Citations de Frank Herbert (1199)
Quand des étrangers se trouvent en présence, des concessions mutuelles s’imposent pour compenser les différences de mœurs et d’éducation.
La mémoire ne recrée jamais la réalité. Elle la reconstitue. Et toute reconstitution modifie l’original en devenant elle-même un cadre de référence externe obligatoirement imparfait.
Les historiens exercent un grand pouvoir et certains d’entre eux le savent bien. Il recréent le passé, le modelant selon leur propre interprétation. Ce faisant, ils modifient aussi l’avenir.
La bureaucratie est la mort de l’initiative. Il n’est rien que les bureaucrates haïssent plus que l’innovation, en particulier celle qui produit de meilleurs résultats que les vieilles routines traditionnelles. Les améliorations font toujours paraître ineptes ceux qui se trouvent au sommet de la pyramide.
Passer une nuit éveillé c'est ajouter un jour à sa vie.
Les hommes doivent désirer accomplir des choses en accord avec leurs pulsions profondes. Ce sont les gens, et non les organisations commerciales ou les hiérarchies, qui font la réussite des grandes civilisations. Chaque civilisation dépend de la qualité des individus qu'elle produit. Si vous sur-organisez les humains, si vous les sur-légalisez, si vous supprimez leur élan de grandeur - alors ils ne peuvent œuvrer et les civilisations s'effondrent.
Rien ne peut surpasser la complexité de l’esprit humain.
On nous apprend à rejeter l’amour. Nous savons le simuler, mais chacune d’entre nous est capable de l’étouffer en un instant.
À mon sens, les réformateurs ont causé plus de tort à eux seul que n’importe quelle autre force dans toute l’histoire humaine. Montrez-moi quelqu’un qui déclare : « tout cela doit être changé » et vous aurez devant vous une tête gonflée d’intentions pernicieuses qui n’ont aucun autre exutoire. Ce que nous devons, au contraire, nous efforcer de faire toujours, c’est découvrir les cours naturels, des choses et nous y insérer sans heurt
Le défaut majeur de la paix est qu'elle tend à punir les erreurs plutôt qu'à récompenser la valeur.
Ne te trouve jamais en compagnie de quelqu'un aux côtés de qui tu ne voudrais pas mourir.
Presque toujours la discipline est cachée, faite pour limiter et non pour libérer.
Lorsqu’il presserait la détente, le marteleur commencerait à lancer son appel. Quelque part dans le sable, un faiseur entendrait et viendrait. Paul savait qu’avec les tiges à hameçons il pouvait chevaucher un anneau de vers géant. En effet, aussi longtemps que l’anneau était maintenu par l’hameçon et que sa face interne était soumise au souffle abrasif du sable, le ver ne replongerait pas dans le désert. Il lovait son corps gigantesque afin d’élever aussi haut que possible le segment ouvert.
Je suis un cavalier des sables, se dit Paul
Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi.
Pour garder Arrakis, il faut prendre des décisions qui peuvent vous coûter le respect de vous même.
Les fremens avaient au degré suprême cette qualité que les anciens appelaient le "spannungsbogen" et qui est le délai que l'on s'impose soi-même entre le désir que l'on éprouve pour une chose et le geste que l'on fait pour se l'approprier.
Extrait de la sagesse de Muad'Dib
Par la princesse Irulan.
- Stilgar a dit que la cérémonie avait eu lieu et que tu étais un ami de Jamis. (Elle lui jeta un regard.) Il dit que tu as donné ton humidité au mort. Est-ce vrai ?
- Oui.
- C'est plus que je ne ferais, plus que je puis faire
- Tu ne le pleures pas ?
- Lorsque viendra le temps de pleurer, je le pleurerai.
Si les voeux étaient des poissons, nous lancerions tous des filets.
Ce sont ceux qui peuvent détruire une chose qui la contrôlent vraiment.
« Beaucoup croient que pour s’assurer un avenir satisfaisant, il convient de retourner à un passé idéalisé, un passé qui en fait n’a jamais existé. »