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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 27 avril
Biographie :

Fondatrice du cercle écopoétique Hostellerie de la Tour, pour relier littérature et biodiversité, Gertrude Dodart pratique la médiation culturelle depuis 20 ans, on la retrouve dans la coopérative Quartiers d'art, le Conseil citoyen Paris 18 et le collectif Paris Macadam.
Après une formation classique (Sciences–Po, droit), et influencée par ses missions de directrice artistique dans les quartiers populaires, elle a écrit en 2019 un roman politique à propos des territoires oubliés (ALERTE.FR) puis des récits de parcours migratoires de femmes (#SORORITE). Auparavant, elle a écrit et mis en scène deux pièces de théâtre, Les Iles Usions (2008) et Les Iles Usions contaminées (2009).
Elle conduit également des ateliers d'écritures orientés sur les émotions, dans l'esprit de Franck Evrard, où le plaisir d'écrire se partage avec la culture littéraire et les autres matières artistiques.

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mon mari est beaucoup plus âgé que moi, il est de vingt ans mon aîné. Depuis, je suis sa bonne et son infirmière : je lui fais à manger, je lui lave les pieds, il ne me donne pas d’argent, je suis sa prisonnière, son esclave. Chez nous, il y un proverbe : « Il y a deux sorties dans la vie, une pour se marier, une pour aller à la tombe ». J’y pense souvent, ma vie est sans issue. Mon père est mort quand j’avais 17 ans. Dans la famille, nous sommes quatre frères et quatre sœurs. Je suis l’aînée. Quand on a connu une famille gentille, on croit toujours que les autres le sont. C’est de la naïveté. Aujourd’hui les filles de ma famille me montrent du doigt, elles disent : « pourvu que je ne connaisse pas le même sort que Lamia ! ».

Un jour, j’ai pensé, je suis la poubelle de mon mari. Chez nous, on dit aussi : « Si les hommes sont toujours gentils avec les autres, c’est parce qu’ils ont une « poubelle » à la maison ». Le médecin, même s’il ne sait rien, il m’a demandé si j’allais bien, si j’avais des préoccupations. Mon mari vide son sac sur moi pour purifier son foie et pourrir le mien. J’ai des problèmes de foie et de respiration, des maux de ventre, même des périodes d’apnée. Tout cela c’est à cause de ma vie.

Mon mari, il me surveille tout le temps, surtout depuis qu’il est à la retraite (2005/2006). À ce moment-là, j’ai commencé à prendre des cours de français dans une école, nous étions trop l’un sur l’autre. Il est au courant pour les cours de français. Comment je me suis mariée ici ? Je ne sais même pas. Religieusement ? Civilement ? Je ne m’en rappelle pas très bien. C’était chez des gens, pas à la mairie. Il faudrait que je sache. Quand je vais chez le médecin ? Je suis sur la sécurité sociale de mon mari.

Parfois il me suit. Quand je rentre à la maison, il me demande où j’étais, alors je lui dis : « je me suis promenée par-ci, par-là ». Peut-être il m’a suivie aujourd’hui, je ne sais pas. Ici je viens en cachette. S’il m’a vue ? Il peut m’empêcher de venir.
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Evidemment l’escapade de Papa d’une semaine pour une « pute » fut vécue sur le moment comme une explosion bouleversante, mais depuis c’était pardonné, presque oublié. Ils n’étaient pas près de divorcer, eux ! Depuis peu, ils partaient en amoureux avec leur nouvelle Alpine Renault A310 V6 bleue, un juste retour des choses, ce modèle de 1981 avec éclairage du cendrier sur la console et pré-câblage des haut-parleurs dans les portes faisait forte impression. Les parents laissaient la belle maison en toute confiance à leur progéniture pour aller à la découverte de la Baie de Somme, plus exactement au Crotoy, petit port de pêche sans prétention, où s'était retiré Jules Verne pour écrire Vingt mille lieux sous les mers.
Une fois, ils étaient rentrés à la maison tout excités pour raconter leur nuit dans une hutte au bord de l'eau au fin fond du Marquenterre, là ils avaient alors découvert un vrai « bordel », les enfants avaient profité de leur absence pour faire une fête dans l’esprit des soirées Pyjamas mais pour les troisièmes… Il y avait eu de la zizanie, invités non désirés, vols de téléphones portables, comas éthyliques, le parquet était foutu, le canapé couvert de Shots vodka-pomme, certains avaient même utilisé leur chambre. DU DELIRE !
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Je viens de Novo-Mesto en Slovénie, je suis venue avec mon fils à Paris, il y a 6 mois, pour rejoindre mon mari. S’il s’est marié c’est pour se comporter en bon chrétien, vis à vis des autres et aussi vis à vis de lui. Ma sœur ainée, elle a vu en lui un bon père. Il travaille pour une entreprise de médicaments génériques. Elle m’a dit d’accepter.

