AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Guillermo del Toro (110)


Incapable de percevoir Ta forme, je Te trouve tout autour de moi. Ta présence emplit mes yeux de Ton Amour, Elle rend humble mon coeur, Car Tu es parTout.
Commenter  J’apprécie          370
On raconte que, il y a de cela fort longtemps, dans un royaume souterrain qui ne connaissait ni le mensonge ni la douleur, une princesse rêvait au monde des humains. La princesse Moanna rêvait de ciels bleus, d’océans de nuages ; elle rêvait d’herbe, de soleil et du goût de la pluie. Si bien qu’un jour elle faussa compagnie à ses gardes et découvrit notre monde. Le soleil effaça bientôt tous ses souvenirs, jusqu’à ce qu’elle oublie qui elle était, d’où elle venait. Elle erra, souffrit du froid, de la malade, endura mille maux. Enfin, elle mourut.
Commenter  J’apprécie          210
Ce qu'elle ignore, c'est à quoi elle servira une fois là-bas, et quelles seront les conséquences. Mais on ne peut jamais savoir ces choses à l'avance, pas vrai ? Le monde change, ou il reste le même. On se bat pour ce qu'on croit juste, et on se réjouit de l'avoir fait.
Commenter  J’apprécie          182
Le capitaine Vidal consulta sa montre de gousset.
Le verre en était fissuré mais le mécanisme demeurait fiable et les aiguilles indiquaient que le cortège était en retard.
- Quinze minutes, marmonna l'homme qui, comme tous les monstres - comme le Mort -, était d'une ponctualité sans faille.
Commenter  J’apprécie          170
Il est rare que le mal prenne forme immédiatement. Il n'est souvent guère plus qu'un murmure, au début. Un regard. Une trahison. Mais ensuite il grandit, il s'enracine, toujours invisible, inaperçu. Seuls les contes de fées lui confèrent une forme propre. Le Grand Méchant Loup, les rois maléfiques, les démons, les diables...
Commenter  J’apprécie          140
En Amérique, Dieu est un dictateur bienveillant et l’avenir nécessairement radieux.
Commenter  J’apprécie          130
Le Docteur Ronald Box soignait de nombreuses vedettes new-yorkaises du cinéma, de la télévision et de la musique. C'était un praticien reconnu, spécialisé dans les cures de désintoxication, les maladies sexuellement transmissibles, l'hépatite C et autres affections liées à la célébrité.
Commenter  J’apprécie          120
En prenant sa place légitime parmi les personnages essentiels de la littérature, la créature de Frankenstein rejoint Tarzan, Sherlock Holmes, Pinocchio et Monte-Christo au rang de ceux qui incarnent un concept, même dans l'esprit des gens qui n'on jamais lu le livre.
Commenter  J’apprécie          110
Le réveil secoue la table de chevet. Sans ouvrir les yeux, Elisa tâtonne en quête du bouton d’arrêt glacé. Elle était plongée dans un rêve profond, doux et chaud, et elle veut y retourner rien qu’une minute. Mais comme toujours, son rêve se dérobe à sa poursuite consciente. Il y avait de l’eau, de l’eau noire – ça, elle s’en souvient. Des tonnes d’eau qui l’entouraient de toutes parts ; pourtant, elle ne se noyait pas. En fait, elle respirait mieux qu’elle ne le fait dans sa vie éveillée, dans des pièces pleines de courants d’air, dans la bouffe bon marché et l’électricité crachotante.

Des tubas claironnent au niveau de la rue. Une femme crie. Elisa soupire dans son oreiller. C’est vendredi ; l’Arcade Marquee, le cinéma vingt-quatre heures sur vingt-quatre du rez-de-chaussée, diffuse un nouveau film – autrement dit, elle va devoir intégrer de nouveaux dialogues, de nouveaux effets sonores et une nouvelle bande-son à son rituel matinal si elle ne veut pas risquer la crise cardiaque en permanence. Maintenant, des trompettes. Maintenant, une foule d’hommes hurlants. Elle ouvre les yeux et voit d’abord le « 22:30 » affiché par le réveil, puis les lames de lumière du projecteur qui jaillissent entre les lattes du plancher, parant les moutons de poussière de teintes Technicolor.

