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Critiques de Geoffroy Delorme (69)
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L'homme-chevreuil

Médoc, octobre ensoleillé, un moment privilégié pour lire au jardin, profiter du chant des oiseaux et malheureusement être assaillie par les pétarades des chasseurs très près des maisons. Donc une pensée pour cette faune qui ne demande rien, seulement de vivre en paix.

Alors, c’est le bon moment pour lire ce livre, j’ai écouté Geoffroy Delorme dans les émissions et j’ai été subjuguée par ce récit original.

Au départ ce jeune homme est un enfant à la Prévert, préférant regarder par la fenêtre, rêver mais pas seulement, visiblement à l’étroit dans le milieu scolaire dont il a été retiré. Une scolarisation à la maison lui a permis de profiter de cette nature qui l’a toujours happée, pour lui l’occasion de se documenter et de vérifier ses connaissances sur le terrain.

Il n’est pas parti sur un coup de tête pour jouer les robinsons, Into the wild mais à l’inverse de Christopher McCandless mieux informé sur la nature pour y vivre.

Le lecteur verra que malgré tout c’est un long apprentissage, et que le risque est omniprésent.

La chouette et son hululement inquiète, les renards sont beaux, le chant des engoulevents berce mais le monde des chevreuils le happe pour toujours.

« A ce stade de l’aventure, je retourne encore de temps en temps à la civilisation, deux ou trois fois par mois, pour reprendre des forces. […] Je dors quelques heures dans mon lit d’enfant et je repars avant le lever du jour. J’évite de croiser mes parents qui réprouvent cette nouvelle vie d’homme des bois et ne manquent pas de me le faire savoir. »

Les détails du quotidien de la vie sauvage font que le lecteur est lui aussi en immersion dans cette forêt.

Chaque chevreuil, chevrette a un nom, c’est plus que des animaux-amis, c’est une famille, où il apprend à vivre dans et de la nature mais lui aussi leur apporte cette empathie humaine.

Le premier c’est Daguet, il y a une scène drôlissime où à force de se sustenter avec certaines plantes, il est ivre et complètement désinhibé.

C’est une démonstration que ce monde-là est un monde essentiel même si invisible pour la plupart d’entre nous.

« La vie sauvage est ainsi faite et dans cette nature que j’aime tant, à la fois si belle et si cruelle et dont les bois sont témoins, je me dis que si les arbres pouvaient pleurer, des rivières de larmes couleraient dans nos forêts. »

C’est un constat de l’homme qui s’approprie, saccage le territoire comme si lui et seulement lui avait le droit de… Pas une pensée pour cette faune et cette flore détruite alors qu’ils nous sont indispensable pour un équilibre écologique sans lequel notre vie n’est pas la même.

« Une forêt, c’est avant tout une communauté d’arbres qui accueille d’autres communautés végétales et animales. Lorsque l’équilibre sylvestre est ébranlé, ce sont toutes les communautés qui sont fragilisées. La forêt, c’est le reflet de la vie : complexe, mystérieuse, changeante. »

Dit comme cela de nos jours cela peut être naïf, mais autrefois c’était un savoir que beaucoup recevait en héritage familial, maintenant ce savoir a disparu.

Je sais la polémique qu’il y a eu autour de cet ouvrage et les doutes émis sur la véracité de ces 7 ans de vie à l’état sauvage.

Personnellement j’ai envie d’y croire.

C’est une belle lecture qui fait considérer les changements que chacun devrait effectuer pour respecter Dame nature et ses hôtes dont nous faisons partie.

L’écriture n’a pas la beauté de celle de Maurice Genevoix mais l’intention est belle et les photos sublimes tant nous avons l’impression de regarder un album de famille.

