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Critiques de Frédérique Volot (26)
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Toutes ces choses à te dire

Cet ouvrage commence en 2003, lorsque Ettore , né en 1911, d'origine hongroise, le coeur fatigué , écartelé entre la Slovénie et l'Italie, entre l'Europe latine et l'Europe slave , pris dans l'étau géopolitique du XX ° siècle , violoniste mais tapissier , travailleur du bois ..silencieux et introverti ne se sentira vraiment chez lui nulle part ...





Arrivé au bout de sa vie : Il a une dernière volonté : revoir sa petite fille chérie Ange, partie vivre à Moscou....et reconstituer l'histoire de sa famille morcelée...



Toutes ces choses à lui dire avant qu'il ne soit trop tard ...



C'est un roman de la collection «  Terres de France » entre Faits Historiques et secrets familiaux .



L'auteur conte le déroulement de la vie d'Ettore, de la bataille de Gorizia, en août 1916, la guerre entre l'Italie et l'Empire Austro- Hongrois , Trieste , annexée par l'Italie en1918, la fuite en France ,

l'exil, son violon sous le Bras......le passage au camp de Watten , dans le Nord , où étaient déportés les étrangers, essentiellement des yougoslaves, Italiens et Russes....



Ettore participe à la construction du blockhaus d'Eperlecque dans des conditions terribles....

Dans ce livre très romanesque : Frédérique Volot , l'auteur déroule la vie de son grand- père Ettore / Hector et de ses arrière- grand- méres Pierina et Marthe .auxquels elle rend hommage au début de l'ouvrage ...

Entre horreur et douceur le lecteur accompagne Ettore,( il a assisté à la décapitation du laitier par un obus , celui - ci l'accompagnait dans sa carriole à l'âge de 6 ans lors de sa tournée, traumatisé , il en perdra la parole un moment ...) épris de liberté , obligé de fuir puis de s'évader, qui connaîtra la guerre , les restrictions, la peur, le fascisme et le communisme, l'éloignement forcé , la dénonciation , la fuite, le sort réservé aux étrangers ....les camps de travail , la douleur mais aussi l'amour auprès de Lucie , rencontrée en 1930, serveuse dans une pâtisserie lorsqu'il exerçait son talent de musicien , à Nancy, en jouant dans un orchestre ....N'en disons pas plus,..

Un beau livre sans prétention ,à la fois intime et universel emprunté par hasard à la médiathèque , émouvant, prenant qui déroule la géopolitique du XX° siècle tout en reconstituant l'histoire d'une vie ....



Frédérique Volot est née en Lorraine, à Vittel .

Elle a publié d'autres ouvrages aux Presses de la Cité ...

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Le Rucher du père Voirnot

Frédérique Volot est née à Vittel , dans les Vosges. "Le rucher du père Voirnot" est son premier roman. A travers l'histoire du père Voirnot l'auteur nous raconte la saga d'une famille à la fin du 19 ème siècle et prend la défense des abeilles qui, déjà, étaient menacées !

Un livre que j'ai lu avec grand plaisir et que je conseille à ceux qui aiment la vie rurale et les abeilles en particulier.
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La Vierge-Folle

Coup de coeur magistral pour le roman de Frédérique Volot, La Vierge-Folle, qui raconte l'histoire d'une femme battue à mort et défigurée au vitriol. Pour quelle raison a-t-on voulu ainsi humilier cette femme jusque dans la mort ? C'est en suivant le bel Achille et Baise-la-Mort à travers le Paris du Second Empire que le lecteur pourra élucider le mystère de celle que l'on surnommait la Vierge-Folle...



Dans le parc Monceau, qui doit être inauguré le 13 août 1861, on s'active. Jusqu'au jour où des jardiniers découvrent le cadavre d'une femme atrocemnet mutilée. Dans sa main, un mot adressé à l'Empereur... S'agit-il d'un complot ? L'enquête est confiée à Achille Bonnefond, proche de l'Empereur et fin limier des affaires criminelles de Paris. Avec l'aide de Baise-la-Mort, un ancien voleur reconverti en chiffonnier qui manie l'argot comme personne, ils fouillent les bas-fonds parisiens à la recherche de l'identité de cette femme sans visage. Ils apprendront que celle que l'on surnommait la Vierge-Folle était tireuse de cartes et cachait un passé bien mystérieux... Au cours de son enquête, Achille se prend d'amitié pour son piteux comparse. Il découvre le monde incroyable des chiffonniers, leurs mœurs, leurs conditions de vie, la cité de la Femme-en-Culotte et bien d'autres choses encore. Il en restera à jamais marqué...



