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Critiques de Gilles Clément (74)
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Je chemine avec... Gilles Clément

Encore une belle rencontre et ce, toujours grâce à babelio grâce à qui j'ai eu l'immense honneur d'être nommée "ambassadeur des éditions "je chemine avec..." et aux éditions du Seuil que je remercie chaleureusement ici.



Cette fois-ci, c'est avec Gilles Clément que j'ai cheminé au cours de ces pages. Un autre nom que je ne connaissais pas et que j'ai appris à découvrir ici. Si l'on m'avait dit que celui-ci était paysagiste ou encore jardinier, cela ne m'aurait pas bien avancé. Or, il se trouve qu'il est les deux à la fois en plus d'être auteur, botaniste, enseignant et bien d'autres qualificatifs que l'on pourrait lui attribuer. Ici, ce qui frappe au début de cette lecture (et qui revient très fréquemment dans ses propos d'ailleurs), c'est sa passion pour le vivant, et ce, de la plus petite chenille jusqu'aux végétaux et enfin, bien évidemment les hommes. Pour lui, vivant et aménagement du paysage ne peuvent pas être dissociés car l'un ne va pas sans l'autre et cela, il l'a très vite compris et le retranscrit ici admirablement. Gilles Clément a vécu un peu partout, il a beaucoup voyagé et par conséquent, beaucoup appris des autres, autant qu'il a appris et à autrui et continue à le faire. Dans ce recueil, l'on découvre la vie d'un enfant qui, très tôt, a du apprendre à se débrouiller parfois seul, notamment lorsqu'il vivait avec son frère et ses parents à Oran en Algérie mais qui surtout, était curieux de tout, de là sa passion très tôt pour tout ce qui était animé, disons pourvu de vie.



Un immense hymne à la vie ici mais surtout des conseils pour la préserver, disons celle de notre planète qui court droit à sa perte si nous n'y prenons pas garde. Un récit de vie certes mais surtout un livre que je qualifierais d'engagé mais tout cela, nous avons beau le savoir depuis de nombreuses années, c'est maintenant qu'il faut agir ! Tel est le message de Gilles Clément, que je ne peux qu'approuver ! A découvrir ! En tout cas, même si j'ai trouvé certains passages difficiles d'approche, j'ai été une nouvelle fois heureuse de cheminer avec...Gilles Clément et ne peux que vous inciter à le faire à votre tour !
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Je chemine avec... Gilles Clément

Pour cette seconde lecture, je remercie de nouveau Babelio et les Editions du Seuil pour m’avoir retenue comme ambassadrice de la collection “Je chemine avec...” !



Une rencontre “grand air” avec Gilles Clément, que je connaissais de nom pour la création du Jardin des Méditerranées au Domaine du Rayol dans le Var. J’ai eu le plaisir de le visiter il y a quelques années et d’admirer la façon dont les plantes sont adaptées aux lieux.



Né pendant la guerre, il a eu le temps de voir se développer l’industrie des pesticides et engrais chimiques afin de produire plus au détriment du naturel même si sa prise de conscience ne s’est pas faite en un jour. S’il ne savait pas ce qu’il voulait faire au moins il savait ce qu’il ne voulait pas faire !



Il a beaucoup voyagé, il a contemplé, dessiné, écrit et enseigné : la botanique, l’entomologie indissociable, le respect d’un cycle naturel ; l’aménagement du paysage qui n’est pas qu’un travail d’architecture !



Il parle bien évidemment d’écologie qu’il faut appliquer au plus vite au quotidien ; la Terre n’est pas un puits sans fond dans laquelle on peut puiser sans modération, elle a une date de péremption qui s’approche irrémédiablement avec la surpopulation et la consommation frénétique !



Son parcours de vie est très intéressant et enrichissant, il a su s’adapter, rebondir, choisir ou refuser avec toujours une idée de partage.



Maintenant les futurs adultes sont poussés à rentrer dans un moule rapidement, ou éjectés hors de la piste ! Ils sont poussés à se recentrer sur eux-mêmes, sur leur bien-être donc à consommer et à oublier qu’ils font partie d’une communauté d’humains ! Il faut réapprendre la notion de “vie” dans les écoles sous peine qu’un jour qu’il n’y ait plus le choix pour qui que ce soit !