©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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L'homme-chevreuil

Histoire réelle de l'auteur qui a préféré vivre dans la forêt pendant quelques années et s'est donc liés avec ses habitants, principalement les chevreuils. Belle histoire triste des fois qui questionnent sur notre rapport à la forêt et à ceux qui l'habitant ainsi qu'à la remise en question de la chasse de "régulation" sur des espèces qui n'en ont pas besoin et en souffrent (morte de la mère chevreuil qui provoquent de la peine de ses chevreaux et conjoint)
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L'homme-chevreuil

L'homme chevreuil est un ouvrage que l'on devrait presque être obligé de lire, à l'école par exemple, pour que tout le monde prenne conscience du Respect que l'on doit à la Nature en général et aux forêts en particulier.

Geoffroy Delorme, photographe animalier amoureux de la Nature, un peu rebelle aussi, s'est immergé pendant 7 ans dans la forêt où il a vécu en bonne intelligence avec ses amis les chevreuils, qui, après avoir étudié son comportement non agressif à leur égard, l'ont adopté.

Un livre indispensable qui montre les dégâts occasionnés par les humains sur la flore et par extension sur la faune de nos campagnes. L'agriculture (irraisonnée), l'industrialisation, la constructions des voies de communication, tout cela sans aucun respect de la biodiversité ont un impact très grave sur la vie végétale et animale.

Après avoir décrit sa vie au milieu des chevreuils, riche d'enseignements sur la vie en société aussi bien que sur la protection des milieux de vie, l'auteur nous propose des solutions moins invasives pour vivre en accord avec la Nature.

Le but de l'auteur est de sensibiliser les êtres humains au respect de la vie en général en décrivant sa magnifique expérience, espérons qu'il aura su convaincre les récalcitrants et les destructeurs qui peu à peu mènent notre planète à sa perte.

De superbes photos viennent enrichir ce texte encore une fois indispensable.

Bravo à Geoffroy Delorme pour avoir su braver le désintéressement des siens pour vivre son rêve et en faire du positif pour les générations présentes et à venir !
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L'homme-chevreuil

Sept ans. Sept ans comme l'expérience de toute une vie. Même si, au départ, le résumé du livre (quitter la ville, partir vivre avec les chevreuils, pour être synthétique) peut paraît fou, l'expérience est radicalement évocatrice ! Le récit nous fait prendre conscience de tout un tas de choses, nous remet à notre place sur terre. Mention spéciale aux photos qui, contrairement à bon nombre d'ouvrages qui en usent, apportent quelques chose ! Un livre d'utilité publique, à mettre dans toutes les mains, même (surtout) les plus jeunes, pour comprendre à quel point notre lien à la Nature est capital pour continuer à vivre bien, ensemble !
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L'homme-chevreuil

J'ai apprécié ce récit, témoignage très atypique, qui d'une certaine manière fait rêver comme une moderne robinsonnade, et nous apprend nombre de choses sur la forêt, et cette espèce assez méconnue, quoique familière, que peuvent être les chevreuils.



Depuis l'enfance, Geoffroy se sent mal parmi les siens : il a été déscolarisé suite à une mauvaise expérience scolaire (harcèlement et mise en danger), et s'ennuyait à apprendre chez lui, ne trouvant pas de perspective pour son avenir, et se sentant seul. Assez rapidement, il se sent attiré par la forêt, sympathise avec des animaux, jusqu'à rencontrer les chevreuils, et vivre de plus en plus dans la forêt de Louviers, en Normandie.



Geoffroy Delorme nous livre un récit varié, intéressant, relatant des temps émotionnels forts liés à ses rencontres et amitiés avec plusieurs groupes de chevreuils, les temps d'apprivoisement, lors desquels il respecte toujours la distance nécessaire avec l'animal. Il a toutefois la chance de fréquenter des individus exceptionnels, curieux, malicieux, parfois tendres, et pour certains véritablement intelligents : on se rend vite compte, et il insiste là-dessus, que chaque chevreuil est un individu, avec ses particularités et son caractère. Il nous explique leur mode de vie, en des termes précis et justes, sans surenchère de technicité, mais aussi les conséquences des pratiques humaines telles que l'exploitation forestière, la chasse... Il nous fait part également de ses propres difficultés, car, même s'il admet honnêtement être au départ rentré une à trois fois par mois pour des courses alimentaires ou pour se laver, dormir et se réchauffer, plus il avance dans le temps et moins il se sent à l'aise dans la vie humaine. Ainsi, il se met à manger des feuilles, des fruits qu'il trouve en forêt ; il adopte le cycle de vie des chevreuils - manger et dormir par cycles courts (pour ne pas souffrir d'hypothermie par exemple), les suivant sur leurs territoires et faisant tout comme eux, traversant leurs épreuves, et apprenant d'eux comme ils apprennent de lui.