Outre l'intrigue criminelle, c'est une belle reconstitution de la capitale sous le Second Empire que nous présente l'auteure. On y découvre les grands travaux d'urbanisation menés à bien par Napoléon III et le baron Hausmann. Grâce à un formidable travail de documentation, de recherche historique et linguistique, Frédérique Volot permet au lecteur de se projeter aisément dans le Paris de l'époque. Les scènes sont visuelles, l’atmosphère pleine de bruit et de poussière. L'effervescence des travaux hausmanniens est particulièrement bien rendue. On s'y croirait !



"Achille avait quitté sans regret la rue Saint-André-des-Arts pour s'installer dans un immense appartement à l'angle du boulevard des Capucines et de la rue de la Paix. Il y bénéficiait d'une vue imprenable sur la future place de l'Opéra dont les travaux de terrassement avaient commencé, sur la frénésie parisienne, les affaires qui s'y négociaient, les passions qui y naissaient, les drames qui s'y tramaient, l'ennui qui s'y traînait."





"Les yeux mis-clos, il écoutait le tumulte de la rue : hennissements des chevaux, jappement des chiens, pas de femmes, d'hommes qui arpentaient les trottoirs, se croisaient, s'ignoraient souvent, se frôlaient, se souriaient peu, échangeaient un regard, caressaient parfois un espoir."



Dans ce Paris en pleine mutation, la bourgeoisie des nouveaux riches tient le haut du pavé. Chantiers en cours, soirées mondaines, prospérité affichée et mariages d'argent, tel est l'univers que l'auteure restitue de manière très documentée. Si l'on se doute que c'est là l'ambiance qui devait probablement régner dans la bonne société, on comprend aussi que la population pauvre, vivant des les bas-fonds et incluant bon nombre de miséreux, profite, quant à elle, beaucoup moins du progrès ! Exclus des grands travaux visant surtout à assainir les quartiers défavorisés et à enrichir les notables, les pauvres se concentrent alors dans les quartiers laissés de côté par les rénovations. Cette forme de "zonage" de la capitale contribue donc nettement à la rupture de son équilibre social, ce que Frédérique Volot illustre tout à fait dans son roman. A proximité des quartiers rénovés et du chic des nouveaux boulevards hausmanniens, les coupe-gorge et taudis crasseux de l'est parisien rassemblent une faune d'une tout autre espèce ! Les portraits que l'auteure dresse des chiffonniers sont à la fois répugnants et effrayants ! Sales, puants et malnutris, ils vivent dans des conditions d'hygiène déplorables, s'adonnent à la boisson et à la prostitution. Le contraste avec les soirées glorieuses de la bourgeoisie est saisissant ! C'est un voyage dans le passé doublé d'une très intéressante étude sociologique qui nous est offert grâce à cette enquête.



La Vierge-Folle est un récit captivant, tout en contrastes qui mêle habilement enquête et histoire. Il séduira les amateurs d'histoire et emmènera le lecteur à la découverte d'un Paris insoupçonné, celui des chiffonniers, où chaque jour qui passe est un jour gagné sur la mort. Une belle chronique sur le Paris en construction de la fin du XIXe siècle, un formidable témoignage d'un époque oubliée...
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La Vierge-Folle

Printemps 1861. Achille Bonnefond, détective de son état, spécialiste des affaires criminelles, est appelé de toute urgence sur une scène de crime macabre et énigmatique à souhait : une cascade de cheveux roux, le visage, les mains, les seins et le bas-ventre détruits au vitriol, et une lame de tarot, celle de la Maison-Dieu. C’est tout. A part, bien sûr, cette lettre serrée dans la main de la morte, évoquant un complot contre l’Empereur. Pour en savoir plus, Achille recrute un chiffonnier qui n’a pas froid aux yeux et a déjà tout vu : Baise-la-Mort ! A ses côtés, il se lance dans le Paris des bas-fonds, celui qui coexiste aux côtés des chics boulevards haussmanniens. Ce n’est qu’au prix de cette descente aux enfers qu’il reconstituera le passé trouble de celle qu’on surnommait la Vierge-Folle.

