Le portrait d'une vie" ? On s'amusa de cette formule. "Portrait d'une vie", excusez du peu ! Ah, le vieux fou ! Croyait-il avoir achevé l'un parce que l'autre se terminait ?"
"Quand même, Monsieur, vous n'allez pas me peindre en robe de toile ! ou avec mon tablier !
- Non certes. Pourtant, je ne vous mettrai ni taffetas, ni or, ni dentelles. Je vois une jupe toute simple, un corselet uni, mais du plus joli ton du monde ! Je vous peindrai, ma Sophie, dans la robe que les fées donnèrent à Peau d'âne : couleur de lune ..."
"Oh, Monsieur, votre portrait des enfants du général Fabre, quelle beauté, quelle émotion ! C'est à fendre le cœur : ces trois orphelins face au buste de leur père, leurs pauvres visages, leurs mains enlacées, leurs regards ... Comme vous avez dû pleurer en les peignant !
- Madame, on ne peint qu'avec les yeux secs" Et il avait poursuivi sa route.