emblématiques d'une époque révolue . En effet, tout en le lisant, il m'était difficile de ne pas y associer les Akim, Blek Le Roc, Zembla et tant d'autres encore, dévorés alors adolescent .

Un constat évident, tout le budget n'a pas du passer dans les poches du dialoguiste : " son of bitch ", " bloody hell ", " holy shit "...on frôle régulièrement la caricature...

Un récit brouillon qui fait dans le gore absolu, premier opus d'une série annonçant déjà fièrement la couleur avec le second volet :

Dead Hunter s'énerve dans : du plomb dans la cagoule .



Je trépigne déjà d'une impatience toute relative...
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Bon, ici, on l'aura compris tout de suite rien qu'avec le titre, il s'agit d'une énième adaptation de Lewis Caroll. Alice, bien sûr, la reine de coeur, le lapin blanc, etc.

Le scénario, bien indigent, envoie le lapin blanc à la recherche d'indices dans l'espace afin de sauver (la pauvre) Alice retenue, prisonnière de la (très) méchante reine de coeur.

Mais on n'y est pas, pas du tout, j'ai eu beau soulever le tapis, je n'ai pas retrouvé mon Alice.

Alors, certes, il est possible de jouer avec l'intrigue, garder uniquement la trame, mettre le tout dans le cyberespace ou au marché aux puces, soit mais pour autant que cela se tienne et enrichisse ou intéresse le lecteur.

Pas de fioriture : non, ce n'est pas le cas!

Bref : pas aimé.

Le tout est, quand même, un peu, sauvé par les images et les couleurs. Cela chante et danse bien, c'est coloré, l'Alice est même gironde et sexy (mais est-ce bien utile? Vendeur?).

Le dessin est appliqué et agréable à regarder.

L'ensemble est et reste quand même, à mes yeux, relativement, mièvre.

Il y a une suite...

Tin, tin, tin!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Les Arcanes de la lune noire, Tome 3 : Pars..

Tans pis si j'ai commencé la lecture de cette série par le troisième tome, il pourrait ainsi se suffire à lui-même. Je n'ai pas été frustrée de ne pas avoir lu les deux tomes précédents, tout comme je ne le serai pas si je ne lis pas les suivants. En réalité, si je me suis aventurée dans une telle lecture (vers laquelle je ne me serais peut-être pas aventurée de moi-même), c'est parce que mon mari venait de le lire et que je me suis dis, "Bon, pourquoi pas ?".



Ici, le lecteur s'aventure dans une sorte de copie de la légende arthurienne, avec en bonus, des orques, des. trolls et des géants. Le seigneur Willhem de Syzygie va entreprendre, grâce à l'aide des géants, la construction d'une ville qui sera réputée comme étant imprenable et qui, surtout, fera bien des envieux : la ville d'Aurore. C'est quelque temps avec l'entreprise de ce projet titanesque que naquit son fils unique, Parsifal qui, si au contraire de son père, s'il ne rêvait pas de projets de grandeurs, avait au moins acquis une qualité non-négligeable : celle de toujours tenir ses paroles et de vouloir sans cesse se battre contre l'injustice et en faveur des peuples opprimés. Cette qualité-là, et le lecteur s'en rend rapidement compte dans cet ouvrage est d'une grande valeur mais Parsifal doit également sa sagesse, et surtout sa force, à "l'épée sainte" qui s'est révélée à lui dès son plus jeune âge et va lui être d'un grand secours dans toutes ses entreprises. Tiens, tiens, cela ne vous rappelle rien ?



Un ouvrage aux graphismes extrêmement bien travaillés et qui plonge le lecteur dans un monde d'horreurs et de guerres avec, cependant quelques petits passages attendrissante et remplis de sagesse. A découvrir !
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666, tome 1 : Ante demonium

666, une bd manichéenne ?



Certes, en apparence, cette série, dessinée par Tacito et scénarisée par Froideval, met en scène la guerre entre les forces du bien et les hordes démoniaques issues de l'Enfer. Le pitch est relativement simpliste : une conjonction astrale, inédite depuis des siècles, permet la superposition de la dimension infernale avec la nôtre. L'armée des enfers, composée de démons tous plus moches les uns que les autres, est envoyée sur Terre par Lucifer pour... et bien vous imaginez que ce n'est pas pour faire du commerce, ni du tourisme. Papounet charge sa fille, Lilith, de mener l'assaut, qui voit dans cette mission une occasion de faire ses preuves. Le Vatican, pour faire face à la menace, envoie le prêtre Carmody qui est un mix entre Chuck Norris et Clint Eastwood, à la sauce catho.



