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Critiques de Gilles Mezzomo (92)
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Hacendado, l'honneur et le sang

Voici un western mexicain dans la plus pure tradition de cette vision assez âpre de l'Ouest américain. Cela ne fera pas dans la dentelle. On se situe dans l'état aride du Sonora en 1863.



L'intérêt de cette lecture est de suivre un beau jeune homme né de bonne famille qui est accusé d'un double meurtre dont il clame son innocence. Pourtant, tout le désigne comme être le coupable en ayant le mobile de se débarrasser de l'amant de son amoureuse. Bref, la jalousie qui fait encore des siennes.



On verra que la suite n'est pas très conventionnelle. C'est un pari osé de la part des auteurs qu'on a déjà vu mais dans d'autres genres que le western. Le traitement de ce scénario est en effet parfaitement maîtrisé avec un rythme diablement rapide.



Le dessinateur Gilles Mezzomo est un habitué des séries de western. Je pense notamment à « Ethan Ringler, agent fédéral ». Les décors sont toujours aussi soignés. Il y a de la maîtrise, c’est certain.



Je pense que cette BD mérite d'être lu mais elle ne plaira pas sans doute à tout le monde à cause du parti pris dans sa direction. On ressort avec un réel sentiment de malaise au lieu d'un divertissement en bonne et due forme. Cela fait partie de la diversité de la BD actuelle et c'est tant mieux.

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Mexicana, tome 1

Un père est-il capable de tout pour sortir son môme d'une merde sans nom ?

Apparemment, oui.



Pas de problème sur le postulat de départ.

Légèrement rétif à la découverte du paternel, garde-frontière de son état, semblant à mille lieues de l'imagerie du flic ripoux.



Emmett Gardner va pourtant endosser la dette de son gamin en affaire avec Angel Moreno, un patron de cartel qu'il vaut mieux éviter de titiller tant le bonhomme semble imperméable à la moindre chatouille. Une gêne qu'il traite immanquablement au plomb, sans ordonnance.



Première impression qui me parle direct, un graphisme très lisible à l'encrage plutôt vif, j'adhère sans réserves.

Deuxième point d'accroche, un scénario rageur qui, à défaut de faire dans l'original, maintient un niveau de tension constant.



À ceusses adeptes de la surprise plutôt que de l'ultra balisé de quatrième de couv', merci de ne pas y jeter le moindre châsse afin de ne pas se retrouver avec la presque entièreté du récit dans la besace et faire dans le chafoin de circonstance.



Bonne entrée en matière...
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Les Grands Peintres - Géricault

La mort, la peur et...l'espoir!



- Regardez en haut, à droite, c'est un bateau qui vient sauver les naufragés du radeau de la Méduse.

- Non! l'Argus s'éloigne...





Eleanor Barlow assiste à la naissance du tableau, en compagnie de membres putréfiés...

Géricault la fait poser, à côté d'une tête verdâtre, volée dans un asile. Les mouches s'agglutinent sur les chairs décomposées.

Ça sent la charogne, dans l'atelier!



Géricault a peint un homme noir au milieu du tableau, ce qui provoquera une polémique, ( une attaque contre la traite négrière qui perdure, malgré l'abolition) en plus du sujet !

Il ne mange plus, et n'a pas confiance en lui, en voyant les peintures de Girodet, Michel Ange et Caravage. Il se désespère et semble être, lui même, un cadavre.... Il va à la morgue, étudie le visage des mourants. La folie le guette!





Eleanor est horrifiée par le tableau:

Il n'y a plus que 15 personnes sur les 149 qui avaient embarqué.

Un cadavre sans jambes évoque les cas d'anthropophagie qui ont eu lieu...

Des tâches de sang rappellent les combats, à bord... Un homme pleure... L'Horreur!

C'est d'un réalisme morbide, ces cadavres.



Eleanor est là, afin de trouver un moyen de discréditer Géricault ( Il serait membre d'une société secrète, inverti, ou encore fou!) mais...

