AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de H. Lenoir (127)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Battlestar Botanica

Adorable et page turner.





On suit un petit équipage d'un vaisseau spatial interstellaire éclectique et chamarré dans une quête pour retrouver une plante dont la perte pourrait sonner le glas de l'humanité.



Dans l'univers de son premier roman « Félicratie » (Je fais comme tout le monde, je cite, je n'ai pas lu et ce roman m'a furieusement donné envie de le faire). Un univers à 4 races ET présentées dont l'une dominante et colonisatrice qui a failli éradiquer l'humanité il y a deux siècles avant que l'ont trouve la parade. L'humanité parcourt les étoiles dans des vaisseaux volés pour des missions diverses et variées. Notre équipage est spécialisé dans la découverte et la récolte de plantes.



On se sent bien dans ce roman, c'est un peu comme ça que j'avais commencé ma critique de l'espace d'un an de Chambers et c'est à ce roman que m'a fait penser Battlestar Botanica au début. C'est peut être même plus léger, plus jeune, plus Firefly aussi, drôle bigarré… Bref une lecture extrêmement divertissante.



C'est vrai qu'on en a un peu marre de toutes ces dystopies. On a fait le tour, vive la SF positive.

Commenter  J’apprécie          475
Félicratie

Go home , les Smnörgs!



Printemps 2029, Yacine 16 ans et Rose la vingtaine, cohabitent en pyjama kigu chez les extra-terrestres.

Les smnörgs ont envahis la terre et les humains servent de toutous de compagnie. Mais Rose refuse cette situation et fuit avec Yacine pour rejoindre une poche de résistants menés par Diego.

Des chats sous les bras, ils partent de Paris pour atteindre la Sologne où une base militaire s'est montée. Après une traversée de Paris mouvementée et un combat sans merci avec la bande de Chaumont, ils atteignent l'Alliance Rebelle en compagnie de Nadette qui les a aidée à se débarrasser des voyous.

Séjournant sous la terre, les deux héros vont pouvoir développer leurs compétences: Yacine décrypter le langage smnörgasien et Rose trouver le fonctionnement des chasseurs aliens tombés en rade.

Quand aux armes de destruction massive, l'espoir viendra de nos chers félins , les chats, qui grâce à leurs poils et leur bave exploseront la tête des cafards à longues pattes.

Happée par le récit dystopique de ce roman, j'ai suivi avec enthousiasme cette aventure pour la survie de l'humanité.

Même si au début le style familier et parfois grossier m'a dérangé, j'ai plongé dans cette quête de liberté pour rejoindre un IRSS imaginaire.

Constitué des journaux de Yacine et de Rose, ce roman dépote par son humour et par des pages de batailles dignes de Star Wars.

D'ailleurs H.Lenoir ne se prive pas de donner des références littéraires et cinématographiques apportant une richesse supplémentaire au roman.

Un livre de science-fiction captivant qui plaira surtout aux novices du genre

Commenter  J’apprécie          301
Félicratie

J'ai eu envie de lire ce roman, car on ne m'en disait que du bien et il y a un chat sur la couverture... Ce qui laisse penser que le chat a une place très importante dans le roman. Je n'ai pas souhaité lire en profondeur les chroniques au préalable.



Nous sommes ici dans un roman où les humains prennent la place des chats. Oui, parce que des aliens nommés les "Smnorgs" ont colonisé la planète. Les humains sont devenus leurs animaux domestiques affublés de combinaisons pilou pilou pastels et bientôt de puces électroniques.



Et les chats ? Ils sont pour la plupart exterminés puisqu'ils tuent les extraterrestres malgré eux : la tête des Smnorgs explose littéralement au contact des poils. Certains humains essaient d'en sauver pour se sauver eux-mêmes par la suite, en assassinant leurs nouveaux maîtres par les poils félins.



La lecture est fluide et ça se lit vraiment vite. Mais les personnages sont trop caricaturaux et donc clichés (même si c'est fait exprès à mon avis). J'ai adoré la première partie, tout en attendant un moment où les chats auraient plus de place en tant que "personnage". 



Mais non. La seconde partie m'a moins intéressé, du moins les entraînements dans une base secrète que certains personnages vont faire. Il est à noter que le récit se sépare sous la vision de plusieurs personnages. J'ai préféré les parties sur Yacine, le plus agréable et authentique des personnages.



Ce roman mérite vraiment d'être mis en avant pour son originalité et ses notes de bas de page hilarantes. Il fait d'ailleurs réfléchir sur la façon dont on impose notre "puissance" aux autres espèces, mais pas seulement... Je vous invite à le lire pour en découvrir plus !