666, vous l'aurez compris, est d'abord "un gros délire", une bd à prendre au second degré, avec pas mal de scènes gores et quelques scènes érotiques. Bref, c'est l'équivalent, en bd, d'une série B, voir Z. Pour revenir sur l'aspect manichéen, il me semble qu'il n'existe que sur le papier. Certes les forces du mal sont fidèles à leurs "principes" et à leur nature (destruction, asservissement, perversion, luxure). En revanche celles du bien sont plutôt maltraitées par l'auteur car présentées, dès le départ, comme corrompues ou perverties (politiciens corrompus, journaliste "prête à tout" pour un scoop, militaire insensible et lâches...) Il n'y a guère que Carmody qui tienne la route, encore qu'il soit très en marge des canons habituels du prêtre. Mais à situation exceptionnelle, homme exceptionnel non ? Ainsi, plutôt qu'à la lutte entre le bien et le mal, nous assistons à la guerre entre deux formes de mal : l'une hypocrite et insidieuse et l'autre directe et agressive.



En résumé, 666 est une série purement divertissante, plutôt réservée à un public adulte, et qui ne prétend à aucun moment s'occuper de nos neurones.
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666, tome 1 : Ante demonium

Bon, de prime abord, cette BD, c'est franchement n'importe quoi, c'est limite inregardable.

Dans une dimension infernale parrallèle, Lilith, la fille de Satan, part en mission pour soumettre la Terre à une domination satanique.

Accompagnée d'une foule de démons plus répugnants les uns que les autres, elle s'attèle donc à une prise de pouvoir en s'assurant (de façon assez décousue au demeurant) le soutient de sociétés et de la Mafia.

Le seul recourt de la Terre est un exorciste qui tient autant de Juge Dredd que de Chuck Norris : le père Carmody, adepte de whisky, de gros flingues et de magasines cochons.

C'est franchement n'importe quoi, c'est mal écrit, c'est décousu, certaines scènes sont très gores, d'autres sont limites pornographiques et c'est truffé de grossièretés, de répliques pitoyables et de clichés.

Mais si on prend ça au second degré (au 4°degré même), c'est plutôt marrant...comme une très mauvaise série Z qu'on regarde quand même en ayant un peu honte.
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Claudia, tome 1 : La Porte des enfers

Claudia est retrouvée morte par sa fille, a moitié consumée. Sur terre, elle était une gardienne, peut-être d’une porte de l’enfer, je crois que je n’ai pas tout capté. Après son incinération, elle se retrouve en enfer où on lui rappelle qu’elle a failli à sa mission. Elle devait sacrifier sa fille à ses vingt ans pour devenir à son tour vampire. Elle a encore une chance d’y arriver. Elle doit revenir sur terre pour achever sa mission. Elle reçoit l’éducation des chevaliers vampires…



Beurk, beurk, beurk. Les dialogues, les textes sont hyper chargés, les dessins aussi. Les couleurs sont criardes, dérangeantes. C’est kitch de chez kitch. Il y a plein d’erreur de proportion, les visages et le trait en général sont durs. C’est inutilement extrêmement détaillé. Je n’aime vraiment pas ça. Le plus grave, c’est que j’avais déjà eu ce dégoût du trop qui nuit à l’excès en lisant Alice des mêmes auteurs. Bref, premier tome d’une série que je lâche dans remord, j’ai ma dose, mon overdose du kitch surtout qu’avant, pour tenter de comprendre celui-ci, j’avais chargé Requiem des mêmes auteurs avec le même sentiment. Vive les œuvres dépouillée.

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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Le Pays des Merveilles va mal...Alice est dans le coma et en vendant du rêve à des hommes d'affaire, la Reine de Coeur a introduit le principe de réalité. Et le rêve se désagrège... Le Lapin Blanc a la dure mission de stopper tout cela avant qu'il ne soit trop tard...