Descente aux enfers est vraiment l’expression qui pourrait caractériser le livre. Car si le début nous montre un Paris qui fait rêver, comme l’image qu’on en a gardée, celle d’une ville-lumière aux artères larges et bien aérées, on le quitte bien vite pour plonger de plus en plus profondément dans les quartiers mal-famés, les coupe-gorge et autres taudis crasseux. Là se réunit une faune répugnante, à mi-chemin entre la cour des Miracles dégénérée et la foire aux monstres épouvantables. C’est peut-être bien là que le bât blesse : ce portrait du Paris miséreux, pour juste qu’il soit, donne trop dans la surenchère. Ce ne sont que chicots noircis, trognes déformées par l’alcool, bons-à-rien soiffards préférant s’enivrer plutôt que d’aspirer à une vie meilleure. Le portrait est certainement bien vu, mais c’est un peu trop pour sonner totalement juste, et c’est bien dommage.

À la suite d’Achille et Baise-la-Mort, son informateur et guide, on découvre un Paris insoupçonné, regorgeant de petites anecdotes sur telle ou telle rue, d’histoires anciennes et sordides s’étant tenues à tel carrefour, ou de chronique antique à compléter, le tout servi dans un argot que ne renierait pas un maître linguiste. Le travail de recherche historique et linguistique qui sert de soubassement au roman au roman est admirable. Seul regret : que certaines tournures argotiques ou anecdotes soient simplement plaquées sur le récit, faisant s’adapter l’intrigue à leur passage plutôt que l’inverse. On a parfois l’impression que l’explication ou la scène est gratuite, et l’effet encyclopédique casse un peu le rythme du récit, avec trop de pauses narratives. Mais comment en vouloir à l’auteur ? Les choix ont dû être drastiques et on en voudrait plus, avec une histoire au long cours, pour en apprendre plus sur ces petits mystères purement parisiens.

Mis à part ces pauses, le récit est bien mené : les personnages vont d’investigations en découvertes, et le mystère plane assez longuement sur le récit. À côté de cette enquête, on suit la vie mondaine d’Achille (qui n’est pas le dernier aux bals et se montre assez empressé auprès de la gent féminine) et cela donne au roman un côté assez léger et décontracté qui contraste bien avec l’horreur du paysage urbain. De plus, l’intrigue prend place durant les travaux du baron Haussmann et l’atmosphère pleine de bruit, de poussière et d’effervescence de ces incroyables percées est extrêmement bien rendue. Pour un peu, on entend les cris des contremaîtres, et on a l’impression de voir se dessiner sous nos yeux ces boulevards gigantesques et les bâtiments mémorables qui les bordent. Allié à l’enquête qui mêle histoire, relations internationales et ambiance de l’époque, on se retrouve dans un Paris qui se construit ligne après ligne, mouvant, vivant et aux multiples visages. Rien à redire, Frédérique Volot sait comment planter un excellent décor et parvient à faire la ville une sorte de personnage à part entière.

Avec La Vierge-Folle, Frédérique Volot propose donc une belle chronique sur le Paris en construction de la fin du XIXe siècle : une intrigue pleine de bruit, de boue et de poussière, aux relents d’absinthe et de crasse, mâtinée de l’effet pailleté des rivières de diamants des grands bals, et fleurant bon l’iode des bains de mers à la mode. Un récit tout en contrastes, mêlant habilement enquête et histoire, et nous faisant replonger dans une époque que l’on oubliait.

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Tueuses en série

Encore un cadeau de Noël validé. Merci Loïc. J'avoue que de par sa couverture je ne l'aurais pas acheté. J'ai vu plusieurs nouveautés avec ce style de design et franchement ça ne m'attire pas du tout - (ceci est mon point de vue). Par contre la lecture a été très intéressante. Ce titre relate 20 histoires vraies autour de tueuses en série des années 1600 à nos jours.



Les histoires sont assez succinctes mais se suffisent, c'est refroidissant, et en même temps facile à lire, rapide et précis. Entre le documentaire et le roman c'est un mélange de recherches sur le pourquoi et comment arriver à de tels actes.



"Pourquoi tue-t-on? Est-ce un coup de foie isolé? Un désir irrépressible de vengeance?"



