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Critiques de Gabrielle Deydier (29)
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On ne naît pas grosse

Violence c'est le mot qui s'impose, qui hurle presque entre les lignes en lisant le livre de Gabrielle Deydier.



La violence des réactions des autres, des médecins en particulier mais aussi des proches face au poids.



La violence des opérations chirurgicales qu'on propose aujourd'hui aux personnes qui ont beaucoup de poids à perdre. J'ai connu quelqu'un qui s'est fait poser un anneau, qui a failli s'étouffer plusieurs fois, qui a du être hospitalisée une dizaine de fois, c'est tout sauf anodin.



La violence de l'image que la société vous renvoie. "Je ne suis pas malheureuse parce je suis grosse. Je suis grosse parce que je suis malheureuse."



Et c'est peut être ce qui explique aussi en partie pourquoi les régimes ne marchent pas, parce que derrière les histoires de poids, il y a une enfance, une jeunesse, un milieu social, un rapport à la nourriture construit au fil des ans.



Gabrielle Deydié le montre très bien dans sa double investigation revenant sur l'origine de son obésité mais étudiant aussi le rapport qu'entretient la société avec les femmes grosses.



Il y a autant d'obèses hommes que d'obèses femmes mais 80% de ceux qui subissent une ablation de l'estomac sont des femmes. Si cela n'est pas le signe de la pression des femmes vis à vis de leur corps , qu'est ce que c'est ?



Je ne sais pas s'il est encore disponible en replay mais cet essai m'a remis en mémoire le documentaire d'@artefr , " On achève bien les gros" que je n'ai pas encore vu.



Je vous conseille aussi d'écouter l'épisode du podcast Travail en cours de @louiemedia intitulé "Comment nos préjugés empoisonnent-ils la carrière des grosses ?"



On ne naît pas grosse, c'est bien plus qu'un simple témoignage.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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On ne naît pas grosse

Il y a douze ans, un « accident de la vie » m’a fait prendre entre quinze et vingt kilos en très peu de temps. Mon envie de manger était inextinguible, effrayante. Elle ne s’éteignait jamais. C’était comme un immense brasier qui me ravageait de l’intérieur.



Cet incendie, que j’ai fini par maîtriser, m’a laissée en friche pendant très longtemps.



Une souffrance dérisoire, comparée à ce qu’a vécu Gabrielle Deydier. Dans On ne naît pas grosse, la journaliste raconte l’enfer de l’obésité dans lequel elle a glissé dès l’âge de huit ans.



Un enfer aux multiples facettes : peser 150 kilos pour 1,53m, c’est déjà très difficile à vivre en soi. Mais au-delà du mal-être physique, au-delà de l’impuissance que l’on éprouve face à une prise de poids incontrôlable, ce qui tue, ce sont les mots.



Les regards. Les brimades. Le mépris. La culpabilisation. L’indifférence. La cruauté.



Si vous pensez que j’exagère, je vous invite à lire le témoignage de Gabrielle Deydier, qui commence de la sorte : « Tu me dégoûtes, sale grosse. J’ai envie de vomir quand je te vois, biggie ! » Ça, c’est une Américaine hystérique qui agresse l’autrice dans une auberge de jeunesse.



Hélas, la violence n’est pas l’apanage des décérébrés. Au collège, l’infirmière assène à Gabrielle : « Certains de tes camarades ont signalé à ton professeur principal que tu sentais très mauvais (…) Est-ce que tu nettoies tes bourrelets correctement ? Ils cachent peut-être des mycoses odorantes… »



Dans les cabinets médicaux, ce n’est pas mieux : « Je me souviens aussi de ce gynécologue qui m’a demandé ce qu’il pourrait bien voir au milieu de tout ce gras ; de cet échographe qui m’a dit que je lui faisais perdre du temps tout en creusant le trou de la Sécurité sociale », témoigne l’autrice.



Dans « On ne naît pas grosse », Gabrielle Deydier règle ses comptes avec tous ceux qui lui ont fait du mal, en la blessant, en lui diagnostiquant des maladies dont elle ne souffrait pas, en lui prescrivant des traitements et des régimes qui ont aggravé son obésité, ou en lui promettant des miracles grâce à la chirurgie bariatrique, un éventail d’interventions très lourdes et aux bénéfices pour le moins incertains.



