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Critiques de Gilles Delluc (7)
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La Vie des hommes de la préhistoire

Ne connaissant pas grand chose de cette période, je n'avais pas envie de lire un fastidieux essai scientifique jargonnant dans tous les sens et m'occasionnant ainsi une sévère migraine qui me ferait traiter son auteur d'Australopithèque. La quatrième de couverture de celui-ci étant fort alléchante, je me suis empressée de l'acheter afin de découvrir cet univers inconnu. Bien m'en a pris car la publicité faite au dos du livre n'est pas, croyez-moi, une publicité mensongère. Cet ouvrage est beau (papier glacé, dessins, schémas, photos), clair, à la portée de tous. Bien plus, non seulement il déboulonne un bon paquet d'idées reçues mais il le fait sur un ton humoristique qui rend la lecture d'autant plus agréable. Mais attention, ce n'est pas parce qu'il y a un brin d'humour que ce n'est pas sérieux (je vois arriver d'ici les esprits chagrins) ! Les auteurs s'appuient non seulement sur des sources précises mais en plus, ils ne sont pas les premiers venus puisqu'ils sont préhistoriens et spécialistes de tout ce qui touche de près ou de loin à cette période.



Alors, si comme moi, vous êtes novices en la matière et que vous vous intéressez à ces ancêtres bien lointains, n'hésitez plus : ce livre est fait pour vous !


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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La Vie des hommes de la préhistoire



Les éditions Ouest France éditent à des prix modestes de nombreux livres richement illustrés.



Celui-ci écrit par deux spécialistes des Cro-Magnon, est très abordable sans aucune connaissance préalable. Tout en apportant des connaissances fiables.





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Dictionnaire de Lascaux

En découvrant par hasard l'entrée de la grotte de Lascaux, le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat, Jean Clauzel, Maurice Quéroi et Louis Périer ne savent pas encore qu'ils viennent de trouver un joyau de l'art paléolithique. Ce n'est que le 12 septembre 1940 qu'ils pénétreront dans la grotte et apercevront les peintures pariétales et leurs magnificences.



Depuis 1940, Lascaux fascine et obsède les chercheurs et les amateurs de la Préhistoire. Qui étaient réellement ces hommes et d'où venaient-ils ? Comment vivaient-ils ? Pour quelles raisons étaient-ils à Lascaux ? Et surtout, quelle était la symbolique des fresques murales qu'ils nous ont laissés en héritage ? Grâce au "Dictionnaire de Lascaux" de Brigitte et Gilles Delluc - préhistoriens, spécialistes d'art paléolithique -, ces quelques questions et de nombreuses autres y trouvent leurs réponses.



Avant de s'intéresser aux Hommes de Lascaux et à leurs peintures, quelle était la fonction initiale de la grotte la plus connue dans le monde ? Plusieurs interprétation. La première hypothèse, dans les années 1950, est de A. Leroi-Gourhan, préhistorien et professeur au Collège de France. Selon lui, Lascaux aurait été un sanctuaire religieux. La grotte, alternativement décorée d'ensembles et de frises, comprend des peintures, des gravures et des signes assimilés à une signature ethnique des auteurs. Cet ensemble très structuré montre que Lascaux pouvait être un lieu de culte religieux. Il s'opposait ainsi à une interprétation généraliste et globalisante répandue à cette époque qui laissait croire à la présence de rituels chamaniques. Cette théorie avait été émise à propos de la scène du Puits, analysée comme une transe. Elle a donné lieu à des contestations de la part de nombreux spécialistes. Dès 1961, une théorie cosmique est avancée. Des scientifiques pensent que Lascaux aurait été choisie en raison de son orientation, l'entrée étant éclairée lors du coucher de soleil du solstice d'été.



Les Hommes de Lascaux étaient des Cro Magnons, dont la présence est attestée en Europe occidentale depuis plus de 35 000 ans. C'est déjà une civilisation avancée avec une vie sociale organisée. Ceux de Lascaux étaient des artistes, peintres et graveurs, vraisemblablement au service d'une grande idée religieuse et sans doute déchargés des corvées quotidiennes. Ils possédaient les techniques de la peinture (trait, aplat, estompe, modelé) et celles de la gravure. Ces artistes étaient avant tout des chasseurs qui maîtrisaient les détails de l'anatomie des animaux et leur comportement. On apprend que Lascaux, comme toutes les grottes ornées, n'a jamais été un habitat. Toutefois, des restes d'ossements d'animaux y ont été retrouvés, notamment de rennes, quelques chevreuils, sangliers ou lièvres, permettant de reconstituer l'alimentation de ces hommes. En plus des ossements, des objets mobiliers ont été découverts élaborant une datation précise du lieu et une connaissance de l'environnement grâce aux pollens. Une cinquantaine d'objets ont été extraits dans le Puits de Lascaux, dont des sagaies, des aiguilles, des poinçons, des lissoirs, des baguettes, tous en os.