Elle s’assoit et carre les épaules pour se protéger du froid. Pourquoi ce parfum de chocolat chaud dans l’air ? L’étrange odeur s’accompagne d’un bruit désagréable : un camion de pompiers au nord-est de Patterson Park. Elisa pose ses pieds sur le sol glacé et regarde clignoter la lumière du projecteur. Du moins ce nouveau film est-il moins sombre que le précédent, un truc en noir et blanc appelé Carnaval des âmes ; les riches couleurs qui se déversent sur ses pieds l’autorisent à glisser dans un confortable rêve éveillé. Elle a de l’argent, beaucoup d’argent, et des vendeurs obséquieux lui présentent un assortiment d’escarpins multicolores. « C’est ravissant, mademoiselle. Avec une paire de chaussures pareille, ma foi, vous allez conquérir le monde. »

Au lieu de ça, c’est le monde qui l’a conquise. Aucune quantité de babioles achetées dans des vide-greniers pour quelques pennies et punaisées aux murs ne pourrait dissimuler le bois rongé par les termites ou détourner l’attention des cafards qui s’éparpillent dès qu’elle allume la lumière. Elle choisit de les ignorer ; c’est son seul espoir de traverser la nuit, le lendemain, le reste de sa vie. Elle se dirige vers le coin cuisine, règle le minuteur, plonge trois œufs dans une casserole d’eau et passe à la salle de bains.

Elisa ne prend que des bains. Elle ôte son pyjama en flanelle tandis que l’eau coule. Au boulot, ses collègues abandonnent des magazines féminins sur les tables de la cafèt’, et d’innombrables articles ont informé Elisa des zones précises de son corps sur lesquelles elle doit faire une fixation. Mais les hanches et les seins ne peuvent rivaliser avec les chéloïdes roses et boursouflées des cicatrices sur les deux côtés de son cou. Elle s’enfonce dans la baignoire jusqu’à ce que son épaule nue touche le fond. Chaque cicatrice mesure sept ou huit centimètres de long et file de sa jugulaire à son larynx. Au loin, la sirène se rapproche. Elisa a passé toute sa vie à Baltimore, trente-trois années, et elle peut suivre la progression du camion dans Broadway. D’une certaine façon, ses cicatrices aussi dessinent un plan, pas vrai ? Le plan d’endroits qu’elle préfère ne pas se rappeler.

Enfoncer ses oreilles dans l’eau du bain amplifie les bruits du cinéma. « Mourir pour Chemosh, crie une fille dans le film, c’est vivre éternellement ! » Elisa n’est pas sûre d’avoir bien entendu. Elle presse un bout de savon entre ses mains savourant la sensation d’être plus mouillée que l’eau, si glissante qu’elle pourrait la fendre tel un poisson. Des bribes de son rêve agréable pressent sur elle, aussi lourdes que le corps d’un homme. Brusquement submergée par leur érotisme, elle insinue ses doigts savonneux entre ses cuisses. Elle est sortie avec des hommes et a eu des rapports sexuels, tout ça. Mais cela fait des années. Quand ils tombent sur une femme muette, les hommes profitent d’elle. Pas un seul d’entre eux n’a tenté de communiquer vraiment lors d’un rendez-vous. Ils se sont contentés de l’empoigner et de la prendre comme si, n’ayant pas plus de voix qu’un animal, elle en était un. Ça, c’est bien mieux. Si flou soit-il, l’homme de son rêve est bien mieux.