Mais cet ouvrage n’est pas qu’un réquisitoire contre un monde qui déshumanise et stigmatise les gros. C’est aussi un salutaire travail d’introspection, qui remonte aux origines de l’obésité dont souffre la journaliste, et un manifeste pour la réconciliation avec nos corps féminins, avec notre image constamment distordue, malmenée par des injonctions toxiques et pernicieuses.



Distillée dans les magazines féminins, la haine de soi peut aussi être inoculée par une mère qui se trouve laide, s’affame en permanence, se nourrissant « à travers les autres », comme celle de Gabrielle Deydier. Une mère qui transmet à sa progéniture « la détestation d’être une femme. Après chaque grossesse, elle a pleuré d’avoir enfanté des filles : elle-même déteste en être une. Elle rechignait à nous pomponner ou nous faire des coiffures. Pour elle, la féminité n’était qu’un lot de mauvaises nouvelles. »



On ne naît pas grosse. On ne naît pas avec une estime de soi ravagée. On ne naît pas amoindrie. On le devient, à cause d’une éducation misogyne qu’il faut combattre férocement.


Lien : https://sanaguessous.com/201..
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On ne naît pas grosse

Un témoignage très intéressant à plusieurs égards. L'auteure est obèse et est victime de "grossophobie", une discrimination tristement "ordinaire", que beaucoup pratiquent sans même s'en rendre compte. Elle revient sur de nombreuses idées reçues sur les obèses en mettant l'accent sur le fait que les femmes sont davantage discriminées du fait de leur surpoids/obésité. La pression sociale et culturelle, la dictature des régimes et des apparences peuvent pousser à des comportements alimentaires dangereux et une femme grosse sera perçue comme plus "repoussante" qu'un homme gros, qui peut passer pour sympa et bon vivant. De nombreuses femmes dans "la norme" se trouvent trop grosses ou pas encore assez minces.

Elle nous rappelle que les raisons de l'obésité sont multiples : psychologiques, hormonales, génétiques... Et que, non, les gros ne sont pas fainéants et ne se laissent pas aller. Elle raconte la galère pour trouver un emploi. Curieusement, le fait d'être en surpoids rendrait idiot et justifierait d'être moins bien payé.

Elle nous parle aussi du traitement inhumain qu'elle subit de la part du corps médical, qui la traite avec condescendance et font systématiquement référence à son poids...

Une lecture éclairante sur cette discrimination qu'il est tant de dénoncer !





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On ne naît pas grosse

Un témoignage qui ne peut laisser indifférent, et qui a le grand mérite de rappeler que l'obésité peut avoir de multiples causes, médicales, sociales, psychologiques.
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On ne naît pas grosse

Un livre phénoménal à mettre entre toutes les mains !

Oui, parfaitement ! Et je m’explique…

Je suis depuis déjà un moment les illustratrices Mademoiselle Caroline et Mathou, que j’adore. Elles

me font rire, dédramatise les affres du quotidien, les petites coquilles hebdomadaires ; ce pourrait

être votre vie ou la mienne. Et à l’occasion de la sortie de leur bébé commun, « À Volonté Tu t’es vu

quand tu manges ? », ayant trait à la grossophobie, j’ai découvert leur complice sur le sujet, Gabrielle

Deydier.

De passage sur Rennes au festival des Dangereuses Lectrices, il était hors de question pour moi d’y

aller sans me renseigner un peu. J’ai été sur les différents comptes insta et je suis tombée sur un

reportage diffusé sur Arte « On achève bien les gros » que je me suis empressée de regarder.

Quel choc ! Même pour moi qui suis de nature tolérante et ouverte à tout, même les sujets tabous ;

encore plus, devrais-je dire, ayant moi-même parfois du mal à me dévoiler sur un sujet justement

tabou. Alors je me suis promis d’acheter son livre. C’est ce que j’ai fait dès le lendemain,

rencontre/dédicace ; j’aurais aimé échanger plus encore avec elle, mais que d’émotions. À peine

rentrée, j’ai ouvert son livre et je ne l’ai plus lâché. Je l’ai quasiment lu d’une traite. Et malgré tout ce

que je pense, mes principes de vie que j’essaie de respecter, je me suis pris une claque. J’ai ressenti

les douleurs, la souffrance, l’isolement. J’ai détesté le milieu médical dans lequel j’exerce d’infliger

des humiliations : de quel droit ? Sont-ils mieux et meilleurs parce que mince ou dans leur pseudo

normalité. J’ai eu honte pour ce corps médical et paramédical auxquels j’appartiens.

