La civilisation industrielle anéantit à la fois les écosystèmes et ceux qui montrent qu'un autre rapport au vivant est possible.
Nos sociétés veulent la domination et l'abondance là où le reste du vivant avance sur le fil de l'existence avec une certaine frugalité.
Le mercure passe de 25 à 13 °C en seulement quelques centimètres. C'est un frisson qui glace le corps et fige les émotions. J'aime atteindre ces profondeurs, là où la mer ôte son costume d'été et me dévoile son caractère.
La pensée occidentale, structurée autour de la dichotomie, entraîne la mise à distance par l'homme de la Nature, qui devient un objet d'observation et d'exploitation.
La loi du plus fort n'est pas maîtresse en ces lieux. Il n'y a pas le premier et les autres qui n'ont que leurs yeux pour pleurer. Nous avons chacun notre Everest. Mon ambition est d'être meilleur qu'hier, d'apprivoiser mes propres limites, de les redéfinir. Et lorsque ma progression me conduit à planter le drapeau un peu plus profond que les autres, je sais que ma gloire éphémère n'est qu'un coup de machette dans les herbes hautes, que le suivant s'engouffrera et défrichera le sentier un peu plus loin et qu'ensemble nous cheminons dans la forêt de l'inconnu.
Le vie d’un homme est l’intervalle entre sa première et sa dernière respiration.
Mes plongées se déroulent entre une dernière et une première inspiration.
Il y a là un chemin inversé, une voie explorée en contre-allée, une rupture avec le bon sens qui veut que respirer soit d’une évidence jamais sondée, d’une banalité nullement remise en cause, jusqu’à la dernière heure qui promènera un miroir au-dessus des lèvres bleuies et déduira de l’absence de buée sur la glace que le dernier souffle est rendu.
La réussite essentielle des êtres humains est de savoir lutter contre soi avec l'aide des autres
« Je découvre ma vulnérabilité : je peux mourir en plongeant. » (p. 14)
« Quand la sécurité devient la source du danger, c’est qu’il faut changer de système. » (p. 81 & 82)
« Je ne suis pas chez moi ici. Je reste un simple visiteur. Il est temps de repartir. » (p. 114)
« Quand l’impatience a eu raison de moi, elle m’a invariablement condamné à l’échec. » (p. 134)
« Les records du monde sont devenus rares à mesure que nous nous rapprochons de l’asymptote des limites humaines. » (p. 20)