J'ai été séduite par ces êtres adorables qu'il nous présente, par les photographies, je me suis intéressée à chaque famille, aux étapes familiales : naissance des faons, défense du territoire, émancipation des chevrillards, période des amours... J'ai bien sûr été émue par les inévitables drames de cette vie sauvage. Il me semble qu'il est tout à fait possible d'adhérer pleinement à son choix et de le comprendre, même si cela a impliqué de grands sacrifices, et des difficultés physiques. L'auteur a vécu ainsi 7 ans, ce qui lui confère une légitimité existentielle que l'on peut difficilement remettre en cause. Mais, c'est là où le bât blesse : comment qualifier ce récit ? Geoffroy Delorme n'a pas de formation scientifique, quoiqu'il finisse par prendre parti et propose des solutions pour une gestion plus durable de la forêt. Il ne m'a pas paru excessif en ce qui concerne la chasse, ni le déboisement, il a une vision modérée de la situation. On voit toutefois trop bien ce en quoi des esprits hostiles peuvent facilement le discréditer. Pourtant, je le répète, il ne pêche même pas par excès d'anthropomorphisme, ni d'ingérence dans la vie animale. Pour autant, se présenter aujourd'hui comme "spécialiste des chevreuils" me paraît abusif, même si je comprends qu'il souhaite les faire connaître et défendre leur cause.



Alors certes, le récit est assez plat, plus journalistique que littéraire ; toutefois, on s'y prend facilement, je n'ai pas constaté de longueurs, et de belles pages nous attendent au tournant de cette étonnante expérience. A découvrir, pour élargir nos perspectives et rêver de vie sauvage.
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L'homme-chevreuil

Apologie de la Nature.



Témoignage incroyable et profondément sensible d'un retour à la Nature pour un jeune homme un peu marginal, mais éclairé.

Il est difficile toutefois de s'imaginer, dans notre époque tout confort, à une vie dans des sous-bois humides en faisant abstraction de toute commodité et ce durant sept ans (...) et en n'ayant pour toute compagnie que des chevreuils !

Le message en tout cas est clair : la faune et la flore immémoriales sont là, à proximité et tout autour de nous, subissant les assauts incessants des évolutions mortifères de la "civilisation" humaine.

Le chevreuil est le spectateur-victime de cet écocide effréné, et Geoffroy Delorme - l'homme-chevreuil - le lanceur d'alerte pour nous ouvrir les yeux.
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L'homme-chevreuil

Depuis les quelques années que je fréquente ce site et ses masses critiques, Babelio m'a permis à plusieurs reprises de sortir de ma zone de confort mais aussi, parfois, de m'y ancrer de toutes mes racines.



C'est le cas ici, en apprenant que j'allais pouvoir découvrir l'histoire de "L'homme-chevreuil", j'étais déjà sûre que la rencontre ne serait pas un flop.

Je savais vaguement que l'aventure hors du commun de ce jeune garçon qui décide subitement de vivre en forêt en se laissant petit à petit apprivoiser par des chevreuils a fait pas mal de "buzz", mais pour moi c'était une découverte.



Je n'ai pu qu'être impressionnée par ce choix de contact extrême avec la nature, cette résurgence de l'animalité humaine dans son sens le plus noble, ce renoncement au confort dont nous sommes à la fois privilégiés et dépendants. J'ai été touchée par la sensibilité de l'enfant devenu homme, par l'homme qui a su préserver son enfant intérieur,dont l'émerveillement permanent appelle la beauté du monde.



