Il éclata de rire, la repoussa dans la pièce, lui saisit le visage en coupe et l'embrassa. Son cerveau s'était mis en pause. Il avait fait cela sans réfléchir, sans rien calculer. Il avait écouté son cœur. Le cœur ne trompe pas, il est brut, animé par la vie alors que le cerveau, lui, est en retrait, réfléchi. Il prend du recul, analyse, enjolive, trompe, plus sournois, intelligent. Le cœur a cette justesse qui ne ment pas, il est direct, percutant, palpitant. Le cerveau manie, façonne, construit. Souvent, il prend plus de temps.
L'air était humide, gorgé de sel, et la mer lui offrit un paysage comme seule la Bretagne sait en proposer : de magnifiques ilots arborés accessibles à la nage ou à pied par marée basse, une mer turquoise pour peu que le ciel soit dégagé, un tableau de couleurs froides même en plein été.
Le cœur ne trompe pas, il est brut, animé par la vie alors que le cerveau, lui, est en retrait, réfléchit... Le cœur a cette justesse qui ne ment pas, il est direct, percutant palpitant. Le cerveau manie, façonne, construit. Souvent, il prend plus de temps.
La mer ne retient pas éternellement la digue.
Il s'attendait à chaque instant à être projeté en avant même que l'avion se soit élevé au-dessus de la piste. La commandante avait été royale. Elle avait stoppé l'appareil sans incident, et ce alors que V1 était presque attente. D'après les recherches rapides qu'Ariane avait effectuées, il s'agissait de la vitesse au-delà de laquelle l'avion était obligé de décoller. Le temps de réaction de la pilote avait été exceptionnel. Une ou deux secondes de plus et les conséquences auraient été dramatiques: le Boeing aurait percuté son homologue non autorisé à traverser et qui, pourtant se trouvait au milieu de la piste.
Ça n'avait rien chanté. Tous les passagers du vol étaient morts à peine quelques heures plus tard. Un vol maudit. Tom en avait la nausée.
C’était peut-être ça, la ligne d’Icare. La trajectoire d’un individu dans l’Univers. La trace qu’il laisse lors de son passage sur terre. Sa vie, son histoire.
La photographie. La capture d’un instant fugace sur papier glacé. La définition même de l’éphémère. Un moment saisi au vol en une fraction de seconde. Quelle était la probabilité pour qu’on immortalise ces deux personnes, à cet endroit, à cette heure-là, dans cette posture et sous cet angle ? Autant attraper un souffle.
Pourtant c’était arrivé, et ça ne se reproduirait jamais.
En fermant les yeux, Tom songea que, parfois, les amis savent mieux que nous ce qui est bon pour nous.
Il avait écouté son cœur. Le coeur ne trompe pas, il est brut, animé par la vie alors que le cerveau, lui, est en retrait, réfléchi. Il prend du recul, analyse, enjolive, trompe, plus sournois, intelligent. Le coeur a cette justesse qui ne ment pas, il est direct, percutant, palpitant. Le cerveau manie, façonne, construit. Souvent, il prend plus de temps.
Les six degrés de séparation (aussi appelée théorie des six poignées de main) est une théorie établie par le Hongrois Frigyes Karinthy en 1929 qui évoque la possibilité que toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus six maillons.