Challenge RIQUIQUI 2021

Lecture THEMATIQUE septembre 2021 : Première rencontre !

Masse Critique Spéciale
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Éloge des vagabondes

« Le monde inquiet dénonce l'invasion des êtres venus d’ailleurs. Étrangers, plantes, animaux, comment osez-vous gagner nos terres ? » Le paysagiste Gilles Clément prend la défense de quelques unes de ces weeds, « pestes végétales » aujourd’hui clouées au pilori. Au nom de la diversité, sont fixées les « normes d’un paysage » et déclarés ennemis les êtres qui en franchissent les limites. Il répond que la multiplicité des rencontres sont « autant de richesses ajoutées au territoire » et explique comment nos activités, nos désherbants, nos défrichages, notre béton et nos cultures industrielles permettent à ces « plantes vagabondes » de s’installer et de se développer. « Il va falloir un jour se décider à réviser le vocabulaire horticole, non pour accabler à nouveau telle ou telle espèce, mais pour se contenter de regarder le vagabondage des plantes comme l'accompagnement logique de notre propre agitation. Un paysage qui s’ouvre sous la lame des bulldozers verra, pour commencer, un cortège de plantes pionnières fleurir les terres bouleversées. Dans bienvenue ou malvenue, l'important est la venue. »

(...)

Magnifique éloge de l’accueil et de la diversité donc, de la vie contre la marchandisation du monde. Gilles Clément énonce son discours scientifique dans une belle langue, parfaitement accessible, et prend le contre-pied de bien des idées reçues.



Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Des jardins et des hommes

Une petite merveille d'optimisme et de lumière .... que la lecture des ces quatre contributions sur les jardins et les rapports que les hommes entretiennent avec eux ...



Quatre textes des plus éclectiques autour des jardins , entre celui

de Gilles Clément, paysagiste et enseignant (dont j'ai très envie de lire les ouvrages pluridisciplinaires), Celui du comédien-peintre, Michael Lonsdale, qui nous parle de nature et de spiritualité, Jean- Marie Pelt, pharmacien agrégé, botaniste et pionnier de l' écologie, nous relate son enfance, ses père et grand-père horticulteurs, son attrait, tout jeune pour "la nature et le bon Dieu"...et pour finir un musicien, Patrick Scheyder, qui a eu la belle idée de créer avec son épouse et complice, Monique Scheyder, "Musiques aux jardins", proposant des spectacles associant Littérature et art des jardins.



Ces écrits sont prolongés par un texte d'une étonnante actualité de George Sand accompagnant une pétition pour la forêt de Fontainebleau (1872), induite par les peintres de l'Ecole de Barbizon qui protestaient contre un abattage massif des arbres de la forêt de Fontainebleau. Il s'agissait de préserver le patrimoine naturel à l'instar des monuments historiques.





Un vrai coup de cœur pour cette lecture des plus réconfortantes, qui

ouvre les horizons et les cœurs !



Je transcris deux extraits de "L'éloge des jardiniers" par Patrick Scheyder,



"L'artiste du jardin comprend aussi pour lui-même les leçons qui émanent du végétal, la société des plantes étant un microcosme qui parle sans complexes à la société des hommes.

Le végétal instruit l'homme dans une forme de sagesse à son égard,sans forcer, sans certitudes mais avec beaucoup d'amour et de probabilités" (p. 117)



"La belle diversité de la nature nourrit, inspire, donne des forces, rend meilleur et différent et voici bien l'instant où le parc et l'art s'unissent: modifier et relier l'homme dans le partage. Il en va de même dans la qualité de l'échange humain et l'harmonie sociale qu'apportent les jardins familiaux et partagés, emblèmes d'une micro société où la terre associe les êtres. (...)

Le jardin fait retrouver notre humanité au-delà des symboles sociaux. (...)

On parle souvent de l'école de la vie, mais l'école de la nature est la toute première." (p. 127)



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Je chemine avec... Gilles Clément

Au tour de Gilles Clément de nous livrer son chemin de vie sous le questionnement délicat de Sophie Lhuillier.