Ce livre condensé de savoir, d'empathie, d'humilité face au "Grand-Tout". Il se lit sans effort et on s'y croirait dans cette forêt, on ressent avec un cœur frémissant les intéractions avec l'animal, on éprouve la fragile bascule entre l'habitude, la confiance et la crainte. Ce n'est pas un conte de fées, la réalité a parfois un goût amer, à l'image de l'alimentation de l'auteur.



Est-ce cette version illustrée qui rend l'œuvre si immersive ?



J'y étais dans cette forêt et pourtant... non je n'y étais pas. Je n'ai pas enduré la souffrance, ni la faim, ni le froid dans mon corps, et ce n'est pas ma cuisse qui a senti la chaleur inattendue de Daguet dans un frisson ému. Et lui, Geoffroy Delorme, diront certains, y était-il vraiment, a-t-il vécu tout ça, n'en rajoute-t-il pas un peu, récit ou roman ? Je sais qu'il y a des polémiques. Je laisse donc les polémistes faire leur travail. Pour ma part, j'ai lu quelque chose de beau, je me suis même sentie un peu plus vivante. Et c'est tout ce que je retiendrais.
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L'homme-chevreuil

J’ai découvert Geoffroy Delorme dans le livre d’Anne-Sophie Novel « L’enquête sauvage ». Son aventure incroyable m’a vraiment intrigué et son livre à rejoint ma liste d’envie.



Je viens de terminer son livre témoignage et le premier mot qui m’est venu est respect.

Il explique simplement son cheminement vers son désir de nature et de vie sauvage. Ses premiers jours, dans les bois, difficiles mais enrichissants le conforte dans son choix.

Il se fera accepté par certains chevreuils et vivra pleinement leur vie. Il s’adaptera à leur rythme bien plus efficace pour survivre dans cet environnement.

Il en apprendra beaucoup sur les interactions sociales au seing de la forêt. Ce qui lui fera préférer pendant 7 ans la vie avec les animaux.



Par son récit, il nous oblige à réfléchir sur notre manière de cohabiter avec tous les êtres vivants nous entourant et ayant autant de légitimité que nous à vivre sur terre.



Ce fut une belle découverte qui modifiera mes prochaines randonnées en forêt. Un livre que je vais recommander.
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L'homme-chevreuil

Très beau récit d'une immersion dans le milieu naturel et d'une relation incroyable entre homme et animal. C'est véritablement d'une intégration totale de ce jeune homme au sein d'un groupe de chevreuils dont il s'agit, jusqu'à ce qu'il soit considéré comme l'un des leurs.

Ce livre est une bouffée d'oxygène en même temps qu'un regard posé sur un monde que nous détruisons petit à petit.

Puisse-t-il nous amener à reconsidérer ce que la nature et les animaux nous apportent et à leur conférer la place qui leur est due.

Peut-être est-ce là un peu de notre avenir dont il s'agit.
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L'homme-chevreuil

La sauvegarde et la préservation de la nature est une noble cause largement partagée aujourd'hui. L'expérience d'immersion totale telle que Geoffroy Delorme, marginal écolo, la présente est assez admirable et sidérante. Son message écologique est louable et on ne peut qu'acquiescer, même aux banalités parfois déclarées dans son propos, jusqu'à la naïveté ...

En effet, cette survie en milieu hostile se métamorphose en fable animalière, à la limite du conte pour enfant. Ainsi, quand il évoque la façon dont il enseigne aux brocards comment échapper aux chasseurs, on se dit que là, franchement, il pousse le bouchon ! Du coup, ça ôte pas mal de crédibilité au reste du récit.

Le plus exaspérant, c'est cet anthropomorphisme à tout crin ... de chevreuil qui émaille le bouquin et qui laisse sceptique, si bien que le doute émerge sur l'authenticité du vécu dont la narration ne m'a pas semblé toujours très réaliste. J'ai même un peu l'impression d'avoir été trompée sur la marchandise et que l'auteur a commis un ouvrage qui à coup sûr allait bien se vendre ... Ce qu'il faut savoir c'est que cette histoire date de plus de 15 ans et qu'aujourd'hui, selon l'INRA et l'ONF, l'espèce se porte bien en Normandie.