Super héros, déplacements spaciaux, passage d'une dimension à l'autre... L'auteur a pris beaucoup de plaisir à réécrire et réinventer l'histoire d'Alice : mentions renvoyant à des tomes à venir, personnages ayant conscience de l'espace de narration, expressions prises au pied de la lettre (visuellement)... Un univers de comics et de super héros détournés pour le plus grand plaisir des yeux.
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Claudia, tome 1 : La Porte des enfers

Trop, c'est trop ?



Ce tome est le premier d'une série de 4. Il est initialement paru en 2004, publié par les éditions Nickel. Il a bénéficié d'une réédition en 2017 par les éditions Glénat. L'histoire a été écrite par Pat Mills, dessinée, encrée et mise en couleurs par Franck Tacito. Cette série est dérivée de la série Requiem d'Olivier Ledroit & Pat Mills. Ce tome peut se lire sans avoir lu la série Requiem.



En 2002, à Gippeswick en Angleterre, Claudia Blackwell vient de décéder d'une combustion spontanée, dans son lit. Le jour même, sa fille Carly Blackwell revient de sa séance de jogging avec Jim son amoureux. En entrant elle annonce à tue-tête à sa mère la bonne nouvelle : il l'a demandée en mariage. Tout en se déshabillant pour prendre sa douche, elle passe devant la chambre de sa mère et découvre son cadavre. Peu de temps après ses funérailles sont organisées par le Colonel qui y a invité les amis de sa mère, à savoir Gaspard (le fils du colonel), Docteur McShane, Sir Cecil Molson, Lord Victor Bradley, les Hamilton-Marshal. Le corps de Claudia Blackwell est incinéré et les invités chantent un bien étrange hymne à Pan.



L'âme de la défunte quitte son corps et traverse des flammes qu'elle se promet de dévorer, plutôt que de sa faire dévorer par elles. Son âme arrive sur la planète Résurrection où le temps s'écoule à rebours, et Claudia Blackwell y est réincarnée en vampire, du rang Nosferatu. En avançant elle découvre une voiture abandonnée des années 1950, avec une valise. Elle s'habille avec les vêtements féminins qu'elle y trouve et prend le volant. Elle arrive dans une ville appelée Rossville au milieu de laquelle s'est écrasée une énorme navette spatiale. Tous les habitants sont des zombies américains réactionnaires. Ça tombe bien : elle n'a pas peur des zombies. Ces derniers s'attaquent aux extraterrestres humanoïdes qui étaient présents dans la soucoupe, puis décident de s'en prendre à elle du fait son apparence différente.



Difficile de ne pas avoir l'œil attiré par la couverture outrageante réalisée par Olivier Ledroit, avec cette femme à la plastique généreuse, habillée (ou plutôt déshabillée) en dominatrice, avec un costume aussi baroque que révélateur, aussi flamboyant que gothique, aussi fantaisiste qu'impossible à porter. En découvrant ce tome, soit le lecteur sait qu'il s'agit d'une série dérivée (lecteur de type A comme affranchi) de Requiem, chevalier vampire (série débutée en 2002), soit il l'ignore (lecteur de type N, comme novice). Dans ce deuxième cas, il part avec un petit handicap, car Pat Mills n'est pas le genre de scénariste à se répéter. Malgré tout, il découvre une histoire linéaire, assez facile à suivre, même si le mode de fonctionnement de Résurrection n'est pas très détaillé. Il suit donc une femme (ou plutôt son âme) qui arrive dans une sorte d'enfer, pour entamer sa nouvelle vie. Le récit commence par un phénomène surnaturel, qui est celui de la combustion spontanée. Il introduit, le temps de 3 pages, les relations de la défunte, visiblement issues d'une secte sataniste. Puis on passe sur la Lune pour l'accueil de Claudia, sa formation pour devenir une Nosferatu, son retour sur Résurrection pour une séance de shopping démoniaque, suivi par une agression sur sa personne.