Celui-ci se définit tout à la fois jardinier, paysagiste, ingénieur horticole, enseignant et encore écrivain, voyageur, dessinateur, créateur, et j’en oublie sûrement. Il s'avère doublement agréable de découvrir un tel homme ; mais aussi de lire un texte rendu fluide grâce à la technique du langage oral rapporté.



« La nature invente, fabrique ce que l'on n'avait pas prévu » et « les jardiniers interprètent tout ça ».



 Avec ses concepts de " planète jardin " et de " jardin en mouvement " ce sont des merveilleux concepts de révolutions vertes que G.C. a théorisés et qu'il nous explique patiemment dans ce formidable ouvrage.



Comme pour « JE CHEMINE AVEC NANCY HUSTON » et « JE CHEMINE AVEC ANGELIQUE KIDJO » (deux titres que j’ai lus), le choix de ce défenseur de la diversité végétale montre là encore que l’engagement, l’oubli de soi et le combat réfléchi sont de mise dans cette collection livresque « JE CHEMINE AVEC… ».



Toutes les personnes sensibilisées aux grands bouleversements du monde ne peuvent que se ruer sur cette série, car elle fait la part belle aux créateurs lucides, ouverts au monde, sans risque de conflits d'intérêts...



Le jardinier ne doit jamais avoir " l'illusion de la maîtrise ", il se doit de comprendre que pour préserver la diversité « on doit faire avec et non pas contre », raconte Gilles Clément.



Mais l’avenir est sombre, puisqu’ « il faudrait mille milliards d'arbres pour éviter la catastrophe annoncée », sous couvert également de changements de comportements.



En attendant, les éditions du Seuil nous offrent un beau portrait supplémentaire, celui d'un homme émerveillé par l'infiniment petit, et amoureux du FAIRE. Un livre qui ne peut qu'ouvrir les ailes des lectrices/lecteurs et que je recommande.



Merci à BABELIO et aux éditions du SEUIL pour cette belle lecture.
Lien : http://justelire.fr/je-chemi..
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Je chemine avec... Gilles Clément

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour m'avoir permis de découvrir un Jardinier pas tout à fait comme les autres . Avec Je chemine avec.. Gilles Clément, notre jardinier poète amoureux du vivant revient sur son parcours de vie qui l'a mené d'abord de France à Oran puis retour en France., ses études , le Nicaragua en coopération et .... Une vie bien remplie au service de Dame Nature.

Le narrateur est convaincant et convaincu , son récit se lit vite et bien même si certains passages très scientifiques m'ont semblé moins accessibles malgré ma formation universitaire. Un beau message d'une actualité de plus en plus criante. A découvrir.
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Je chemine avec... Gilles Clément

Deuxième lecture avec cette collection Je chemine avec des éditions Seuil. L'entretien mené par Sophie Lhuillier est une nouvelle façon de découvrir un homme ou une femme. Ici, c'est Gilles Clément, un jardinier qui a développé plusieurs concepts de jardins (le Tiers Paysage, le Jardin planétaire). Son enfance partagée entre la France et l'Algérie, son entretien d'un petit jardin. Son parcours lui a permis mieux comprendre les humains et la terre. C'est une lecture très agréable, Gilles Clément est une personne profondément juste dans sa manière de penser et d'agir. Je ne le connaissais et j'ai cherché un peu pour avoir des photos qui illustrent ses idées. Il véhicule le message du vivant, de l'importance de la planète et de la nécessite d'en prendre soin. Il s'intéresse plus aux jeunes car c'est eux qui seront l'avenir de la planète.

L'image de la couverture montre sa quiétude alors qu'il repose au milieu de la nature (avec un A en herbe sur la joue, hasard de la nature ?). J'apprécie cette collection qui permet de lire des "biographies", on a l'impression de discuter avec ces personnes, de comprendre qui elles sont, cela les rend plus vivantes, plus proches.

Je remercie les Editions du Seuil et Babelio pour cette belle découverte.
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Le jardin romantique de George Sand

Ce beau livre marie les textes de George Sand sur la nature et les plaisirs de la botanique, extraits de sa correspondance et d'Histoire de ma vie, avec les planches d'herbier du siècle passé (74 espèces sur les 195 citées ou commentées par George Sand), et les photographies qu'André Martin a consacrées au jardin du domaine de Nohant (Berry) "reconstitué" par le paysagiste Gilles Clément.
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Je chemine avec... Gilles Clément

Je termine avec Gilles Clément les trois opus de la collection "Je chemine avec..." que les éditions du Seuil ont bien voulu partager avec moi.



