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Critiques de Frédérik Salsedo (94)
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Nous ne serons jamais des héros

Charles et Mick Bansart .

Père et fils .

L'eau et le feu .



Mick , glandeur patenté et frangin d'une gentille fifille psychorigide à tendance névrotique , va se voir offrir un p'tit tour du monde aux frais de la Princesse ! Et quelle Princesse , un père bougon qui ferait passer Tatie Danielle pour une petite sœur des pauvres , veuf inconsolable , alcoolique , handicapé, le cumulard dans toute sa triste splendeur...Du bonheur en barre au quotidien ! Face à une brève mais néanmoins légitime hésitation filiale transcendée par la promesse alléchante d'un substantiel pécule final , ces deux-là vont tenter l'aventure ultime , la dernière , de celles qui vous transportent pour , en définitive , vous faire bigrement regretter tout ce temps perdu qui jamais ne refleurira...



Cinq étoiles sans coup férir et j'ai noté sec !

La raison , un condensé d'émotions suscité par une narration jouant parfaitement sur les sentiments.

Parfait équilibre entre rire et trauma , l'histoire déroule son comptant de situations cocasses , tantôt loufoques , tantôt poignantes , pour vous sécher douloureusement une fois la dernière planche avalée...

Un graphisme très actuel – ce qui ne veut rien dire , on est d'accord - , des dialogues acides et percutants , véritables joutes verbales entre un père démissionnaire qui semble s'assumer et un fils sur la réserve qui n'hésite toutefois jamais à remettre son paternel dépendant à sa place ! La quête illusoire de ces deux contraires , au-delà du périple émouvant que constitue ces divers endroits paradisiaques , témoins privilégiés d'un amour encore vivace entre deux parents alors étourdis de bonheur , un lien ténu d'amour familial qui , d'un souffle léger et délicat à l'instar d'une frêle braise à peine rougeoyante , n'aspirerait qu'à resussciter...



90 pages de désespoir cynique , voir de touchante maladresse , c'est selon , voilà le festin de roi auquel vous convient Salsedo et Jouvray et franchement , il serait bien dommage de décliner l'invitation...



Nous ne serons jamais des héros : un père n'est-il jamais celui de son fils ?

http://www.youtube.com/watch?v=Jzk_5W40vTI



ATTENTION DERRIERE !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Hin , hin , hin , poisson d'avril...C'est si bon de loler...
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Au Royaume des aveugles, tome 2 : Trompeuse..

C'est avec curiosité que je me suis lancée dans cette lecture, bien que je n'avais pas accroché plus que cela au premier volume, lu quelques mois auparavant.



Cette fois, nous retrouvons Laurette, qui fait partie dans un groupe d'organisation secrète dont le but est de dénoncer les méthodes de surveillance de masse et certain·e·s politicien·ne·s. Elle va retrouver son frère Adil, qui s'est joint à la police afin d'enquêter sur sa disparition.



Tout se passe très vite et je n'avais pas vraiment le temps de comprendre ce qui se passait. J'ai très moyennement accroché à cette suite, le scénario d'Olivier Jouvray ne me plaisant pas plus que cela. Quant aux illustrations de Frédérik Salsedo (et à la colorisation de son frère Greg Salsedo), ce n'est pas forcément ce qui me donne envie de poursuivre la série...



Malgré tout, je suis quand même curieuse de connaître le fin mot de l'histoire, et je vais lire le troisième et dernier tome.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Nous ne serons jamais des héros

Mick est un peu le genre glandeur, affalé devant la télé, à attendre que le travail lui tombe sous la main. Et encore, en GDI, c'est à dire en Galère à Durée Indéterminée, ce ne sont pas les offres d'emploi qui affluent! Il galère en bossant en intérim, il rend parfois visite à sa sœur, Christine, essentiellement pour garder ses gamins. Bourgeoise psychorigide, comme il le dit, il n'a d'autre famille que son papa, Charles, qui ne l'appelle quasiment jamais, sauf pour lui annoncer de mauvaises nouvelles. Victime d'un accident de la route il y a 25 ans au cours duquel il a perdu sa femme et dont il garde de lourdes séquelles handicapantes, il a perdu tout contact avec ses enfants.

Un soir, justement, celui-ci l'appelle pour lui apprendre le décès de sa grand-mère et lui demander s'il viendra à l'enterrement. Une occasion comme une autre, finalement, de se revoir, Mick accepte.

