Cette année là, sa vie changea complètement. Au solstice d'hiver, Exalte eut quinze ans et Akkhlis, l'homme qui l'avait élevée et protégée, mourut.
Elle devait se souvenir toute son existence de ce sombre matin d'hiver où la neige tombait et où le vent soufflait violemment sans discontinuer. Akkhlis, sentant son agonie venir, l'avait fait appeler (...)
Exalte vit Erlamond venir à sa rencontre par l'allée qui lui faisait face. Jamais il ne lui avait paru aussi beau : caracolant sur son cheval immaculé, il avait l'air d'une apparition. Un prince de légende songea la jeune fille.
Et selon moi, Cosme, dès qu'il vit Bigué, la désira intensément. Il se sentit comme aimanté par la plénitude de sa féminité et dut retenir sa main qu'attirait le velouté de la chair sombre. Il fut lui-même surpris par la violence de cette attirance. Mais il pensa que ce serait un feu de paille, une aventure brève et sans conséquence. Rien que de très banal en somme.