C'est une agréable lecture, mais ce n'est pas pour autant un coup de cœur pour moi.
Commenter  J’apprécie          191
Catch, tournevis et lutins-robots

Catch, tournevis et lutins-robots...tout est dit dans le titre associant des outils de manière loufoque...le lecteur est invité à une lecture remplie l'humour, de l'aventure, et du suspens.Sont au menu : Robots, lutins kidnappeurs, portail spatio-temporel, pour donner au final une belle fiction. Mais aussi quatre enfants de CM2 normaux, des amitiés et de fortes inimitiés. Et une usine un peu louche.

Pénélope dix ans, est fan de bricolage et de mécanique. Elle a un père qui travaille dans l'usine Roboratif, comme tous les habitants de Troupourit-la-rieuse ou presque, une amie qui ne vit que pour le catch, et un petit frère qu'elle aime d'autant plus qu'il est toujours partant pour lui servir de cobaye dans ses expériences parfois risquées.

Mais cette fois, le problème ne va pas venir d'un essai malencontreux de Pénélope. Des lutins robots viennent d'enlever le petit frère, et elles vont devoir partir dans un monde parallèle pour essayer de le délivrer. Monde où en plus de surprises désagréables, elles vont découvrir des outils évolués ! Et le voyage interstellaire va emmener le lecteur dans un imaginaire loufoque, drôle et extraordinaire !
Lien : http://www.liresousletilleul..
Commenter  J’apprécie          160
Félicratie

Emprunté à la bibliothèque pour son résumé amusant, je n'attendais pas grand-chose de "Félicratie". Et cela a sûrement joué dans la bonne surprise qu'a été cette lecture.

Je découvre la plume d'Hélène Lenoir avec ce roman et j'ai plutôt apprécié le ton qu'elle emploie. Entre récit post-apocalyptique et humour, il fallait doser justement et elle a trouvé le bon équilibre.



L'intrigue est évidemment rocambolesque à souhait et assez peu crédible, mais ce n'est pas l'enjeu. Tant les personnages que l'univers sont cohérents, et je dois dire que j'ai suivi les péripéties avec attention. Un roman SF divertissant !
Commenter  J’apprécie          143
Félicratie

Incontournable Mai 2021



Mention "Olibrius" Ado 2021*



Alors que je me disais justement manquer de variété dans le genre Science-Fiction jeunesse ( si on exclut toutes ces dysto-romances qui rivalisent entre elles malgré leur désespérante similarité, gracieuseté du courant porté par Hunger Games), voilà qu'en inspectant le nouvelle arrivage de romans pour Mai, je découvre un gros roman assez difficile à manquer vu sa couverture métallique bleu-vert à vous faire attraper un coup de soleil. Et sa quatrième de couverture dont le style de plume m'a aussitôt évoqué le style humoristique particulier du "Livre sans nom" d'un auteur lui aussi sans nom, est sans aucun doute la plus drôle que j'ai lue. Donc,un roman de science fiction où les humains sont des animaux domestiques avec en prime de l'humour noir et un style déjanté? Impossible de résister à pareille combinaison!





Il y a tellement de choses que j'aimerais partager avec vous pour cette lecture enthousiasmante, drôle et pertinente que je sens d'emblée que cette critique sera longue. Donc en voici une petite ébauche pour les moins "lecteurs":





"Combinaison des carnets de bords des personnages de Yacine, jeune homme de 16 ans et de Rosamonde, 18 ans, ponctué aussi de plusieurs autres formes de procès verbal, textos et bas de pages hilarants, ce roman de science-fiction s'amuse à briser des stéréotypes dans un style déjanté jubilatoire, qui n'est pas sans rappeler la série adulte du Bourbon kid, le côté "groupe de bras cassés" des Gardiens de la Galaxie de Marvel, tout en pêchant allègrement dans la culture cinématographique, littéraire et générale de tout horizon et d'époques multiples. Avec ses personnages très colorés et contrastés, ses références habiles ( parfois pas subtiles) et ses jeux dans la forme, c'est le genre de roman qui détonne des autres, pour notre plus grand plaisir et aussi notre plus grand bien. Une histoire riche en action, en complicité et blagues où un groupe improbables d'animaux domestiques humains vont se retrouver impliqués dans les manoeuvres de la Résistance contre l'envahisseur extraterrestres, grâce à larme ultime: le CHAT!"





Et maintenant la version longue!





