Laissez-vous émerveiller par de belles histoires lues à voix haute, agrémentées de pièces musicales. Histoires vraies ou imaginaires, légendes, biographies, récits de vie ou poèmes, ne manquez pas cette occasion unique de rêver et de vous souvenir!
Avec
Godelieve de Koninck, lectrice et fondatrice de Liratoutâge
Jeanne Guérard, cégépienne et libraire à la librairie le Mot de Tasse
Patrice de la Brosse, lecteur bénévole de Liratoutâge
Animation et interprétation des pièces musicales
Caroline Malo, bibliothécaire et responsable du développement des services aux aînés, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)
Choix et agencement des visuels
Fanny Beaupré, technicienne en documentation, BAnQ
Enregistrement de l'activité et montage vidéo
Stéphane Viau, technicien en projet audiovisuel, BAnQ
00:00 Intro et musique 1
00:44 Présentation
02:23 Mise en contexte
02:48 Lecture d'un extrait d'Une tomate sur le trottoir
05:37 Mise en contexte
06:32 Lecture d'un extrait de Récits et légendes
15:01 Musique 2
17:36 Commentaire musical
18:26 Mise en contexte
18:45 Lecture d'un extrait de la plus belle chose du monde
25:19 Musique 3
26:48 Commentaire musical
27:39 Mise en contexte
28:17 Lecture d'un extrait de la naissance du jour
31:07 Musique 4
32:28 Commentaire musical
33:06 Mot de la fin
34:39 Musique 5
Oeuvres lues et entendues :
- Musique 1. Extrait de la Valse, op. 64 no 1 en ré bémol majeur, de Frédéric Chopin (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-70dd423e-0012-4a41-bfc6-a3b877dbc45d)
- Lecture d'un extrait d'Une tomate sur le trottoir, de Godelieve de Koninck (https://cap.banq.qc.ca/permalink/PN-a3201afb-88df-4ac8-84ea-11659e87eed3)
- Lecture d'un extrait du recueil Récits et légendes de Blanche Lamontagne-Beauregard (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-698077c6-e148-4e05-b348-a5793bfde434)
- Musique 2. Extrait de l'aria Ebben? Ne andrò lontana, tiré de l'opéra La Wally, d'Alfredo Catalani (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-fe62c74e-acfb-4986-90df-da0324ca66e8)
- Lecture d'un extrait de la plus belle chose du monde de Michelle le Normand (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-5b30a245-aff7-4ac3-8074-ce2171bac765)
- Musique 3. Extrait du Duo des fleurs, tiré de l'opéra lakmé, de Léo Delibes (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-1ee556b6-0d6b-48bb-80c9-e4af90ecc611)
- Lecture d'un extrait de la naissance du jour, de Colette (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-d6e067ad-2060-4b6c-8059-0d622c8a123b)
- Musique 4. Extrait de Salut d'amour, op. 12, de Edward Elgar (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-c7d5aa2b-2ad0-4829-bcd4-2e1e8fa3ea9a)
- Musique 5. Reprise de l'extrait de la Valse, op. 64 no 1 en ré bémol majeur, de Frédéric Chopin (https://cap.banq.qc.ca/permalink/P-70dd423e-0012-4a41-bfc6-a3b877dbc45d)
Les oeuvres de musique classique dont la vidéo contient des extraits peuvent être écoutées intégralement via Naxos Music Library, accessible dans BAnQ numérique.
La plupart des oeuvres littéraires lues dans la vidéo sont dans le domaine public et peuvent être trouvées en ligne facilement à partir de votre navigateur préféré.
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Dans un dernier effort, j'efface jusqu'à la trace de l'effort.
Bach est un astronome qui découvre les plus merveilleuses étoiles. Beethoven se mesure à l'univers. Moi, je ne cherche qu'à exprimer l'âme et le coeur de l'homme.
George Sand à Albert Grzymala, à Paris.
[Nohant, fin mai 1838].
