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Citations de Garrett Leigh (37)


Chapitre 2 :
Harry
«… Déconcerté, je garai ma voiture pour la deuxième fois et sortis, avant de me tourner face à l’homme proprement sublime, qui avait daigné se lever. Seigneur. On n’en faisait plus des comme lui.Je tendis une main tremblante.
— Joe ?
Une main fraîche et calleuse prit la mienne et la serra brièvement.
— C’est moi. Vous êtes le type qui loue la chambre ?
— Oui. Je suis Harry.
— Harry Holistique ?
Je clignai des yeux.
— Si vous voulez m’appeler par mon nom de profil Instagram.
Joe m’adressa un regard meurtrier, ce qui était perturbant, alors que j’étudiais la débauche de teintes bleues maussades qui colorait ses yeux. À la fois éclatantes et éteintes. Était-ce seulement possible ?
— Hum, repris-je en voyant que Joe ne répondait rien. Je suis là pour louer la chambre ? J’avais prévu de rencontrer Emma au bungalow derrière les champs, mais Sal m’a envoyée ici.
— Sal est ma mère.
— Elle est sympa.
— Je sais.
Le fait qu’il aime suffisamment sa mère pour acquiescer à cela me donna envie de faire courir mes doigts le long de ses avant-bras forts et bronzés, qu’il avait croisés sur son torse. J’adorais ma propre mère, et elle me manquait terriblement, depuis qu’elle avait pris sa retraite en Espagne. Seule ma conviction qu’elle méritait de finir ses joues dans un lieu ensoleillé et paisible parvenait à apaiser la douleur dans mon cœur.
— Vous allez entrer, ou quoi ?
Je clignai à nouveau des yeux et découvris que Joe s’était écarté de la porte de la maison et l’avait ouverte. Il me regardait d’un air impatient alors que je me contentais de… eh bien, le regarder.
Idiot. Je me ressaisis et suivis Joe dans la maison tout en m’efforçant de rompre l’obsession instantanée que j’avais développée pour sa nuque très bronzée.
...»
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Chapitre 2 :
Joe
«… je ne voulais pas que des étrangers sortis d’on ne savait où viennent foutre le bordel chez moi.
— C’est hors de question, Emma. Je me fiche de ce que tu as fait. Annule tout et laisse tomber.
Emma ouvrit un placard du buffet bancal et récupéra une poignée d’assiettes. Elle les claqua sur la table de la cuisine sans me regarder.
— Je n’annulerai rien du tout. Et on ne parle pas d’un groupe de randonneurs, juste un type seul, qui veut la chambre pour tout l’été.
Cela m’arrêta en plein élan.
— Pour tout l’été ?
— Oui. Dix semaines. Payées d’avance. Tout ce qu’on a à faire, c’est lui donner un placard dans la cuisine et un espace dans le frigo. On n’est même pas obligés de le nourrir.
— Combien le fait-on payer ?
— Cinquante balles la nuit.
— Quoi ?
— Tu as bien entendu.
Emma prit le plat couvert de sandwichs des mains de notre mère et le posa sur la table.
— Cinquante balles la nuit pendant dix semaines, Joe. Ça fait trois mille cinq cents dollars. Assez pour réparer le tracteur, le camion à chevaux, et payer certains de ces gorilles.
Elle fit un geste pour englober toute la table. Personne ne leva la tête de son déjeuner. Tous étaient apparemment indifférents à la conversation maintenant que l’orage était passé, et peut-être satisfaits de savoir que peu importe à quel point les finances de la ferme devenaient catastrophiques, ils seraient toujours payés.
...»
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Effacés. Décimés. Anéantis. Tous les termes s’accordaient, et chacun d’eux laissa une trace plus profonde de peur dans le cœur de Zio. Il pouvait vivre avec sa propre mort, mais pas avec celle de ses frères. Sa famille. Sa meute.
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Il rugit. Un plaisir brûlant le porta jusque dans les derniers retranchements de sa forme humaine. La puissance brute se répandit en lui sous toutes ses facettes, et seule la peur de blesser Zio l’empêcha de se transformer, alors qu’une nouvelle lumière illuminait le lien qu’ils partageaient.

