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4.31/5 (sur 101 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1954
Biographie :

Gleb Pokrovsky est diplômé de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Vladimir à Crestwood, New York.

Il a commenté "Les récits d’un pèlerin russe" (The Way of a Pilgrim, 2001).

Il vit à Boston.



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Bibliographie de Gleb Pokrovsky   (2)Voir plus

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
“Je suis devenu un peu bizarre (…) je voudrais toujours être dans la solitude ; par habitude, je n’ai qu’un seul besoin : réciter sans cesse la prière, et, quand je le fais, je deviens tout gai.”
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Ce qu'il y a, c'est que nous sommes loin de nous-même et que nous ne souhaitons guère nous en rapprocher, nous fuyons toujours pour ne pas nous trouver en face de nous-même, nous préférons des bagatelles à la vérité et nous pensons : j'aimerais bien avoir une vie spirituelle, m'occuper à la prière, mais je n'en ai pas le temps, les affaires et les soucis m'empêchent de me m'y livrer vraiment. Mais qu'est-ce qui est plus important et plus nécessaire, la vie éternelle de l'âme sanctifiée, ou la vie passagère du corps pour lequel nous nous donnons tant de mal ? C'est ainsi que les gens parviennent soit à la sagesse, soit à la bêtise.
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Alentour, c'est la terre russe, plaine immense où le regard se perd, forêts désertes, auberges au bord des routes, églises aux couleurs fraîches, aux cloches scintillantes. (p. 11)
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Je commençai à lire ce qui suit :
« Ces paroles de l’Apôtre : il faut prier sans cesse,
s’appliquent à la prière faite par l’intelligence ;
l’intelligence, en effet, peut être toujours plongée en Dieu
et Le prier sans cesse. »
— Expliquez-moi comment l’intelligence peut être
toujours plongée en Dieu sans distraction et le prier sans
cesse.
— C’est là chose fort difficile, si Dieu n’en fait pas don
lui-même, dit le supérieur. Mais il n’avait rien expliqué.
Je passai la nuit chez lui et, l’ayant remercié au matin
pour son aimable accueil, je me remis en route sans trop
savoir où aller. J’étais triste de mon incompréhension et
pour consolation, je lisais la sainte Bible. J’allai ainsi cinq
jours par la grand’route ; enfin, un soir, je rencontrai un
petit vieillard qui avait quelque chose d’un religieux.
A ma question, il répondit qu’il était moine et que la
solitude où il vivait avec quelques frères était à dix
verstes de la route ; il m’invita à m’arrêter chez eux.
— Chez nous, me dit-il, on reçoit les pèlerins, on les
soigne et les nourrit à l’hôtellerie.
Je n’avais guère envie d’y aller et je lui dis :
— Mon repos ne dépend pas d’un logement, mais d’un
enseignement spirituel ; je ne cherche pas de nourriture,
j’ai beaucoup de pain sec dans mon sac.
— Mais quel genre d’enseignement cherches-tu et
que désires-tu mieux comprendre ?
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Par la grâce de Dieu, je suis homme et chrétien, par action grand pécheur, par état pèlerin sans abri, de la plus basse condition, toujours errant de lieu en lieu. Pour avoir, j'ai sur le dos un sac avec du pain sec, dans ma blouse la sainte Bible et c'est tout.
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Quand en même temps je priais au fond du cœur, tout ce qui m’entourait m’apparaissait sous un aspect ravissant : les arbres, les herbes, les oiseaux, la terre, l’air, la lumière, tous semblaient me dire qu’ils existent pour l’homme, qu’ils témoignent de l’amour de Dieu pour l’homme ; tout priait, tout chantait gloire à Dieu ! Je comprenais ainsi ce que la Philocalie appelle « la connaissance du langage de la création », et je voyais comment il est possible de converser avec les créatures de Dieu. (deuxième récit, solitude).
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On peut toujours cultiver l'esprit par la science ou par l'expérience ; mais là où il n'y a pas d'intelligence, aucune éducation n'y fera rien. Ce qu'il y a, c'est que nous sommes loin de nous-même et que nous ne souhaitons guère nous en rapprocher, nous fuyons toujours pour ne pas nous trouver en face de nous-même, nous préférons des bagatelles à la vérité et nous pensons : j'aimerais bien avoir une vie spirituelle, m'occuper à la prière, mais je n'en ai pas le temps, les affaires et les soucis m'empêchent de m'y livrer vraiment. Mais qu'est-ce qui plus important et plus nécessaire, la vie éternelle de l'âme sanctifiée, ou la vie passagère du corps pour lequel nous nous donnons tant de mal ?
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Je me conformai aux ordres du starets et, le premier jour, c'est à peine si je parvins à réciter mes douze mille oraisons que j'achevai tard dans la soirée. Le lendemain je le fis plus facilement et avec plaisir. Je ressentis d'abord de la fatigue, une sorte de durcissement de la langue et une raideur dans les mâchoires, mais sans rien de désagréable; ensuite j'eus légèrement mal au palais, puis au pouce de la main gauche qui égrenait le rosaire, tandis que mon bras s'échauffait jusqu'au coude, ce qui produisait une sensation délicieuse. Et cela ne faisait que m'inciter à réciter encore mieux la prière. Ainsi pendant cinq jours, j'exécutai fidèlement les douze mille oraisons et, en même temps que l'habitude, je reçus l'agrément et le goût de la prière.
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Rentre plutôt à la maison et prie Dieu; et si tu ne veux pas te marier, feins quelque incapacité. Cela s’appelle une feinte pieuse; c’est ainsi qu’ont agi la sainte mère de Clément, la bienheureuse Marina qui fit son salut dans un monastère d’hommes, et bien d’autres.
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Beaucoup commettent une grande erreur, lorsqu'ils pensent que les moyens préparatoires et les bonnes actions engendrent la prière, alors qu'en réalité c'est la prière qui est la source des œuvres et des vertus.
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