Françoise Laborie

Biographie :

Françoise Laborie fut chercheuse en sociologie, pour l’essentiel de sa carrière et, à ce titre, de 1990 à 1999, membre du GEDISST Groupe d’études sur la division sociale et sexuelle...
et du comité de rédaction des Cahiers du GEDISST, qui devinrent par la suite les Cahiers du Genre. Mais avant cela, elle avait été chercheuse en chimie macro-moléculaire car elle avait, initialement, passé un doctorat de sciences physiques en 1967.
Après la venue de la gauche au pouvoir en 1981, elle anima, avec Jacqueline Feldman, un séminaire regroupant des chercheur·e·s de divers horizons qui s’interrogeaient sur le rôle de la science dans la société et critiquaient le morcellement des connaissances, tout en faisant référence à la psychanalyse et au point de vue féministe.
Dès 1976, prenant acte de ce que son intérêt premier portait sur les enjeux sociaux de la production de connaissances en biologie moléculaire, Françoise avait décidé de bifurquer dans son parcours de recherche en devenant sociologue (elle avait soutenu une maîtrise dans cette discipline en 1976). Elle se pencha d’abord sur les clivages entre biochimistes et biologistes, et sur ce qui ‘faisait courir’ des scientifiques de deux laboratoires au niveau de renommée très différent. Dans la foulée, elle s’intéressa aux enjeux et aux retombées sociales des manipulations génétiques. Finalement, elle décida de déplacer ses terrains d’investigation vers la médecine
Françoise, ayant choisi de quitter le CNRS à la fin de 1999, avant la date administrative de la retraite, s’est plongée avec passion dans l’élaboration d’une autre vie, non plus basée sur la rigueur scientifique, mais sur le plaisir esthétique aux mille facettes qu’elle savourait avec gourmandise.