Gwendoline Cachia

Il ne la suivit pas. Il n’avait plus peur qu’elle s’enfuît. Il n’avait plus peur de la voir se faire du mal. Elle venait de tourner la page sur son passé.
Ce qu’elle ignorait, c’était que ce jour qu’elle disait attendre n’arriverait jamais car le passé resurgirait. Inéluctablement.

Certaines choses ne changent pas et ne changeraient certainement jamais.

Parfois, je crois sentir son odeur, j’en éprouve du plaisir, fugace, mais réel, et puis, elle s’évapore. Il est là. Toujours présent. Chaque nuit, je rêve de lui. Et à mon réveil, le vide revient, chaque fois plus oppressant. Je ne suis pas assez forte.

Ce n’est pas parce que nous sommes des hommes d’affaires que nous n’avons aucun sens patriotique.

Petite et tout en rondeurs, son physique respirait l’allégresse et le bien-être.
Ses taches de rousseur lui enlevaient quelques années, mais la chevelure rousse et épaisse lui courant dans le dos, ainsi que son maintien et son langage reniaient ce côté juvénile. Cette femme sophistiquée, d’une beauté peu commune, avait su passer la quarantaine avec grâce et bon sens. Seuls ses yeux clairs pouvaient dévoiler, en de très rares occasions, ce que la vie lui avait fait endurer.

L’armée distribuait des médailles à titre posthume, elle n’offrait pas d’avancement en compensation du sacrifice d’un proche.

Tous les romans et films d'espionnage que tu dévores ne sont pas que des fictions. Et en général, seules les parties les plus sages sont inventées.