Elle est tombée amoureuse du peintre, en le côtoyant( il mettra 8 mois, pour finir le tableau).

Elle sait que Géricault a une relation charnelle avec sa jeune tante Alexandrine...

Que va faire Eleanor?





Le roi Louis XVIII déclare, en voyant le tableau:

- Gageons que ce naufrage n'en sera pas un pour son auteur !

Le roi a apprécié.





Le 25/08/1819, le tableau éclipse les 1500 autres peintures du salon, mais les critiques et le monde de l'art se déchaînent. Ce tableau arrive trop tôt !

Si le public applaudit, les tenants du classicisme parlent d'un "tas de cadavres".



Il y a une autre polémique, un problème politique, (entre Ultras royalistes et monarchistes modérés) que soulève ce tableau, et c'était la raison de la présence d'Eleanor...



Le jury du salon décernera la médaille d'or, à Géricault, mais n'intégrera pas le "radeau de la Méduse", aux collections nationales de Musée du Louvre.

N'ayant pas trouvé d'acheteur, le tableau sera roulé et entreposé dans la chambre d'un ami.



" C'est la France elle même, c'est notre société toute entière qu'il embarqua sur le radeau de la Méduse ! " Michelet.
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Mexicana, tome 2

Cours, Emmett, cours !



En même temps, le gars se retrouvant avec un second contrat (oubliez Darty, ici, point de confiance qui tienne) à honorer, le tout dans la riante bourgade de Ciudad Juarez, aura vraiment intérêt à mouliner de la guibolle, dans un souci de survie fort louable.



On prend les mêmes et on recommence.

C'est muni d'une crème solaire, indice 120, que l'on refoule les terres arides d'un Mexique corrompu jusqu'à la moelle.



Emmett se démène toujours autant sans compter sa peine, ni ses balles, pour sortir de l'ornière une descendance un brin désinvolte.



Tombera-t-il sous le charme exotique de la jolie Lucia ?

Passera-t-il du côté obscur de la force en répondant présent à l'appel du biffeton facile essaimé par un chef de cartel sanguinaire ?

Poussera-t-il une vraie gueulante envers une quatrième de couv' encore et toujours bien trop bavarde ?



Tout cela et bien plus encore, vous le découvrirez en parcourant l'ultime opus d'une trilogie annoncée, de par le fait, grande amatrice des quatrième de couv' aussi éloquentes qu'un politicard en période d'élection.



Bon moment quand même...
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Hacendado, l'honneur et le sang

Club N°54 : BD non sélectionnée

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Western mexicain brutal et très violent.



Un crescendo dans le tragique jusqu'à la fin !



Wild57

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Hacendado, l'honneur et le sang

Sonora, ton univers impitoyable, tes déserts mortels, tes bandes Apaches sans pitié, tes chasseurs d’Apaches sans foi, ni loi…



Bref, vaut mieux pas se retrouver dans le désert du Sonora, sans cheval… La Mort vous trouvera, sans aucun doute, la seule incertitude, c’est par qui ou par quoi (soif, chaleur, puma, Apaches,…).



Voilà un western qui ne fait pas dans la dentelle et qui va droit au but : il est violent, sans concession et je n’y ai pas vu l’ombre d’un poil de Bisounours.



Nous sommes en 1863, au Sonora, dans une riche Hacendado, propriété de Don Armando, descendant des Conquistadors et fort attaché aux notions de justice et d’honneur.



Alors, quand on accuse son fils d’avoir tué deux hommes et violé une jeune fille, il ne cherchera même pas à savoir si c’est vrai ou si son fils s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment : le père fera justice lui-même en abandonnant son fils dans le désert, sans cheval. S’il survit, c’est que Dieu lui a pardonné… Il a bon dos, Dieu.



Ce western est classique tout en étant différent : déjà, pas de cow-boys, mais des vaqueros, puisque nous sommes l’État de Sonora (au Mexique). Pas de duel dans la rue non plus, mais des fusillades, des massacres, des empoignades et des coups de poignards dans le dos (au sens figuré).



