En 1550, Mary d'Ecosse a 8 ans. Avec sa mère Marie de Guise, elle se rend à Rouen. Durand son séjour, la reine déjoue un complot mené par Robert Stuart, qui vise à éliminer la prétendante au trône. Le traître a soudoyé un cuisinier pour empoisonner le mets favori de la petite fille, les beignets aux poires.
Entre ciel et terre
Le ciel sur ta tête est un plafond silencieux.
Une immense étoffe bleue, cousue aux quatre points cardinaux.
L'azur a ses nuances. D'abord l'infini est noir.
Puis la lumière traverse l'air et révèle les couleurs du ciel.
Des bleus tendres, des trouées turquoises, des gris pâles
dans les traînes cotonneuses, des bleus de fleurs -lavande, jacinthe,
violette et myosotis-, des roses à l'aurore, des ors au coucher
du soleil... Enfin retombe le noir où luisent les étoiles.
(toile "Le beau monde" de René Magritte)
Ciel de nuit, séjour des étoiles
Le ciel est vivant. Regarde, il tourbillonne...
Il envie les beautés de la terre. Il s'amuse à imiter la mer.
Des nuages de nuit s'étirent, roulant des queues de comètes.
Des vagues bouillonnent. Elles déferlent sur le petit village.
(toile "La nuit étoilée" de Vincent Van Gogh)
Ciel outremer et croûte de Terre
Quand Yves était petit et qu'à la plage il regardait le ciel,
il finissait par gronder les oiseaux, parce que, en le traversant
ils faisaient de vilaines taches. Yves Klein préférait
le ciel vide et sans trait.
(toile "Relief planétaire 10 d'Yves Klein)
Ciel de pluie, ciel flou
Turner sait: il peint avec l'impression que la peinture "pleut"
pour de vrai et que ses brosses remplacent le vent.
Avec elles, il balaye le ciel. Il chasse les couleurs.
Il les mouille puis les frotte. Et presque, il les efface.
Turner les lave tant qu'à la fin elles sont évaporées
et tous les contours se brouillent.
On se demande si ce n'est pas peint avec du "flou",
une nouvelle teinte qu'il aurait trouvée.
(toile " Pluie, vapeur et vitesse" de William Turner)
Ciel nuageux,ciel du temps
Le peintre Eugène Boudin collectionnait les nuages.
Il les croquait vite avant qu'ils passent et changent de forme,
avant qu'une chèvre -comme je la vois ici à gauche-
se transforme en éléphant.
(toile "Bateau à l'estuaire de la Seine" d'Eugène Boudin)
Ciel noir, ciel des rêveurs.
Au commencement, peut-être, il n'y avait RIEN.
Rien: c'est difficile à comprendre, mais essayons si tu veux.
Pour le peintre? ce serait une toile blanche.
Pour le conteur? une page, blanche, elle aussi.
Mais pour la vie, que voudrait dire RIEN?
Qu'il n'y avait que du NOIR?
Avec quelques lumières au fond pour l'éclairer un peu.
Un noir tellement profond qu'il est devenu bleu?
C'est déjà le commencement de quelque chose: BLEU.
Mais un ciel où rien ne bouge, ce n'est pas intéressant,
ce n'est que l'infini.
Imagine une histoire sans fin, c'est agaçant!
Nous, on veut toujours savoir comment l'histoire finit.
(toile "Le grand style" de René Magritte)
Ciel transparent, ciel des cathédrales
Rouge, violet, jaune, vert... les couleurs
s'allument, cernées de saphir bleu.
Mais il fait nuit pour elles si tu n'es pas dans la cathédrale.
Il te faut être dans son choeur.
Là, elles acceuillent pour resplendir les rayons clairs du jour.
(vitrail, rosace de la cathédrale de Chartres)
Avant que les fournées brûlent, le pain d'Aimable est un tel régal que le Marquis avoue au curé :
"Hier, j'en ai mangé si volontiers qu'il faudra que je me confesse."