Et c'est encore une très enrichissante lecture que je viens de faire là. Une personnalité passionnée, au parcours jalonné de surprises, de choix déterminants.



Gilles Clément, comme les autres personnalités de la collection, a fait preuve très tôt d'un esprit volontaire, indépendant et affirmé. Son conseil aux jeunes, auxquels cette collection se destine plus particulièrement, pourrait se résumer ainsi : apprenez à vous connaître et résistez à l'envie de vous conformer à ce que l'on attend de vous, faites seulement ce qui vous procure du plaisir ! Cela peut paraître égoïste, mais je pense comme lui que c'est lorsque l'on est soi-même heureux et satisfait de ce que l'on est et de ce que l'on fait, que l'on peut ensuite partager ce bien-être.



Le célèbre jardinier partage aussi avec ses lecteurs son amour de la nature et du vivant, son point de vue sur le déterminisme social, sur le pouvoir politique, sur l'enseignement et son humanisme, lui qui a pas mal voyagé et appris à connaître d'autres peuples.



Si ce n'est déjà fait, je vous encourage vivement à vous procurer un opus de la collection "Je chemine avec...". Pour vous-mêmes d'abord, si comme moi vous vous interrogez parfois sur votre parcours de vie, et pour le partager ensuite avec les jeunes de votre entourage, ceux qui se questionnent sans aucun doute sur la route qu'ils doivent suivre.
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Un jardin pour demain

Visiteur assidu des jardins du Rayol , je connais le nom et le travail remarquable de Gilles Clément . Cet album dont il écrit les textes est un bel exemple de son engagement pour l'écologie à destination de la jeunesse. Les dessins de Vincent Gravé y ajoutent leur charme dans des planches fourmillant de détails. Le petit personnage du jardinier avec son rateau et ses bottes vertes nous entraîne à travers siècles et continents à la recherche de l'origine des plantes et nous proposent quelques solides principes pour la préservation de la nature . Poétique et pédagogique ....
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Je chemine avec... Gilles Clément

Après avoir découvert la collection en compagnie de Nancy Huston, j'ai continuer mon cheminement en compagnie de Gilles Clément, jardinier paysagiste, passionné par le vivant.

J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans le livre qu'avec Nancy Huston. Pourtant, une fois prise dans le mouvement, je me suis laissée portée par la vie de cette homme, passionné par son métier, aux casquettes multiples, mais cohérent dans ses choix de vie, plein de bon sens.

Dans cette collection destinée à partager avec les jeunes des expériences de vies atypiques, Gilles Clément incite à chercher le bonheur dans la simplicité et à mener une carrière dans ce qui nous fait plaisir. Il parle aussi de ses voyages, de ses élèves, du respect de la nature.

Un beau portrait pour un homme simple qui prône le respect de la nature en s'émerveillant du monde.

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Le grand B.A.L.

Que dire ? Des personnages bien pensés, faisant référence à l'univers biblique, un fond documenté, de bonnes idées. Mais... L'ensemble est lourd, laborieux, indigeste. Aucune fluidité dans le style. Ce fut une lecture difficile, que je me suis contrainte à terminer.
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Notre-Dame-des-Plantes

🌱

- Pensez-vous cela raisonnable ? demande le préposé. Toutes les ethnies assemblées en un lieu, n’est-ce pas courir le risque de tous les affrontements ?

- Le vent ne connaît pas les frontières, les oiseaux et les herbes non plus. Les humains gagneraient à s’en passer en s’accordant sur le seul fait de vivre ensemble. Vivre avec est toujours plus facile que de vivre contre. 

(P.31)



🌱 Dimanche, l’opportunité pour moi de faire une vraie pause, de prendre du temps pour moi, de penser au quotidien qui n’est pas toujours simple ni évident mais pourtant pas immuable. Alors le temps d’une parenthèse au soleil, s’inspirer des utopies les plus folles, des idées les plus saugrenues, des ambitions les plus inattendues et y croire : tout doit forcément naître d’une image, une vision, un rêve que certains osent faire devenir réalité.



