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3.65/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Versailles , le 02/09/1942
Biographie :

Françoise Clédat, née le 2 septembre 1942 (75 ans) à Versailles, est une poétesse française.

Dernière publication :
Ils s’avancèrent vers les villes, Tarabuste, 2017

Source : Wikipedia
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Capture vidéo - rencontres au lycée de L'atlantique et lycée de Cordouan à Royan (17) avec Françoise Clédat - poète - dans le cadre du concours "Fabriquez un poème" © Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes - février 2018 http://www.livre-poitoucharentes.org


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Extrait 2


d’être mon corps
de ton corps
occupé

Ce saut ― vertige ―

De l’évidence corporelle de ton corps
― l’un l’autre évident corps paraître ―
A l’expérience d'une survie sans probation ni corps

Sur aucun quai se peut-il que j’apprivoise

Atone acceptation ta finitude inacceptable
― Quelle confiance ou vertige ―

Contre vertigineusement m’adressant
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SE CALMER. REPRENDRE SOUFFLE…



Se calmer. Reprendre souffle. Étaler la narration. Dire. Simplement le dire : elles étaient mères et filles les aïeules. Une permanence qu’elles lui découvraient, si vieilles, jamais domptée, que sa propre existence n’accroissait ni ne déterminait. Ni une mère seule, ni une fille seule, mais mère et fille dans la violence indomptée de se séparer, cela entre qui s’engendre, et elle, l’enfant, caduque
soudain
sa propre substance d’entre fille et mère d’elle expulsée, volée, hors d’elle exhibée, n’étant plus alors d’aucune mère la fille, ne l’ayant à cet instant jamais été
mais cela que les très vieilles lui découvraient
sans fond ni cils ni margelle
non regard véritablement regard, non regard qui regarde mais passive et fervente dilatation de vide exorbitant les limites du corps tout autour, tout le corps autour se faisant bordure poreuse, lacunaire, réceptacle où la totalité de la scène venait de s’engouffrer
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LE PORT(EL)
II
(Dans l’euphorie de la victoire
la question de l'efficacité
et de l'utilité
de certains bombardements
ne sera pas posée)


Extrait 1

Lettre à lettre — destruction /
                résurrection — battement d'el

L'ancien mot revient
Légitime faux
L'absolu des raisons justes
Lübeck et Rostock vengeant
Londres et Coventry
Luftwaffe Bomber Command
La lutte absolue recommence
La méthode — depuis longtemps au point
La recette — des plus récentes que
La technologie ne cesse de perfectionner
Les attaques — aériennes — mettront en jeu
Les bombes tout
L'arsenal des bombes
Les bombardiers —
Lourds — les bombardements — stratégiques
Les villes en seront
L'objet
Le centre de cible — Les bases navales occupées par
L'ennemi
La poche
Lorient la forteresse
Le Havre — Festung Le Havre — ne sera pas atteint mais
Le centre des villes
Le centre du Havre le centre de Lorient
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LE PORT(EL)
II


Extrait 3

Le spectacle vu du ciel de
La métamorphose d'une ville en ruines
Le nombre des civils tués — ne pas oublier
Les enfants jouant sur la plage
Le nombre des sans-abris — ne pas oublier
Le nombre des officiers bombardiers
Les ailes en vrille — torches de plein ciel —

Le débarquement aurait lieu
La libération
L'euphorie de la victoire
Le malaise aussi des vainqueurs

Le débarquement n'avait pas encore eu
Lieu il fallait
Le plan
La désinformation le
Lieu dit du débarquement
Là où il n'aurait pas
Lieu il fallait
La diversion il fallait
Le ciel au-dessus des ailes
Les champs longs et étroits
Les parcelles ajustées
Le miroitement d'une plaine littorale il fallait
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LE PORT(EL)
II


