AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Georges Bartoli (3)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Chili

Inégal en tant que beau livre (photos inégales, papier assez moche, édition plutôt bof) le livre en revanche nous offre un portrait intéressant du Chili. Un portrait engagé d'ailleurs en faveur de l'héritage d'Allende ( sa fille préface et conclut le livre), mais aussi de Gérard Mordillat que l'on ne présente plus.

Pour une fois les photos sont reproduites en assez grand format, mais tout n'est pas bouleversant. Et pourtant globalement on ressort de là avec l'impression d'avoir un peu rencontré ce pays, d'avoir fait un long parcours du Sud au Nord, du détroit de Magellan à la frontière bolivienne.

Les passages sur le coup d'Etat de 1973 sont ce qui m'a le plus frappé dans le livre. Ainsi en face d'une photo banale du stade de Santiago, le commentaire évoque un chanteur, Victor Jara, à qui un officier trancha les mains pour lui apprendre à jouer de la guitare.

Un livre fort intéressant plus que séduisant, ce qui n'est déjà pas mal !
Commenter  J’apprécie          152
C’était  un joli nom camarade





POLAR ROUGE



Années 1990, dans une ville de province qui pourrait bien être Perpignan, la morne existence du secrétaire départemental du parti communiste est bouleversée par la mort mystérieuse d'un artiste peintre local. Le jeune lieutenant Fournier est chargé de l'enquête sur fond de déliquescence du PCF.



Georges Bartoli, ancien photographe de "Pyrénées magazine", fait avec les mots cette fois, le portrait d'un militantisme agonisant. Une fiction qui régalera les amateurs de polars, les nostalgiques du "Programme Commun", mais aussi des horribles conservateurs réactionnaires et populistes de couleur bleu France.



















Commenter  J’apprécie          40
Chili

40 ans après le coup d’état militaire de Pinochet au Chili, un beau livre de photographie paraît aux Éditions Privat et fait la part belle au Chili contemporain qui se remet doucement de ses blessures.



L’ouvrage s’ouvre sur un très beau texte d’Isabel Allende. La fille du président du Chili nous raconte son 11 Septembre 1973, les heures qui précédèrent la mort de son père, leur dernière rencontre, les jours effroyables qui suivirent et la fuite qui deviendra exil. Un court texte de 2-3 pages qui pourtant se ferme avec un incroyable optimisme. Celui d’une femme qui croit en son pays et à sa démocratie.



Les photographies qui suivent sont signées Georges Bartoli. Ce photographe reporter nous offre un magnifique road book qui part à la rencontre du Chili profond et véritable. Les images panoramiques en noir et blanc s’offrent, pour la plupart, dans une double page saisissante qui accentue l’effet dramatique. Le voyage commence en Patagonie pour remonter vers le Pérou. 2 mois d’errance qui permet au photographe de sonder le pays. Les légendes éclairantes se font à la fois descriptives et historiques, contextualisant les images, les reliant à des évènements ou à des faits, aidant le lecteur à comprendre le poids du passé dans un pays qui peine à se relever. Paysages et hommes se partagent leur présence sur les photographies. C’est fort, c’est poignant, c’est humain.



La terre de Feu offre un visage désolé : dernières ethnies indiennes en voie d’extinction, bateaux échoués, ports désertés, rigueur de la pêche. le Sud « n’est plus guère que l’ombre de ce qu’il fut. » Plus haut dans les terres, on retrouve les mineurs, les grands centres commerciaux imposés par Pinochet et les petits restaurants qui vivotent grâce au tourisme, le tout sous le regards des chiens errants pris en charge par tout un chacun. On traverse des plateaux désertiques, on traverse divers canaux pour découvrir enfin les Torres del Paine.



Puis c’est le territoire Mapuche qui s’avance, l’Araucania. Ici, on circule en bus ou dans de vieux ferry fatigués qui passent au large de ports oubliés où végètent dans la misère la population. Île de Chiloé, Concepción se suivent mais ne se ressemblent pas. Les mapuches résistent à l’assimilation tandis que le cœur du Chili boue d’une certaine intensité économique et culturelle.



La région du centre et ses villes célèbres offre une modernité plus marquée. Valparaíso et ses trolleys antiques, ses bars à tango et où l’ombre d’Allende plane toujours peine se rafraichir. Alors que Santiago est le lieu de la mémoire. Hommages aux disparus de la dictature, aux suppliciés qui hantent le cœur de la ville se retrouvent dans le musée de la Mémoire, au stade national, à la villa Grimaldi.



On atteint enfin le Nord et son désert d’Atacama qui contient en son sein les cadavres des corps gênants de la dictature. Une terre aride entourée de lacs salés et de volcans qui possède une richesse minérale convoitée. Le tourisme se répand avec plus ou moins de bonheur. Plus au Nord encore, la mine de Calamaca concentre une grosse partie de l’économie chilienne. Chacabuco et Humberstone, anciennes villes prospères grâce au salpêtre, sont désormais des villes fantômes.



Un deuxième texte d’Isabel Allende clôture le livre. Elle retrace la biographie de cet homme qui s’engagea très tôt dans la vie publique et en fait un héros mort pour la démocratie et rappelle l’idéologie socialiste qui était la sienne. Un très bel hommage appuyé par la postface de Gérard Mordillat qui démontre que Allende reste le symbole d’un socialisme indissociable d’une démocratie universelle et nous rappelle que le triomphe du capitalisme n’est pas forcément inéluctable.
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
Commenter  J’apprécie          42


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Georges Bartoli (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3255 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}