🌱 L’idée de Notre-Dame des Plantes est venue chez Gilles Clément lors de la première Biennale d’architecture et de paysage d’île de France. Une personne du public s’est adressée à l’écrivain et paysagiste en lui demandant ce qu’il pensait du chantier de Notre-Dame : «  Puisque la lumière est enfin entrée en ce lieu, il n’y a qu’à en faire un jardin ! » Et après tout, est-ce vraiment infaisable ?



🌱 Un peu d’histoire d’abord : la Cathédrale a été construite au douzième siècle d’après les ordres de Maurice de Sully, et inspirée du modèle byzantin appelé « Qalb lozeh » et qui signifie « en forme d’amande ». Lorsqu’elle a brûlé il y a deux ans, ce n’est pas qu’une partie du monument qui s’est envolée en fumée, c’est tout un symbole qui s’échappait : les limites de la main de l’homme sur un symbole religieux. Cet événement pourrait-il être l’annonce d’un besoin de changement, de reconsidérer l’objet du lieu plutôt que le lieu lui-même ? Devenue attraction à touristes, en quoi la « végétalisation » de la Grande Dame serait-elle un frein à l’élévation et la réflexion spirituelles ? Le lien entre la Nature et la Religion est indéfectible, incontestable : et les pommes en sont la parfaite expression 🍏 ! Adam fut ainsi chassé du Paradis après son geste malheureux... Devant la grandeur et l’immensité de la Cathédrale, combien d’entre nous n’ont-ils jamais erré devant le Parvis de la grande Dame avant d’oser y entrer ? Être chassé du Paradis, hésiter dans le Parvis - savez-vous seulement que ces deux mots ont la même racine latine. Alors ? Pourquoi ne pas redonner à ce parvis ses aspects de Paradis Perdu ?



🌱A travers cette lecture, j’ai eu l’occasion de croire un instant qu’une autre pensée est possible, et qu’il est toujours temps de ne rien prendre pour acquis ! Une cathédrale au plus proche de la nature, dont l’une et l’autre ne cessent de s’inspirer, jusqu’a certains noms de fleurs, comme la « Fleur de la Passion » nommée ainsi pour tous les symboles religieux qu’elle réunit et renferme. Et comble de l’anecdote, n’oublions pas que la premier bible éditée le fut sur du papier ... en fibre de cannabis!







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Le grand B.A.L.

Le roman baroque d'un jardinier visionnaire (François Busnel in La Grande Librairie).



C'est un roman dessiné, loufoque, mais basé sur des faits scientifiquement prouvés. Son interview à la Grande Librairie le 4 mai 2018 ainsi que sa dédicace prévue à la SNHF (Société Nationale d'Horticulture de France) le 14 juin 2019 m'ont intriguée et donné envie de le lire.

Nb : le grand B.A.L : Banque, Assurance, Laboratoire.
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Ecrits sur la nature

C'est par cet ouvrage, un recueil de lettres de George Sand, que je commence à lire cette collection : Les pionniers de l'écologie.



Outre le papier de couverture que je trouve superbe et son illustration magnifique, c'est le livre en entier qui m'a plu !

Tout d'abord, quelle joie de pouvoir lire des textes sur la nature écrits par une plume française. Non que cela me déplaise, mais généralement, beaucoup d'écrits sur la nature nous viennent des États-Unis, comme vous pourrez le voir avec les autres titres de la collection.

Ici, sont rapportées des lettres écrites par George Sand au 19ème siècle. C'est tout à fait agréable de parcourir ces lettres et de voir l'érudition de Mme Sand. J'ai apprécié d'avoir pu découvrir cet esprit curieux de l'autrice sur la nature qui l'entoure. Son écriture est belle et immersive. Je me suis aisément imaginé dans ce siècle à parcourir la campagne du centre de la France. J'ai vraiment apprécie ses prises de positions ainsi que sa contribution à la connaissance et au savoir naturaliste. Même si, je dois l'avouer, certaines façons de faire me semblent plus que limite, comme la récolte d'un grand nombre d'insectes pour des collections. Malgré tout, il faut remettre ces pratiques dans le contexte de l'époque.



Cette lecture m'a véritablement ravi et je ne peux que la conseiller !





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Le grand B.A.L.