Lui annonçant qu'il va hériter de sa maman, Charles propose à son fils de profiter de l'argent avec lui sous certaines conditions, à savoir l'accompagner pour faire le tour du monde. Cette fois-ci encore, le jeune homme accepte. Et commence alors pour les deux hommes un périple incroyable, fait de découvertes et de rencontres, sur les chemins qu'avaient empruntés Charles avec sa femme lorsqu'ils étaient jeunes.



Quelle belle histoire cette «rencontre» entre ces deux hommes que le destin avait finalement séparé! De la Réunion en Inde, en passant par les Etats-Unis et le Vietnam, on voyage au gré des humeurs de Charles et on va de surprise en surprise en découvrant les personnalités de chacun et le lien qui va finalement se ressouder.

Cet album exprime avec brio cette jeunesse un peu paumée et désemparée, cet écart entre les deux générations qui n'avaient pas les mêmes rêves. Mais c'est avant tout un voyage initiatique et enrichissant pour ces deux hommes qui ressortiront grandi de cette fabuleuse expérience.

Olivier Jouvray nous offre un superbe récit, une belle leçon de vie.

Les dessins de Frédérik Salsedo réalisés au lavis ainsi que les couleurs sont réellement de toute beauté et vraiment dépaysants et riches.



Nous ne serons jamais des héros... ou alors très discrets...
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Nous ne serons jamais des héros

Trentenaire au chômage, Mickaël vit au jour le jour, sans aucune perspective d’avenir. Quand son père infirme lui propose de l’accompagner dans un voyage autour du monde, le jeune homme accepte sans enthousiasme. Il faut dire que Charles, son paternel, en plus d’être en petite forme et de demander des soins constants est aigri, méchant et grande gueule. De La Réunion au Vietnam en passant par l’Inde, New York, le Maroc et la Finlande, Mickaël et Charles vont vivre une aventure humaine pleine de turbulences mais qui au final les rapprochera de manière inattendue.



L’album repose sur un choc de générations doublé d’une difficile relation père-fils. Entre un père souhaitant retourner sur les lieux de sa jeunesse bohème et un fils glandouilleur, paumé et inculte, la cohabitation est plus que délicate. Charles ne comprends pas le manque de curiosité intellectuelle de son rejeton, il lui reproche son apathie. Mickaël quant à lui ne supporte pas la mauvaise humeur et les excès permanents de son géniteur. Finalement chacun juge l’autre durement dans un climat d’incompréhension totale qui va quelque peu à peu s’atténuer au fil du voyage. Tout cela se termine sur une note pleine d’émotion, certes attendue mais fort bien amenée. Seul regret, quelques passages bavards et des propos moralisateurs sur les méfaits de la société de consommation pas forcément indispensables.



Le dessin réaliste laisse parfois place à quelques cases « cartoonesques » qui ne sont pas sans rappeler des effets graphiques propres au manga. Pour chaque pays visité une illustration pleine page offre une respiration bienvenue qui casse le coté trépidant d’un voyage effectué au pas de course.



Une jolie réflexion sur la filiation et le sens de l’existence pour un album à la fois intimiste en non dénué d’une certaine profondeur. En gros et pour faire simple : j’ai aimé.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Au royaume des aveugles, Tome 1 : Les invis..

Quand un gouvernement Big Brother espionne et récolte des informations sur tous ses citoyens afin d'en faire profiter des entreprises privées sous de gros soupçons de corruption, certains citoyens décident de mener des actions coup de poing pour enrayer le système.

C'est lors d'une de ces opérations que Laurette, militante dans un petit groupe amateur, est capturée par des hommes déguisés en policiers. Leur objectif ? Recruter la jeune femme pour lui offrir une place au sein d'un groupe de résistants plus abouti...



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Ça ne casse pas trois pattes à un canard, les dessins ne sont franchement pas ma tasse de thé, mais l'histoire se met en place doucement sans grand problème. Même s'il reste assez cliché (le papa ancien filc, le salaud qui l'a poussé vers la sortie et le fils qui va bosser pour lui...) ce premier tome pose les bases d'une histoire qui pourrait être intéressante.
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Nous ne serons jamais des héros

