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Enora Kersulec (Traducteur)
EAN : 978B085VJCPSH
204 pages
Juno Publishing (07/05/2020)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Shay Maloney vit son rêve : faire une tournée avec son groupe de pirates / folk-rock. Mais vous ne pouvez pas savoir où vous allez jusqu’à ce que vous sachiez d’où vous venez, et c’est là que le cinéaste et chercheur lunatique Ollie Pietruska entre en scène.

La direction du groupe persuade Shay de laisser une chaîne de télévision filmer un documentaire sur ses racines au-delà de sa famille adoptive irlandaise, et Ollie entre dans sa vie en en sachant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quoi vous dire à part que j'ai passé un moment délicieux !
Comme toujours avec cette auteure, j'ai plongé dans son nouveau roman avec une confiance absolue et bien évidemment je n'en ressors pas déçue.
Encore une fois, la plume a fait son effet et la magie a opéré.
Entre un homme fragile, presque délicat et un autre bousillé, et solitaire, leur rencontre ne pouvait pas me laisser indifférente.


Quand Shay, chanteur et musicien d'un groupe pirate toujours sur les routes, rencontre Ollie c'est tout sauf une rencontre fortuite. Ollie doit faire un reportage, recréer l'arbre généalogique de Shay en retraçant d'où il vient, ses origines avant son adoption. Les découvertes qui en résultent sont fascinantes et ce qui était de prime abord une contrainte devient peu à peu précieux.
Entre les deux hommes l'alchimie est immédiate, ils se plaisent au premier regard mais quelque chose dans le passé d'Ollie va le freiner. On décèle la culpabilité, celle d'une fragilité qui n'est pas réglée. Pas acceptée.
Il est là pour apporter des réponses à Shay, mais si au final toute cette histoire profitait aux deux.
Si mutuellement ils en venaient à se sauver, recoller les pièces manquantes de leurs vies.


J'ai absolument tout aimé dans ce roman, que ce soit les personnages principaux, comme les secondaires.
La fraternité entre les membres du groupe, cette façon de prendre soin les uns des autres. Une bienveillance constante qui réchauffe le coeur et donne du poids à la lecture.
Une bande de potes à la vie à la mort, et je me suis attachée à chacun d'entre eux avec plus ou moins de force.
Mais entre Shay et Ollie, leurs meurtrissures, je ne saurais dire celui qui me touche le plus.


Shay, est celui qui est au centre de toutes les attentions, sa maladie prend un pas important dans le roman, et comme toute star qui se respecte, les quelques abus d'après concert, font de lui un homme fragile, et vulnérable. le mec à la beauté mystérieuse, d'une tendresse douce et perceptible. À la fois accessible, mais pas tant que ça. Naturel, sans avoir besoin d'en faire trop.
Le genre à éveiller en n'importe qui un fort instinct de protection, et chez Ollie le premier.
Il est celui qu'on aime instantanément.
Vous l'avez compris il m'a complètement charmé 😅

Ollie c'est un homme passionné, et passionnant qui se révèle lors des recherches historiques qu'il mène pour ses reportages. Ça c'est en surface, mais en vrai c'est surtout un mec hanté par un lourd passé énigmatique, un incident mystérieux qu'on attend de découvrir, connaitre ce pourquoi il est brisé.
"《Mettre son désir dans une boîte et l'y laisser. Mais ça, c'était avant... 'ça', et avant Shay. Et merde !"》
On apprend au fil des pages, au grès de ses confidences à Shay.
Son côté borderline et fracassé m'ont intrigué, j'aime ces êtres torturés à l'âme écorchée qui ne s'ouvre que pour une personne et seulement une. Ce sentiment enivrant d'être unique. Vitale.
Un homme qui ne s'accepte plus, hanté et incapable de s'ouvrir aux gens, et pourtant avec Shay tout est d'une justesse fabuleuse, toutes ses contradictions s'envolent et prennent forme.
Ensemble ils se comprennent. Simplement.
Lui qui n'accepte et ne désire rien ni personne, va trouver en Shay sa bouée de sauvetage.


C'est encore une très belle lecture, où deux tempéraments s'opposent pour mieux s'assembler.
L'auteure nous dépeint dans son roman l'atmosphère comme étant suffocante. Exaltante.
Et effectivement on ne pouvait trouver meilleurs adjectifs pour définir leur rencontre.


J'ai vibré au son des instruments, des mélodies jouées, et des découvertes, mais rien n'était plus puissant que leur désir d'avancer ensemble.
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Shay Maloney démarre une tournée marquant la réussite de Smuggler's Beat, son groupe de folk-rock. Totalement immergé dans sa musique il se laisse surprendre par l'arrivée de Ollie Pietruska, qui doit tourner un film TV sur lui et sa généalogie, pourtant sa manager l'avait prévenu. Tout de suite les deux hommes se sentent attirés, mais Ollie reste mystérieux et difficile d'accès, alors qu'il en sait plus que Shay lui-même sur sa famille génitrice, dont il ne sait rien, ayant été adopté tout petit.
Pour pérenniser leur attirance Ollie va devoir accepter de se livrer et d'assumer les problèmes qu'il n'a jamais partagé avec personne …


Nous suivons un groupe dans une tournée à travers le Royaume Uni et l'Irlande, globalement ça manque un peu de profondeur à mon goût, mais même si la vie du groupe en tournée est sommairement détaillée, ça reste assez juste et si les personnages sont sommairement décrits c'est fait habilement. Les passages retraçant l'histoire des ancêtres de Shay à travers les siècles sont assez anecdotiques et prétexte à susciter l'émotion, mais le fond de l'histoire reste la romance entre Shay et Ollie et les développements sont uniquement dus aux problèmes de ce dernier, dont nous découvrons la cause au fil des pages.