Mais j’ai aussi ressenti de l’admiration pour son courage, sa volonté de nous faire parvenir un

ouvrage qui se veut détailler et explicatif, pour nous permettre de sortir de nos croyances limitantes

et stigmatisantes, et également pour nous faire oublier ces stupides clichés sur les gros. Et, ô

combien y a-t-il du travail à faire à ce niveau, n’est-ce pas ?

Voilà pourquoi je revendique le fait qu’il soit mis entre toutes les mains et lu par le plus grand

nombre.

Merci de m’avoir lu. N’hésitez pas à me laisser votre avis.
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On ne naît pas grosse

💙 ƤƠӀƓƝⱭƝƬ 💙 

 🔹 Ce témoignage coup de poing de Gabrielle Deydier m'a profondément touchée et heurtée, moi qui suis fine comme une brindille. Jamais je n'aurai pu supposer autant de souffrances, de mal-être et de violences liés au fait d'être grosse. 

🔹 Gabrielle ose avec courage et sans tabou mettre des mots sur les maux que vivent au quotidien les obèses, surtout les femmes, dans une société où la silhouette est reine. Elle nous dévoile ici sa propre histoire, de jeune adolescente grosse, mal dans sa peau, qui, mal aimée, mal soignée, mal conseillée, moquée, humiliée, jugée,... va tomber dans l'obésité morbide. 

S'il y a bien une phrase qui résume tout à elle seule, c'est bien celle-ci: 

"𝗝𝗲 𝗻𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗺𝗮𝗹𝗵𝗲𝘂𝗿𝗲𝘂𝘀𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗴𝗿𝗼𝘀𝘀𝗲, 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗴𝗿𝗼𝘀𝘀𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗺𝗮𝗹𝗵𝗲𝘂𝗿𝗲𝘂𝘀𝗲." 

🔹 Tout un autre pan de son récit évoque la chirurgie bariatrique et ses opérations, toutes plus radicales et violentes, les unes que les autres (bypass, anneau gastrique, sleeve gastrectomie). Un nombre d'opérations qui a flambé en 15 ans et qui au final apporte des résultats plus que mitigés et peu probants. 

 💙 💥 Un ardent cri du coeur qui ne laisse pas indifférent et prône la tolérance et le respect des différences 💥💙 
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On ne naît pas grosse

J'avais vu le reportage "On achève bien les gros" de l'auteur, et j'avais déjà été très impacté. L'auteur a été tellement violentée et son récit est si poignant que j'ai acheté son livre. Il y a quelques redondances quand on a vu le documentaire, mais ce n'est pas un problème. On appuiera jamais assez fort sur le clou à enfoncer dans la tête des gens, le clou qui dit que le poids ne devrait pas être un critère de beauté.



Je recommanderais cette lecture à tout le monde, pour expliquer la terrible spirale de l'obésité.
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On ne naît pas grosse

J'ai découvert Gabrielle Deydier via le documentaire qui lui est consacré "On achève bien les gros". Cela m'a incité à lire son ouvrage où là aussi elle se raconte. La vie d'une obèse n'est jamais de tout repos. Entre les aprioris des quidams et ceux du corps médical, rien n'est de tout repos. Ce témoignage ne peut pas laisser insensible. Aucun doute qu'il aide à la déconstruction de certains clichés. Mais là vient une question. Est-ce quelqu'un qui est grossophobe va faire l'effort de lire un ouvrage qui risque de faire changer ces idées? Pourquoi vouloir se déconstruire quand on peut rester méchant et fermé d'esprit? Surtout que cela soit chez un médecin ou soit à l'hôpital, ce genre de personnes sont légions. Le serment d'Hippocrate est juste un concept qui ne contraint pas la réalité Bien rare sont les démarches en interne des entreprises privées ou publiques pour faire évoluer aussi les mentalités. L'auteure est convié dans des écoles, des médias pour évoquer sa vie, les mauvais conseils médicaux, la pression sociale... Une démarche pédagogique rare qui j'espère porte un peu ces fruits. En tout cas, elle a décidé d'avancer courageusement en dénonçant. Etre gros ne veut pas dire être bête, faignant et goinfre. Et à l'inverse, être mince ne veut pas dire santé, force et courage. Quand la société arrivera aussi à cette conclusion, on saura que l'on aura innové mentalement pour des lendemains meilleurs.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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On ne naît pas grosse

