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Citations de Gianfranco Calligarich (59)


Ainsi j'appris qu'elle m'avait aimé. Ainsi j'appris, sur le ton confidentiel et suave du ragot, qu'elle m'avait aimé. Il y avait eu des scènes terribles à cause moi. Eva ne comprenait pas comment Arianna pouvait être amoureuse d'un type aussi brancal que moi. Elles ne faisaient que se disputer mais la scène la plus violente avait eu lieu quand j'avais disparu de la télévision. Ils dînaient tous ensemble et Arianna, en proie à ses peurs, n'avait pas arrêté de se lever pour me téléphoner jusqu'à ce qu'Eva explose. Il y avait eu des assiettes cassées et des pleurs et, en fin de compte, Arianna était partie en criant qu'elle allait s'installer chez moi. Mais elle ne m'avait pas trouvé et, à cinq heures du matin, elle était allée chez les Diacono. Elle était si mal qu'ils avaient dû appeler un médecin. "Elle n'arrivait pas à respirer", dit Viola. Je ne dis rien. Je pensais au lendemain soir, quand elle était venue chez moi et que je l'avais laissée sur le fauteuil en lui tournant le dos.
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«  Les lecteurs sont une espèce en voie d’extension. Comme les baleines ,,les perdrix et les animaux sauvages en général, dis- je.
Borges les qualifie d’oiseaux ténébreux et, selon lui, les bons lecteurs sont plus singuliers que les bons auteurs . Il dit que de toute façon c’est un acte postérieur, plus résigné, plus courtois , plus intellectuel .
Non, dis - je encore , ce n’est pas ça le danger. Les livres te font une impression différente selon ton état d’esprit au moment où tu les lis » …
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... la fille était magnifique. Elle se tenait sur ce canapé comme un oiseau migrateur qui aurait trouvé un navire sur lequel faire halte en attendant que passe la tempête. Absente, lointaine, vaguement nerveuse.
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... Rome porte en elle une ivresse particulière qui brûle les souvenirs. Plus qu'une ville , c'est un repli secret de soi, une bête sauvage dissimulée. Avec elle, pas de demi-mesures, ou bien c'est le grand amour ou bien il faut s'en aller, car la tendre bête exige d'être aimée.
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Rome était notre ville, elle nous tolérait et nous amadouait, et je finis moi aussi par découvrir que, malgré les emplois sporadiques, les semaines le ventre vide, les chambres d'hôtel humides et ténébreuses au mobilier jaunâtre et grinçant comme dévoré par une obscure maladie du foie, c'était le seul endroit où je pouvais vivre.
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Un silence cristallin enveloppa le boulevard. Sur le côté, les maisons semblaient tapies sur les trottoirs et, bien que le ciel restât noir, sans nuances, on sentait que la nuit prenait lentement la direction de l'aube parce que c'est après trois heures que la nuit remonte de ses abîmes, ruisselante de rêves. N'importe quel vigile vous le dira.
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Il n' y avait pas trace de douleur en elle, ni de passion. Une indépendance absolue transparaissait de son comportement, laissant imaginer qu'elle n'était pas venue au monde comme tout un chacun, entre contractions et saignements, mais qu'elle était née toute seule, comme les papillons.
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«  Tout en dansant ,
Il remonta au long des jours vers sa jeunesse
Et piqua dans le tourbillon » …

T.S. ELIOT .
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"Que c'est bête, dit-elle doucement.
— Quoi ?
— D'être nostalgique de quelque chose qu'on n'a jamais eu."
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☼ Et il y aura pour vous des soirées estivales percées de lumières, de vibrants matins printaniers, des nappes de cafés comme des jupes de filles agitées par le vent, des hivers acérés et des automnes interminables où elle vous apparaitra sans défense, malade, exténuée, lourde de feuilles décapitées silencieuses sous vos pas. Et il y aura les escaliers éblouissants, les fontaines tapageuses, les temples en ruine et le silence nocturne des dieux révoqués, si bien que le temps ne sera plus qu’un élan puéril qui fait trotter les horloges. Ainsi vous aussi, attendant jour après jour, vous deviendrez une part d’elle. Jusqu’au joue ensoleillé où, humant le vent venu de la mer et regardant le ciel, vous découvrirez qu’il n’y a plus rien à attendre.
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Les lecteurs sont une espèce en voie d’extinction. Comme les baleines, les perdrix et les animaux sauvages en général, dis-je. Borges les qualifie d’oiseaux ténébreux et, selon lui, les bons lecteurs sont plus singuliers que les bons auteurs. Il dit que de toute façon c’est un acte postérieur, plus résigné, plus courtois, plus intellectuel. Non, dis-je encore, ce n’est pas ça le danger. Les livres te font une impression différente selon ton état d’esprit au moment où tu les lis. Un livre qui t’a paru banal la première fois que tu l’as lu peut te foudroyer la fois suivante juste parce qu’entre-temps tu as vécu un malheur, ou tu as fait un voyage, ou tu es tombé amoureux. Bref, parce qu’il y a eu un accident dans ta vie. »
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Tout autour, la mer agitait ses piécettes et au loin, dans l'obscurité, les lumières des bateaux de pêche clignaient de l'oeil.
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J’allais tous les jours voir la mer. Un livre en poche, je prenais le métro pour Ostie et passais une bonne partie de la journée à lire dans une petite trattoria sur la plage. Puis je rentrais en ville et allais flâner du côté de la place Navone où je m’étais fait des amis, des gens qui erraient comme moi, essentiellement des intellectuels aux têtes de réfugiés et aux yeux pleins d’attente. Rome était notre ville, elle nous tolérait et nous amadouait, et je finis moi aussi par découvrir que, malgré les emplois sporadiques, les semaines le ventre vide, les chambres d’hôtel humides et ténébreuses au mobilier jaunâtre et grinçant comme dévoré par une obscure maladie du foie, c’était le seul endroit où je pouvais vivre.
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J'étais soûl du matin au soir. Comme à la grande époque , à vrai dire. Les journées filaient sans rien demander à personne, l'été s'était transformé en automne et l'automne se transformait en hiver.
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« Si l’on est ce que l’on est, ce n’est pas grâce aux personnes que l’on a rencontrées mais à celles que l’on a quittées. »
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En revenant en ville, je pensais à d'autres adieux. Je pensais à quand j'avais dit adieu à mon père et à quand j'avais dit adieu au comte Sant'Elia et je pensais à combien tous ces adieux avaient changé ma vie. Mais c'est toujours pareil, si on est ce que l'on est, ce n'est pas grâce aux personnes que l'on a rencontrées mais à celles que l'on a quittées.
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« Mais c’est toujours pareil, si l’on est ce que l’on est, ce n’est pas grâce aux personnes que l’on a rencontrées mais à celles que l’on a quittées. »
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Il y avait une averse de grêle dans sa voix. Un vent glacial m'atteignit et j'en profitai pour mettre les voiles.
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(...) la nuit prenait lentement la direction de l'aube, parce que c'est après trois heures que la nuit remonte de ses abîmes, ruisselante de rêves. N'importe quel vigile vous le dira.
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Quels drôles de gens, ils passaient leur temps à essayer de se quitter, terrorisés à l'idée d'y parvenir
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