Frédéric Kessler

Dans la vraie vie, le temps passe comme une limace. Il faut PA-TIEN-TER ! Patienter jusqu'à l'heure du goûter, patienter jusqu'à Noël pour ouvrir les cadeaux, patienter jusqu'à l'été pour partir en vacances à la mer et surtout patienter pendant vingt ans au moins pour devenir adulte et avoir le droit d'épouser Géraldine.

[ Incipit ]
Il était une fois, il y a très longtemps, dans un pays qui n'existe plus aujourd'hui, un garçon qui s'appelait Léopold. Il vivait dans un petit village perdu et perché tout en haut de la plus haute montagne du pays. Dans ce village, pour chaque personne qui poussait son dernier soupir, il y avait dans une maison non loin de là, un bébé qui poussait un cri de surprise en découvrant le vaste monde pour la toute première fois.

J'ai emprunté ce livre CE matin au CDI, je l'ai lu pendant une heure puis à peu près une autre en retrant chez moi.J'ai aimé l'histoire d'amour "bizarre" qu'ils se passait.
C'est l'histoire d'ados de 16 ans, un fille voit Olivier et tombe directement amoureuse...
La suite je ne peux pas la raconter pour que je vous donne envie de lire ce livre.
J'éspère que vous aimerez et bonne lecture.
A bientôt sur une nouvelle critique

« Monsieur mon frère,
Il me tarde de sortir, mais ce que vous me dites là m'inquiète un peu...
Je prévois de naître dans une petite semaine et puisque je n'ai rien à me mettre, il est probable que je viendrai au monde tout nu. Pourriez-vous me dire ce qu'annonce la météo pour le jour de ma naissance ?
Dans l'attente de votre réponse,
Le petit frère frileux.

Petit monsieur tout nu,
À la maison, on ne parle plus que de vous, alors que vous n'êtes même pas encore né, ça promet...
Rassurez-vous, tout est prêt pour vous accueillir : une chambre, rien que pour vous ! Un berceau, rien que pour vous ! Une table à langer, rien que pour vous ! Une armoire remplie d'habits, rien que pour vous ! Et tout le monde qui n'attend plus que vous, sauf moi !
Surtout, prenez votre temps pour sortir, rien ne presse.
Votre grand frère habillé de la tête aux pieds. »

- ça ne m'explique pas pourquoi tu dis que ton père, c'est un arbre.
- Parce que j'ai grandi auprès de lui, répond Lucas. Je me suis levé pour la première fois en m'accrochant à son écorce. Et j'ai fait mes premiers pas en allant de ma maman à son large tronc.

« Je te demande pardon de m’être emporté, c’est que la semaine dernière, je ne m’étais pas encore renseigné sur la mort et je ne savais pas que ça empêchait d’écrire et de jardiner. Je ne sais pas encore si ça empêche de lire, alors je continue à t’écrire au cas où. »

Pour les gosses de fées prépubères, comme Géraldine ou moi, il n'y a que la poche du pantalon qui est magique. Les vrais pouvoirs arrivent plus tard, en même temps que les poils et le reste.

- Oui madame, je dis en pensant "non madame", parce que entre écouter la rengaine et la chanter, il y a un précipice que je ne franchirai jamais.

Le lendemain de leur naissance, les pépés et les mémés se mettent à grandir. Ils deviennent des enfants, puis des adolescents, et à l'instant où ils arrivent à l'âge adulte, ils se rencontrent, se marient et font des bébés qui se mettent à grandir aussi sans se douter qu'ils vont devenir mes oncles, mes tantes et mes parents.

Monsieur qui se prend pour le centre de l'univers,
Je ne vous connais pas encore, mais vous commencez déjà à m'énerver.
Au centre du monde j'y suis moi aussi, et j'y reste!

Votre grand frère agacé.