Jusqu'ici j'ai été fidèle à ce que j'ai aimé, parfaitement fidèle en ce sens que je n'ai jamais trompé personne et que je n'ai jamais cessé d'être fidèle sans de très fortes raisons, qui avaient tué l'amour en moi par la faute d'autrui. Je ne suis pas d'une nature inconstante. Je suis au contraire si habituée à aimer exclusivement, qui m'aime bien, si peu facile à m'enflammer, si habituée à vivre avec des hommes sans songer que je suis une femme, que vraiment j'ai été un peu confuse et un peu consternée de l'effet que m'a produit ce petit être. Je ne suis pas encore revenue de mon étonnement et, si j'avais beaucoup d'orgueil, je serais très humiliée d'être tombée en plein dans l’infidélité du coeur, au moment de ma vie où je me croyais à tout jamais calme et fixée. Je crois que ce serait mal si j'avais pu prévoir, raisonner et combattre cette irruption ; mais j'ai été envahie tout à coup, et il n'est pas dans ma nature de gouverner mon être par la raison quand l'amour s'en empare.
La simplicité est la réussite absolue.
George Sand à Albert Grzymala, à Paris.
[Nohant, fin mai 1838].
Nous ne nous sommes point trompés l'un l'autre, nous nous sommes livrés au vent qui passait et qui nous a emportés tous deux dans une autre région pour quelques instants. Mais il n'en faut pas moins que nous redescendions ici-bas, après cet embrassement céleste et ce voyage à travers l'Empyrée. Pauvres oiseaux, nous avons des ailes, mais notre nid est sur la terre et quand le chant des anges nous appelle en haut, le cri de notre famille nous ramène en bas. Moi, je ne veux point m'abandonner à la passion, bien qu'il y ait au fond de mon cœur un foyer encore bien menaçant parfois. Mes enfants me donneront la force de briser tout ce qui m'éloignerait d'eux ou de la manière d'être qui est la meilleure pour leur éducation, leur santé, leur bien-être, etc...
George Sand à Eugène Delacroix, à Paris.
[avril ou mai 1838].
Mon cher Lacroix,
Je pars demain à cinq heures du matin, je voudrais bien ne pas partir sans vous dire adieu, sans vous parler de Médée, qui est une chose magnifique, superbe, déchirante ; décidément, vous êtes un fameux barbouilleur ! pour vous décider à venir ce soir, je vous dirai que Chopin nous joue du piano en petit comité, les coudes sur le piano, et c'est alors qu'il est vraiment sublime. Venez à minuit si vous n'êtes pas trop dormeur, et si vous rencontrez des gens de ma connaissance, ne le leur dites pas car Chopin a une peur affreuse des Welches. Adieu, si vous ne venez pas, souvenez-vous de m'aimer un peu.
George
George Sand à la comtesse Marliani, Paris.
Marseille, 28 avril 1839.
Ce Chopin est un ange, sa bonté, sa tendresse et sa patience m'inquiètent quelquefois ; je m'imagine que que c'est une organisation trop fine, trop exquise et trop parfaite pour vivre longtemps de notre grosse et lourde vie terrestre. Il a fait à Majorque, étant malade à mourir, de la musique qui sentait le paradis à plein nez, mais je suis tellement habituée à le voir dans le ciel qu'il ne me semble pas que sa vie ou sa mort prouve quelque chose pour lui. Il ne sait pas bien lui-même dans quelle planète il existe, il ne se rend aucun compte de la vie comme nous la concevons et comme nous la sentons.
La simplicité est la réussite absolue. Après avoir joué une grande quantité de notes, toujours plus de notes, c'est la simplicité qui émerge comme une récompense venant couronner l'art.
Le début de la maladie pulmonaire de Chopin, les conditions climatiques défavorables sur cette île balayée par les tempêtes, et la tumultueuse relation amoureuse entre Chopin et Sand reflètent, dans le monde sonore inhabituel des Préludes, les événements et l’atmosphère de
ce séjour majorquin.
La brièveté de beaucoup de ces pièces se prêtait au goût qu’avait Chopin d’offrir des copies de ses compositions en signe d’amitié. C’est pourquoi, dans le cas des mazurkas précisément, les sources se présentent de façon largement dispersée. Il y a non seulement des esquisses, des brouillons, des manuscrits de travail et des copies au net, mais encore une quantité de feuillets d’album qui devaient jouer le rôle d’hommages, et qui furent probablement écrits de mémoire.