Je m'amusai à apprivoiser des singes. Je fus bientôt rassasiée de ce divertissement pour me dispenser de rechercher plus tard la compagnie de ces animaux comme le faisaient toutes les dames de Versailles; j'avoue que la faveur de ces bêtes, du temps de leur plus grande mode, n'a pas laissé de me surprendre; ayant jugé leur conversation un peu courte quand je n'étais qu'une enfant de douze ans, je n'ai jamais pu concevoir que leur entretien pût suffire à des marquises de quarante; mais on dit que qui se ressemble s'assemble et je ne suis qu'à demi étonnée que quelques unes de ces dames aient reconnu là leur vraie famille.