Sur les vingt tueuses mises en avant ici, l'auteure va les classer par catégorie de vie sociale pour justifier de leurs méfaits. Ayant lu d'autres ouvrages sur le sujet, on sait déjà qu'il est presque impossible de catégorifier les tueurs ou tueuses en série. Ils peuvent venir de n'importe quel milieu et avoir vécu de différentes manières leur enfance, sans avoir forcément été maltraité. C'est ce qui m'a un peu gênée dans ce récit.



"J'ai jeté les morceaux dans une casserole puis j'ai ajouté sept kilos de soude caustique que j'avais achetés pour faire du savon et remué tout le mélange jusqu'à ce que les morceaux se dissolvent dans une bouillie épaisse et noire que j'ai versée dans plusieurs seaux et vidée dans un réservoir…"



Quand les tueuses se racontent ça remue les tripes. Globalement c'est un roman que j'ai apprécié de par sa réalité des faits, de se rendre compte que tout ceci a été réel. Des témoignages flippants qui hérissent le poil. Je le recommande aux lecteurs qui aiment ce style glaçant, mais à ne pas mettre entre toutes les mains…


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59, passage Sainte-Anne

Achille Bonnefond, je l'avais déjà rencontré lors de sa précédente et première aventure, La Vierge-Folle. Le voici donc de retour avec ses amis, Baise-la-Mort, Félix et Tamara sa servante avec laquelle il a des liens quasi filiaux. Dans ce roman, Achille renouera avec sa famille, ses oncles, tante et cousin(e)s, qu'il n'a plus vue depuis très longtemps pour cause de fâcherie avec ses parents. Les parents d'Achille sont très à cheval sur les convenances, veulent être de la bonne société et le montrer. Achille s'en moque et aspire à une vie simple néanmoins non dénuée des avantages que lui procure l'argent qu'il gagne, car Achille est un jouisseur. Il donne beaucoup aux pauvres également, de l'argent certes, mais aussi du temps et de la considération, sans se forcer, il aime les gens, c'est dans sa nature. Il aime aussi beaucoup les femmes et n'est pas insensible (c'est une litote) aux charmes de sa cousine Garance qu'il avait quittée gamine agaçante et qu'il retrouve jeune femme libre et pleine d'ambition.

Ce roman n'est pas vraiment un polar même si enquête il y a, c'est plutôt une chronique de la vie parisienne au Second Empire. Paris est totalement transformé par Haussmann, certains s'y enrichissent et les pauvres sont obligés de s'éloigner du centre, de s'entasser dans des quartiers insalubres, tombant ainsi encore plus dans les difficultés pour trouver un emploi, pour se loger décemment. De cette période, on a souvent une mauvaise image, souvent à cause de Victor Hugo d'ailleurs qui ne s'est pas privé de dire ce qu'il pensait de Napoléon III, qui a même été obligé de s'exiler. Mais Victor Hugo n'était pas totalement objectif, à cette époque, Paris a changé, s'est modernisé, les mœurs ont évolué. Attention, je ne fais pas d'angélisme, et d'ailleurs Frédérique Volot non plus, elle dit bien que les riches se sont enrichis, les pauvres appauvris et que tout ne fut pas rose. Mais pas noir non plus. "Splendide! s'exclama-t-il en refermant la fenêtre. L'hôtel sera prêt pour la prochaine Exposition universelle. Je suis épaté d'assister à toutes ces transformations. Paris sera d'ici peu la plus belle ville du monde ! [...] La spéculation allait bon train. Certains propriétaires profitaient de la moindre occasion pour augmenter les loyers de façon vertigineuse. Même si les deux tiers de la population étaient représentés par des petites gens et petits-bourgeois, il n'en restait pas moins vrai qu'une partie, chassée de chez elle, se retrouvait à la rue, démunie, obligée d'aller trouver refuge dans les carrières de Montmartre ou de l'autre côté des fortifications." (p. 35)

Son livre est aussi un point assez précis sur une pratique très en vogue dans ces années-là, le spiritisme (V. Hugo a aussi assisté à des parties de tables tournantes). Directement venu des Etats-Unis, inventé par les sœurs Fox (à ce propos, lisez le formidable roman de Hubert Haddad, Théorie de la vilaine petite fille qui sera un complément au livre de F. Volot), le spiritisme a très vite franchi les frontières et séduit de nombreuses personnes. Allan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivail, très impliqué dans la pédagogie et l'enseignement en fut l'un des théoriciens célèbres au XIX° siècle. Par la retranscription des séances auxquelles participent Allan Kardec et son épouse, deux mediums et Achille ainsi que le jeune scientifique Camille Flammarion, l'auteure donne à son texte des airs d'irréalité. Le spiritisme, pour moi incroyant, ça reste à la fois un mystère et une formidable mystification, mais aussi un contexte ou des circonstances fortes pour écrire une histoire mystérieuse, qui laisse planer un doute sur l'authenticité de telles pratiques. F. Volot joue à fond cette carte, et tant mieux, son roman se teinte d'une grosse touche de surnaturel.