Le lecteur de passage a de quoi s'interroger sur ce qu'il est en train de lire. Le scénariste donne l'impression de se taper un gros délire, avec un enthousiasme communicatif, qui n'a d'égal que le mauvais goût de chaque séquence, de chaque invention. Si l'on passe outre le comportement dérangeant des invités à la crémation, il n'est pas possible d'ignorer les cadavres mutilés et torturés du passage en enfer de Claudia, les propos xénophobes et bas du front des zombies de Rossville, le signe $ sur le vaisseau qui emmène Claudia sur la face cachée de la Lune, les tortures infligées à Claudia en guise d'initiation et de formation, ou encore sa plastique avantageusement mise en avant par un bustier au décolleté plongeant, et un pantalon très moulant. Quel que soit le type de lecteur A ou N), il est forcément un peu déçu par la différence de rendu entre la couverture et les pages intérieures. Franck Tacito est un dessinateur français (et scénariste) qui avait déjà plusieurs séries à son actif quand il a dessiné la présente série, dont 666 avec une scénario de François Froideval, Deadhunter et Magika.



Cet artiste réalise des planches moins sophistiquées que celles d'Olivier Ledroit, en utilisant des traits encrés pour détourer les formes. Les apparences des personnages permettent de tous les distinguer facilement, même si les visages manquent parfois un peu de précision dans les traits, et de nuances dans les expressions. Les 5 pages se déroulant sur Terre montrent déjà des exagérations dans certaines morphologies et l'artiste se lâche encore un peu plus pour celles des êtres qui peuplent Résurrection. En fonction de son humeur, le lecteur peut y voir un manque de maîtrise de l'anatomie sur Terre, ou une licence artistique sur Résurrection pour rendre compte des caractéristiques surnaturelles de ces individus. Le fait que Franck Tacito utilise un trait fin d'épaisseur uniforme pour détourer chaque élément ajoute un peu à l'impression d'amateurisme du rendu global. Cependant, le lecteur constate rapidement que cet artiste ne ménage pas sa peine. Du coup qu'il soit de type A ou N, il se rend compte que chaque case et chaque planche offre une forte densité d'informations visuelles. À l'évidence, Tacito ne peint pas comme Olivier Ledroit, n'a pas la même vision des personnages et des environnements, mais pourtant l'esprit de la démesure et la tonalité pince-sans-rire de la série Requiem sont bien présents.



La première richesse qui saute aux yeux du lecteur réside dans la mise en couleurs. Celle-ci mêle un rendu de type aquarelle, avec des incrustations à l'infographie, et des effets spéciaux également à l'infographie. Tacito utilise la mise en couleurs de manière naturaliste, pour rendre compte des teintes de chaque surface, mais également pour installer une ambiance, en privilégiant une teinte dans certaines séquences (comme le rouge pour une ambiance enflammée), pour souligner le relief des surfaces et parfois pour rendre compte de la texture d'un matériau. Les capacités de l'infographie lui permettent d'incruster des pentagrammes en fond ou en surimpression, ou d'ajouter des flammes plus vraies que nature. La deuxième richesse qui apparaît relève des décors. Dans la série mère Requiem, les personnages évoluent dans des environnements monumentaux qui tendent à les dominer. Dès le début, le lecteur peut être impressionné par la vision de la demeure de Claudia Blackwell, du terrain qui l'entoure. Par la suite, il tombe en arrêt devant la vision de la porte des Enfers, des arcboutants de la demeure de Sire Cryptus aussi gigantesques que gothiques, de la gare routière de Résurrection, de l'incroyable verrière du grand magasin Herods, ou encore la scène de présentation des modèles des modèles de chair fraîche.



Tout aussi important, Franck Tacito ne rechigne jamais à représenter les éléments les plus immondes du récit, que ce soit une éventration, une mutilation, ou un personnage grotesque ayant l'apparence d'un pénis avec ses testicules. Le lecteur peut trouver que ce dernier constitue une provocation gratuite et puérile, mais l'artiste réussit à rendre le concept visuellement viable. Certes Franck Tacito n'est pas Olivier Ledroit et l'apparence de ses dessins peuvent ne pas être du goût de tout le monde, mais il met du cœur à l'ouvrage et fait en sorte que les éléments les plus grotesques fonctionnent avec les autres. Effectivement Pat Mills s'en donne lui aussi à cœur joie dans la provocation facile, et dans l'humour régressif qui tâche, que ce soit ce menu à base de partie charnue et sexualisée de l'anatomie féminine, le bakchich pour passer la douane, ou encore le chauffeur de bus qui conduit sans les yeux, les magasins Herdos (parodie de Harods) spécialisés en cercueils et en sang frais, ou cette ville de Rossville (clin d'œil à Roswell) dont les habitants ont réapparu en zombies, et vu ce qu'ils semblent avoir été, il se pourrait que ce soit un progrès.