Euh, comment te dire, mon mari, il me faisait bien l’amour, mais seulement si je mettais des portes jarretelles, sinon il n’avait pas envie. Je n’ai jamais rien dit sur ses fantasmes, cela me gênait un peu et puis ce n’est pas méchant un fétichiste. Alors j’ai écouté les conseils de ma sœur et le jour du mariage, j’étais heureuse ! Puis, je suis tombée enceinte et là, c’était le bonheur !
Quand notre fils est né, je ne sais pas ce qui s’est passé dans la tête de mon mari, mais il a quitté la maison pour une autre femme. Il me trompait depuis un an. Moi je ne l’ai jamais trompé. J’aurais pu le faire. J’aurai dû le faire ! Alors je me suis trouvée toute seule avec ce bébé magnifique. Il s’appelle Luka, comme mon père. Il était si beau, si gentil, son doux sourire et ses grands yeux, me suppliaient de l’aimer. Je le voyais bien, alors moi aussi je lui souriais. J’ai pensé, tu n’as pas le droit de lui faire porter ton chagrin.
La femme je ne la connaissais pas, selon mon mari, elle ressemblait à moi avant. Avant d’être maman. Il est parti habiter avec des copains, ils étaient en colocation dans un grand appartement au bord de la mer, cela a duré 6 mois. Là, il a été convoqué par ses patrons, ils lui ont dit qu’ils allaient le muter en France, qu’il se comportait mal. Ils devaient être au courant. C’est comme cela qu’il est venu ici dans le 15ème, et moi je suis restée seule en Slovénie avec le petit Luka, pendant trois mois.
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Je suis arrivée en France en avril 1990 et j’ai commencé à travailler en tant qu’auxiliaire de vie, à partir de novembre 1990. Mon métier, je l’ai vraiment aimé, j’ai été heureuse jusqu’en 1996, lors du décès de mon premier patron. Je l’appréciais beaucoup, son départ m’a fait énormément de peine. Je te jure, c’était comme un membre de ma famille.
Ensuite, j’ai travaillé chez un couple de retraités jusqu’en octobre 1999 qui lui aussi décéda. Et encore d’autres personnes âgées, et encore d’autres décès…
Mes patrons ils étaient comme mes parents, c’était dur de les accompagner ainsi jusqu’à la mort. Je les ai vraiment aimés mais je me suis trop impliquée. Je n’ai pas eu de vie. Ainsi j’ai annulé un rendez-vous médical très important et pris de longue date pour m’occuper d’un vieux monsieur délaissé par ses propres enfants.

Et puis quand ma maman elle est partie je n’étais pas à côté d’elle, je n’ai pas pu aller à l’enterrement. Le jour où je l’ai appris, je n’avais plus de jambes, j’avais mal aux genoux, je ne pouvais pas aller à l’aéroport. J’ai pris les oreillers, les coussins, les portes, j’ai pleuré avec les murs, j’ai pleuré avec les coussins, j’ai pleuré avec les oreillers, les coussins, les murs de la porte, je te le jure, j’ai roulé le tapis… Avec la distance c’est comme si quelqu’un me l’avait prise sans me demander la permission.
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Abdel lui avait montré une déclaration de Françoise Vergès « Des paroles d’Aimé Césaire, de Frantz Fanon, d’Édouard Glissant, et celles de poètes, de romanciers, d’artistes m’ont appris que toutes les civilisations étaient belles et que nulle ne pouvait prétendre à la supériorité. Nulle aigreur, nul ressentiment dans leurs œuvres mais la conviction que pour échapper à la barbarie qui menace toujours, et pour retisser du lien, il fallait que l’Europe se penche sur son passé, qu’elle se « décolonise » pour entrer en relation avec le monde ». Blaise ne l’avait pas oubliée, elle avait fait son chemin comme la Marche des beurs, Touche pas à mon pote, Ni pute ni soumise… La mixité ou plutôt la Diversité était désormais devenue un état de fait. Se décoloniser, entamer ce processus inversé né plusieurs siècles en amont, avec les européens et leurs notions de Blancs-dominants et de Noirs-dominés.
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