Hors cela, le roman est enjoué, Garance apporte une légèreté et un supplément de modernité -pensez-vous une femme de 1861 qui revendique sa liberté- dont il n'était déjà pas exempt, Achille étant un esprit moderne. Très bien mené, même sans une véritable enquête policière sur toute sa durée, il se lit avec grand plaisir et même avidité sur la fin ou les choses s'emballent et le suspense grandit.

Evidemment, la suite est attendue, j'espère Frédérique -vous permettez que je vous appelle par votre petit nom ?-, que vous en me décevrez pas et que vous continuerez à faire vivre Achille.
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59, passage Sainte-Anne

Les livres oubliés de Ge

Des bouquins que j’ai achetés puis oubliés, bien cachés au fond de mes bibliothèques et que je retrouve au grés de mes rangements…

59, passage Sainte-Anne, Frédérique Volot

A Paris, en 1861, la comédienne Mimi Pattes-Maigres est décédée. Son cadavre est retrouvé en plein milieu d’une église. Un extrait de la Bible retrouvé dans la doublure d’une robe de la défunte oriente l’enquêteur Achille Bonnefond vers la Société parisienne des études spirites, menée par Allan Kardec.

On retrouve, Achille Bonnefond, déjà rencontré lors de sa précédente et première aventure, La Vierge-Folle.

Le voici donc de retour avec ses amis, Baise-la-Mort, Félix et Tamara sa servante C’est un voyage dans le passé doublé d’une très intéressante étude sociologique qui nous est offert grâce à cette enquête.

Outre l’intrigue criminelle, c’est une belle reconstitution de la capitale sous le Second Empire que nous présente l’auteure. Grâce à un formidable travail de documentation, de recherche historique et linguistique, Frédérique Volot permet au lecteur de se projeter aisément dans le Paris de l’époque.

Les scènes sont visuelles On s’y croirait !

Et puis elle y ajoute une part de mystère puisque nous allons croiser Allan Kardec en personne et on enquête autour des milieux spirites. En effet, à cette époque, dans les beaux quartiers, les méthodes d’Allan Kardec pour communiquer avec l’au-delà font des émules.

Vous l’aurez compris, Frédérique Volot nous offre là un très très bon, pour ne pas dire un excellent polar historique. Dommage qu’il ne soit pas sorti en poche mais on peut le trouver en numérique. Aussi si vous avez la chance de tomber dessus en occasion ou en bibliothèque, ne bouder pas votre plaisir, lisez 59, passage Sainte-Anne et aussi La vierge-folle dont je garde un excellent souvenir alors que je l’ai lu il y a presque 10 ans. Enfin…Bref lisez Frédérique Volot !
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59, passage Sainte-Anne

Je viens de le finir et je puis vous dire que c'est un bon livre policier. Une belle enquête de Achille Bonnefond qui se retrouve cette fois dans une aventure avec une société d'occultisme qui plume les gens et surtout fait commerce avec le diable. Hé oui je vous le dis. Mais il y a les bons et les mauvais heureusement malgré les funestes présages qu'annoncent le diable nos héros ont encore une belle vie et de belles aventures à vivre.
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59, passage Sainte-Anne

Née dans les Vosges, Frédérique Volot a déjà publié plusieurs romans historiques aux Presses de la Cité, Le Rucher du père Voirnot, Pour l'honneur de Blanche et La vierge-Folle, premier volet des enquêtes du détective Achille Bonnefond.