Zio se répandit en criant, le bout de ses griffes éraflant le sexe de Devan. La sueur et le sang fusionnèrent avec leur libération combinée.
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La folie s’empara de Zio, tel un coup de poing aux tripes le pliant en deux, ses mains toujours enfouies dans les cheveux de Devan. Son loup hurla, défait par la douleur du plaisir, si proche du frisson sauvage de la transformation. Zio hurla, son don se déchaînant sans qu’il ne puisse l’arrêter, secouant la terre et achevant l’arbre fracturé qu’il avait endommagé plus tôt. Des branches tombèrent et le sol gronda. L’extase le traversa, brûlante, imparable, embrasant tout sur son passage alors qu’il déversait sa semence dans la bouche impatiente de Devan.

Son rugissement résonna dans la clairière. Il glissa le long du tronc de l’arbre, mais Devan le rattrapa avant qu’il ne touche le sol.

Zio jeta un regard sur le ciel s’assombrissant alors que ses facultés lui revenaient. La guerre les avait rattrapés, et le temps leur manquait.

— Nous devons partir, chuchota-t-il.

Devan secoua la tête et attira son visage contre sa poitrine haletante.

— Pas encore.
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Une explosion secoua la terre, déchirant le sol devant lui. Le loup qu’il suivait disparut dans un horrible nuage de chair déchirée et d’os pulvérisés.

Devan fut projeté dans les airs et atterrit sur le sol dans un bruit sourd, ses oreilles sifflantes et ses deux bras cassés. Putain d’os fragiles. Bien que plus résistants que la moyenne humaine, ils n’arrivaient pas à cheville de ceux de sa forme de métamorphe. Il contracta ses muscles abdominaux et s’assit, les fractures cicatrisant déjà, mais cela n’arrêta pas la douleur. Ni la sienne ni celle de ses camarades de meute.

Une énorme entaille sur la jambe de Devan répandit du sang dans la terre. De ses mains raides et à peine guéries, il la répara et rampa pour s’en remettre à la relative sécurité d’un fossé voisin.

Immergé dans la flaque boueuse qui se trouvait au fond, il trouva Danielo, blessé mais suffisamment conscient pour arborer un sourire d’acier.

Devan le soigna, établissant une nouvelle fraternité entre lui et la meute.

— Tu as perdu beaucoup de sang, expliqua-t-il. Tu pourrais être étourdi quand tu te lèveras. Repose-toi un moment.