Bon, pour le résumé: Nous sommes dans un futur pas très lointain, où l'humanité s'est fait envahir par les Smnörgasiens, diminuant drastiquement le nombre d'humains sur Terre et du même coup, celle des chats. Ces derniers constituent la seule arme possible contre la nouvelle race dominante. Yacine, 16 ans, est devenu, à l'instar de bien d'autres, un animal domestique dont la jolie bouille et ses bouclettes lui ont valut le nom de "Frimousse". Yacine cache son dépit derrière une bonne dose d'humour et à travers ses écrits ( et il écrit bien ce champion de Scrabble). Il partagera bientôt son quotidien de caniche bichonné avec Rosamonde, 18 ans, une jeune femme qui a fait cavale depuis l'envahissement et qui se retrouve maintenant dans la même maisonnée que Yacine, à porter des pyjamas pastels et faire des marches en laisse. Et puis, un jour, les deux jeunes gens font une trouvaille qui changera leur vie: quatre mignons ( et hautement dangereux) petits chatons. Ils trouvent conseil auprès du Caïd du coin, Diego, qui va les faire sortir de Paris avec leurs petites boules de poil mortelles, et ce long périple va les mener vers le dernier bastion de résistance du pays.





Vous l'aurez donc comprit, nous suivons alternativement les écrits de Yacine, avec son style cru, hilarant et très imagé, et de Rosamonde, plus posé, précis et intellectuel. J'adore la variation entre les deux. Nous avons aussi quelques ajouts dans la narration, notamment le chapitre 4, miaulé par D'Artagnan ( désopilant) , les quelques messages textes de Diego à la base et les entretient d'Intégration des quatre personnages une fois à la base. On a donc une bonne variation dans la forme et c'est très intéressant. On nous propose même une playlist de chansons au début pour l'ambiance, idée sympa!





On trouvera dans ce roman foison de références, que ce soit des titres de romans, de films, de musique, de culture ou de faits historiques ( faut dire qu'ils sont pas stupides nos protagonistes) et dans l'histoire en elle-même. Ainsi, entre Star Wars allégrement référé, on aura aussi Star Trek, Matrix, Aliens, Hungers Games et autres trucs de science-fiction notables. J'ai trouvé que le groupe avait aussi des airs des Gardiens de la Galaxie avec leur côté un peu "Bras-cassé" sympathiques et leur façon d'utiliser l'humour.





L'humour, tient, parlons en! C'est presque omniprésent et prend de toutes les formes: glauque, Noir, caustique, ironique/sarcastique, absurde et même un brin anal, quelques fois. On aura du premier et du second degré ( quoique que le second degré est plus utilisé et plus drôle). On sens que l'autrice s'est beaucoup inspiré de certaines conneries qu'on retrouve dans les romans et films de série B, d'où le fait que je trouve au roman le style de "Bourbon Kid", qui exploitait aussi la culture Junk et les films de série B, sans toutefois avoir son côté gore et violent.





Côté personnages, là je salue bien bas l'autrice, qui nous épargne les indigestes clichés américains jeunesse des dernières décennies. Pas de potiche à super-pouvoir dépendante affective, pas de bad-boy à deux sous arrogants ou de foutus triangles amoureux: Non ici, on sort des conventions et ça fait un bien fou!





Yacine, en premier lieu, est le premier personnage que nous rencontrons. Il est français, à 16 ans au début, et son descriptif physique laisse à penser qu'il est soit d'ethnie arabe ou maghrébine. C'est pas un "blanc", quoi et ça c'est très apprécié. Yacine est du genre à cacher son cynisme derrière des blagues et des bêtises, et au début, on pense qu'il n'a pas grand chose du "héro". Pourtant, c'est ce même gars qui va apprendre le langage des extraterrestres ( a un vrai talent pour les langues), supporter le moral de Rosamonde et , on l'apprendra progressivement, est en fait doté de plusieurs habiletés non-négligeables. "le couteau suisse de l'équipe", comme disait Nadette. J'adore ce personnage, qui est tout à la fois adorable, humain, complexe, créatif et surprenant. Vraiment, c'est le genre de personnage avec qui j'aurais le gout de passer des vacances. C'est aussi le personnage qui surprendra le plus.





Rosamonde aussi fait contre-stéréotype avec sa vive intelligence, son sens-pratique, ses connaissances scientifiques, sa capacité e survie ( qui n'a rien à envier à Katniss Everdeen) et son absence de stupidité émotionnelle qui semble gangréner les héroïnes américaines de romans pour ado ( les América Singer, Bella Swan et Tris Prior de ce monde, en somme). D'ailleurs, elle est gay. C'est une badass, pas de celles qui ont une grande gueule et qui porte du cuir noir, non non, une VRAIE badass, prête en découdre pour ses amis, capable de sang froid et capable d'utiliser sa cervelle. Une dure qui ne tombe pas dans le cliché.





Diego, pour sa part, m'a semblé être ce type qui a fait l'armée ( doute qui s'est confirmé par la suite) genre Chuck Norris, mais en moins indestructible et moins con. le gars qui sait survivre, qui reste stoïque et pragmatique et qui considère le lycée comme un défis à la mesure de son expérience militaire d'Élite. Diego aussi m'aura fait souvent rire et au fond, c'est un gros nounours qui a de bonnes priorités. Lui non plus n'est pas à sous-estimer, que ce soit pour ses cognitions ou son humanité.





