Un délire qui se construit est réparateur, le malade s'autoguérit, dans une certaine mesure, par le délire. Si les œuvres d'art sont des créations, c'est qu'elles ne sont pas de simples projections des conflits de l'artiste, mais l'esquisse de leur solution. Le jeu des couleurs que Séraphine met en place est la volonté de rassembler les morceaux de sa personne, elle rassemble les éléments de son malheur dans l'instant où elle peint. Lorsque la production artistique se tait, elle est envahie par la folie.