Le Groupe blé rassemble des paysan·nes, meunier·es, des boulanger·es (la même personne est souvent les trois à la fois) au sein de l’Association régionale pour le développement de l’emploi agricole et rural Auvergne-Rhône-Alpes (Ardear Aura).
Depuis 2004, il organise la sélection, l’échange et la conservation de semences paysannes à petite échelle.
Créée en 1985, l'Ardear Aura rassemble les associations départementales (ADDEAR) de la région.
Ensemble, ils forment un réseau de paysan.nes qui participe, aux côtés de la Confédération Paysanne, à la mise en place d'alternatives concrètes pour une Agriculture Paysanne respectueuse de l'environnement, ouverte sur la société et créatrice d'emplois.
Elle se donne pour objectif de maintenir des campagnes vivantes et d'assurer aux paysan·nes des conditions de vie décentes.
En 2019, le groupe a publié le livre "Notre pain est politique : Les blés paysans face à l’industrie boulangère", aux éditions de la Dernière lettre, qui permet de comprendre l’impasse nutritionnelle, écologique et sociale de l’industrie boulangère.
L’immense majorité des champs sont aujourd’hui remplis de quelques variétés de blé en lignée pure issues du catalogue officiel, sélectionné pour leur force boulangère, c’est-à-dire leur capacité une fois moulues à produire des pains très aérés, pleins de glutens très tenaces et globalement mauvais pour la santé.
Cette histoire est souvent résumée par le retour des blés anciens face aux blés contemporains. Nous ne nous sommes jamais reconnu-es dans ce récit et la dimension patrimoniale qu'il implique. Il ne s'agit pas de conserver une variété historique attachée à un terroir. Pour nous l'enjeu est en premier lieu l'autonomie semencière des paysan-nes.
Pour nous, l'enjeu est en premier lieu l'autonomie semencière des paysan.nes. Il s'agit d'abord de se réapproprier les savoir-faire autour de la production et la sélection de semences, de retrouver du matériel qui permette d'effectuer ces activités, de développer des critères d'évaluation des semences et des plantes.
Le bilan de l’agro-industrie est celui d’une grande dépendance aux engrais et aux pesticides, d’une diminution sans précédent de la biodiversité cultivée et d’une captation du revenu paysan par les fournisseurs et les intermédiaires.