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3.62/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 6/04/1939
Biographie :

Poète. - Pseudonyme de Colette Astier, qui écrit également sous son patronyme.
Elle est aussi romancière, nouvelliste et essayiste. Elle vit entre Paris et le Vaucluse.
Après avoir été professeur de littérature comparée à l’Université de Paris X-Nanterre, sous le nom de Colette Astier, elle est actuellement membre du jury Louise Labé
Gabrielle Althen fut également scénariste du film Chronopolis présenté au festival de Cannes en 1982.
Auteur de nombreux ouvrages, elle a également traduit, en collaboration avec Jean-Yves Masson, les Poèmes à la nuit de Rilke en 1994.
Elle est la fondatrice depuis 2005 de l’association des Amis de Béatrice Douvre, aux côtés de Pierre Maubé, Olivier Kachler, Isabelle Raviolo et Jean-Yves Masson.


Source : Wikiedia,Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Gabrielle Althen
La fête invisible

Car la beauté est une lame
Dans le temps sans rebords
On ne dort pas dans ses châteaux de verre
Non plus que sous les mots du manque
Le vent chante pourtant
Sous les ogives de la maison de l’air
Où ne demeurent que l’amour et la beauté
Jusqu’à l’amour sans la beauté
Le geste de l’amant sera parfait
Et ce bleu qui fut dit adorable
Un jour où l’éphémère effleura l’éternel
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Gabrielle Althen
Plus spacieuse que la pensée
La lumière unanime ouvre les bras
Le vent lisse la fierté des jeunes arbres
Tout fait signe par signes
En nous rendant joyeux
Mais pourquoi si joyeux?
L'heure est plane
Mais tu n'as pas fermé la porte
Ne se laisse pas oublier
L'ombre
Que fait la mort
Glisse le temps glisse le désir
De part et d'autre du paysage
S'enlacent les couleurs
Le commencement et la fin
Toujours
Ont les doigts qui s'effleurent

( inédit, in " Là où dansent les éphémères ", anthologie)
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Gabrielle Althen
Cette douceur de la robe de l’air…


Cette douceur de la robe de l’air, je n’ai pas su la dire.
Elle a brillé, elle a passé, parmi les ongles replié des villages.
Le ciel penché n’avait livré que des fleurs vides et j’ai erré
parmi des mots sans but, au bord de tragédies jamais reçues
non plus.

//revue Europe de septembre-octobre 2019
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VOYAGEUR…


Voyageur devant les arbres sans voyages
Leurs mains étales et leur patience offertes
Pendant ces soirs plus ronds que des sanglots sans mots
Parmi les ombres blanches
Où le temps stagne avant la nuit
Voyageur, voyageur, tu ne sais pas ce que tu cherches
Et dans le jour finissant
Je me suis mise à regarder comme toi les mains étales
Mains de femmes gravides et mains d’arbres
Un abîme ordinaire jouxtant la plaine et nos ordres de vie.
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Gabrielle Althen
Art poétique

Mozart sans poids entre deux pleurs a tant aimé le monde qu'il y laissa frémir la place de Dieu parmi les rires. À peigner si amoureusement la plate-bande terrestre et nos passions, il écrivit entre nos ruses et le plaisir le nom imprononçable. La cruauté continuait d'aller auprès de masques et d'amandes.
Divin Mozart : d'inexplicables perles volaient sous le nuage, une fontaine heureuse nous comblait. À être si bien lavés, nous nous sentions bénis au centre du sarcasme, ce qui n'empêchait pas la morsure sans rouerie de la mort de nous accompagner de son imperceptible méthode.
Quand nous reviendrions plus tard de ces voyages de brumes de vivants, il nous faudrait encore subir l'ordre et le droit de la jubilation et ce serait aidés de guirlandes de roseaux mortels rajeunis par le vent.
Je les reçus noués à un sanglot qui reprenait l'heure et le tact de notre premier baiser.

[in « Autre Sud, Poésie d'aujourd'hui : Roumanie - France : Voix croisées », 2005, p. 98]
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Gabrielle Althen
Douceur ardue : l’inconnu nous visite et des lions s’agenouillent. Le plein était un vide et ce vide chantait. L’amour le répéta.
Les arbres s’en réjouirent. Nous ferons des progrès.
Depuis les nœuds de cette route, j’ai vu l’horizon comme un cerceau dévaler les collines et j’ai mis mon bonheur dans la partance du matin.

(extrait de “Là où dansent les éphémères”, chez Le Castor Astral)
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Gabrielle Althen
I
Rose, qui me regardez,
présence sans nom, rose
penchée qui me tendez le
monde, vous tremblez ? Et je
vous prie encore, silencieuse
très nue, mon admirable en
vain, de penser pour moi
qui pense mal à vous.
     
II
Signe, cette rose, toute
seule, contre un ciel nu,
abandonnée des ors mortels
de l’automne. Mes mots
se sont enfuis, que l’opéra
majestueux des replis du
silence appelle.
     
III.
La rose sort du soir,
musique blanche, puissance
pâle, l’instant se penche,
la pensée n’acceptant plus
d’être nomade. …
     
VI
Crépuscule : rose
taciturne, ciel fleuri.
     
« Ordre Tu », Poèmes de Gabrielle Althen accompagnés des peintures de Pierre Marceau Mézin, Revue Ce qui Reste, Juin 2018.
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JE ME LÈVE AUJOURD'HUI


Trois cyprès sont vigiles
Où le pardon fera la porte
Les plantes simples qui s'étreignent
Habitent
On ouvrira bientôt le cran de nos désirs
Ce paysage est admirable mais que lui ôte sa beauté ?
Parfois je me demande où l'on y bêche encore
Le terreau de la faute
D'introuvables pans de ciel baignent la terre
La mort aura juste un peu traversé le plancher
Pour offrir à chacun sa grappe de baies noires
J'entends toujours le bourdon de l'orgueil
Et je ne sais si je rattraperai mon nom
Mon pauvre nom de tête rebâtie sur le cœur
Le recours se prononce et la vigile insiste
Moi je me tiens où le roseau se penche
Attention donc le ciel commence ici
Les choses sont pourtant bien étroites sous l'aplomb
Je fixe avec effort le sol entre la vigne et la maison
Mais le ciel trop léger commence à s'en aller
Est-ce que l'histoire en a parlé ?
Il a déjà quitté nos pieds
Sans doute le pardon est-il comme le ciel
Route et couronne partout avec portes ouvertes
Qui donnent à manger leur fruit manquant et vert
— La chose est à la fois absente et colossale —
Tu pleures, je pense, ô mon désir...
La sentinelle heureuse près du bord qui chavire
Ne touche rien
N'a rien à nous ôter
J'ai pris sur l'arbre une amicale baie
La route est brève je me suis levée
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Gabrielle Althen
Désirer, désirer encore…



Désirer, désirer encore,
quand la lumière se vide,
chance non précoce,
mission native
— royaume infiniment petit
dans la minute immense.
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la mer se hérisse de plumes
Enfance , un doigt de vent écrit sur terre !
Et tout cela fait deux jeux pour un salut
Au bout du soir
Proche l'abîme
Le tout s'invente entre des ailes
O colombe , tu chuchotes
Ce bel ordre
Et la neuve symétrie
De deux bleus sobres qui s'absentent!
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