Bonsoir,

Je vous parle ce soir d'un livre dans le cadre du challenge Instagram "Varions les éditions". J'ai lu aux Éditions de la Goutte d'Or "On ne nait pas grosse de @Gabrielle Deydier. Vous avez certainement déjà entendu ce titre puisqu'il y a eu un téléfilm, un peu tiré du livre, qui a été diffusé il y a un an environ. Et le téléfilm n'est pas le livre. Ce livre est à la fois une enquête, un essai et une biographie. L'auteure est grosse et essaye de se réapproprier son corps, elle se sert d'elle pour mener une enquête sur les différentes opérations chirurgicales qui existent pour "aider" les gens à maigrir, elle enquête sur les problèmes auxquels sont confrontés les gros. Elle parle de sa vie mais aussi des manquements de la société. Elle parle de tous les aspects (sexualité, fétichisme mais aussi harcèlement, timidité, mal être...) Elle parle du suivi médical, de la culpabilité que l'on fait porter aux gros ( tu manges trop, tu ne fais pas attention à toi, c'est une question de volonté...). Bref elle dresse un tableau sans complaisance ( le film était beaucoup plus édulcoré). J'ai appris plein de choses en lisant cet ouvrage, qui se lit très bien et vite ( il n'est pas gros lui !)

quatrième de couv."Presque toutes les femmes se sentent physiquement oppressées. Je parle du surpoids parce que je suis grosse, mais le poids n’est que le prolongement des pressions permanentes que nous subissons. Je ne connais aucune femme qui ne se soit jamais demandé si son cul ou ses seins étaient de la bonne forme, de la bonne taille. J’ai même des copines qui complexent à cause de la couleur de leurs mamelons… Je suis capable d’entendre qu’il y ait une norme médicale, mais je trouve insensé qu’on fasse converger les courbes de l’IMC avec les critères de beauté. D’où vient cette idée débile ?"

Dans On ne naît pas grosse, Gabrielle Deydier se réapproprie son corps en menant une double investigation. D'un côté, elle retrace son histoire personnelle et révèle ses propres tabous. D'un autre, elle enquête sur le traitement que le chirurgien, l'employeur et l'internaute lambda réservent aujourd'hui aux personnes obèses. Fondatrice du webzine culturel Ginette Le Mag, elle signe ici son premier livre.
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On ne naît pas grosse

Une pépite ! Un livre qui doit être lu. Un témoignage qui doit être entendu !
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On ne naît pas grosse

Dans son ouvrage « On ne naît pas grosse », Gabrielle Deydier, 150 kg pour 1m53, retrace sa propre histoire, tout en menant une enquête sur l’obésité, et plus particulièrement celle que l’on appelle l’obésité morbide. A 37 ans, la fondatrice du webzine « Ginette le mag » revient sur son passé, sur son adolescence durant laquelle elle se faisait humilier, ou encore sur sa difficulté à trouver un emploi à cause de son poids. Elle évoque la honte, la façon dont certains médecins l’ont reçue, parfois comme un vulgaire morceau de viande ou quelqu’un qui n’est pas humain. « On ne naît pas grosse » est aussi l’occasion pour Gabrielle Deydier de partir à la rencontre d’autres obèses qui témoignent de leur quotidien ou des chirurgies bariatriques qui ont été réalisées sur eux, parfois sans grand succès.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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On ne naît pas grosse