S'ajoutera à leur trio la sympathique Nadette, une autre femme badass, qui tire de l'arbalète, sait gérer des plantations et à plus de couilles qu'un troupeau de motards. Je souligne également que pour un roman jeunesse, les adultes en présence sont enfin potables! Non seulement ils sont inclut dans les projets des héros ados, mais en plus ils sont crédibles.



Je dois souligner un truc méga-important ( à ce qu'il me semble): dans la plupart des romans pour ado fantastiques, c'est presque systématiquement le personnage mâle qui "éduque" la stupide protagoniste fille. Par exemple, les héroïnes de Divergente, Night school, Rouge rubis, Promise, New Victoria et autres romances-dystopiques du genre, sont toutes naïves et incultes au début, mais heureusement, le "mâle alpha obscure rebelle" va leur mettre du plomb dans la tête! ( notez le sarcasme) . Mais ici, c'est un statu inversé. C'est Rosamonde qui sait comment survivre et qui connait le monde, alors que Yacine marine dans une certaine naïveté ( qui va progressivement disparaitre). C'est elle qui va lui mettre du plomb dans la tête et lui sauver les fesses. Ça c'est différent et on a besoin que les jeunes lecteurs/lectrices voient que le rôle du badass survivant peut être tenu par la fille.



Enfin, nous aurons les chatons: Aramis, Athos, Porthos et D'Artagnan. Tiens, ils me disent quelque chose ces nom-là...Ainsi que Bérénice, sans aucun doute la chatte la plus incroyable que j'ai vue.





Je n'ai pas eu la moindre difficulté à suivre les personnages en présence, à croire à leur complicité et à leur amour réciproque qu'ont les membres de famille reconstituées. J'ai vraiment apprécié le fait que Yacine et Rosamonde ont développé une relation très intime, mais qui ne relève pas de l'amourette pour ado. Plutôt de l'amour fraternel. Ils se sont épaulés et ont pu compter sur leur complémentarité. Un super beau tandem. C'est bien aussi de valoriser les amitiés fille-gars de temps à autre. Et les autres personnages sont tout aussi colorés.





Un truc que j'ai adoré également: l'absence de la Toute-Puissance États-Unienne! Enfin une histoire où les USA ne sont pas les gros-bras sauveurs du monde. En fait, ils sont même assez tertiaires ici. Les forces en présence sont la France, la Norvège, le Brésil et la Chine. C'est super de voir une collaboration inter-pays au lieu de cette puissance unilatérale américaine qu'on nous sert depuis la seconde Guerre Mondiale.





Le roman est découpé en quatre blocs ( avec des noms assez amusants tels que "The catwalking dead" ou "La stratégie panthère"( encore des références de séries) qui s'organisent ainsi: L'évasion, la traversée, la vie sur la base et enfin, la Riposte ( avec un gros "R").





On aura donc pas le temps de s'ennuyer, ils ont fort à faire nos personnages. On aura bon nombre de rencontres, d'altercations, de découvertes, de visites de bâtiments, le tout sous le regard des personnages, qui doivent non seulement survivre, mais aussi faire face à un monde qui n'est plus le leur. On aura droit à beaucoup de questionnement ou de considérations existentielles par rapport à ce nouveau monde où les humains sont insignifiants. On aura même droit à une psychologie crédible, avec des crises d'angoisse, des formes d'ESPT et quelques bonnes crises de larmes. Merci bien! On aura droit à de beaux moments de solidarité, mais aussi à certaines réalités très laides. L'humain dans ses grandes contradictions.





Alors si vous pensez qu'on ne peut pas faire de la science-fiction rigolote, tout en ayant un bon degré de profondeur, détrompez-vous. On a un univers bien calibré, qui n'est pas manichéen qui apporte son lot de réflexion, ne serait-ce que notre manière de traiter nos animaux domestiques ou notre clivage entre pays. La fin est justement une belle ouverture à ce sujet. D'ailleurs, le système politique est sans doute la fameuse "Félicratie" du titre.





C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je termine cette lecture, qui m'aura dilaté la rate tout du long, qui m'aura diverti et dont j'aurais apprit quelques trucs au passage. J'espère revoir ce genre de personnages et ce style d'humour plus souvent en Jeunesse. J'espère qu'il aura l'attention qu'il mérite. En tout cas, le libraire que je suis compte bien lui faire une place au soleil auprès des bibliothécaires et des ados friands de lecture!





En raison du langage parfois injurieux, cru ou sexuellement explicite, ainsi que pour la nature des thèmes, ce roman est destiné au 15 ans et plus. Il y a également une forte présence d'argot français dans les carnets de Yacine.