Quel plaisir de retrouver enfin le bel Achille Bonnefond pour la suite de ses aventures ! Cette fois, pour les besoins d'une affaire des plus périlleuses, notre fin limier des affaires criminelles n'hésitera pas à plonger dans les milieux spirites du Paris du Second Empire. Guidé par Allan Kardec, qui n'est autre que le père fondateur de la philosophie spirite et le codificateur de ces pratiques occultes alors très en vogue dans les beaux quartiers du Paris hausmannien, Achille Bonnefond découvre le monde étrange et dangereux des esprits... Entre raison et occultisme, les convictions du bel Achille vacillent. Il lui faudra progresser avec beaucoup de circonspection pour élucider le mystère de celle que l'on surnommait Mimi Pattes-Maigres...



Outre l'intrigue criminelle passionnante, c'est encore et toujours une belle reconstitution de la capitale sous le Second Empire que nous présente Frédérique Volot. Son récit brille par sa documentation particulièrement fouillée. Mais si la vraisemblance des propos mis dans la bouche de ses personnages n'est pas à prouver, c'est surtout l'ambiance, que l'auteure a su insuffler à son récit, qui fait tout le sel de 59, passage Sainte-Anne ! Car en habituée des romans historiques, Frédérique Volot a su se renouveler et revisiter habilement le genre pour mieux captiver ses lecteurs.



Mâtiné de fantastique, 59, passage Sainte-Anne est un roman inclassable, à mi-chemin entre le policier et l'historique. L'immense talent de conteuse de l'auteure vous plongera dans un univers mystérieux, où surnaturel et phénomènes étranges côtoient la réalité. Dans cette atmosphère brumeuse et lugubre à souhait, c'est un voyage inquiétant vers un ailleurs étrange et fascinant qui attend le lecteur... Fermez les yeux, vous y êtes déjà !



«Tout se mit à craquer violemment autour des participants. Des portes claquaient. L'esprit semblait partout et nulle part au même moment. Il donnait de grands coups au plafond, dans le plancher ou la table. Les livres tombaient des rayonnages, volaient à travers la pièce. Les aiguilles de la pendule sur la cheminée s'affolaient en tous sens. Soudain, un guéridon marqueté s'éleva dans les airs, se plaça en lévitation juste au-dessus de leurs tête, menaçant, prêt à s'abattre sur eux.



- Ne bougez pas ! ordonna le spirite. Cet esprit inférieur veut nous faire peur. Mais nous n'avons pas peur !



Difficile pourtant de ne pas céder à l'envie de prendre ses jambes à son cou et de s'enfuir. Marthe avait agrippé le bras d'Achille, terrorisée. Jamais elle n'avait connu pareille manifestation lors d'autres séances dans des salons bourgeois.»



Passionnante et hypnotique, cette deuxième enquête d'Achille Bonnefond séduira à coup sûr les amateurs d'histoire et emmènera le lecteur à la découverte du monde invisible des esprits. Un récit tout en contrastes, qui offre également un formidable et passionnant tableau historique et culturel du Paris foisonnant du Second Empire ! 59, passage Sainte-Anne est une suite envoûtante et très réussie, qu'on lit tout en retenant son souffle ! Bravo Frédérique !
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La Vierge-Folle

Plus qu'un polar haletant ou une enquête trépidante menée par Achille, fils spirituel de Vidocq, ce roman est une plongée dans le Paris du second empire. La ville est transpercée, trouée de toutes parts par le baron Haussmann pour en changer totalement le visage. Les quartiers sont vidés de leurs pauvres pour construire des bâtiments ou des jardins (le Parc Monceaux -avec un "x" à l'époque- par exemple) qui feront la renommée de la capitale. Les miséreux de la ville se regroupent dans des quartiers, de véritables bidonvilles dirions-nous maintenant, des vraies cours des miracles. Les descriptions sont claires, sans tabous ni détours, on a presque les odeurs qui montent aux narines. La crasse, la pestilence, la maladie sont présentes tout au long des pages consacrées aux pauvres de Paris.

Le livre regorge de détails, d'anecdotes de l'époque et ce qui est le véritable intérêt du livre en est aussi peut-être un inconvénient parfois, car on peut avoir l'impression que F. Volot a voulu absolument mettre tout le produit de ses recherches documentaires dans son livre. C'est toujours instructif, intéressant, néanmoins, parfois lourd à digérer et à vrai dire un peu inutile

Peut-être aurait-il mieux valu instiller ici et là des descriptions de la ville en mutation et en garder d'autres pour la suite, car je sens que suite il y aura. L'auteure installe ses personnages dans le long terme ; elle les décrit au plus précis, décrit leur entourage et leurs relations diverses : on sent le début d'une série avec des rôles distribués, des héros qui vont évoluer même si leurs traits sont déjà très précis. Achille, en premier

Mais aussi Félix, son ex-associé, Tamara sa servante à laquelle il est très lié et qui le lui rend bien, Baise-la-Mort, le chiffonnier dont on connaît les malheurs qui l'ont entraîné jusque dans ces quartiers, jusqu'à Pakoune la chatte obèse et borgne.