Dès la couverture, le lecteur peut aussi s'offusquer de cette femme, réduisant son corps à un objet et la réduisant à sa fonction sexuelle. De surcroît, le scénariste en rajoute une couche avec Carly Blackwell, une oie blanche incapable de capter les sous-entendus des amis de sa mère, ou encore Dame Claudia dont le premier souhait, une fois arrivée sur Résurrection, est de se lancer dans du shopping. Il y a également quelques dessins d'elle dénudée qui vont dans le sens de l'objetisation. Si le lecteur est pinailleur, il peut se dire que seul le corps de Claudia Demona (une fois qu'elle est transformée en Nosferatu) est dénudé, et pas celui de Claudia Blackwell, donc ce n'est pas une femme humaine qui devient un objet de concupiscence. Dans le même temps le lecteur novice peut aussi remarquer que Pat Mills utilise la farce grotesque pour insérer quelques commentaires sociaux, que ce soit les idées réactionnaires des zombies de l'Amérique profonde, ou la permanence du capitalisme avec le symbole du dollar. Mais les gros lourds du combat final (Monsieur Martini, Grozny Pork, E. Rectum, Conn O'Sewer, Lice, Apollo Sex, Drago, le Clown) le ramènent à nouveau à la femme réduite au statut d'objet du désir, comme si cette dimension prenait à nouveau le dessus sur l'intrigue, que ce soit l'existence du Pèlerin (un individu qui assassine les Nosferatu), ou l'obligation de Claudia de parvenir à revenir sur Terre pour offrir sa fille en sacrifice afin de sauver son âme à elle.



Le lecteur affranchi peut se dit alors que cette série dérivée peut se concevoir comme le pendant féminin de la série Requiem, et Dame Claudia Demona est le pendant féminin d'Heinrich Augsburg. Dès le départ, l'auteur indique que Claudia Blackwell a mené une vie dissolue, vouée à la souffrance d'autrui dans des rituels démoniaques. De ce point de vue, elle est alors confrontée aux conséquences de ses actes. Ce qui différencie ce récit d'autres de même nature (en plus de l'humour parfois sophistiqué comme la blague sur le recyclage des emballages, parfois très vulgaire), c'est que Claudia ne change pas de personnalité en passant d'un monde à l'autre. Elle continue de se voir en conquérante, et certainement pas en victime. Elle continue à utiliser sa force et ses pouvoirs. Sire Cryptus lui a fait tatouer des runes de puissance et introduire des talismans de protection sa peau. Elle dispose donc de tous les pouvoirs d'une Nosferatu, et elle est restée aussi libre, indépendante et conquérante, imposant sa volonté aux autres par la force. À plusieurs reprises, le lecteur peut constater que c'est une garce confirmée, ne serait-ce que dans sa manière raffinée d'asticoter le vendeur de cercueils.



La couverture donne un bon aperçu de la dimension gothique du récit, mais aussi de sa volonté de choquer le bourgeois (et les autres), de refuser la tiédeur du politiquement correct, fusse par des blagues graveleuses et faciles. Franck Tacito n'est pas Olivier Ledroit et son dessin manque peut-être d'assurance par endroit, mais il s'implique totalement pour rendre compte de la démesure de Résurrection et de ses habitants, et il y parvient. Pat Mills écrit toujours sans concession pour les transitions ou le bon goût, mais toujours avec une fibre sociale et humaniste bien construite. 4 étoiles en tant que série dérivée de Requiem, si on la mesure à l'aune de l'originale. 5 étoiles si on l'accepte pour ce qu'elle est, avec ses défauts, et son ambition.
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Little Alice in Wonderland, Tome 2

L'histoire continue. Je n'ai guère l'envie de la résumer. Les dessins sont toujours hyper chargés, le scénario aussi. J'avais attaqué ce deuxième tome avec l'espérance de m'y retrouvé. Je m'accroche comme je peux mais cette bande dessinée n'est pas faite pour moi. J'avais dans la foulée chargé aussi le troisième tome et je me fais violence pour le lire aussi, à contrecoeur.
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6666, Tome 1 : Habemus Papam

Nous reprenons les mêmes: le pape Carmody et la délicieuse Lilith et on recommence près de 4000 ans plus tard dans les étoiles à la manière d'un Lanfeust par exemple. Le pire, c'est de faire revenir également des clones du Reich ainsi que Napoléon 1er. Du n'importe quoi !