Enfin, cette édition constitue un beau livre qui, en plus du texte intégral, est illustrée de magnifiques photographies de l'auteur. A offrir à un ami ayant la fibre verte et un peu naïve ...

[Merci à Masse Critique et aux Editions Les Arènes pour cet ouvrage]
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L'homme-chevreuil

Une lecture coup de cœur pour Léandris et pour Sylvie, qui l'ont tour à tour emprunté puis rendu avec des étoiles plein les yeux ! Une histoire qu'ils ont tous les deux trouvée touchante, avec un superbe message pour l'environnement et l'écologie et de très belles photos. Ils l'ont vivement recommandé à toutes et à tous.
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L'homme-chevreuil

Je ne connaissais pas du tout Geoffroy Delorme avant de flasher sur la couverture et le titre de ce livre. Après ma lecture, j'ai cherché à en savoir plus sur lui et je suis tombée sur plusieurs articles mettant en doute la véracité de ses propos. Si je comprends que l'on puisse se poser parfois la question, je m'étonne toutefois que l'on perde autant de temps à tenter d'y répondre. Car peu importe au final qu'il s'agisse d'un témoignage au sens strict ou d'un récit inventé de toute pièce !



Ce qui est beau dans ce roman, c'est la place accordée à la nature et, surtout, la place retrouvée de l'homme. Prendre conscience que nous avons autant notre place ici bas que n'importe quel autre être vivant, ce n'est pas s'abaisser ou nier ce que nous sommes, c'est au contraire trouver la plénitude parmi toute la beauté qui nous entoure. "Il faut voir les arbres des forêts comme un trait d'union avec les autres êtres vivants de la planète".



Geoffroy Delorme montre que le bonheur n'est jamais loin, qu'il peut se trouver dans le regard d'une chevrette, dans le renouveau printanier de la forêt, ou dans la main tendue par l'un des nôtres.



Il questionne bien sûr la pratique de la chasse et la notion de "régulation des espèces" (rappelez-moi quelle espèce est la plus nombreuse et cause le plus de dégâts ?), mais sans vouloir à tout prix leur jeter la pierre. Au contraire, il propose des moyens concrets pour répondre à ces questions, ainsi qu'à celle de l'exploitation forestière, pour le moment uniquement pensée par des hommes pour des hommes. "L'industrialisation et la mécanisation du monde rural rendent progressivement la faune sauvage incompatible avec la rentabilité des activités agricoles et sylvicoles".



Arpenter la forêt aux côtés de cet homme qui la connaît si bien, pour y avoir vécu 7 ans (ou avoir imaginé le faire), est un très beau et très émouvant voyage.
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L'homme-chevreuil

Geoffroy Delorme, épris de nature dès son plus jeune âge et mal à l’aise dans la société actuelle, passe beaucoup de temps dans la forêt près de chez lui en Normandie à observer son environnement, les animaux et en particulier les chevreuils. Il décide un jour de vivre dans la forêt le plus longtemps possible, ne rentrant chez ses parents que pour de rares incursions. Fort de ses lectures et surtout du temps passé au contact des animaux, le photographe amateur va se faire accepter des chevreuils et nous décrire par le menu son expérience et leur mode de vie. Il leur donne des noms (Daguet, Chevi, Prunelle…) et les suit pendant des heures, mange les feuilles et racines que lui fournit la forêt, boit la rosée du matin, se lave dans des puits de sorcières. A force, les chevreuils selon leur caractère l’acceptent dans leur cercle, l’adoptent et certains vont même jusqu’à se blottir contre lui pour dormir ou le lécher pour lui faire sa toilette ! G. Delorme témoigne aussi de l’évolution de la forêt sous l’exploitation des hommes, la déforestation qui poussent les chevreuils à recréer un espace de territorialité ou encore à se nourrir de plus en plus près des hommes.