— Je ne pense pas que nous ayons un moment, souffla douloureusement Danielo. Et c’est toi qui parles de perdre du sang. Ça va, Devan ?
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Shay se fraya un passage jusqu’à la scène. Enfin, la magie le frappa. Du bois vieilli, de hauts plafonds et un sol collant, tout dans cette salle représentait ce dont il avait rêvé, les festivals boueux où le groupe avait passé son été mis à part. Le rock et la pop pouvaient garder leurs stades et arènes. Pour Shay, ça c’était parfait.
Comme à son habitude, il s’allongea sur la scène et ferma les yeux, imaginant ce qu’il ressentirait quand les lumières viendraient à s’éteindre. Quand la foule au complet les aimerait ou au contraire les détesterait. Smuggler’s Beat avait des fans loyaux, mais leur musique éclectique punk ne plaisait pas à tout le monde, et il était difficile d’être à l’aise dans une ville où ils n’avaient encore jamais joué. Leur maison de disques avait pris un risque en pariant sur eux, et le mantra qui les poursuivait atteignait son paroxysme dans la tête de Shay. Et si on se plantait complètement ?
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Ollie inscrivit quelque chose dans son carnet que Shay n’arriva pas à déchiffrer, son écriture étant petite et propre à l’inverse de ses propres gribouillages.
— Ne le prenez pas mal, mais vous n’avez pas l’air d’un type doué pour faire semblant.
— C’est une mauvaise chose ?
— Pas pour moi.
Un autre silence pesant s’installa. Shay repensait avec envie au moment de chaleur qu’ils avaient partagé lorsque leurs cuisses s’étaient touchées. Son corps entier le suppliait de fermer l’espace minime qui le séparait d’Ollie, mais il n’eut pas besoin de le faire.
Ollie bougea en premier.
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Un frisson parcourut Ollie. Il avait lui aussi passé une bonne partie de la nuit éveillé, partagé entre son inquiétude à propos de ce moment et son obsession pour la seule partie du corps de Shay qu’il pouvait voir : son pied droit qui tressautait. Si seulement il avait su qu’il était réveillé…
Alors quoi ? Tu te serais levé et serais allé le rejoindre ? Tu te serais faufilé dans ce qui lui sert de chambre comme un putain de tordu ?
Bon sang. Ollie frissonna de nouveau. Shay Maloney était nocif pour son cerveau.
Et il le fixait du regard, ce qui était probablement un signe qu’Ollie devait se ressaisir.
— Prêt ?
Shay haussa les épaules.
— Autant qu’on puisse l’être.
Ollie alluma la caméra et se rassit en silence.
— Je me lèverai tout à l’heure pour faire quelques plans larges tandis que vous regarderez ce que je vous ai dit, mais la première partie sera notre discussion.
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— Je veux que tu m’embrasses de nouveau.
Un autre murmure.
— Pourquoi ?
— Parce que j’étais complètement ivre la dernière fois, et qu’il faut que je sache si c’était réel.
— C’était réel.
— Ollie…
Ollie coupa Shay, pressant leurs lèvres en un baiser qu’ils n’oublieraient jamais. Son cerveau se mit à fondre, et il attrapa la veste de Shay puis son visage, s’accrochant de toutes ses forces tandis qu’un tsunami de désir l’inondait. C’était le meilleur type de chaleur, la seule chaleur envisageable pour Ollie, même si elle drainait ses sens, vidant ses synapses de tout ce qui n’était pas les lèvres de Shay sur les siennes, ses mains sur ses hanches… tout ce qui n’était pas Shay.
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Peut-être était-ce instinctif ou dû au fait qu’il venait de se réveiller, mais Shay resta timide quant à son exploration du corps d’Ollie. Tandis qu’il se cambrait sous lui, ses longs doigts restaient emmêlés dans les cheveux d’Ollie, et malgré le fait que chaque nerf abîmé implorait le toucher de Shay, Ollie était si heureux qu’il voulait pleurer. S’il vous plaît. Donnez-nous juste ça.
Le pantalon de jogging de Shay glissa sous ses hanches, et plus bas, et plus bas. Son membre dur appuyait contre la cuisse d’Ollie, qui eut l’eau à la bouche.
Il glissa une main sous l’élastique de Shay.
— Ça va ?
— Ferme le rideau.
Ollie obéit et, en se relevant, se retrouva au niveau de l’entrejambe de Shay. Le pantalon n’était plus.