Extrait 2

Légende du viseur Norden — sa précision dite diabo-lique par
La propagande —
Le pourcentage réel de ses erreurs apparentant
L'art du bombardement à celui du
Lancer de dés — éjaculatoire
Létal — tir d'ailes ou
Largage orgasmique —
Laps avant
L'éclosion de feu avant
L'enfer tel qu'il se figure écrit
l’officier bombardier Moritz Thomsen
Les trois minutes du passage au-dessus de
L'objectif n'être plus que
Le prolongement de son viseur écrit

L'officier bombardier Thomsen être anesthésié par
Les mêmes affres que
L'agneau qui sur le point d'être égorgé s'évanouit

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Prologue (maintenant je git)


Je dit
j’entre dans la lumière pour m’éteindre j’entre dans
l’aveuglement
Peut-être une terreur déjà passée au-delà de la terreur
une
       glaciation
de la terreur        La topographie contre se heurte


Je dit
j’entre dans vos mémoires
se détache de ma personne
impersonnelle (mais néanmoins sexuée) dit
j’entre  dans  vos  mémoires où comme m’habituer
déjà je m’allonge, prends repos
modèle dans vos mémoires le mince fantôme de
lourdeur qu’aura été
mon corps
n’a pas déterminé le chemin de ma vie        en
a suivi le sillage


Je dit
j’entre lourde opaque dans l’opaque clarté Y baigne
comme fanal
dans
le brouillard
ma vue de près ma vue de loin
Entre près et loin un monde
                                       cache le monde
Entre près et loin lève
le fanal de ma mauvaise vue
                              et c’est poudre à mes yeux

                     ( pénétrable non cartographié)
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DISPARITION…


Disparition
― moi dans plus tes yeux ―
est ce qui arrive

Rive vivre le fleuve
― son acmé ― l’avoir su
Ne rien hâter

Intact de rien ― désir
dans le désir qui meurt
Ne meurt ―

Bouche m’accorps
Œuvre ― l’œuvre de tes yeux ―
Faire une belle fin

Moi de finir ― le sait ―
Augmente la fin
chaque être qui ne finit pas

Innocence ― conquise ―
Apprendre à finir
en tout ce qui ne finit pas
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GEMELLE


3

Comme elle aime et doux mots avant que magnifiée par leurs
échanges caressants
la double forme d’une érotique que relancent l’évocation de
ton corps — le désir fou la jouissance inépuisable qu’il suscite
— et cette autre évocation que fait lever ta voix par-delà la
teneur des propos et l’entente qu’ils manifestent, une proxi-
mité si confiante qu’elle approche au plus près une région que
je relie à cette gémellité d’enfance que toi seul me fais éprouver.
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L’ANGE HYPNOVEL


extrait 2

     Je ne t’ai pas accompagné dans la nuit de ta mort
[…]

près de toi à côté de toi
près de moi à côté de moi
confiante
sans moi
à hypnovel
je t’ai laissé

tu dormais
je ne t’ai pas appelé

tu dormais je t’ai appelé tu ne t’es pas
réveillé

je n’ai pas vu venir la nuit de ta mort elle est venue
je n’ai pas vu
qu’elle était
la nuit de ta mort...
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alaskas 1…


Extrait 1

Macula
Petite tache au fond de l’œil, petite fosse dont la partie centrale, 0,3 mm de rayon, est la zone d'acuité maximale de la vision.
L'altération de cette première tache détermine l'apparition d'une seconde, zone maximale d'aveuglement occupant tout le centre du champ visuel, ne laissant libre que la périphérie.
Ce rapport de proportionnalité inverse entre les dimensions des deux taches et l'acuité ou la perte de la vision signe la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA, son acronyme euphonique).

L'âge altère notre rapport au monde et altère celui que nous avons à notre propre visibilité.
Vieillir c'est être trahi par sa propre image — nulle issue à espérer que l'aveuglement final qui est aveuglement de soi comme de toute image — nul autre choix que consentir.

Consentir est anticipation et pari.
Anticiper la perte de la vue est parier sur un déclassement de la visibilité dans la hiérarchie des sensations.
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