Il est de ces histoires qui touchent plus que d'autres. En raison de leur message, en raison de leurs personnages, en raison de leur résonnance. C'est le cas de Nous ne serons jamais des héros. Mick est un trentenaire désabusé qui est sans emploi et sans petite amie. Il vivote sans ambition jusqu'au jour où son père lui propose un deal improbable. Commence alors pour le père et son fils une drôle d'odyssée pétrie de nostalgie et de souvenirs envolés... Entre désillusions, regrets et non-dits, Olivier Jouvray propose un récit émouvant construit sur une relation père/fils conflictuelle. Rien de vraiment original pourrait-on se dire. Et pourtant, cette bande-dessinée traite du sujet avec éloquence. Sous la forme d'un voyage initiatique, Nous ne serons jamais des héros aborde par une approche sensible les questionnements des générations post-soixante-huitardes et le conflit générationnel : "... et nous, on a ni guerre, ni révolution à faire, pas d'adversaires à combattre, pas de parents à affronter... (...) On sera jamais des héros, faut faire le deuil de ce vieux fantasme. On doit réussir notre passage sur terre d'une autre manière...." (p.65). Malgré un scénario assez classique, cette bande-dessinée délivre un message plus profond qu'elle n'en a l'air. Ce qu'elle montre en filigrane grâce à un coup de crayon propre (Frédérik Salsedo) et une belle mise en couleur (Greg Salsedo, frère du dessinateur), c'est qu'il appartient à chaque génération de mener son propre combat... Un voyage touchant par sa simplicité et sa portée et une collaboration fructueuse pour le trio F. Salsedo, Jouvray, G. Salsedo...



Olivier Jouvray confie dans son entretien donné à BDgest s'être inspiré de Moby Dick, de Sur la route de Jack Kerouac et de ses propres voyages pour l'écriture. C'est vrai. On y retrouve la quête initiatique souvent recherchée dans le voyage. Même si l'on a pas tous envie d'être des héros, il nous arrive à tous de se demander ce que nos parents auraient fait s'ils avaient eu le choix, s'ils avaient fait d'autres choix, quels étaient leurs rêves... Qu'ils soient ou non des héros, nos parents cachent tous en eux des secrets ou des souffrances difficiles de partager ou de faire porter à ses enfants. La relation conflictuelle père/fils est également finement étudiée par Jouvray. On pensera sans doute au célèbre Maus d'Art Spiegelman qui s'inscrit dans ce registre (à la différence que les conflits entre ce dernier et son père étaient réels). En cela, le scénariste tape juste par le choix de son sujet et sa façon de le traiter : même si l'histoire est parfois attendue, sa démarche reste cohérente et son scénario maîtrisé. Quant aux dessins, les paysages fouillés et travaillés côtoient des personnages tantôt caricaturaux, tantôt réalistes. Cela apporte une dimension originale à l'ouvrage et met en valeur le récit. Pour ma part, si ce n'étaient les belles planches de Frédérik Salsedo, Nous ne serons jamais des hommes n'aurait peut-être pas emporté mon enthousiasme. Quoiqu'il en soit, cette agréable bande-dessinée sans prétention éditée par Le Lombard dans sa Collection Signé saura trouver son public parmi tous les lecteurs que nous sommes. A découvrir...



Encore merci à Babelio (Opération Masse critique) et aux éditions Le Lombard (Club des Chroniqueurs Signé) pour leur confiance et leur beau travail.
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Ratafia, Tome 1 : Mon nom est Capitaine

On m'avait dit beaucoup de bien de cette BD, ce qui fait que j'ai été plutôt déçue.

Je n'ai pas trop accroché à l'histoire, et mon fils de 7 ans non plus, pourtant il aime les histoires de pirates.

Certes, les jeux de mots m'ont fait sourire (pas trop mon fils car ils étaient un peu compliqués pour lui) et ce capitaine qui aime la lecture est original et sympathique, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour apprécier cette BD.
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Ratafia, Tome 1 : Mon nom est Capitaine

Attention! Vous montez à bord d'un bateau plein de pirates déjantés, à commencer par le capitaine.

Ne pas s'attendre aux classiques histoires d'attaques de pirates et de chasses aux trésors...

Des pirates, oui il y en a, un trésor, oui il y en a, la chasse aux trésors oui il y en a une même si elle est spéciale, très spéciale.

C'est drôle, avec de l'auto-dérision, de l'humour décalé, surprenant de voir jusqu'où ça va parfois.

Personnellement j'ai ri, mon fils de 8 ans aussi mais un peu jeune pour comprendre certaines allusions et un vocabulaire de temps à autre vulgaire (convient très bien au style de la BD).
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Au royaume des aveugles, Tome 1 : Les invis..

Londres, 2060. Les caméras sont partout, la vie privée nulle part ; tout le monde peut localiser tout le monde. Laurette fait partie d'un groupe militant contre cette surveillance omniprésente.