Oui, c’est un western violent, pas vraiment fait pour les petits enfants. C’est un récit qui ne laisse que peu de répit, qui possède du suspense (il est coupable, oui ou non ?), de l’action, une femme qui n’a pas froid aux yeux et des sauvages qui ne sont pas toujours les Indiens, contrairement à ce que pensent les Mexicains, anciens descendants des conquistadors.



La sauvagerie est une maladie hautement contagieuse… Pour imiter un enfant, je dirais que "c’est celui qui dit qui l’est". Lorsque l’on voit les comportements des Mexicains ou des Blancs dans cette histoire, on se dit que les plus civilisés sont encore les chevaux (et tous les animaux). Deux scènes l’illustreront parfaitement bien et feront froid dans le dos.



Un western sombre, malgré les belles couleurs utilisées par le dessinateur, un western violent, même si on a l’amour d’une mère pour son fils. Un western où Dieu est souvent nommé, mais jamais là. Un western qui surprendra, de par ses petites choses cachées, que l’on apprendra au fil de l’histoire et qui, jusqu’à la dernière case, n’aura pas dit son dernier mot.



Bref, un western comme je les aime…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les Grands Peintres - Géricault

"On dit qu'un tableau raconte une histoire" (quatrième de couverture).

Indéniablement, le radeau de la Méduse est une histoire, une histoire vécue, une épouvantable histoire. Une énorme erreur d'un commandant incapable, dépassé par les événements, sans aucun sens de la navigation, pistonné qu'il était.

Théodore Géricault, peintre romantique, précurseur de l'impressionnisme, peignit, avec talent et avec ses tripes, le martyre de ses hommes, perdus sur un radeau, qui perdirent, également leur âme .

Le tableau obtint beaucoup d'éloges mais fut très controversé, à l'époque, récupéré qu'il fut, politiquement, par les uns et par les autres.

Il n'empêche que, dans sa courte vie, la toile du radeau de la Méduse apporta au peintre la notoriété.

Ici, sous couvert d'une intrigue menée par une jolie femme anglaise, la biographie de Géricault se déroule de façon épique bien dans la façon dont la vie du peintre s'est déroulée. Eleanor perdit, elle, en avouant sa traitrise, l'homme qu'elle aimait.

Cette série des grands peintres a des hauts et des bas. Cet album, lui serait plutôt dans le haut, bien que je l'ai trouvé un peu bavard, il est de bonne facture. Le scénario sans être brillant est efficace et les dessins bien maitrisés. Scènes de mer comme scènes de ville sont d'un trait précis au noir entourant. Il serait possible de critiquer la couleur, bien souvent sépia, mais ce serait aller un peu loin quoique ce soit dans l'air du temps et, pas toujours, avec bonheur.

Un dossier avec quelques reproductions de tableaux complète cet album.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le vétéran, tome 1

Le vétéran est un album sympathique au format atypique avec ses 64 pages. Il s’agit de la première partie d’une histoire qui tient en deux albums. La deuxième partie est d’ores et déjà disponible en librairie après quelques mois d’attente seulement....



Nous découvrons ici un officier de la garde de Napoléon Ier, qui se retrouve blessé et amnésique à la suite de la bataille de Waterloo. Serait-ce un remake de XIII au XIXème siècle ? Non, car la comparaison avec cette illustre série s’arrête là. En revanche, l’album tient davantage des films de Alfred Hitchcock.



Notre protagoniste, se retrouve, après quelques péripéties, lancé dans une nouvelle vie qu’il sait ne pas être la sienne, alors que de nombreux éléments viennent prouver le contraire. Puis vient le moment du doute et celui des pièges... Serait-il devenu fou ? Des plaines de Belgique, le voilà donc quittant Paris pour une immersion dans le Rouen du début de le Restauration sous fonds de revanche d’aristocrates sur les fidèles de l’empereur et de la révolution.