"Sale grosse", "t'as qu'à faire du sport", "tu es sûre que tu veux te resservir ?" et autres gentillesses partagent la vie des personnes obèses, des gros. De manière inversement proportionnelle à la place qu'ils prennent dans leurs vêtements, les gros sont invisibilisés dans les média et notre société. Et non, le fait qu'Ashley Graham fasse la couv' de magazine n'en fait pas une société moins grossophobe... Lorsqu'une marque prend pour modèle une personne obèse ou qu'une grosse poste une photo sur ses réseaux sociaux les commentaires haineux pleuvent, avec en tête de file "tu fais l'apologie de l’obésité". Résumons, toi sale grosse tu ne dois pas te montrer car ton existence même est apparemment une défense d'un mode de vie de malade et de feignasse... On oublie vite que pendant des décennies les mannequins étaient à l'inverse anorexiques mais ces mêmes rageux ne s'indignaient pas au nom du sacro-saint IMC normal. Le gros ne doit pas manger en public car il dégoûte, il n'a certainement pas de vie sexuelle et soit il est au chômage soit c'est un geek vissé à sa chaise.



Oui j'ai encore plein de clichés à vous offrir. Cause ou effet ? Les obèses sont payés 18% de moins que les autres (j'imagine le combo femme + obèse...), mais ça c’est quand ils obtiennent un job. Pourtant être refusé en raison de son apparence est discriminatoire au même titre qu'en raison de son ethnie. Les obèses ont aussi plus de mal à obtenir un crédit à la banque. Je trouvais déjà ça choquant quand j'ai appris pour les personnes ayant eu un cancer j'ajoute ça à ma liste. Vous pourrez apprendre beaucoup de chiffres très marquants dans le livre de Gabrielle Deydier, notamment sur le nombre d'obèses en France, le fait qu'il y ait une différence selon que vous soyez d'une famille prolétaire ou aisée, d'une grande ou d'une petite ville. mais vous découvrirez aussi des mouvements pour le moins étranges : ceux des fat admirers ou des Feedees.



Pourquoi ce livre est un incontournable ? Car c'est une "immersion en territoire gros". Savez-vous ce qu'il se passe dans la tête de la petite grosse que vous jugez avec son cheeseburger ? Savez-vous que de nombreux obèses ont vécu des traumatismes ? Que d'autres ont des problèmes de thyroïde ? Que la majorité a tenté un régime ? Que subir des remarques de sa famille, d'inconnus et du corps médical est un frein ? Parlons-en de ce corps médical si peu tolérant, les témoignages partagés par l'autrice vont vous glacer le sang. Et après on s'étonne que des listes de "médecins safe" circulent... Ces médecins ont comme graal la sleeve et son poto le by-pass. Mais si cela peut arranger le symptôme cela ne règle pas la cause... Savez-vous aussi qu'on peut être gros et bien dans sa peau ? 



Lisez ce livre et vous regarderez différemment ces 40% de la population française qui sont en surpoids. Lisez ce livre car il n'est pas le récit d'un "avant-après". Lisez ce livre car les gros existent et qu'ils ont le droit de vivre et de se montrer tout simplement.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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On ne naît pas grosse

J’ai eu envie de lire ce livre suite à une interview de l’auteure lu sur le net.

Elle y parle beaucoup de son enquête sur les opérations type Sleeve, By-Pass mais au final, je trouve qu’elle ne parle pas trop d’elle et de son ressenti par rapport à tout cela.

D’ailleurs dans les résumés qu’on trouve sur le net, il est dit: « Dans « On ne naît pas grosse », Gabrielle Deydier se réapproprie son corps… » … Bah, je n’ai pas trop trouvé personnellement et du coup, cela m’a donné l’impression qu’il manquait quelque chose, peut-être une petite conclusion à ses investigations.



Cependant ce livre n’en ai pas moins intéressant.

Je suis une grosse et j’ai souvent été victime de grossophobie aussi.

Je ne suis retrouvée dans certains de ses passages sur sa vie personnelle.



Notamment dans l’indélicatesse du corps médical.
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On ne naît pas grosse

Ce témoignage est marquant car il met en lumière les violences constantes auxquelles les gros.ses sont confronté.es quotidiennement.



- Violence causées par l’entourage, leurs mots et comportements qui peuvent blesser.