Un soir, ils tentent une action, mais quelque chose ne se déroule pas comme prévu et Laurette est enlevée par un mystérieux groupe...

Une société qui est le cauchemar d'Orwell. Ici, nul avancée technologique fulgurante, pas de voitures volantes...une anticipation sociale qui grossit nos travers.

Un scénario plus complexe que ce que laisse entrevoir le début de l'intrigue ; une fin qui fait attendre le tome 2. Le seul bémol : le dessin. Des personnages aux traits grossiers, tassés, quasiment pas de décors. C'est dommage, surtout avec un bon scénario.
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Nous ne serons jamais des héros

Mick est le prototype du loser. A 32 ans, il est un de ces chomeur célibataire en GDI, galère à durée indéterminée, qui préfère glandouiller devant sa télé et attendre un heureux coup du sort. Sa soeur, elle, est plutôt dans l'opulence mais n'hésite pas à faire sa radine. Pour couronner le tout, il doit supporter un père particulièrement détestable à son égard, qui lui renvoit constamment son image de raté. Ce dernier, éclopé par accident, a laissé la mauvaise humeur, l'aigreur et les critiques gouverner sa vie depuis la mort de sa femme, et est devenu un vrai emmerdeur.

Alors que la grand-mère de Mick vient à mourir, l'évènement provoque chez son père, Charles, l'envie de faire un tour du monde, pour revenir sur les lieux connus avec sa défunte femme. Il n'a pas bougé de chez lui depuis 25 ans, il ne sait pas se déplacer seul avec ses béquilles et estime donc avoir besoin d'une "nounou". Mick est contraint bon gré, mal gré à l'accompagner dans ce périple un peu fou qui ne manquera pas d'exacerber les tensions entre le père et son fils.



Voilà 2 hommes qui ne s'apprécient guère obligé de compter l'un sur l'autre. Alors que Charles multiplie les caprices et rend chèvre son pauvre fils, à force d'imprévus et d'inconséquence, Mick ronge son frein et résiste à l'envie d'avandonner son père à son propre sort. Pourtant, peu à peu, les pays défilants, le père et le fils vont finir par s'accepter et comprendre les motivations de chacun.



"Nous ne serons jamais des héros" est un chouette album qui relate des relations difficiles entre un père et son fils. Murés dans leurs certitudes, ils refusent de laisser la place aux questionnements et à l'avenir.

Mick campe dans son statut de jeune galérien qui ne peut pas grand chose pour réussir sa vie et doit faire face à l'image paternelle forte et héroique. Charles, quant à lui, s'est retiré en lui-même depuis la mort de sa femme et se refuse à vivre et être heureux.

Les portraits des deux hommes sont bien traités et on s'attache rapidement à ces 2 incompris.

Peu à peu, nous allons les voir évoluer : Charles cherche à apaiser ses regrets en revivant par procuration son histoire d'amour avec la mère de Mick, tandis que son fil immature va murir insidieusement, aidé par la rencontre d'une jeune et jolie voyageuse qui saura le faire réfléchir.



Mais l'album est aussi une réflexion sur les différences générationnelles, le poids des idéaux de nos parents qui pèsent sur les épaules des enfants et la part du vécu dans notre construction personnelle.

Mick est d'une génération sans combat et se cherche un but personnel alors que Charles a connu la guerre et l'émancipation libertaire de 68. Charles va raconter à son fils son parcours, son histoire d'amour, lui montrant ainsi qu'il a aussi été un jeune homme.



Chacun sortira grandit et apaisé de ce voyage, et la fin, forte et émouvante, cloturera cet album en beauté.



"Nos parents n'ont pas connu la guerre mais ils ont eu les couilles de faire la révolution, ce sont les héros de 68... Nous, on a ni guerre ni révolution à faire. Pas d'adversaire à combattre, pas de parents à affronter... Si on cherche à se distinguer d'une manière ou d'une autre, une marque de pompes ou un déodorant va s'empresser de récupérer tes idées pour vendre des merdes en masse... On sera jamais des héros, faut faire le deuil de ce vieux fantasme. On doit réussir notre passage sur terre d'une autre manière."



Je dois dire que j'ai beaucoup aimé cet album qui oscille entre voyage, histoire de famille et quête initiatique. J'y ai retrouvé des sentiments connus : voyage plus ou moins évident avec le père, relations compliquées avec lui, différence générationnelle. On peut dire que tout est extrêmement réaliste.



Un récit sur le sens de la famille et de l'histoire que je vous conseille fortement !


Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Nous ne serons jamais des héros

J'ai trouvé cette lecture très touchante. En fonction de l'âge que l'on a je pense qu'on peut se reconnaître dans l'un ou l'autre des deux personnages principaux.

Ce tour du monde, et aussi l'occasion de quelques envolées d'autres personnages, et outre la relation père fils qui est mise en avant, c'est aussi une belle critique de nos sociétés occidentales et de la façon de vivre d'une génération.

Alors évidemment parfois ça pique un peu à la lecture.... mais il faut parfois regarder certaines vérités en face.
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Nous ne serons jamais des héros

Les pères ont souvent le beau rôle dans les histoires : ils doivent montrer l'exemple à leurs fils, éviter les bêtises et pousser leur progéniture vers le haut. Ici, dans cette BD, c'est tout l'inverse.



Le père de Nous ne serons jamais des héros, prénommé Charles, ressemble à un vrai beauf en chemise à fleur, se bourre de médicament (il est handicapé) et terrorise son entourage (prenons par exemple la page 15 où le lecteur assiste médusé à des échanges pour le moins cordiaux avec sa vieille voisine), tout en étant porté sur la bouteille (pas le père idéal, vous en conviendrez).



A la mort de sa mère, Charles décide de faire une sorte de tour du monde, en demandant à son fils Michaël (au chômage, sans but précis dans la vie, un peu beauf lui aussi) de l'accompagner. Michaël devient en quelque sorte l'« esclave personnel » de son père (comme d'ailleurs celui-ci le désigne !) mais il se rebelle à certains moments tant son père lui en fait baver. Et gare à ceux qui veulent apporter leur aide lors des étapes de ce grand voyage : le vieil homme leur réserve ses meilleurs souvenirs. Cet ours mal léché et malpoli fait souvent honte à son fils...



Sur ce canevas pas banal, les auteurs se régalent et nous avec : quel pied cette BD ! Je viens de la relire et je ne l'ai pas lâchée, en retrouvant des réparties qui m'avaient marquées lors de ma première lecture. Les dialogues d'Olivier Jouvray sont truculents, les dessins de Frédérik Salsedo au poil (son frère Greg assure les couleurs).



Cette BD est un bonheur de lecture, drôle, émouvante et réconfortante car devinez qui se cache derrière ce père autoritaire et cassant ? Une sorte de grand gamin nostalgique qui souhaite (entre autre) que son fils sorte de sa douce mais tenace léthargie. Un vieil homme bourru mais philosophe. Un amoureux de la bonne chair qui a du mal à digérer que son fils soit à ce point peu gourmand. Un homme meurtri par la mort de sa femme, la mère de Michaël...



J'ai adoré cet album que je vais garder précieusement dans un coin de ma maison, pour que mon fils le lise plus tard, un peu comme un manuel de survie (même si son père est loin, très loin d'être un beauf !!!). Quoiqu'il en soit, je vous recommande fortement cet album, si vous aimez les histoires de transmission, de rêves cassés, de voyages brinquebalants...



Je tiens sincèrement à remercier Babelio et les éditions du lombard, qui m'ont envoyé cette pépite ainsi que plusieurs autres du même acabit : j'ai exploré de nouvelles pistes dessinées et ai rencontré de sacrés auteurs. Merci !
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Ratafia, Tome 1 : Mon nom est Capitaine

Une bande dessinée exceptionnelle, dessin, scénario, couleurs, tout est parfaitement calibré pour nous faire passer un excellent moment. Différents degrés de lecture (du texte aussi bien que des dessins) sont possibles et c'est ainsi une bd que l'on peut lire à des très jeunes (dès 7 ans) et à des moins jeunes, et tous ne comprendront pas la même chose et ne riront pas aux mêmes cases. Beaucoup d'humour. Une vraie réussite
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Au royaume des aveugles, Tome 1 : Les invis..

J'ai rarement vu une bd aussi mal dessinée avec des personnages dont les visages sont par moment totalement ramassés ou allongés. J'ai crû que c'était fait exprès mais ce n'est malheureusement pas le cas. Visiblement, il faut laisser la chance à des apprentis dessinateurs. Cependant, il devrait y avoir un passage obligé avant d'entreprendre une série chez un célèbre éditeur. Je pense à tous ceux qui ont du talent mais qui n'ont pas cette chance. Visiblement, c'est parfois le monde à l'envers ou quelquefois, il faudrait être aveugle...



Au niveau de l'histoire, ce n'est pas très originale car l'idée principale est pompée sur V pour Vendetta. Cela se passe également à Londres donc ce n'est guère une coïncidence. C'est un peu bavard au début et enfin l'action décolle pour retomber aussitôt.