L’homme-chevreuil est une formidable histoire de vie sauvage rehaussée ici dans une version illustrée par les magnifiques photographies pleines pages de l’auteur. Une ode à la vie dans son essence même.

Masse critique Babelio
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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L'homme-chevreuil

Geoffroy Delorme nous raconte son expérience de vie en forêt en autonomie au cours de laquelle il s’est rapproché des chevreuils. C’est auprès d’eux qu’il apprend à être de plus en plus indépendant vis-à-vis de notre société humaine. Il tisse un lien très fort avec ces animaux au point de devenir un homme -chevreuil.

J’ai regretté un manque de développement et de détails sur le vécu de l’auteur pour survivre chaque jour dans ce milieu et son ressenti face à ses difficultés d’adaptation.

Ce livre reste un témoignage intéressant sur cette expérience et les chevreuils, illustré par de belles photos.
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L'homme-chevreuil

C'est un un hymne à la vie, la découverte de la société des chevreuils. C'est une expérience insensée de cohabitation avec les animaux, tellement courageuse qui m'évoque cependant la tragédie de la fin de l'humanité, car si nous ne respectons pas la forêt, la nature, les animaux nous nous respectons pas nous même. Sans aucun doute qu'en croisant ces belles créatures dans ma campagne que sont les chevreuils, ma pensée ira vers Daguet, chevri, Étoile et les autres.
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L'homme-chevreuil

Un bouquin hélas soporifique pour une aventure à priori passionnante. Geoffroy Delorme passe 7 ans à vivre à plein temps dans les bois en compagnie des chevreuils et autres bestioles. Je respecte profondément le bonhomme pour son épopée et toute la richesse qu'elle a dû contenir, dommage qu'il n'aie pas la plume pour évoquer cette richesse. L'écriture est simpliste, enfantine ; les rares et courtes réflexions sont peut-être justes, mais surtout banales et superficielles.



Il n'est pas question d'humains, on passe tout notre temps avec l'auteur, mais il n'a pas l'air d'avoir une vie intérieure plus riche que celle d'un cerf. Je ne dis pas ça méchamment, après tout, pour vivre ainsi, il faut une tournure d'esprit épurée, mais le fait est que c'est très chiant à lire. On ne sait pas ce qu'il pense, on ne connait pas ses opinions, on ne saura jamais rien sur sa relation glaciale avec ses parents : on sait juste qu'il aime les chevreuils. Les chevreuils, quant à eux, sont nettement moins intéressants que des humains.



J'ai dû sauter deux lignes sur trois pour ne pas m'ennuyer face à cet étonnant manque de profondeur. Pour une approche plus réfléchie de la vie sauvage, lire L'année sauvage de Mark Boyle, et pour une histoire d'ermite avec plus d'élan narratif, lire le dernier ermite de Michael Finke.


Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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L'homme-chevreuil

J'ai eu pour mon anniversaire l'homme chevreuil que j'ai dévoré immédiatement. Une biographie parlant d'un homme vivant dans la forêt avec les animaux et nous allons suivre sont histoire fascinante. Je me félicite d'avoir vécu 7 ans dans la forêt et d'avoir découvert la vraie vie
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L'homme-chevreuil

Depuis gamin, je ressens souvent un certain besoin de vie "sauvage", de déconnexion avec le monde des humains ; une envie de m’effacer temporairement de la société, de répondre à l’appel des bois le temps de me ressourcer.

Comme l’auteur de ce témoignage, j’ai effectué une partie de ma scolarité par correspondance (au collège, lorsque le rapport aux autres se complique). Je passais les journées seul chez moi, près de la nature. Mais Geoffroy Delorme a suivi ses pulsions jusqu’au bout, au point de vivre sept ans dans les bois, en égal des animaux. Dans ce bouquin, il raconte ses observations et réflexions. On y découvre notamment le comportement social des chevreuils, qui évoluent tantôt en solitaire, tantôt en groupe, selon les saisons et leurs besoins (amours, jeux, nourriture, sécurité, mais aussi oisiveté).