666 ne se prenait pas au sérieux. Ici, il faut attendre le second volume pour que l'humour refasse son apparition. Mais, cela ne prend plus du tout.



C'est dommage car le dessin s'est nettement amélioré et les différents décors sont tout simplement grandioses. Le dessinateur aurait mieux fait de suivre un autre projet.
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666, tome 1 : Ante demonium

Quand j'ai emprunté naïvement cette Bd au chiffre démoniaque 666 en 6 tomes, j'ai subi le regard un peu désapprobateur de la bibliothécaire de mon petit village. J'ai pas compris le pourquoi sur le coup.



Ayant entamé la lecture, j'arrive désormais à me faire un avis. C'est pire que basique avec le père Carmody qui tire sur tout ce qui bouge à l'image du soldat moyen.



Par ailleurs, la provocation y est tout à fait gratuite. Bien sûr, on peut dire qu'il ne faut pas la lire au premier degré mais ce n'est pas un argument. Dans Les Feux d'Askell ou plus récemment Les Aigles de Rome, par exemple, les scènes de sexe étaient amenés avec goût dans une mise en scène. Ici, c'est une débâcle d'effets pervers sans aucune justification. La scène du viol de la journaliste par un démon étant le summum d'une crétinerie jamais atteinte jusque là.



Pourtant, je ne donnerai pas la pire note. Est-ce dans un élan de générosité ? La lecture est plaisante, on s'amuse bien. Les dessins des scènes de guerre sont parfois grandioses. Cela détend !



Il manque beaucoup de mesure et d'intelligence à cette série: cela est certain !
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Ce Little Alice me fait le même effet que la dernière version cinéma d'Alice aux pays des merveilles par Tim Burton. Ce maelström d'images fait penser à un Disneyland rehaussé par une armada de couturiers et de designers au top. Bref, une standardisation de la culture psychédélique. Il ne reste plus rien de l'oeuvre originale. Lewis Carroll, qui n'est même pas cité en hommage, se retournerait dans sa tombe.



En effet, on a droit à une version intergalactique d'Alice aux pays des merveilles. C'est très bien dessiné avec des décors somptueux. Cependant, ne nous y trompons pas : c'est bien une esthétique tape à l'oeil. Cela manque de poésie et de magie.



Il y a certes une auto-dérision ainsi qu'une inter-connexion avec l'auteur qui semble prendre du plaisir en s'amusant pour s'affranchir de tous les codes. On ne s'ennuie pas car le spectacle semble assuré avec des petites péripéties qui s'enchaînent tout en suivant le lapin blanc.



Pour autant, je resterai indulgent dans ma notation car l'originalité est de mise et c'est une interprétation comme une autre. Soit on aime ou pas cette loufoquerie. Il n'y aura d'ailleurs aucune implication émotionnelle des personnages : beau mais désincarné...
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Les Arcanes de la lune noire, Tome 3 : Pars..

Les Arcanes se proposent de revenir sur le passé de certains personnages des Chroniques de la Lune Noire, en guise de préquelle à leur apparition dans la série centrale. Ici, le paladin Parsifal, qui donne lieu à un album ennuyeux comme la vie sexuelle d’un ermite.

Une enfance passée à apprendre le maniement des armes, suivie d’une errance lancelotienne à protéger la veuve et l’orphelin, Parsifal est un paladin lambda comme on en a vu des milliers. Rien de nouveau sous le soleil ou la lune noire. En parallèle, on suit les efforts du paternel du preux chevalier pour se bricoler un fief et une capitale, et faire en sorte de rester indépendant face aux puissances courtisanes (l’Empire, la Lumière, la Lune Noire).