**" La "Mention Olibrius", c'est une de mes inventions. Une façon de distinguer les romans jeunesse atypiques, inclassables et réellement originaux, dont certains sont peut-être rapidement jugés de manière négative, basé sur leur physique ou leur sujet hors-norme, destinés aux divers lectorat de la jeunesse.
Commenter  J’apprécie          120
Félicratie

Souvent, lorsque je lis un roman, je me demande comment l'auteur.rice a eu telle ou telle idée. Avec Félicratie, c'est le pompon !



Les extraterrestres ont pris possession de la Terre et ont anéanti 90% de la population (classique). Les humains survivants sont devenus leurs animaux de compagnie (oui bon, La Planète des singes quoi). Les extraterrestres sont gaga de leurs petits humains qu'ils emmènent promener au parc, coiffent et habillent en pijama pilou aux couleurs flashy (sérieusement ?!). Le seul moyen d'exterminer les Smnörgs ? Leur balancer des poils de chat - ou leur salive, ou le chat entier - à la tronche qui explosera aussi sec (...). Mais où H. Lenoir a-t-elle été chercher tout ça ???



Vous l'aurez compris, Félicratie est un roman de science-fiction déjanté, drôle et totalement décalé. L'action n'est pas en reste avec un rythme haletant. On retrouve les éléments inhérents à ce genre d'histoire : la fuite, la survie en milieux hostiles, les gangs d'humains à éviter, la résistance... Mais avec du pilou fushia et des chats ! Les personnages sont attachants, complexes et évoluent au fil du récit. Et l'humour n'empêche pas l'autrice de faire passer un vrai message sur la place de l'humain dans la nature.



Une lecture réjouissante !
Commenter  J’apprécie          100
Félicratie

Je n'ai pas aimé du tout !

D'abord il reste de nombreuses fautes de frappes, voire de langue, ce qui est toujours un peu gênant pour un livre à 18€.

Ensuite, on a bien compris que Yacine, comme il a passé sa vie en familles d'accueil dise putain et fuck dans toutes ses phrases, mais était-ce bien nécessaire d'aller à ce point dans le cliché ?

Mais bien sûr, Yacine a un don pour les langues et est tout à fait capable de comprendre le langage des extra terrestres qui ont colonisé la Terre.

Je passe sur les autres invraisemblances, après tout, pourquoi pas, puisqu'on est dans du post apo pour ado. Cela dit, il existe bien mieux dans ce genre.

En fait si ce livre m'est arrivé entre les mains, c'est parce que, d'après le titre et la quatrième de couverture, je m'attendais à ce que les chats prennent le pouvoir en aidant les humains à lutter contre lesdits extraterrestres colonisateurs qui ont la malchance d'être allergiques aux poils de ces petites bêtes et ont voulu les éradiquer de la planète. Et bien pas du tout. Au lieu de cela, des combats, de la violence, des incompréhensions, y compris de ma part. Déception.
Commenter  J’apprécie          81
Félicratie

Un roman tout à fait passionnant !

Pourtant la dystopie, ce n'est vraiment pas mon genre préféré.

J'ai voulu tenter celui-ci (à cause du chat sur la couverture) parce que j'avais bien apprécié, côté enfants Catch, tournevis et lutins-robots, de la même autrice, et j'étais curieuse de la lire en ado/YA.



Sur une trame qui au départ m'a un peu fait penser à U4.Yannis, de Florence Hinckel (je n'ai pas lu les autres) mais qui s'en éloigne par un certain côté bienveillant, et avec énormément d'humour.



Un futur (très) proche : 2029. La terre a (hélas) été envahie par des extraterrestres, les Smnörgs. Qui, après avoir détruit une bonne partie de notre planète, habitants compris, ne maltraitent pas forcément les humains restant : transformés en animaux de compagnie, coiffés et apprêtés, promenés en laisse au parc, ils sont nourris, peuvent rencontrer d'autres humains, et même jouer à des jeux vidéos.

Mais ... quand on est un humain, qu'on a connu la liberté, la toute puissance de notre espèce, se retrouver dans le rôle de l'animal, vêtu de kigu pastel (un beau pyjama en pilou) sans aucune liberté, ça ne s'accepte pas.

Certains essaient de se rebeller, mais ce n'est pas simple face à des envahisseurs extrêmement dangereux.

Leur seul point faible : les poils de chat.

Alors, les chats deviennent de précieuses recrues.

Et le jus d'ananas un quasi médicament !



Un roman à deux voix :

Celle de Yacine, gentil garçon persuadé qu'il n'a aucun aptitude, aucune qualité. Difficile d'avoir une haute idée de soi-même quand on a été abandonné, puis ballotté de famille d'accueil en famille, avant de devenir "animal de compagnie", dès l'invasion.

