Critiques de Freddie E. Williams II (9)
Ce tome comprend les épisodes 1 à 7 de la minisérie Final Crisis, les 2 épisodes de "Superman Beyond" (en couleurs traditionnelles et non plus en 3D) et le numéro spécial "Final Crisis : submit", et 2 épisodes épilogue de Batman.
Tout commence avec Anthro (le premier héros de l'histoire de l'univers DC) qui est confronté à Metron des New Gods. Cette scène introductive est un hommage qui n'a rien de gratuit au début du film 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Puis Dan Turpin (une autre création de Jack Kirby trouve Orion mourant dans une pile d'ordures ménagères constituée de pistolets en plastiques. Puis les green lanterns terrestres reçoivent une alerte code 1011 (= déicide). Puis Doctor Light et Mirror Master récupèrent la chaise Mobius de Metron. Puis Martian Mahunter est suavagement exécuté par Libra devant une assemblée de supercriminels dont Lex Luthor en armure verte et violette. Puis les Monitors bannissent Nix Uotan pour son erreur de gestion de la terre qui lui avait été confiée. À partir de là, le lecteur découvre que le quatrième âge des New Gods est révolu, que l'univers assiste à la réincarnation des New Gods dans le cinquième âge et que l'équilibre entre New Genesis et Apokolips est rompu. Darkseid a gagné, il ne lui reste plus qu'à se réincarner complètement. Mais en même temps, les univers eux-mêmes sont en train de perdre de leur cohérence pour une raison inconnue.
Lorsque Grant Morrison propose le projet à Dan Didio (éditeur en chef de DC Comics), il se fixe de nombreux objectifs. Premier objectif : ce crossover doit être encore plus impressionnant que les précédents. Et de fait cette histoire évoque Crisis on Infinite Earths avec les terres parallèles et les Monitors, et Infinite Crisis. Il y apparaît encore plus de personnages DC que dans les crossover précédents, jusqu'à Captain Carrot et son équipe Zoo. La menace est aussi globale que précédemment, elle est même double et encore plus absolue. Deuxième objectif : le lecteur doit pouvoir trouver des événements qui changent l'univers DC (2 décès de héros, la modification du statu quo des New Gods, l'introduction de nouveaux personnages...). Troisième objectif : le crossover doit faire vibrer les cordes sensibles des fans purs et durs. Cet objectif est atteint au delà des espérances les plus folles : tous les fans se sont plaints que les personnages et les situations référencées sont trop difficiles à retrouver.
Mais Grant Morrison ne s'est pas arrêté là. Il a également souhaité que cette histoire constitue la synthèse de tous les comics passés et présents, et qu'elle serve de témoignage de l'importance de ce médium et plus spécifiquement encore de témoignage de l'importance des comics de superhéros. Et il atteint également cet objectif de manière éclatante et spectaculaire avec les épisodes de Superman Beyond. Je reste subjugué et confondu d'admiration par cette déclaration d'amour sincère et honnête en forme de comics aux superhéros, et par cette maîtrise du medium qu'est la bande dessinée avec une utilisation magistrale de sa partie visuelle.
Les 2 principaux illustrateurs (J.G. Jones et Doug Mahnke) réussissent à mettre en image tous les innombrables éléments du script de Grant Morrison avec des dessins qui restent lisibles malgré la densité de personnages et d'informations visuelles à caser.
Final Crisis n'est pas une déconstruction des superhéros, mais bien une vraie histoire de superhéros qui en respecte tous les codes, tout en incluant un commentaire émouvant sur leur nature. Morrison rend hommage à Superman (le premier Superhéros) en lui accordant la mission de sauver la réalité (avec ses déclinaisons des autres terres). Il replace la puissance créatrice de Jack Kirby au premier plan (New Gods, Dan Turpin, Sonny Sumon, Kamandi...). Et il raconte une histoire prenante dans laquelle le mal a triomphé (Darkseid est en train d'instaurer son règne), un crime a été commis (et l'enquête s'avère difficile) et l'imagination débridée est au pouvoir (le livre qui contient tous les livres, un crime commis à travers le temps, internet comme mode de diffusion de l'équation d'anti-vie, Clark Kent qui aide le cœur de Lois à battre...).
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Voici une lecture avec un petit côté délicieusement régressif. Je n'avais pas recroisé les tortues ninjas depuis la série d'animation diffusée en 1990 et je n'avais pas eu l'occasion de lire des comics les mettant en scène. Le ton n'a rien à voir avec celui de cette vieille série et correspond davantage, d'après ce que j'ai compris, aux comics d'origine, plus sombres. Le choix de Bane, méchant aux muscles surdimensionnés, comme antagoniste fonctionne bien dans l'univers des Tortues. Les dialogues entre Robin - Damian Wayne et les Tortues sont bien sentis. L'action, servie par des bons dessins, est au rendez-vous, et malgré un scénario pas des plus recherchés, on passe un bon moment.
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Actuellement dans mes relectures du chevalier noir, je me suis laissé emporté dans les pages de ce Batman qui rit.
Je n'ai lu que ce comics du Batman qui rit et j'avoue que j'ai apprécié la lecture de ce tome.
L'histoire est intéressante même si certains ressorts sont assez usées mais elle permet de mettre en avant des personnages plus secondaires.
Elle permet aussi de mettre en avant le lien unissant Batman et Superman. Je trouve que c'est toujours intéressant de voir comment les deux plus grands héros de la Terre, pourtant si différents, arrivent à trouver des terrains d'entente et sont finalement les meilleurs amis.
Bref, même si c'est Williamson et non Snyder qui gère cette histoire, il faut s'y intéresser et comme moi, peut être que vous serez surpris par la lecture.
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Donatello en proie au doute cherche conseil auprès de Batman et laisse entrer malencontreusement Bane à travers le portail entre Gotham et New York.
Les tortues ninja et Batman devront une fois de plus faire équipe pour débarrasser New York du chaos causé par Bane et ses troupes.
Encore un coup de cœur pour moi qui y retrouve les icônes de la pop culture de mon enfance.
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Un récit prenant mais quelques "interlude" un peu secondaires. L'ensemble reste très bon avec de très belles planches.
Un volume conséquent (312 pages).
Étant un récit complet, je conseille quand même de lire le récit "Batman Metal" avant histoire de saisir l'univers
.
Bon... On reste quand même dans un épisode de transition entre "Batman Metal" et "Death Metal", donc ne pas s'attendre à une oeuvre dense et complète.
La suite dans "Death Metal
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exellent livre dommage qu il y en a que 2
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