N’ayant jamais été sensible aux bondieuseries qui se sont invitées dans les Chroniques, ce volume m’a laissé de marbre. Le dessin de Franck Tacito, bof. L’histoire n’apporte rien à l’univers, ni au personnage éponyme, ni à la figure du paladin. Je ne comprends pas l’intérêt de ce tome alors qu’il y avait tant de choses plus intéressantes à raconter sur des personnages plus centraux.
Lien : https://unkapart.fr/les-arca..
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Alice est dans le coma. Elle rêve et la reine de coeur n'a d'autre ambition que d'exploiter le monde parallèle qu'est le rêve d'Alice, comme un immense parc d'attraction. Seul, le lapin blanc tente de sauver Alice et son rêve. Pour cela, il doit convaincre 5 supers héros de l'aider dans sa tâche. Il commence par recruter Tikky Big-Bang, une héroïne sexy mais il se trompe. Cette femme n'est qu'un sosie, elle est en réalité une secrétaire blondasse plutôt godiche. Mais le lapin blanc ne peut faire demi-tour et est obligé de composer avec cette femme maladroite...

Je suis un peu mitigé par cette bande dessinée. Les dessins sont parfois maladroits, coincés dans un style académique dont l'auteur semble prisonnier. Les cases sont surchargées, à la limite du kitch. le scénario aussi est loin d'être épuré et nous sommes trimbalés sans logique dans un univers, un peu comme une boule de flipper. le lecteur ne cesse de rebondir, s'égare et cherche un chemin logique sans vraiment le trouver. Bon, le fond est intéressant. Epicé à la sauce contemporaine, nous retrouvons le fond du conte de Lewis Carroll, transformé en un immense et insondable jeu vidéo. le tout sur fond de musique rock car Alice est une star de ce genre de musique qui, pour plonger dans un sommeil si profond, a certainement abusé des bonnes et mauvaises choses un peu comme Janis Joplin. (Est-ce qu'Alice serait à deux doigts de rejoindre le club des 27 ?). L'héroïne blondasse fait un peu cliché, la reine de coeur est une vraie méchante. Enfin, je suis un peu perdu et je vais tenter de me retrouver en continuant cette histoire embrouillée en attaquant le tome 2. En version Kindle, sur tablette, la numérisation est de très bonne qualité.

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Magika, tome 1 : Rêves de sang

Magika est une série typique du début des années 2000. C'est toujours avec nostalgie qu'on se replonge dans ces années où la bd prenait un nouvel essor en ayant plus de maturité.



Il est vrai que Magika n'hésite pas à dévêtir ses femmes ce qui peut apparaître comme assez vulgaire. L'univers décrit est assez déjanté. J'ai bien aimé également les pointes d'humour qui sont parsemées au fil du récit.



Le premier tome laissait entrevoir une histoire assez intéressante dans un univers de sang et de magie mais la suite se révélera assez commune. On aurait aimé plus d'originalité et de créativité. Le dessin est par contre à la hauteur avec une mention spéciale pour la colorisation.



Une série qui va dans l'excès et qui est un peu racoleuse, je l'admets. Cela peut faire du bien pour une lecture défouloir sans prise de tête.
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666, tome 2 : Allegro demonio

Y'a pas à dire, c'est franchement mauvais.

C'est trash, c'est grossier, c'est bourré de clichés et c'est terriblement répétitif (terriblement terriblement terriblement répétitif).

Ca finit par ressembler à un catalogue de créatures hideuses et de scènes de cul qui devaient certainement émoustiller les adolescents de l'époque de la sortie, seul public potentiel de cette série dont les bons mots...euh, les tentatives de bons mots...sont non seulement mauvais mais, en plus, profondément ridicules.

Le tome 1 avait le mérite de la nouveauté et j'avais trouvé ça marrant. Là, le soufflé est déjà retombé...
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Little Alice in Wonderland, Tome 3 : Living..

Je confirme mon ressenti négatif face à cette série. Les critiques que j'avais lues étaient élogieuses mais je n'ai jamais su rentrer dans l'histoire. Les couleurs sont criardes, les dessins kitchs, le scénario surchargé. La qualité du trait non plus n'est pas constante. Ça renifle à plein nez l'école d'art, l'auteur qui se cherche un style. Les visages sont souvent déformés, les attitudes des corps rigides. Je vais me forcer à mettre une étoile mais si j'avais le choix, je n'en mettrais aucune.
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Etant fan d’Alice au pays des merveilles et de récits de l’imaginaire, je me devais de tester cette bande dessinée aux allures rétro S-F et érotique! Il s’agit du premier tome d’une trilogie. Bien que l’histoire ne corresponde pas du tout au récit enfantin de Lewis Carroll (on pouvait s’en douter en regardant la couverture :p ), l’ambiance futuriste et les multiples références inter-médiatiques donnent à cette BD un cachet particulier.