Le désir d’Ollie monta en puissance. Il prit Shay en bouche, l’avalant sans prévenir. Shay trembla, son grognement étouffé par l’oreiller qu’il avait sur le visage. Ses cuisses étaient prises de secousses, et Ollie tira parti de ses nerfs.
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Un sourire échappa à Leo avant qu’il puisse l’arrêter. Il observa Lila sortir les meilleurs poneys de la boîte et les placer soigneusement dans l’eau, puis il contempla sa nouvelle sœur adoptive. Avec ses cheveux blonds et sa peau pâle, elle ne ressemblait pas à Charlie, même si elle était tout aussi magnifique.
Leo fronça les sourcils. Quand avait-il décidé que Charlie était magnifique ? Ce n’était pas important, parce que Charlie était magnifique et…
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Alarmé, il se précipita hors du lit et traversa le palier. Dans l’obscurité opaque, il pouvait à peine distinguer Leo, mais le gémissement provenait de lui, Charlie le sentait dans ses os, et quand Leo geignit à nouveau, il traversa la pièce avant de savoir qu’il avait bougé.
Mais il hésita au chevet de Leo. Même endormi, la posture de Leo disait au monde entier qu’il ne voulait pas être touché. Charlie s’accroupit et absorba le frémissement sous la peau de Leo, et il frissonna à travers lui.
Pourquoi est-ce que je tremble avec lui ?
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Leo ouvrit la portière de la voiture et se glissa à l’intérieur. Charlie sourit, et Reg disparut. Fliss aussi, même si Leo était certain de sentir les mains de la jeune femme sur lui. Il s’allongea et tomba la tête sur les genoux de Charlie, absorbant la chaleur qui rayonnait de lui comme un lion au soleil. Être avec Charlie avait toujours été bon – magique, même –, mais aujourd’hui, alors qu’il ne restait rien à Leo à part l’obscurité, Charlie était le soleil.
Charlie emmêla ses doigts dans les boucles de Leo et soupira.
— Tu me fais peur, Leo.
Leo ferma les yeux. Je me fais peur moi-même.
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— S’il te plaît, ne le dis pas à papa et maman.
— Je ne vais pas le faire. C’est toi.
— Je ne peux pas. Pas sans en parler à Leo d’abord. Il ne voudra peut-être pas être avec moi quand il rentrera de toute façon.
Fliss se moqua de lui.
— Foutaises. Ce gamin est aussi fou de toi que tu l’es de lui. C’est pourquoi vous devez gérer ça correctement. J’essaie de t’aider, Charlie. Pas de te causer des ennuis.
— Pourquoi ? — Parce que je veux que tout le monde soit heureux. Cela rend ma vie plus facile.
— Rien de tout ça n’est facile.
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Chapitre deux :
«… Angelo commença à s’éloigner.
Dylan attrapa son bras.
— Ne pars pas.
— Pourquoi ?
— Je ne sais pas.
L’emprise de Dylan sur son bras se resserra.
— Parce qu’il pleut ?
Angelo se mit à rire pour ce qui semblait être la première fois en un an.
— Si tu as peur d’être mouillé, c’est un peu tard pour ça.
Il désigna leurs vêtements trempés et frissonna.
— Je dois rentrer à la maison avant de me noyer.
Un bus passa qui couvrit la réponse de Dylan et ses pieds se déplacèrent dans la mauvaise direction. Angela comprit alors que l’autre le tirait dans la direction de son appartement.
— Qua fais-tu ?
Dylan le harponna avec un froncement de sourcils déterminé.
— Je te ramène à la maison.
— J’habite là-bas, tu te souviens ?
— Je veux dire chez moi.
— Pourquoi ?
Dylan tira plus fort le bras d’Angelo.
— Parce que nous ne connaissons pas la réponse à cette question. Maintenant, viens.»
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Chapitre deux :
«…
— Je suis désolé.
— Pourquoi ? Ce n’est pas votre faute, si ?
— Non, mais c’est totalement injuste que vous veniez ici pour obtenir de l’aide et que tout ce que je puisse faire, c’est vous renvoyer d’un bureau à l’autre.
Angelo se leva. Son regard était dirigé vers ses pieds alors qu’il semblait manœuvrer avec plus de précaution que nécessaire, mais lorsqu’il leva les yeux, la brume terne s’était estompée et à sa place se trouvait une malveillance presque effrayante.
Dylan cligna des yeux.
— Quoi ?
— Tu m’as entendu.
Angelo repoussa sa chaise et se dirigea vers la porte.
— Merci pour ton aide aujourd’hui, Dylan, mais je crois dire que tu as fais plus pour moi la semaine dernière quand je t’ai baisé au Lovato. Allez, bonne journée.
...»
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