Celle de Rosamonde, intelligence supérieure, qui a vu toute sa famille mourir lors de l'arrivée des Smnörgs, qui a réussi à vivre cachée pendant des mois avant d'être capturée.

Ils vont partir vers un but incertain, la liberté ou ..., accompagnés de quelques chats.

Quelques rencontres, plus ou moins sympathiques, et ce n'est que le début d'une immense aventure.



Si je n'aime pas souvent la dystopie, c'est parce qu'il y a trop de violence omniprésente. Logique vu le thème, mais je préfère des lectures plus douces.

Ici, la violence existe certes, des deux côtés, mais il y a tant d'humour, des personnages agréables, des moments inattendus, que c'est un régal. Une écriture qu'on ne peut lâcher, drôle, prenante, vivante. On n'est pas débordés par les détails techniques, on se sent proche de ces humains confrontés à l'impensable.

Non seulement c'est drôle, plein de suspense et aussi d'amitié, mais il y a un côté fable, sur l'utilisation des animaux domestiques (ici les humains !!) les coiffer, les sortir en laisse, qui fait joliment réfléchir.

L'utilisation de signes très divers en guise d'astérisques apporte une note amusante aussi.



Et les couvertures Exprim' brillantes sont de plus en plus belles !!


Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          80
Félicratie

Roman très drôle qui imagine la Terre envahie par des aliens insectes géants cherchant à exterminer la majorité des humains pour profiter de leur planète. Ils gardent certains humains pour en faire leurs animaux de compagnie.

Une seule faiblesse chez eux : ils sont allergiques aux chats au point que cela les fait exploser.

Le récit nous fait suivre deux adolescents, Yacine et Rosamonde, qui vont réussir à agir pour changer le monde, reprendre le pouvoir et se débarrasser des envahisseurs. Leur arme secrète : des chatons trouvés dans la cour de leur immeuble!
Commenter  J’apprécie          70
Félicratie

Voilà enfin un roman de SF post apo Young Adult qui envoie du lourd !

Construit comme un journal, nous suivons alternativement Yacine, 16 ans, animal domestique chez un couple d'extraterrestres et Rose, 18 ans, tout juste adoptée par ce même couple.



Déjà on comprend de suite le côté décalé et c'est un vrai bonheur de lecture.

Pas de temps mort, bourré d'humour, de réparties cocasses, de références, de notes de bas de pages tordantes, de personnages drôles, attachants voire même parfois émouvants, j'ai été complètement conquise par cette histoire.



Le roman est découpé en trois parties, chacune ayant un rythme et développant des enjeux distincts mais j'ai beaucoup apprécié justement ce changement de cadre et de ton notamment dans l'évolution des relations entre les personnages.



Derrière ce coté humoristique se cache de vrais moments d'émotions et de beaux messages de tolérance, d'amitié et de résistance.



Un mélange entre Independence Day, Starship Troopers et Mars Attacks ! avec les chats 🐱 comme sauveurs de l'humanité, comment y résister ?!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Félicratie

Les Smnorgs ont envahi la planète et détruit 99% de l'humanité ; ils gardent quelques spécimens humains comme animaux de compagnie, c'est le cas de Yacine Boedec qui vient de banlieue et vit maintenant à Paris avec un couple d'extraterrestres qu'il surnomme Linda et Robert. Un jour, ses maîtres lui ramènent une compagne, Rosamonde Fontaine, dite Rose. Elle a du interrompre ses études après une classe préparatoire scientifique a l'arrivée des extraterrestres. Yacine et Rose profitent des promenades aux Tuileries pour faire connaissance avec le spécialiste du marché noir de la capitale, Diego Cabestany. Aussi, quand ils découvrent quatre petits chatons dans une cabane dans la cour de leur immeuble, Diego leur propose une aventure extraordinaire ; en effet, les extraterrestres sont allergiques aux poils de chats qui provoquent une réaction mortelle des qu'ils en ont inhalé. Nos trois héros fuguent et rencontrent sur leur chemin, Bernadette Nielsen.



Selon l’éditeur, “née en 1984, H. Lenoir habite en ermite en plein milieu de la Sologne. Elle jongle entre des postes dans le domaine environnemental, ses activités littéraires et des boulots parfois farfelus, comme guide-conférencière en centrale nucléaire. Elle travaille comme traductrice et autrice indépendante (série La traque des anciens dieux, en cours).

Catch, tournevis et lutins-robots était son premier roman et a été acquis dans vint bibliothèques du réseau..



