A partir des années 1980, l’archéologue devient un spécialiste de laboratoire, et l’archéologie devient archéozoologie, géoarchéologie, paléobotanique, palynologie, pédologie, céramologie, archéologie funéraire, archéogéographie, paléohistoire, paléométallurgie, tracéologie, etc. Bref, comme en médecine, le généraliste cède la place au spécialiste mais l’archéologue de terrain, qui produit les données, généraliste, autant que spécialiste mène toujours le bal, même si l’investissement lourd d’un gros chantier de fouilles pendant vingt ans n’est guère plus rentable face au sensationnalisme d’un court article dans Nature.
L‘archéologie est « la science des choses anciennes et spécialement des arts et des monuments antiques » pour le Petit Robert ou « la Science des monuments et des arts de l’Antiquité » pour le Larousse. La définition de Wikipédia est plus moderne : « l’archéologie est une discipline scientifique dont l’objectif est d’étudier et de reconstituer l’histoire de l’humanité depuis la préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine à travers l’ensemble des vestiges matériels ayant subsisté et qu’il est parfois nécessaire de mettre au jour »(…) Pourtant c’est l’étymologie et Platon dans le grand Hippias, qui nous donnent la meilleure définition du mot « archéologie » : archaiologia, en grec, la connaissance du passé !