Gilles Clément devrait s'en tenir à ses beaux livres instructifs et pédagogiques plutôt que de tenter un roman de fiction très indigeste...
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Un grand jardin

Ce livre est un très grand format, et c'est tant mieux !

Les grandes pages sont un terrain fertile aux belles planches d'illustration. Chaque mois est illustré par un jardin qui fourmille de détails : des herbes, des fleurs, des racines, de petits lacs, des grottes, des habitations... C'est un vrai régal de fouiller chaque image du regard à la recherche des petits jardiniers qui arrosent, poussent une brouette, se prélassent au soleil, scient une racine, portent un chapeau haut de forme, escaladent un œuf, roulent une pelote, un gland, un fruit... Chaque planche, chaque saison a sa couleur dominante : le marron d'octobre, le bleu froid de janvier, le mauve de février, l'orange de la fleur d'avril... L’œil est constamment sollicité, arrêté, étonné et ravi par chaque détail, chaque petit être, chaque plante.

Côté texte, on oscille entre le documentaire et le poétique : "une ombellifère (aujourd'hui apiacée) est une plante dont le système floral se développe comme une ombelle, autant dire un parapluie, tels la carotte ou le fenouil" / "les arbres et les herbes dorment. Les bois sont transparents, la lumière traverse les forêts. Les perspectives ont changé, on voit plus loin. Rien n'arrête le regard si ce n'est le bois de sapins, les houx persistants, les murets de pierres". Attiré par les images, il serait dommage que le lecteur passe à côté de ce texte, surprenant, qui fait voir le jardin autrement, le jardinier comme un poète qui s'ignore.

Chaque planche est un véritable tableau. Chaque texte est une petite pépite. Un livre pour enfants ? Non, un livre pour tous les curieux, jardiniers (ou pas) un peu rêveur.
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Je chemine avec... Gilles Clément

Je pensais m’ennuyer sur cette dernière Masse Critique Je chemine… mais cela n’a pas été du tout le cas. Le personnage est vraiment très intéressant, passionnant et passionné. Il explique bien dans ces entretiens ce qu’a été son parcours. Enfant, rien ne l’attirait franchement, il n’a jamais été très bon élève. Issu d’une famille bourgeoise, pas forcément fortunée, il se trouve attiré par le monde du vivant, ce qui fait la nature, les insectes, les plantes. Il ne veut se trouver dans aucune catégorie. Il ne veut pas suivre le mouvement mais être libre. Une professeure au lycée va lui permettre de trouver sa voie. Mais les études sont très longues et vont lui demander beaucoup de travail.



Quelques années en Algérie vont lui permettre de rencontrer d’autres personnes, d’autres lieux et commencer à faire sa richesse tout comme sa mission en Amérique du Sud en lieu et place de l’armée. Il en reviendra plus fort pour accomplir ce qu’il juge nécessaire et devenir un artiste des jardins en comprenant que ces créations doivent tenir compte du vivant et faire le plus avec le moins. Il a, dès son plus jeune âge, poser un regard critique sur tout ce qui l’entoure et a préféré se détourner de tout ce qui ne le fait pas avancer.



Il a compris très tôt le pouvoir de l’écologie. Avec son travail d’enseignant, il a constaté l’évolution des cours dans les matières qu’il enseigne. Il se rend compte de plus en plus que les étudiants doivent suivre un programme et que certaines matières fondamentales sont abandonnées. Ces étudiants doivent donc se mobiliser mais c’est dur de faire changer les mentalités, les programmes.



Gilles Clément est tout à fait à même d’apporter des critiques sur l’enseignement car c’est amplement vérifiable. Tout est fait pour l’enfant soit compétitif dès sa naissance et cela s’amplifie dès son arrivée à l’école. Personne ne tient compte des aspirations de l’enfant. Il doit être le premier partout, la compétition est rude et tout le monde oublie le bien-être, le fait de se connaître pour aller dans une direction propre, qui apporte toutes les satisfactions. Ce sont les enfants, les adolescents mais également les adultes pris en otage par cette inhumanité, cette robotisation, ces lobbies obsédés par l’argent. Gilles Clément explique que tout doit être fait à l’échelle mondiale pour que la planète aille mieux, que les efforts faits puissent être ressentis. Mais quand il a y trop d’argent en jeu, la planète et les générations futures auront bien du mal à vivre.