Quel humour ! Hélène Lenoir nous plonge dans un roman de science-fiction post-apocalyptique : la terre a été envahie par des extra-terrestres, de grands insectes, qui ont exterminé la quasi-totalité de l'humanité. Les rares survivants sont devenus des animaux domestiques choyés par leurs maîtres. Trois héros vont mener la rébellion, Yacine, un jeune homme de banlieue, spontané, drôle et peu sûr de lui, Rose, une jeune scientifique a l'air revêche mais au cœur tendre, et Diego, le caïd organisé, fort, déterminé. Les dialogues sont truculents ! Le ton est familier, direct, sans fioritures, c'est hilarant. Hélène Lenoir joue avec les codes de la science-fiction et parsème le récit de références directes ou non à des œuvres de science-fiction. Elle s'en donne à cœur joie pour notre plus grand bonheur. Félicratie est une vraie parenthèse enchantée dans un paysage de la littérature de genre parfois très voire trop normé. Enfin, les personnages sont extrêmement attachants ! Et les héroïnes trop badass !

Commenter  J’apprécie          70
Félicratie

L’histoire commence un an après la victoire des extraterrestres et on y suit notamment Yacine et Rose qui sont devenus les animaux de compagnie d’une famille de Smnörgs (les envahisseurs). Lorsqu’ils découvrent une portée de chats, ils se lancent dans une aventure pour sauver ces chats et peut-être l’humanité ? Oui parce que ce que je ne vous ai pas dit, c’est que les extraterrestres ont anéanti la majorité des félins après avoir découvert qu’ils étaient allergiques aux poils de chats. Et on ne parle pas d’une petite allergie qui fait renifler.



On sait déjà à la lecture du résumé que l’histoire va être complètement déjantée, et sans surprise, c’est bien ce qu’on retrouve dans ce roman. L’autrice s’amuse à nous bombarder de détails complètements absurdes, et pourtant ça fonctionne !



Ce roman se joue des clichés de la SF et surtout du post-apo. Il les utilise, les détourne, et ça donne un roman qui tient complètement la route. Par contre, si vous n’aimez pas trop les romans humoristiques, ça risque de bloquer pour vous. Ici on a une abondance de jeux de mots plus ou moins recherchés, de situations rocambolesques, de notes de bas de pages pleines de sarcasme, et de retournements de situation improbables. On peut par exemple découvrir la puissance de la grammaire Smnörgasienne... Je ne vous en dit pas plus !



En tout cas, j’ai passé un super moment avec ce livre. C’est super rapide à lire et je ne me suis pas ennuyé une seconde. Les personnages, même les plus bourrus en apparence, sont tous vraiment attachants, et on a même de jolis moments autour d’amitiés très fortes qui se créent. Je vous le conseille !
Commenter  J’apprécie          70
Félicratie

Honnêtement, je ne m’attendais pas à pareille écriture en commençant ma lecture. Dès la première ligne, j’ai su que ce roman allait me faire rire tout du long (et ça n’a pas raté). La plume de H. Lenoir est géniale, vivante et entraînante. On ne peut plus lâcher le bouquin, dans lequel s’alternent les points de vue de Yacine et de Rosamonde. Deux personnages qui n’ont presque rien en commun mais qui vont vite se lier d’une profonde amitié.



L’autrice maîtrise son sujet. Plongés dans un Paris apocalyptique, nos jeunes héros vont devoir faire alliance et partir dans un road trip inquiétant pour tenter de sauver la planète. On a là tous les éléments qui forment un bon roman de SF destiné à du young adult. Quelques descriptions pour imaginer le tout, des personnages attachants et auxquels on peut s’identifier, une intrigue qui tient la route, de l’action et quelques courts moments de pause pour souffler, le tout bien roulé dans de l’humour qui fera au moins sourire les plus sceptiques.



Les humains se transforment en animaux domestiques pour extraterrestres, lesquels les vêtissent de longs pyjamas une pièce en pilou imprimés dans des couleurs parfaitement pastel. Déjà, rien que ça, ça donnait le ton. On a des personnages plus ou moins bruts de décoffrage, plus froids ou au contraire très chaleureux, mais c’est ça qui est cool car il y a cette diversité dans le caractère des personnages qui rend la chose plus attachante et sincère.



Gros big up pour : la non romance ! Je la voyais venir gros comme une maison et je suis ravie des tournures qui ont été prises. Une romance existe, oui, mais pas celle à laquelle on s’attend. Et puis clairement, Rosamonde dans la team de la diversité, ça fait grave plaisir. Rosamonde tout court en personnage en fait. Elle est intelligente, charismatique, ouverte, chaleureuse … et elle a un petit air à la Lucy à un moment, j’me suis demandée si, elle aussi, elle allait finir en clé USB.