La bande dessinée commence avec le lapin blanc qui court pour échapper aux tirs de l’armée de la reine de cœur. Il est à la recherche de héros qui pourront l’aider à sauver Alice. Comble de malchance, il se trompe de personne et emmène avec lui une secrétaire qu’il croit être Tikky Big Bang – aventurière star de l’espace. Il ne peut malheureusement pas revenir en arrière et poursuivra sa quête et son enquête avec le sosie (soit-dit en passant pas très douée :p) de Tikky.



La plupart des pages de cette BD sont pleines: il y a des casses à l’intérieur du dessin principal de la page mais l’entièreté de la page est coloré, ce qui donne un rendu plus immersif dans le monde enchanté et délirant de Wonderland. Le dessin en lui-même est parfois un peu maladroit, mais le scénario hors norme rattrape largement ce petit défaut.



La plupart des personnages féminins sont hyper sexys et leurs atouts sont mis en valeur dans des tenues minis. La protagoniste ressemble à une Wonderwoman du futur, du moins en apparence. Les attitudes des personnages sont clichés mais tellement extrêmes que c’en est drôle et non énervant. La plupart des personnages d’Alice au pays des merveilles sont dans le récit mais sous diverses formes, plus originaux et excentriques que les personnages décrits par Carroll.



Les références dans cette BD sont diverses: littéraires (Carroll, Tolkien, Lovecraft.), cinématographiques (Mars Attack, Batman, Superman), musicales (Elvis de l’espace, R’n’B) ou encore relatives à des séries (Star Trek). Les références se font parfois subtiles, parfois évidentes. Chacun reconnaîtra des éléments différents et j’ai personnellement trouvé le concept assez amusant.



Je recommande cette bande dessinée autant aux littéraires, qu’au cinéphiles et aux geeks. Les références culturelles sont multiples, l’univers est coloré et délirant et les personnages sont délicieusement clichés. On sent que l’auteur sait ce qu’il fait et il le réalise avec brio!
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666, tome 1 : Ante demonium

J'ai presque envie de dire : mais c'est quoi ça ?



Un dessin approximatif, un scénario bancal, 666 n'a rien pour sauver les meubles, à part son côté trash.

On veut de la boucherie, et on va en avoir, sur fond de sataniste pré-pubère et baignant dans un trip diabolique digne de la pochette d'un album de heavy metal des années 80 pondu par un groupe issu du fin fond de l'Ardèche.



666 n'est pas crédible, au regard de toutes ces merveilleuses BD ésotériques qui ont mis certes la dragée haute. Mais ce tome a l'air si vilain, si mal foutu, que j'hésite vraiment à lire les autres. Tout y est cliché, la fille de Satan, bonnasse de service qui doit faire ses preuves devant Papa, le héros, anti-héros qui se trouve être à la fois un homme de Dieu et qui se veut le pire fils de p*te que la Terre ait portée, c'est du archi-déjà vu, mais en mieux.



Vu comme c'est parti, et le comme le trash ça va un moment, je ne serais pas surpris que le tome 2 soit rempli à ras-bord de scène à la limite du porno, histoire de jouer sur le côté provoc'.

J'avais entendu parler de cette série, et franchement, je suis déçu, déçu, déçu par ce 1er tome.



Je pense que Satan attend de pied ferme les auteurs de ce méfait pour leur faire payer chèrement leur crime.
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Little Alice in Wonderland, Tome 3 : Living..

Je viens de terminer le troisième et le dernier tome de la série. Les pages m'ont semblé d'être d'une longueur interminable.

Il m'a été difficile de terminer cette bande dessinée.

Pour moi, j'ai trouvé que le scénario n'était pas du tout bien élaboré.

Cette histoire sans queue ni tête m'a ennuyé.

Tout comme pour le précédent, la note est spécifiquement attribuée au graphisme.
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