Mis à part mon bémol sur la surabondance d'informations pas toujours nécessaires, j'avoue avoir passé un excellent moment avec Achille et ses comparses. L'enquête n'est pas captivante -mais pas inintéressante non plus-, elle est le fil rouge de l'histoire qui nous permet de nous intéresser à l'époque et aux personnages de fiction de Frédérique Volot mêlés à ceux qui ont réellement existé. Elle permet également de connaître ce qu'était le Paris d'avant, ce qu'étaient les relations -ou l'absence d'icelles- entre les riches et les pauvres : deux mondes qui se cotoyaient sans se voir. Un roman très accessible, au ton résolument léger (même si les passages qui relatent la misère humaine de l'époque ne sont pas particulièrement joyeux) qui, comme je le disais plus haut appelle une suite, ce qui, de mon avis, ne manquera pas d'advenir. Une deuxième aventure sous Napoléon III, je veux bien.
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Toutes ces choses à te dire

Un roman dont l'originalité tient aux origines du personnage principal, Ettore, écartelées entre l'Italie et la Slovénie, entre Europe latine et Europe slave. Pris dans l'étau géopolitique du XXe siècle, il construit la vie la plus heureuse possible sans pour autant jamais se sentir vraiment chez lui nulle part. Pour Ettore, silencieux et introverti, l'heure est enfin venue de livrer ses souvenirs...
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Toutes ces choses à te dire

A priori, ce genre de livres n'est pas mon truc. Mais j'ai bien aimé les romans policiers de Frédérique Volot (La Vierge-Folle, 59, passage Sainte-Anne), et comme elle a eu la gentillesse de m'écrire un mot rien qu'à moi sur mon exemplaire, je me suis penché dessus. Ce qui semble être un récit très personnel -même s'il est noté que c'est un roman-, puisqu'il est dédicacé "A Ettore/Hector, mon grand-père. A Lucie, ma grand-mère. A Pierina et Marthe, mes arrière-grands-mères" est finalement assez universel. Les personnages vivants sont très romanesques et même lorsque les vies semblent -malheureusement- plus banales comme celles de Marthe et Lucie, mère et fille frappées par un mari et père violent, Frédérique Volot sait les faire résonner au même titre que le parcours chaotique, difficile et mouvementé d'Ettore.



Je ne vais pas en faire des tonnes, certains aspects du genre ne me plaisent pas : la saga, les anecdotes familiales et villageoises, les très nombreux dialogues, mais le contexte que décrit l'auteure est très bien rendu et une découverte pour moi. Certains paragraphes résonnent fortement aujourd'hui, les situations sont semblables et les réactions, malheureusement aussi, lorsque Ettore arrive en France fuyant le fascisme : "Depuis peu, les conditions d'accueil avaient changé. La Ligue cherchait à limiter l'afflux de nouveaux arrivants, lançait même des avertissements aux allures de menaces à tous les étrangers tentés par l'installation en France. (...) De leur côté, les politiques expliquaient que la France n'était plus la terre d'asile rêvée, que le nombre de chômeurs y était déjà trop élevé, que l'on devait d'abord se préoccuper du sort des nationaux." (p.195). J'avoue ma grande inculture en ce qui concerne la guerre entre l'Italie et l'empire austro-hongrois et les exactions inhérentes aux conflits, je ne connaissais pas non plus l'existence du camp de Watten (dans le Nord) dans lequel étaient déportés les étrangers, essentiellement des Yougoslaves, des Italiens et des Russes, c'est donc une découverte, et m'instruire en lisant un roman, ça me plaît. Ettore a participé à la construction du blockaus d'Eperlecques dans des conditions terribles.