La mise en place de tous les ingrédients est peut-être un peu lente. Un certain nombre de développements, le recours à un allié : tout cela prend du temps et pourtant l’ensemble reste plaisant. Les personnages sont sympathiques : notre capitaine-colonel est un sanguin au potentiel intéressant qui peut compter avec des alliés tels que la belle Mélie ou l’énigmatique Dubois et d’autres têtes bien plus inquiétantes…



Les dessins de Gilles Mezzomo y sont pour beaucoup : beaux, sans être trop précis, ils restent franchement agréables avec de belles couleurs. Seule la séquence de démarrage manque un peu de précision, mais il s’agit là de répondre à un impératif scénaristique. Quelques scènes d’action manquent également de précision, mais tout cela n’est guère pénalisant.



Bien que parfois convenu et prévisible, l’intrigue est prenante, le style des dessins est agréable et la période intéressante. L’histoire tient en deux tomes alors qu’il y aurait ici matière à faire une trilogie. Cette forme d’honnêteté mérite d’être récompensée ! Vous n’en serez pas déçus !
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Les Fleury-Nadal, tome 6 : Missak (deuxième p..

Suite des aventures de Missak Zakarian, un jeune arménien qui a fui les persécutions de 1915 et essaye tant bien que mal de se construire une nouvelle vie aux Etats-Unis auprès de ses grands-parents.



Ce second tome consacré aux aventures de Missak est plus intéressant, plus recherché que le premier. Le mystère autour de ce qui est arrivé au jeune homme avant son arrivée à New York est levé. Et ce qui fait avancer le récit surtout, c'est que Missak commence à extérioriser ses souffrances. Que ce soit avec ce qu'il a vu ou ce qu'il a dû faire pour s’échapper.

Ce second volet est donc celui de la rédemption et du pardon. Le pardon du grand-père à son petit-fils et de Missak vis-à-vis de lui-même.

Une fois de plus, Dachnak, l'organisation politique arménienne qui apparaissant dans le premier tome joue toujours un rôle dans cet opus. Certes secondaire, mais le récit est construit de telle façon qu'il nous laisse entendre que c'est de là que viendra la rédemption pour le jeune garçon. Et surtout, que c'est en cherchant la justice qu'il parviendra à aller de l'avant.



Avec les aventures de son personnage, Franck Giroud met en avant une partie des dilemmes moraux et psychologiques auxquels sont confrontés les rescapés de tragédies comme celles de 1915 : jusqu'où peut-on aller pour sa survie ? Et que faire de ces étapes qui nous ont construit et gardé en vie lorsque notre vie reprend un cours "normal" ?



Le tout avec l'Amérique du Volstead Act, des gangs de quartiers et du KKK en toile de fond qui rendent l'adaptation du personnage à une nouvelle vie disons, plus pimentée !



Un bon moment de lecture.
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Hacendado, l'honneur et le sang

« Je n'apporterais pas le déshonneur à toute notre lignée. »



Cette BD nous transporte en 1863, dans la chaleur étouffante du désert mexicain. Une jeune noble est violemment battue, laissée pour morte, et son amant assassiné. Tous les soupçons se portent sur le jeune Diego, lui aussi amoureux de la señorita. Pour son crime supposé, il sera déshérité par son père et bannit dans la sierra sauvage, peuplée de fauves et de tribus indiennes.



Ce western est original par son contexte mexicain, où les cowboys laissent place aux vaqueros. Il sera ici question d'honneur avant tout… mais ce mot n'a guère de sens dans ce monde cruel où toutes les horreurs seront commises. Les pires ordures semblent être réunis au même endroit.



Le sang se mêlera à la poussière dans ce western réservé à un public averti.
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Mexicana, tome 1

Cette série BD en trois tomes est une plongée dans l’univers glauque de la frontière américano-mexicaine, entre groupes de passeurs de migrants et gangs violents prêts à tout pour amener la drogue jusqu’au consommateur américain.