- La violence des médecins qui dès lors que le chiffre sur la balance dépasse les standards, qui déshumanisent totalement les patient.es

- La violence des opérations qui consistent à rétrécir, comprimer un estomac sain pour permettre aux patient.es de maigrir drastiquement



Rappelons enfin que gros n’est pas une injure. Et non, une personne grosse ne gagne pas de la valeur en perdant du poids.



Cet ouvrage aborde plus précisément la question de l’obésité chez la femme. Les femmes en situation d’obésité sont davantage stigmatisées puisqu’elles cumulent deux choses que la société méprise : les femmes et les grosses. Plus de femmes se font opérer, plus de femmes font des régimes car elles sont assaillies par davantage d’injonctions sur leurs corps.



Je ne peux que vous conseiller de lire cet ouvrage qui m’a fait réfléchir au sujet de mon rapport au corps et qui m’a permis de m’interroger sur mes propres comportements et schémas de pensées.
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On ne naît pas grosse

Un témoignage extrêmement puissant et audacieux que j’ai beaucoup aimé, à la fois dans sa clarté que dans la force des propos. Rapport au corps, à la nourriture, aux autres, aux discriminations, aux opérations chirurgicales, Gabrielle Deydier nous raconte son vécu avec sensibilité, pédagogie et engagement. Un documentaire et un récit vécu très intéressant !
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On ne naît pas grosse

Ce livre raconte l'histoire de gabrielle et son rapport par rapport à son poids. J'avais déjà vue le reportage sur Arte " On achève bien les gros " qui en est l'adaptation. Que j'ai trouver d'ailleurs meilleurs que le livre.



Difficile de juger une biographie bien sur. On a l'impression qu'elle nous parle comme à une copine et c'est agréable. Le sujet qui me touche tout particulièrement fait que je ne lâche pas la lecture. 



Malheureusement je trouve qu'il y à des passage ou on ne s'attarde pas assez qui sont pourtant très intéressent comme le rapport à l'incurie de l'environnement par rapport au regard que l'on se porte ... C'est dommage.  



Mais globalement j'ai aimer ce livre. Plein de positivisme. 

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On ne naît pas grosse

Une enquête journalistique documentée doublée de propos autobiographiques accablants. Un plaidoyer contre la grossophobie systémique où sa rage se nourrit de la violence des propos et des gestes qui lui sont adressés au quotidien. De l'école à la recherche d'emploi en passant par le foyer et le corps médical, ces attaques sont partout.

Gabrielle parle d'elle, de son addiction, de sa lutte, de l'injonction à maigrir, de son désespoir, de son dégoût d'elle-même et de la peur des autres, celle d'être quotidiennement insultée, exclue de la société quand ce n'est pas elle-même qui s'interdit d'occuper la place publique.... comme la plupart des obèses qui représentent près de 10% de la population française.

Après avoir écouté Gabrielle Deydier à la seconde édition du festival littéraire Dangeureuses lectrices (Rennes) dont la thématique abordée était la grossophobie, je voulais creuser davantage sur le sujet, grand tabou de nos sociétés occidentales. Le documentaire "On achève bien les gros" poursuit également son parcours et la dystopie qu'elle écrit sur une société totalitaire qui ferait la chasse aux kilos surperflux.

Une grosse claque à remettre dans toutes les main !
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On ne naît pas grosse

Incroyable ce recit à la première personne, de Gabrielle qui raconte son parcours combattante , entre agressions et clichés, rejet et jugement, erreur medicale et amities qui emergent dans cette grande solitude.
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On ne naît pas grosse

J'ai découvert l'auteure via son documentaire diffusé sur Arte, "On achève bien les gros". Son histoire m'a beaucoup touché et m'a rappelé la mienne.

Dans "On ne naît pas grosse", via son témoignage, l'auteure nous dépeint notre société comme grossophobe. de la famille au système de santé, en passant par l'éducation, les discriminations sont nombreuses et ne permettent pas aux "gros" d'exister.

Dans son livre, Deydier Gabrielle s'impose en donnant une voix aux personnes en surpoids dans un monde qui n'excuse rien, même pas cette maladie qu'est l'obésité ! Un livre nécessaire et déculpabilisant !
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On ne naît pas grosse

J'ai lu le superbe essai de @gabrielle_deydier "on ne naît pas grosse" : le récit d'un combat contre la #grossephobie.

À lire !
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