Si vous passez par la collection Terres de France des éditions Presses de la cité, arrêtez-vous un moment auprès d'Ettore et Lucie, qui au travers de leur petite-fille, vous raconteront leurs histoires. Un bel hommage. Un exercice pas toujours facile, qui, malgré mes réserves, se lit avec plaisir.
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59, passage Sainte-Anne

On retrouve avec plaisir Achille Bonnefond, en proie cette fois, avec une affaire surnaturelle. Comme dans le premier volet, on plonge dans le Paris du Second Empire, ses us et coutumes et cette mode du spiritisme. La présence d'Allan Kardec et l'exposition de sa vision du spiritisme, bien loin du folklore, est passionnante et pose bien des questions, indépendamment de la trame romanesque...
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Tueuses en série

Moi qui m'attendais à des récits tragiques, avec Tueuses en série, on tombe dans le bien glauque.



Histoires vraies de femmes "exceptionnelles", dans le sens où elles sont atteint des limites que peu de gens atteindront jamais.

Ce récits plus ou moins grands nous parlent du poids des traumas de l'enfance et leur impact sur la construction de l'être.

Si l'enfance malheureuse n'excusera jamais les meurtres commis par ces dames (ni ces messieurs d'ailleurs), ce livre est un bon exemple en faveur de la stabilité et de la considération pour l'autre.



Et surtout retenez que l'arsenic fait des effets géniaux sur l'organisme.
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Toutes ces choses à te dire

Roman qui oscille entre l'Histoire et les secrets familiaux. D'origine hongroise, le personnage principal est violoniste et il va se confier à sa petite-fille par rapport aux événements qu'il a vécus dans sa vie. Livre très intéressant et bouleversant.
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Toutes ces choses à te dire

Je viens de le terminer et vraiment je ne suis pas été déçue. Moi je le prends comme un livre hommage que l'auteur a écrit pour son grand père (peut être que je me trompe) mais aussi c'est l'histoire de sa famille qui a beaucoup souffert à cause de leur origine Slave. A l'époque de l'empire Austro hongrois tout le monde s'arrangeait mais du moment ou ils sont devenus italiens alors c'était une vrai catastrophe les facistes s'en prenaient même aux tombes, quelle honte.

Obligé de fuir comme un voleur en France, soit disant pays de la liberté, mais là rencontre de gens très bien mais aussi bête à souhait et quand Pétain vient au pouvoir c'est la catastrophe. Il se retrouve en camp de travail dans le nord ou on les fait mourir alors il arrive à se sauver grace à un ami russe, rencontre de bonnes gens sur son chemin et arrive se cacher.

Je ne vous en dirais pas plus mais c'est vraiment un très beau livre et qui décrit très bien cette folie qu'était les 2 guerres que nous avons eu en Europe.

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59, passage Sainte-Anne

Achille Bonnefond enquête bien malgré lui sur la mort de Mimi Pattes Maigres. Son premier témoin trouve la mort de façon horrible. Achille fait appel au grand spirite Allan Kardec. Lui ne croit pas au spiritisme va bien être obligé de changer d'avis. Mimi a du découvrir une chose qu'elle ne devait pas dévoiler. Achille retrouve lors d'une réunion de famille sa cousine Garence dont il tombe amoureux. Garence, déjà promise à Hypolyte prendra par à l'enquête. Des bas-fonds aux milieu huppés, Achille va devoir faire appel aux forces irréelles pour trouver le coupable. Simple, efficace, une enquête qui se lit avec plaisir.
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La Vierge-Folle

Polar historique, "la Vierge-Folle" nous plonge dans le Paris en pleine mutation du Second Empire. Haussmann modernise la ville mais restent des quartiers dignes du Londres de Dickens où vivent les plus miséreux, en marge de la société : une nouvelle cour des miracles. C'est là que va enquêter Achille, détective émule de Vidocq et grand bourgeois, trait d'union entre ces deux mondes inconciliables.
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Le Rucher du père Voirnot

Voilà un roman très intéressant, ancré dans une époque peu traitée : les débuts de la IIIème république, jusqu'au début du XXème siècle. Un côté Don Camillo en Lorraine, mais, à travers ce curé écolo, on voit comment la politique parisienne impose ses changements à une province par forcément concernée.
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59, passage Sainte-Anne

Plus attirée par le côté historique de ce roman avec force description du nouveau Paris, ses constructions, ses divertissements, ses mœurs que par le côté ésotérique, même s'il est le sujet permettant l'enquête.
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