Emmet Gardner est garde-frontière le long du Rio Grande aux États-Unis. Son fils, à qui il est foncièrement attaché multiplie les mauvais coups. Un jour, il découvre que cette fois, pour une dette liée à un trafic de drogue, il a dépassé les bornes. Soit son fils liquide un homme pour Angel Moreno, le parrain local de la drogue ; soit c’est son fils qui y passera. Cruel dilemme pour un père, qui choisi finalement de régler le problème à sa façon.



Les dessins de Mezzomo surprennent par le choix de traiter le visuel par de grandes vignettes et un trait délibérément pas affirmé.



La situation de départ est assez originale. L’ambiance est des plus malsaine. Les chefs des cartels de la drogue côté mexicain sont ultra-violents. Ce début d’histoire attire, mais que la série tiendra t-elle la distance ?
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Mexicana, tome 2

Cette série BD en trois tomes est une plongée dans l’univers glauque de la frontière américano-mexicaine, entre groupes de passeurs de migrants et gangs violents prêts à tout pour amener la drogue jusqu’au consommateur américain.



Pour sauver son fils, Emmet Gardner a plongé dans les ennuis. Il est désormais lié au parrain local du trafic de drogue, Angel Moreno, qui profite de son avantage en lui demandant de liquider un autre de ses ennemis… voire de s’engager à ses côtés. L’ex garde-frontière passera t-il définitivement du côté des truands mexicains ?



Après un début vif et original, la suite de cette série fait dans le simpliste : noirceur, violence et manipulations premier degré. Le personnage d’Emmet devient aussi flou que son dessin. Un tome qui ne sert pas à grand-chose...
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Les Grands Peintres - Géricault

Une fois encore, le club des lecteurs m’a permis de faire un jolie découverte. Cette fois-ci, il s’agit d’une bande dessinée sur Théodore Géricault, l’auteur du tableau « Le Radeau de la Méduse » que je connaissais grâce à quelques visites au Louvre. Le sujet ne m’était donc pas totalement inconnu : je savais que l’œuvre était la représentation d’un vrai drame où des naufragés ont été abandonnés et livrés à eux-mêmes pendant plusieurs jours… au point d’être condamnés à la folie, à la violence ou au cannibalisme… Ainsi, au cours de ma lecture, j’ai aimé le côté historique et politique : on voit que l’Art est comme un outil pour la plupart des membres de la société, en particulier de la noblesse. Eleanor Barton, une femme chargée de dissuader l’artiste de peindre la tragédie, n’a pas existé, cependant j’ai apprécié la place qu’elle a jouée dans le récit.



La BD est bien construite et permet de voir comment l’artiste s’y est pris pour créer la célèbre toile… Je ne savais pas non plus qu’il s’était impliqué à ce point pour concevoir son tableau et ignorais qu’il avait autant étudié les cadavres… Cela m’a également permis de voir d’autres œuvres comme « Cuirassier blessé » ou « La Hyène de la Salpêtrière » dont je n’avais pas connaissance. Les pages de biographie en fin de bande dessinée m’ont également été utiles, même si je reconnais n’avoir lu que la moitié de ces informations. Par contre, j’avoue ne pas avoir trop adhéré au coup de crayon de l’illustrateur : les décors m’ont plu, toutefois j’ai eu du mal avec les visages. Quoi qu’il en soit, je trouve que fiction et Histoire se mêlent à merveille. « Les Grands Peintres », une collection des éditions Glénat, m’intrigue… Comme pour « Niki de Saint Phalle » des éditions Casterman, l’idée de présenter la vie ou quelques œuvres importantes d’un artiste est très intéressante. Cela permet à ceux qui n’aiment pas lire des biographies d’en savoir plus sur certains artistes ou mouvements artistiques. Bref, à lire si vous êtes curieux de découvrir Géricault et son univers.