Grâce au "Dictionnaire de Lascaux", on apprend que l'endroit est un des premiers sites archéologiques où la méthode d'étude des pollens a été mise en œuvre. Visiblement, les utilisateurs de Lascaux auraient connu une forêt mixte avec des pins sylvestres, des noisetiers, des troènes, des groseilliers, des noyers, des châtaigniers. Toujours selon ces pollens, les scientifiques ont pu évaluer le climat. Le temps de Lascaux est celui d'un réchauffement entre deux périodes plus froides, avec des températures proches de celles de notre époque.



Lascaux est la grotte paléolithique la plus richement dotée avec une domination de peintures de chevaux. Les archéologues ont recensé pas moins de 2 000 animaux et signes sur la totalité des parois. Un seul homme est représenté, "L'Homme du Puits", silhouette rudimentaire avec une tête à bec, étendu sur le dos et menacé par un bison blessé fonçant sur lui. La présence de l'animal souffrant ajoute à l'étrangeté de ce décor, d'autant que le thème de la douleur est rarissime dans l'art préhistorique et la mort jamais explicite. C'est - en partie - cette scène qui rend le site de Lascaux exceptionnel. Dans cette anfractuosité unique en son genre, les caractères archaïques contrastent avec une exécution techniquement parfaite des animaux.



Ces animaux, sujet principal de l'art paléolithique avant les signes, les hommes et le non-dit - environnement, traits humains et objets - sont hiérarchisés et groupés par espèces. Certaines d'entre elles sont plus rares que d'autres, de même que les comportements explicites (accouplement, affrontement). Ces groupements et cette hiérarchie dans le décor de Lascaux font penser à l'œuvre d'artistes au service d'une grande idée spirituelle. Mais la question qui continue à se poser à tous est A qui cet art était-il destiné ? Sans doute ne trouvera-t-elle jamais de réponse définitive et suffisante.



Le "Dictionnaire de Lascaux" est une véritable source d'informations pour qui s'intéresse à la Préhistoire. Brigitte et Gilles Delluc, tous deux spécialistes de cette période, abordent dans ce vaste ouvrage tous les aspects de Lascaux. De la décoration à l'archéologie, de l'histoire à la géologie, de la chimie à la médecine en passant par la biologie et la botanique, tout converge vers Lascaux. Dans une langue simple, claire et érudite sans cependant être inaccessible, ces deux scientifiques amène l'amateur éclairé et le profane dans une balade à travers le temps et l'espace, celui de Lascaux et des hommes de Cro Magnon. Ce dictionnaire est très bel objet qui alterne les textes, les photos couleurs et noir & blanc, les esquisses, les relevés et cartes topographiques dans un ensemble harmonieux. Cet ouvrage a été une belle découverte, originale, même si je l'aurais plus apprécié sous forme thématique. A offrir et à s'offrir pour (re)visiter un lieu unique de la Préhistoire et mieux appréhender l'art de nos énigmatiques ancêtres.



Encore un grand merci à Masse Critique, à Babelio et aux Éditions Sud Ouest pour ce très bel envoi.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Connaitre Lascaux

Très bon livre didactique. Celui-ci m'a étonné concernant l'art pariétal. En effet, les "hommes des cavernes" :

- étaient des artistes à part entière, interprétant leur oeuvre, avec perspective

- ne vivaient pas dans les grottes mais en faisait leur galerie d'art.

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Dictionnaire de Lascaux

Ouvrage critiqué dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babélio - Merci aux Editions Sud-Ouest. ;o)



Découverte tout à fait par hasard, le 12 septembre 1940, par quatre adolescents qui recherchaient le chien de l'un d'entre eux, la grotte de Lascaux date probablement non pas du Magdalénien ancien, comme on l'a longtemps cru, mais du Solutréen, qui lui est antérieur. C'est-à-dire que nous remontons à 22 000-17 000 avant notre ère, période extrêmement froide et sèche pour notre planète, connue aussi sous le nom de Dernier Maximum Glaciaire.