Au final, une oeuvre plutôt décevante. Comme dit, au royaume des aveugles, le manchot est roi !
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Ratafia, Tome 1 : Mon nom est Capitaine

Je m'attendais quand même à beaucoup mieux en lisant cette BD pourtant plébiscité par la majorité des lecteurs.



Non pas que l'humour quasi présent fasse mouche mais le dessin est vraiment enfantin. Bref, je n'aime pas du tout la simplicité du dessin. Une juxtaposition de jeux de mots et un semblant de scénario ne m'ont guère convaincu : je n'arrive pas à trouver cela réellement drôle.



Pourtant, je dois bien admettre que cette bd a un côté assez sympathique qui peut séduire notamment son fameux capitaine. On a observé un succès lors des premiers tomes mais cela semble s'essouffler. Il est vrai que le premier tome avait mis la barre assez haute. Et puis, la concurrence semble être rude dans le même secteur.



Je ne suis pas un adepte du genre "humour décalé" mais je trouve que c'est tout juste pas mal dans l'ensemble.
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Nous ne serons jamais des héros

J'avais envie de lire depuis longtemps ce one shot au titre évocateur. J'aime beaucoup ce que Jouvray a fait de sa première série Lincoln. Nous sommes ici pourtant dans un registre beaucoup plus sérieux et intimiste. L'auteur parvient à nous transmettre toutes les émotions et même au travers de dialogues non dénués d'humour. Ce n'était pas un pari gagné d'avance.



En l'espèce, nous découvrons la relation touchante entre un père mourant et son fils qui connaît le chômage ainsi que la solitude. On sait d'avance comment tout cela va finir... Cependant, on espère que le déclic aura bien lieu pour sortir ce fils de la torpeur. C'est une belle invitation au voyage et à la curiosité du monde qui nous entoure.



J'ai regretté d'être passé aussi vite sur certaines destinations qui auraient mérité plus de développement. On a l'impression que tout va trop vite. On sait que la marche inexorable du temps est à l'oeuvre.



Au final, c'est une excellente bd qui résume très bien notre époque : nous sommes les enfants de la crise et nous avons perdu nos idéaux. Cela invite incontestablement à la réflexion sur ce que nous faisons de nos vies.
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Ratafia, tome 2 : Un zèle imbécile

Le deuxième tome de Ratafia nous embarque directement sur la mer où vogue le Kouklamou, bateau pirate gagné au jeu par un capitaine peu orthodoxe. Le Second du navire, l’impétueux Romuald le Noir prend de plus en plus d’importance. Celui-ci, toujours obsédé par l’appât du gain et la promesse de butin à découvrir grâce aux cartes du capitaine, fulmine devant la nonchalance de ce dernier. Le Kouklamou fait donc voile vers une île et son trésor mais… la notion de trésor n’est pas la même pour tout le monde…

Toujours aussi déjanté, les auteurs et dessinateurs livrent un festival de jeux de mots, de comique de situations ainsi qu’un florilège de pirates débonnaires.

J’ai préféré ce tome au précédent.

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Ratafia, Tome 1 : Mon nom est Capitaine

La Kouklamou, fier galion pirate, a un nouveau capitaine, plutôt original d’ailleurs. Celui-ci a remporté le bateau, son équipage ainsi que des cartes au trésor… en gagnant une partie de cartes. Hissez les voiles, la chasse au trésor est lancée ! Une BD divertissante et assez loufoque bourrée de jeux de mots dont je suis friand (les flibustiers irlandais sont ainsi des… pirates de l’Eire ! J’adore…).
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Au Royaume des aveugles, tome 2 : Trompeuse..

Laurette a accepté de faire parti de cette organisation secrète qui vise à dénoncer les politiques pourris du royaume-uni. Pendant ce temps là Adil son frère s'est fait incorporé à la police afin de participer aux recherches sur sa soeur. Et que penser de leur père... Il semble très impliqué...



L'intrigue se brouille est on perd parfois le fil. Qui essaie de dénoncer qui, ou de corrompre, ou de gagner de l'argent? Qui tire les ficelles? Qui sont les pourris? On a du mal à savoir le fin mot de cette histoire et la fin de cet album ne nous laisse que plus perplexe encore.
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Nous ne serons jamais des héros

L'éternel thème du voyage initiatique mais sous un angle inattendu. Beaucoup d'humanité dans ce récit servi par un dessin superbe.
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