Lien : https://lespagesquitournent...
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Le vétéran, tome 2

Suivant de quelques mois la sortie de sa première partie, ce second album de la série Le Vétéran apporte une conclusion à une histoire plutôt sympathique. Hélas, ce deuxième chapitre est bien moins intéressant que le premier.



Dès les premières planches, le scénario en dévoile beaucoup. Autant dire qu’un choix est rapidement effectué : la piste de la folie est progressivement mise de côté et le héros va se concentrer sur un autre chantier : prouver qu’il est innocent alors que tout semble l’accuser.



Pour cela, il va devoir quitter sa prison, d’une manière légale ou d’une autre, avant de suivre toutes les pistes qui vont s’offrir à lui. Cette partie-là de l’intrigue n’étonnera personne, car elle suit un canevas assez attendu. Plusieurs suspects pouvaient être légitimement retenus et progressivement il n’en reste plus qu’un. L’identité du coupable et ses motivations sont déroutantes et imprévues… tout comme la conclusion, qui tombe après une ellipse surprenante.



Les personnages restent ici le point fort de l’album. Il y a bien évidemment le protagoniste qui semble s’être assagi, devenu plus raisonnable et surtout Dubois, le fidèle mais décidément bien mystérieux Dubois… Mélie, contrairement à ce que l’on aurait pu attendre tient un rôle moins important mais ô combien déterminant. L’on pourra regretter que certains personnages soient sacrifiés trop rapidement (l’avocat, Gagnères…).



Les dessins semblent ici moins précis et bien moins sympathiques que dans la première partie. Il y a ici comme une impression de flou qui est assez dérangeante. Cela est notamment visible sur les traits de certains personnages ou même durant les scènes d’action (les batailles notamment) qui peinent à convaincre.



Si cet album est décevant, sa lecture reste indispensable pour achever le cycle débuté un peu plus tôt. Des pistes plutôt faciles et surtout une mention, laissant entendre qu’il s’agit ici de la fin d’un épisode, peuvent laisser la place à une suite. Mais y-a-t-il seulement un potentiel suffisant ?
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Hacendado, l'honneur et le sang

Et bien voilà un western qui tient non seulement toutes ses promesses, mais se permet en plus de sortir des sentiers battus à bien des égards, j'ai vraiment adoré !!



Au début, on a tous les éléments et ingrédients d'un parfait pitch hollywoodien. Un riche propriétaire terrien pétri d'honneur et de bienveillance, son fils que tout accuse pour le meurtre de la fille de l'alcade, un environnement politique corrompu à souhait, des Apaches qui rôdent dans la région, et une bande de chasseurs à qui on remet de l'or contre les scalps de ces indiens.



Mais une fois le décor planté, les surprises vont se succéder à un rythme fou.

Si vous pensiez avoir fait le tour de la question sur les westerns de l'autre côté du Rio Grande, celui-ci risque de tout remettre en question !
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Les Grands Peintres - Géricault

J'ai déjà, souvent, exprimé mon mécontentement par rapport à cette collection. Je dois avouer que ce tome, même si il est loin d'être très bon, est au dessus de la moyenne.

Oui, cette fois on voit l'artiste.

Oui, on parle de ses oeuvres, de son caractère et des polémiques qui l'ont entouré.

Oui, il est question du naufrage à l'origine de son oeuvre la plus connue.

Non, la narration n'est pas vraiment bonne

Non, les auteurs n'ont pas pu s'empêcher de mettre une trame narrative principale qui n'a rien d'historique et d'ajouter des personnages secondaires imaginaires inutiles.

Le dessin ne rend pas vraiment hommage à l'oeuvre du peintre.

Pas réellement intéressant mais au moins ce tome peut informer de façon relativement légère la personne qui ne connaitrait pas la vie de Géricault.



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Les Fleury-Nadal, tome 6 : Missak (deuxième p..