Ce mode de fonctionnement, en interdépendance avec les autres, me parle beaucoup. Il ressemble fortement à l’équilibre dont j’approche ces temps-ci. La majorité du temps, la société me pèse, je lui préfère la solitude. Néanmoins, à des moments choisis, j’apprécie la compagnie de certaines personnes, dans une mesure que je parviens de mieux en mieux à doser. En étant mieux à l’écoute de mon corps, je sais de quel type d’interactions et d’échanges j’ai besoin à chaque moment.



Si l’exemple de l’auteur est un peu extrême, il a néanmoins le mérite de mettre en lumière certains dysfonctionnements de notre société et invite à réfléchir aux manières de l’améliorer. Il y a bien sûr notre rapport à la nature, à laquelle on impose nos règles et nos enjeux de croissance plutôt que d’en suivre les règles, au point de détruire des ressources essentielles. Je suis tout aussi sensible au sujet de la surconsommation (d’objets, de nourriture, de loisirs, d’interactions sociales…) qui n’apporte pas toujours plus de satisfaction que la sobriété.



En attendant de répondre à l’appel des bois, cette lecture m’a apporté une bouffée d’oxygène et aidé à mieux asseoir mon équilibre du moment.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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L'homme-chevreuil

Je ne me considère pas comme un très grande amoureuse de la nature mais j'étais curieuse de savoir comment il a été possible à l'auteur de vivre une telle aventure.



Quelle déception car même si je l'ai dévoré en une après midi, je n'ai pu que refermer cet ouvrage en étant déçue, limite choquée !



Un jeune homme qui semble perdu dans sa vie, décide un beau jour de s'isoler en pleine forêt (isoler étant un peu fort pour ce qui concerne Geoffroy DELORME car il revient régulièrement à la civilisation, pour "chaparder" de la nourriture à ses parents.



On veut bien croire que ce jeune homme lorsqu'il fait la rencontre de cet animal sauvage et intrigant, il ne veut que l'aider mais s'incruster autant me semble irresponsable et irréfléchi surtout si comme il le prône, il aime l'équilibre de la nature.



Sans doute les chevreuils ont apporté un sens à sa vie mais est ce qu'il en va du même au point vu du chevreuil ? Je n'en suis pas certaine. Pour habiter moi même à la campagne et connaître un peu cet animal (entre autre) je me dis que la réciprocité est loin d'être avérée.



Je suis d'accord avec certains changements que l'écrivain souhaite mais n'a-t-il pas lui même franchi une limite.
Lien : http://katiaeray.blogspot.co..
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L'homme-chevreuil

Quand un homme décide de retourner à la nature… C’est l’expérience que nous relate l’auteur qui, pendant 7 années, est allé vivre en forêt, jour et nuit, par tous les temps et en toutes saisons, afin de se retrouver au plus près de la nature et en particulier de ses animaux fétiches : les chevreuils.



Au fil des pages, on s’attache aussi bien au narrateur, d’une grande sensibilité, qu’aux animaux qui deviennent vite des personnages à part entière et dont on découvre le mode de vie, les interactions sociales et les étapes clés de l'existence. Chévi, Daguet, Sipointe et les autres sont les héros malgré eux d’une existence ordinaire mais peuplée de drames, de surprises, de plaisirs simples.



Pas de naïveté ou de complaisance dans le récit, les événements sont relatés de manière à la fois réaliste et sensible, sans occulter les tourments du narrateur qui, s’il s’identifie souvent aux chevreuils, ne peut oublier ses caractéristiques humaines.



Une lecture plaisante, dépaysante, qui fait réfléchir sur la place de l’homme dans la nature et sur l’éloignement de nos sociétés actuelles du milieu naturel d’origine ainsi que sur les dégâts que peuvent provoquer les activités humaines trop souvent ignorantes ou dédaigneuses des conséquences sur l’environnement.
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