On ne pense pas que la grotte ait jamais servi d'habitation. Les allées et venues de l'homme dans ses salles semblent avoir été dictées uniquement par ce qu'il pouvait représenter sur ses parois, à des fins sans doute religieuses.



Et des représentations, il y en a ! A un point tel que Lascaux est parfois surnommée "la Chapelle Sixtine de l'Art pariétal." (Quelques uns parmi les noms donnés aux salles qui la constituent font eux aussi référence à l'architecture religieuse.)



La grotte s'ouvre sur la "Salle des Taureaux", appelée également "Rotonde", ainsi nommée en raison des aurochs qui la décorent et dont vous trouverez les descriptions à l'entrée "Taureau" de ce merveilleux dictionnaire, que Brigitte et Gilles Delluc ont eu l'excellente idée de réaliser en un langage simple, dépouillé de tout jargon spécifique interdit au profane. Leur mérite est d'autant plus grand qu'ils sont eux-mêmes docteurs en Préhistoire.



Après la "Salle des Taureaux", vient le "Diverticule axial", espèce de galerie se terminant en cul-de-sac et qui contient le fameux Cheval renversé, et, à droite du "Diverticule axial", se trouve le "Passage", autre galerie celle-là d'une quinzaine de mètres qui débouche sur la "Nef", couloir élevé d'une vingtaine de mètres. C'est à l'entrée de cette "Nef" que se situait jadis une empreinte de main prise dans l'argile et qui, malheureusement, a disparu avec le temps, suite aux difficultés de conservation du site qui a été finalement fermé au grand public par André Malraux, en 1963.



La "Nef" se poursuit par une partie non décorée (apparemment, les parois ne s'y prêtaient pas) et par le "Diverticule des Félins", long d'une vingtaine de mètres environ.



A la jonction entre le "Passage" et la "Nef", se tient l'"Abside" avec le "Puits", tout au fond.



Dans leur "Dictionnaire ...", Brigitte & Gilles Delluc passent tout cela au crible de leur savoir et de leur mémoire - car ils étudient Lascaux depuis 1975. Avec plus de six-cents entrées, enrichies d'autant de photographies et schémas et d'une bibliographie de quatre-cents titres, leur livre est un régal d'autant plus appréciable que, nous insistons sur ce point, il sait se mettre à la portée du profane. Une fois qu'on l'a achevé, on n'a plus qu'une idée : visiter les fac-similés réalisés de la grotte originelle.



En mettant à la disposition du grand public et en explicitant pour celui-ci toutes les merveilles artistiques de Lascaux, ce "Dictionnaire ..." a aussi le mérite d'attirer l'attention sur la nécessité absolue de protéger au maximum un site classé au patrimoine mondial de l'Humanité mais dont, en dépit des efforts fournis et parfois à cause d'eux, l'état de santé continue à se dégrader. ;o)
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Connaitre Lascaux

Ce livre principalement est un guide visuel, avec un minimum d'explication textuelle sur l'histoire de la grotte, la découverte et une description des peintures. Les illustrations sont fabuleux, même si malheureusement elles se limitent aux peintures, en négligent les gravures beaucoup plus abondantes. La caractéristique de Lascaux est que les peintures, contrairement à de nombreuses autres grottes, ont été réalisées dans une période relativement limitée, il y a environ 17 000 ans, et présentent donc une homogénéité assez élevée. Néanmoins, les similitudes avec, par exemple, la grotte de Chauvet restent très frappantes, et cela est vraiment remarquable, considérant que Chauvet a environ 20 000 ans (oui, vingt mille ans) de plus. Les auteurs aboutissent à une conclusion très spéculative: «Lascaux, par sa complexité, par son homogenéité graphique, symbolique et archéologique, apparaît bien aujourd'hui, comme l'œuvre de quelques professionnels de la foi, issues d'une ou plusieurs familles magdaléniennes, durant une ou plusieurs générations »(63-64). D'ailleurs, ils ajoutent que les artistes n'étaient nécessairement que des hommes, car les animaux représentés ne pouvaient être connus que par la chasse, qui était "naturellement" pratiquée par les hommes. Ce faisant, ils contredisent leur propre détermination selon laquelle la majorité des animaux représentés (ours, lions, aurochs, etc.) n'étaient pas du tout chassés.
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Cadouin. Une aventure cistercienne en Périgord

Cadouin a été fondée par Géraud de Salles. Son suaire en fit la célébrité.
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