Rejeté par sa famille, Missak vit dans la rue et craint que Collins, agent de l'immigration qui a une dent contre lui, ne le rattrape et ne le renvoie en Europe. Il s'acoquine avec des personnes peu recommandables et est prêt à tout pour oublier l'Arménie et ses souffrances. « Tu n'as pas idée de ce que j'ai dû faire pour survivre ! Jamais je ne pourrais devenir quelqu'un de bien, grand-père... Parce que là d'où je viens, le bien n'existait plus ! » (p. 26) Hélas, fuir le passé devient de plus en plus difficile, et quand les erreurs les plus récentes ajoutent leurs casseroles, Missak comprend qu'il doit revenir sur ses pas et aider l'Arménie et les siens à obtenir justice.



Avec ce volume qui clôt la série consacrée aux Fleury-Nadal, Frank Giroud reboucle sur Le Décalogue, après avoir comblé certains blancs et élucidé des mystères. Il est dommage que la qualité ne soit pas au rendez-vous de tous les albums, mais les deux derniers sont excellents.
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Luka, tome 1 : C'est toujours une histoire ..

Une sorte de Largo Winch du « pauvre » qui sous des airs sociologiques se donne un genre. Une déception au niveau du dessin (raide et figé) et du scénario (banal et alambiqué). Rien de transcendant car on oublie très vite! Les traits des différents personnages sont réellement insignifiants… Une grosse déception !



C’est la première fois que je ne termine pas une série que j’avais commencé à acquérir sur des conseils peu avisés (avant que je ne connaisse bien entendu ce site). En effet, je ne possèdais que les 6 premiers tomes. Je viens de commettre un acte presque sacrilège pour un collectionneur de bd : j'ai revendu toute ma collection à 2 euros pièces! Cela prenait inutilement de la place sur mon étagère. Que je suis soulagé de m'en être débarrassé !
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Ethan Ringler, Agent Fédéral, tome 1 : Tecumska

De la même paire d'auteurs et dans la même collection, j'avais détesté la série Luka. Fort heureusement, Ethan Ringler offre plutôt de bons moments de lecture. Il faut dire que j'aime cette période de l'histoire américaine.



J'ai trouvé au début que les répliques d'Ethan étaient à la limite très douteuses compte tenu de son jeune âge mais petit à petit, on va se faire au personnage et à son humour. Fort heureusement, tout ne sera pas dévoilé dans le premier tome. Le scénario est suffisamment intriguant pour qu'on s'accroche. Il y a du rythme et de l'action. L'ambiance est plutôt sombre et terne. C'est un vrai western comme je les aime. J'aime également ce côté infiltration dans le grand banditisme de cette époque. Cela nous offre beaucoup de rebondissements intéressants du moins dans les premiers tomes...



Les derniers tomes sont cependant un peu décevants. Cela commence avec le 4ème qui voit bon nombre de personnages disparaître comme pour sonner le glas de cette série qui avait pourtant bien commencé. Dommage de retomber dans l'ennui. Bref, le phénomène Luka s'est reproduit : un bon démarrage et puis la déception. Visiblement, faute d'un nombre suffisants de lecteurs, cette série s'arrête au bout du 5ème tome. On criera encore sur les toits le sacrifice au nom de la rentabilité. Oui mais... si la qualité était au rendez-vous, la rentabilité suivrait peut-être.
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Les Grands Peintres - Géricault

Derrière une toile très célèbre peut se cacher toute une histoire ayant de multiples ramifications. C'est ainsi du naufrage de la Méduse qui préfigurait celle de la royauté. J'ai bien aimé ce récit autour du peintre Géricault et de cette femme qui va tomber amoureuse de lui alors qu'elle avait été embauché pour le discréditer. Il est vrai que c'était un passionné qui voulait peindre au plus près de toutes les émotions et même de la mort.



Nous avons sans doute là l'un des portraits les plus réussis de la collection sur les grands peintres. C'est surtout la mise en scène qui est très efficace entre l'Histoire et la fiction. Une oeuvre très intéressante à découvrir. Cela donne envie également de faire un tour dans les musées pour admirer ses tableaux.
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