J’ai également beaucoup aimé les jardins qu’il a créés, comment cela s’est passé, ce qu’il peut faire pour les entretenir même si c’est une histoire de marchés. J’ai également beaucoup aimé qu’il explique ce que peuvent faire certaines communes, et elles sont peu nombreuses, qui tiennent compte du vivant.



Je remercie Babelio pour cette Masse Critique.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Je chemine avec... Gilles Clément

De Gilles Clément, je me souvenais de sa proposition suite à l’incendie de Notre-Dame de Paris ? En termes peut-être inexacts, mais son idée était de ne pas la reconstruire, faire de son emplacement un jardin !



Gilles Clément, provocateur, passionné, écologiste avant l’heure, soucieux de l’état de la planète, rêveur, utopiste ? Il prétend ne pas savoir qui il est, mais une certitude toutefois, Gilles Clément sait où il va. En effet, celui qui est « né les mains dans la terre » n’a jamais dévié sa trajectoire, s’enfermant même dans la solitude pour ne pas entrer dans ce qu’il considérait comme de la bienséance. Puis le mauvais élève passe son bac et entre à l’école nationale supérieure de paysage à Versailles, en 68 découvre « l’importance du discours politique », part en coopération au Nicaragua, voyage avant de rentrer et de gagner sa vie.

Commence alors le début d’une longue carrière de concepteur, jardinier, paysagiste, entomologiste, défenseur de la nature, enseignant… Entre le Parc André-Citroën, le Domaine du Rayol, les jardins du musée du Quai Branly, Gilles Clément est largement reconnu. Celui qui ne s’est jamais engagé en politique pour rester libre est également à l’origine de concepts novateurs tels « le jardin en mouvement : « faire le plus possible avec, le moins possible contre », le jardin planétaire, le tiers paysage.



Cheminer avec Gilles Clément n’est pas de tout repos, tant l’homme est en mouvement, comme la terre qu’il respecte. Cheminer avec Gilles Clément est aussi une longue promenade qui nous invite à mieux comprendre et à réfléchir sur nos comportements et notre façon de consommer, environnement et économie ne cessent-ils pas de s’affronter ?



Cet ouvrage court doit être mis entre toutes les mains, sa construction active de question-réponse ne permet pas au lecteur de se perdre en chemin. Sur le fond, j’ai découvert un personnage dévoré par la passion, et en cultivant mon petit jardin, me reviendront sans aucun doute les paroles de ce jardinier vertueux que je n'aurais peut-être pas rencontré sans la générosité de Babelio et des Editions du Seuil que je remercie.





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Ecrits sur la nature

Une petite merveille qui m'a été offerte par une amie. ''Ecrits sur la nature'' est un recueil de textes de différentes natures, extraits de romans, de son autobiographie, de lettres ou encore d'essais de George Sand. Il fait partie de la collection ''les Pionniers de l'Écologie'' des éditions du Pommier et s'attache à démontrer que George Sand était en fait une écoféministe d'avant-garde.



J'ai eu un véritable coup de cœur pour ses écrits variés touchants, engagés, passionnés et passionnants. De ses descriptions des richesses de la campagne Berrichonne et Creusoise, si chère à son cœur et au mien, à son engagement pour la protection de la forêt de Fontainebleau en passant par la douceur de ses souvenirs d'enfance en lien avec la nature, cet ouvrage offre une vue panoramique sur le talent de George Sand pour raconter la nature mais aussi sur ses connaissances très étendues dans différents domaines comme la botanique, la géologie ou encore l'entomologie.



Je me suis beaucoup retrouvée dans son amour pour l'observation de la nature dans ses moindres détails. J'ai été émue aux larmes à plusieurs reprises, soit par la beauté de l'écriture, soit par son côté visionnaire, quasi prophétique, comme lorsque George Sand évoque, en 1872, les dangers de la démesure de l'industrie de la sylviculture et son impact sur le climat et la biodiversité. Problématique qui, en 2023, est toujours cruellement d'actualité, avec les coupes rases qui se multiplient et vont totalement à l'encontre de tout de bon sens.



En somme, un sublime petit livre, ô combien nécessaire.
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