Gilles Sainati, né le 14 novembre 1960, est un magistrat français, membre du Syndicat de la magistrature, dont il fut le secrétaire général entre 1998 et 2000, puis vice-président en 2001, 2002 et 2004. Docteur en droit, sa thèse de droit de l'informatique soutenue à l'université Montpellier 1 en 1986, intitulée Décentralisation et systèmes experts : Applications d'urbanisme communal, est une recherche d'épistémologie juridique et un essai d'utilisation de cette technique d'intelligence artificielle en démontrant les limites. Il intègre l'École nationale de la magistrature en 1986. Ses différents articles qui traitent de la justice insistent sur ce qu'il considère être la décadence de l'État de droit et le rétrécissement des libertés publiques en France entre 1995 et 2009. Sur la politique de répression des toxicomanes, il critique vivement la MILDT qui selon lui « empêcherait l'émergence d'un véritable débat et le retour des expériences innovantes de terrain »
Il est également coauteur de divers ouvrages sur la justice parmi lesquels La machine à punir (2004), La décadence sécuritaire (2007) et Les mauvais jours finiront, 40 ans de combats pour la justice et les libertés (2010).