Un gentil livre léger et agréable à lire, ça manque certainement de profondeur mais comparé à d'autres parutions du genre il sort certainement du lot, de la détente sans prise de tête …
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On est un groupe pirate de Derby.
Corina, sa manager et instigatrice de l’évolution de Smuggler’s Beat de groupe de pub à un requin en tournée – du moins, dans le monde de la musique folk – haussa un sourcil impatient.
— En travaillant dur. Toi et moi. Ce n’est pas une raison pour te prendre pour un petit génie.
Un petit génie. Shay n’apprécia pas l’expression. À vingt-trois ans, il s’était défait de l’étiquette d’enfant prodige qui l’avait suivi pendant toute sa scolarité, mais les mots étaient tout de même douloureux. Il posa ses pieds sur le siège.
— J’ai besoin de nouvelles bottes.
Corina ne répondit pas.
Un peu plus tard, ils arrivèrent à Dublin, le premier arrêt de la tournée.
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Peut-être était-ce instinctif ou dû au fait qu’il venait de se réveiller, mais Shay resta timide quant à son exploration du corps d’Ollie. Tandis qu’il se cambrait sous lui, ses longs doigts restaient emmêlés dans les cheveux d’Ollie, et malgré le fait que chaque nerf abîmé implorait le toucher de Shay, Ollie était si heureux qu’il voulait pleurer. S’il vous plaît. Donnez-nous juste ça.
Le pantalon de jogging de Shay glissa sous ses hanches, et plus bas, et plus bas. Son membre dur appuyait contre la cuisse d’Ollie, qui eut l’eau à la bouche.
Il glissa une main sous l’élastique de Shay.
— Ça va ?
— Ferme le rideau.
Ollie obéit et, en se relevant, se retrouva au niveau de l’entrejambe de Shay. Le pantalon n’était plus.
Le désir d’Ollie monta en puissance. Il prit Shay en bouche, l’avalant sans prévenir. Shay trembla, son grognement étouffé par l’oreiller qu’il avait sur le visage. Ses cuisses étaient prises de secousses, et Ollie tira parti de ses nerfs.
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Shay se fraya un passage jusqu’à la scène. Enfin, la magie le frappa. Du bois vieilli, de hauts plafonds et un sol collant, tout dans cette salle représentait ce dont il avait rêvé, les festivals boueux où le groupe avait passé son été mis à part. Le rock et la pop pouvaient garder leurs stades et arènes. Pour Shay, ça c’était parfait.
Comme à son habitude, il s’allongea sur la scène et ferma les yeux, imaginant ce qu’il ressentirait quand les lumières viendraient à s’éteindre. Quand la foule au complet les aimerait ou au contraire les détesterait. Smuggler’s Beat avait des fans loyaux, mais leur musique éclectique punk ne plaisait pas à tout le monde, et il était difficile d’être à l’aise dans une ville où ils n’avaient encore jamais joué. Leur maison de disques avait pris un risque en pariant sur eux, et le mantra qui les poursuivait atteignait son paroxysme dans la tête de Shay. Et si on se plantait complètement ?
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Un frisson parcourut Ollie. Il avait lui aussi passé une bonne partie de la nuit éveillé, partagé entre son inquiétude à propos de ce moment et son obsession pour la seule partie du corps de Shay qu’il pouvait voir : son pied droit qui tressautait. Si seulement il avait su qu’il était réveillé…
Alors quoi ? Tu te serais levé et serais allé le rejoindre ? Tu te serais faufilé dans ce qui lui sert de chambre comme un putain de tordu ?
Bon sang. Ollie frissonna de nouveau. Shay Maloney était nocif pour son cerveau.
Et il le fixait du regard, ce qui était probablement un signe qu’Ollie devait se ressaisir.
— Prêt ?
Shay haussa les épaules.
— Autant qu’on puisse l’être.
Ollie alluma la caméra et se rassit en silence.
— Je me lèverai tout à l’heure pour faire quelques plans larges tandis que vous regarderez ce que je vous ai dit, mais la première partie sera notre discussion.
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— Je veux que tu m’embrasses de nouveau.
Un autre murmure.
— Pourquoi ?
— Parce que j’étais complètement ivre la dernière fois, et qu’il faut que je sache si c’était réel.
— C’était réel.
— Ollie…
Ollie coupa Shay, pressant leurs lèvres en un baiser qu’ils n’oublieraient jamais. Son cerveau se mit à fondre, et il attrapa la veste de Shay puis son visage, s’accrochant de toutes ses forces tandis qu’un tsunami de désir l’inondait. C’était le meilleur type de chaleur, la seule chaleur envisageable pour Ollie, même si elle drainait ses sens, vidant ses synapses de tout ce qui n’était pas les lèvres de Shay sur les siennes, ses mains sur ses hanches… tout ce qui n’était pas Shay.
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