Françoise Birkui

Les résistantes de la Seconde Guerre Mondiale étaient françaises, mais aussi espagnoles, polonaises, anglaises, russes, suisses, allemandes... Elles étaient jeunes filles, mariées, veuves, religieuses, politisées ou pas... Elles étaient les ombres "de l'armée des ombres", sans lesquelles bien des actions de la Résistance n'auraient pu être menées. Elles se sont livrées à des activités qui s'inscrivaient dans le prolongement de leurs attributions habituelles : hebergement, nourriture, soin, dactylographie, secrétariat... Elles ont aussi rempli des rôles qui bouleversaient l'ordre établi : préparatrices d'explosifs, combattantes armées, responsables de maquis armé...
Toutes les tâches accomplies dans ces types de résistance pouvaient conduire et ont conduit certaines à l'arrestation, à la torture, à la déportation, à la mort.
Quelques Résistantes écrivirent et publièrent dès 1945 leurs témoignages alors que la grande partie des femmes ne se déclarèrent pas comme Résistantes et sont retournées à leur foyer. Elles contribuèrent ainsi à leur propre effacement de l'histoire collective. Leurs histoires individuelles et collectives sont encore méconnues du grand public.

Marie-Thérèse GRAVAS
La plus jeune pilote d'avion
Jeune femme passionnée et volontaire, Marie-Thérèse GRAVAS est en 1935, à seize ans, la plus jeune licenciée de France. Elle reçoit pour le rallye aérien du sud-est la coupe Jacques Gardait sur laquelle est gravée "Offert à la plus jeune aviatrice du monde". Elle se marie à dix-sept ans à un aviateur, prénomme sa fille Maryse comme son modèle Maryse Hilde, aviatrice née en 1903. La maladie emporte Marie-Thérèse à vingt-quatre ans.