Je m'occupais de tous les animaux. Ils étaient ma famille. J'ai appris à cohabiter avec eux. C'est plus facile que de vivre avec les hommes.
J'étais heureux dans cette vallée. J'aimais les animaux et je m'entendais bien avec eux.
Un jour, j'ai trouvé une ruche à l'intérieure d'un tronc creux. J'ai eu envie de le transpercer pour voir. J'ai attrapé un bout de la ruche. Le parfum qui s'en échappait m'a plu. J'ai découvert que le miel avait un goût sucré. Je suis revenu plus tard avec un bâton taillé en fourche et j'ai recommencé à labourer le nid. Mal m'en a pris, car il en est sorti un essaim d'abeilles.
La vallée était toute ma vie. Je voulais retourner vivre dans les bois, parce que je n'aimais pas les humains. Ils me faisaient peur.
Page 109 et 110:
"- Quand on entre dans un bois, à première vue on a une impression d'uniformité. On ne voit que des arbres et on se dit: comme cette forêt est épaisse ! Mais quand on observe attentivement chaque feuilles, chaque pierre, on s'aperçoit qu'il n'y en a pas deux semblables. C'est un peu la même chose avec les personnes: comme les arbres, nous avons tous des racines? Mais il n'y a pas deux hommes semblables.
Les personnes ressemblent beaucoup aux arbres: Parfois il leur sort des verrues. Elle peuvent perdre un membre, comme les arbres.
Les uns comme les autres donnent des fruits."
Car Majorque ne fut jamais le paradis perdu cher aux dépliants publicitaires, encore moins une terre d'aventure.
Page 99:
"- Peut-être que la mort, ce n'était que cela: fermer les yeux."
Page 139:
"- J'ai appris que le monde était fait de pièces différents qui attendent d'être associées comme les pièces d'un jeu."
Page 145:
"- Les animaux aussi savent parler. Pour les comprendre, il suffit d'être attentif."