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3.42/5 (sur 65 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) : 1975
Biographie :

Historien, Gil Bartholeyns est responsable du master Sciences et cultures du visuel à la Faculté des sciences historiques, artistiques et politiques de l’université de Lille où co-anime le séminaire de l’École doctorale SHS et l’axe de l’IRHiS sur la culture matérielle et visuelle. Il est éditeur à Techniques&Culture, Modes pratiques et Terrain et collabore à L'Histoire, Critique, Le Débat.

Ses travaux portent sur les images dans l’Occident médiéval et la culture matérielle de l’Europe pré-industrielle. Il mène une réflexion et une ethnographie sur les usages et le statut du passé dans les arts (cinéma, photographie, jeux) et les sciences contemporaines.

"Deux kilos deux" (2019) est son premier roman.

Il vit à Bruxelles.

Twitter : https://twitter.com/Bartholeyns?lang=fr
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Gil Bartholeyns présente "L'occupation du ciel". De retour sur Terre, Clay, l'unique survivant d'une funeste mission de trois ans sur Mars, fait l'objet de beaucoup d'interrogations. Atteint d'une amnésie post-traumatique, il peine à se souvenir des conditions de son improbable voyage. Alors que la Californie est en proie à une vague d'incendies, son destin tragique écorne le mythe de la colonisation martienne et effraie l'agence spatiale, laquelle voudrait nier sa responsabilité dans le fiasco pour continuer son programme.

Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Le faux contamine le vrai plus vite que la vérité ne conjure l'erreur. (149)
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Certains publicitaires sont des savons. Ils vous lavent de tout scrupule en moins de temps qu'il ne faut pour les écouter. En sortant de leurs bureaux, j'étais archipropre. (61)
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Une photo ne dit pas si la personne est vivante, mais on sait qu'elle est mortelle. Je ne voyais plus que cette douloureuse ambivalence. (129)
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La sincérité peut servir des intérêts inauthentiques. (67)
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La flèche du temps a parcouru mon néant intérieur jusqu'à la cible pleine des évènements abolis. (9-10)
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Dénombrer ses appareils domestiques est un exercice déroutant. Si vous vivez en appartement, vous devriez en posséder près de 70, plus de 120 si vous habitez une maison avec jardin. En moyenne, 450 kilos, nous apprend une enquête menée en 2016. Du lave-linge à la machine à coudre, de la tondeuse à la perceuse, de la hotte aux jouets motorisés, des téléphones aux ordinateurs, de l'appareil photographique aux montres, du chauffe-biberon à l'appareil à raclette, de l'aspirateur au robot mixeur, du ventilateur au four à micro-ondes... ils sont partout.

Ouverture : un grille-pain
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Le complotisme trouve son chemin partout. (26)
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En attendant, c'étaient bien parce que tous ces animaux avaient été plongés, involontairement pour les une, volontairement pour les autres, dans la plus grande indifférence, c' était bien parce qu' ils avaient subi la transformation radicale de tout ce qui touche l' industrialisation, c' était bien parce qu'ils avaient été desanilalisés, tournés en machines thermodynamiques susceptibles d' optimisation jusqu'à une limite fixée en termes de bombe sanitaire qu' ils étaient en effet les plus à plaindre.
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Au cours de ces trois années immolées, il avait tout de même senti poindre le danger d’une morale, le risque d’une identification à toutes les pauvres créatures dont il avait senti le souffle. Somme toute, il était très différent d’elles, elles étaient très différentes de lui, et entre elles également. Ce serait dans le maintien de cette différence, dans la reconnaissance de celle-ci qu’il trouverait sans doute le moyen de comprendre ce qu’elles étaient vraiment et pourquoi il les avait jusque-là mangées comme si c’était du pain. Il entendait rester à sa place et faire des animaux les fiers représentants de leur espèce et d’eux-mêmes avant tout. Véloces et vigilants, les uns grouinaient d’un enthousiasme nerveux, dodelinant sur la pointe des pieds, les soies drues. Les autres, bien emplumés, caquetaient et prenaient des bains de poussière et des postures de défi. Leur dignité naturelle à tous impliquait de ne pas en faire des égaux mais d’avoir des égards pour leur nature, à égalité de ceux que nous pouvions avoir pour des amis. Sully n’allait pas leur retirer de surcroît ce qui les différenciait sans doute positivement de sa propre nation. Mais la chose dont il était sûr, et qu’il ne serait pas en mesure de décliner, était que tous ces compagnons étaient certes des créatures sensibles mais qu’il importait peu que cette sensibilité fût douée de raison parce que la souffrance n’était pas d’abord une question d’entendement mais de corps. Et ils avaient tous un corps, et ce corps était ce qu’ils étaient au plus profond de leur être qui sentait, par lui, tout ce qu’était pour eux le monde. Alors si le monde et eux ne faisaient qu’un à travers leur corps, celui-ci était le lieu absolu, le siège même de leur vie volée, douloureuse, et cela rendait son traitement plus préoccupant encore. Le corps était la seule chose qu’ils avaient et qu’ils étaient. En admettant qu’ils ne fussent que cela, et que Sully fût plus que cela, leur corps propre importait plus que son corps à lui dans l’évaluation d’une existence. Ils n’avaient aucun moyen de compenser, de surseoir, de s’adapter. Sully pouvait se faire une raison, les prisonniers se racontaient des histoires, les hommes trouvaient des issues de secours, des potions, des mots, le sexe, le sommeil. Ils prenaient les armes. Tôt ou tard ils opposaient une résistance. Alors que les injures faites au corps des bêtes s’accompagnaient d’épreuves insondables qui refluaient sans solution de continuité sur ce corps. Rien n’était plus psychosomatique. Les émotions négatives entraînaient un pessimisme chronique. Leur répétition installait des biais de jugement et une induction sociale qui modifiaient les comportements et la santé de tous. Et ce défaitisme conduisait presque toujours à des conduites visant les congénères. Les cochons se tortoraient le trognon. Les poissons et les poulets se beckettaient. C’était leur cinéma, leur drogue, leur décharge. La nociception frappait toujours deux fois. Aucun d’eux ne pouvait changer de vie. Leur vie, c’était eux, et on les faisait butter sur leur élan vital. Ils persévéraient quand même, mais perversement, par toutes sortes de comportements agressifs et délétères.
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Son fournisseur lui avait menti. (...) Frédérik se sentait responsable du poulet qu' il produisait et il avait toujours été serein: il mettais son.blé, il donnait de l'eau de distribution, et il y avait l' air . Après, si l 'aliment qu' il achetait pour ses poulets intoxiquait les gens, ça n' allait pas. Peut- être sue les autres s' en foutait, mais pas lui. Son fournisseur lui avait pourtant garanti la marchandise ; et en même temps, il savait comment ça se passait. L" origine des ingrédients changeait tout le temps selon le prix du marché et en tout cas de scandale on atteignait les seuils limités puis les lobbies montraient leurs trois rangées de dents et la tolérance est relevée.
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