Mais le minuteur, cet avorton infernal, se met à couiner. Elisa postillonne, embarrassée même si elle est seule, et se dresse dans la baignoire, ses membres luisants et dégoulinants. Elle s’enveloppe d’un peignoir et, frissonnante, revient vers la cuisine où elle éteint le feu et accepte la mauvaise nouvelle dispensée par l’horloge : il est « 23:07 ». Comment a-t-elle perdu autant de temps ? Elle enfile un soutien-gorge au hasard, boutonne un chemisier au hasard, lisse une jupe au hasard. Elle se sentait intensément vivante dans son rêve, mais à présent, elle est aussi inerte que les œufs qui refroidissent sur une assiette. Il y a un autre miroir dans la chambre, mais elle choisit de ne pas le regarder, au cas où son impression serait justifiée et où elle serait invisible.
Commenter  J’apprécie          100
La Créature excellait dans l'horreur, mais cette horreur-ci, bien humaine, elle, dépassait de loin tout ce qu'on pouvait imaginer. Non seulement parce qu'elle ne connaissait pas de miséricorde mais parce qu'elle était perpétrée de manière rationnelle et sans obligation aucune. Elle résultait d'un choix. Cette tuerie n'entretenait aucun rapport avec la guerre et ne servait d'autre but que le mal à l'état pur. Des hommes décidaient d'éliminer leurs semblables, ils créaient de toutes pièces des motivations, des lieux et des mythes afin de satisfaire leur désir avec ordre, logique et méthode.
Commenter  J’apprécie          100
Manipulateur expert, le Maître savait provoquer chez lui cupidité, désir et envie de vengeance.
Commenter  J’apprécie          90
Le virus reproduit la morphologie générale de son hôte tout en remaniant son métabolisme pour l'adapter à ses besoins.
Commenter  J’apprécie          70
Car en l'absence de Dieu, il avait trouvé l'homme. L'homme tuait ses semblables, mais il pouvait aussi les secourir. Il était à la fois son salut et sa perte.
Commenter  J’apprécie          70
- Ca vous dirait d'avoir chacun un poney, et aussi un étang rien qu'à vous ?
Ce qui fit taire les enfants, ce ne fut pas, comme elle le crut d'abord, cette généreuse tentative de corruption, mais son sourire lui-même : un sourire de gargouille parfaitement artificiel, révélant une haine absolue qui les pétrifia de terreur.
Commenter  J’apprécie          70
On n'écrit qu'un seul livre et on ne réalise qu'un seul film, remarque Guillermo, mais la réalité veut que nous les greffions l'un à l'autre. Que cela nous plaise ou non. Renoir l'a dit de fort belle manière : "Un peintre peint toute sa vie le même arbre."
Commenter  J’apprécie          60
Quand on regarde en arrière et qu' on fait le bilan de sa vie,on se rend compte que l' amour a été la bonne réponse à tout.
Commenter  J’apprécie          60
A notre époque, nous confondons l'habileté branchée, qui ne véhicule aucune idée, et l'intelligence, et l'insensibilité nous apparaît comme le fruit d'une vision éclairée du monde. Naturellement cette attitude nous pousse à encenser des artistes qui semblent tout savoir. Mais Schwabe et les symbolistes étaient tout le contraire. Ils célébraient le fait de ne pas savoir, le crépuscule de notre connaissance. Pour eux, le surnaturel était réel et le mystère, le but suprême de l'art.
Commenter  J’apprécie          50
Deux extraits seulement pour ne pas trop vous en dévoiler :
Page 11 : A Times Square, on incinérait les cadavres sur des bûchers funéraires hauts de six mètres. Dans une odeur de barbecue sans équivalent à ce jour, la crème de Manhattan transformée en torches illumina les rues désertes et les vitrines des boutiques fermées. « Tout doit disparaître ».
Le Maître semblait avoir calculé avec précision le nombre de vampires nécessaire pour asseoir sa domination tout en conservant un équilibre subtil évitant de créer des besoins d’approvisionnement en sang insurmontables. Il procédait avec méthode et un grand souci de rigueur mathématique.

Page 62 : Au fil du temps, ce qui au début ressemblait à un kidnapping avait fini par prendre des allures de sélection. De distinction. Comme si on lui réservait une place de choix dans ce monde nouveau.
Parmi tous les autres, Zack avait été choisi. Pour quel dessein, il l’ignorait. Il savait seulement que l’être qui lui accordait ces privilèges représentait l’autorité absolue dans ce nouvel empire. Et il voulait Zack à ses côtés.
Les descriptions qu’il avaient entendues au sujet du Maître – un géant effrayant, un tueur impitoyable, le mal incarné – étaient toutes des exagérations évidentes. D’abord, pour un adulte, le Maître était de taille moyenne. Et pour un être âgé de plusieurs siècles, il paraissait presque jeune. Dans ses yeux noirs perçants, Zack devinait bel et bien un potentiel d’horreur prêt à se déchaîner si quelque chose ou quelqu’un attirait sa défaveur. Mais celui qui aurait l’immense chance, comme Zack, de plonger son regard dedans, découvrirait une profondeur qui transcendait l’humanité, une sagesse qui remontait à des temps immémoriaux, une intelligence connectée à un monde supérieur. Le Maître dirigeait l’immense clan de vampires qui avait envahi la ville, le pays, le monde entier. Une ramée qui obéissait aux ordres télépathiques qu’il lançait depuis son trône dans le cœur marécageux de New York.
Commenter  J’apprécie          50
Carmen : Tu deviens une grande fille et bientôt tu comprendras que la vie n'a rien d'un conte de fées. Le monde n'est que cruauté et il faudra bien que tu le saches même si ça fait mal. Ofelia, la magie ça n'existe pas. Ça n'existe ni pour toi, ni pour moi, ni pour personne.
Commenter  J’apprécie          40
Une trop grande crainte retient la conscience dans les ténèbres.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Guillermo del Toro (1515)Voir plus

Quiz Voir plus

DURETE

Dans la mythologie Grecque qui est le dieu de la guerre

ARRES
ATHENA
HERCULE
ZEUS

1 questions
77 lecteurs ont répondu
Thème : Guillermo del ToroCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..