Bref tout ça pour dire que j’ai vraiment adoré ce roman ! J’étais encore un peu sceptique au départ, car je me suis vraiment demandée ce que fichaient les chats dans l’histoire. Et en fait, ils ont un rôle capital (et ils me semblent trop gentils pour être de vrais chats). Chaque élément a son importance, on a quelques anecdotes trop cool aussi, sans pour autant être bombardé de détails sur la technicité de la SF qui a tendance à me faire fuir. Ici, c’est light tout en étant super cool et bien travaillé.



Clairement c’est ma lecture préférée pour ce mois de février.
Lien : https://voyagelitteraire.wor..
Commenter  J’apprécie          70
Catch, tournevis et lutins-robots

De l'humour, de l'aventure, et du suspens.



Ça pourrait résumer la plupart des Pépix. Pourtant, ils sont très différents les uns des autres, thème, ambiance, personnages, ...



Je viens de passer un excellent moment avec une histoire de robots !!



Robots, lutins kidnappeurs, portail spatio-temporel, une belle fiction donc. Mais aussi quatre enfants de CM2 normaux, des amitiés et de fortes inimitiés. Et une usine un peu louche.



Pénélope dix ans, est fan de bricolage et de mécanique. Elle a un père qui travaille dans l'usine Roboratif, comme tous les habitants de Troupourit-la-rieuse (oui oui !) ou presque, une amie qui ne vit que pour le catch, et un petit frère qu’elle aime d’autant plus qu'il est toujours partant pour lui servir de cobaye dans ses expériences parfois risquées.



Mais cette fois, le problème ne va pas venir d'un essai malencontreux de Pénélope. Des lutins robots viennent d'enlever le petit frère, et elles vont devoir partir dans un monde parallèle pour essayer de le délivrer. Monde où en plus de surprises assez désagréables, elles vont découvrir des outils évolués à faire pâlir d'envie Pénélope, et hélas aussi son pire ennemi d'école.



On ne va pas s’ennuyer en lisant leurs mésaventures, dans un monde improbable et fort étonnant.



Étonnamment, avec ce sujet très science-fiction, je n’aurais pas dû être tellement intéressée.



Et c'est le contraire, je me suis vraiment régalée à cette lecture. Même le combat de robots, sujet qui me passionne rarement, m'a tenue en haleine ! L'écriture sans doute, l'humour aussi.



Le dénouement laisse penser qu'on pourrait avoir une suite, ou plutôt un autre épisode, et ça me plairait bien.



Un duo inédit dans Pépix, qu'on espère retrouver bientôt.




Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          70
Félicratie

Une excellente surprise que cette lecture, même si j’ai eu du mal à m’immerger dans l’histoire. Au début, le côté vulgaire de Yacine me dérangeait, d’autant plus que certains termes ne font pas « djeuns 2023 », mais plutôt 1997 (je vois mal un ado utiliser le mot « tifs » en 2023, mais bon…). Une fois que l’intrigue démarre vraiment en revanche, le livre devient impossible à poser, on veut toujours savoir la suite.
Commenter  J’apprécie          50
Félicratie

Attention délire! Des insectes extraterrestres géants, des humains en pyjama kigu, des armes à base de poils et de bave de chats... L'autrice revisite le thème du post-apocalyptique d'une manière plutôt... originale, et je ne pense pas que je me serais intéressée à ce roman s'il n'avait été sélectionné pour le Prix des Lecteurs en Seine présenté dans les médiathèques près de chez moi. On est entre Walking dead et Alien (pour ne citer que ces références-là), et même si j'ai moins aimé la partie dans l'espace, j'ai passé de bons moments avec les deux jeunes héros. Rosamonde la guerrière scientifique est pleine de surprises et Yacine, derrière ses airs de clown, va révéler un vrai talent de linguiste pour taper la discute en smnörgasien (il en existe tout de même des gentils). Il y a aussi, en filigrane, une réflexion sur ce que chaque civilisation peut apporter aux autres, y compris lors des invasions. Je ne suis pas fan de la fin, mais l'ensemble offre une sympathique parodie qui devrait plaire aux amateurs d'humour décalé.
Lien : https://www.takalirsa.fr/f%C..
Commenter  J’apprécie          50
Félicratie

Je n'ai pas l'habitude de lire des livres du style young adult, même s'il m'est arrivé de lire certaines dystopies dans le passé telles qu'Hunger Games, Le Labyrinthe, ou encore Divergente. Ma moitié m'a encouragé à lire Félicratie, et je n'ai pas regretté du tout ma lecture !



La quatrième de couverture annonce bien la couleur : « Je m'appelle Yacine, j'ai 16 ans et mon boulot, c'est animal domestique pour extraterrestres. Parce qu'ils ont gagné, ces couillons. Ils ont envahi la Terre. Et comme leur seul point faible, c'est les poils de chat, ben croyez-moi qu'on n'a pas le cul sorti des ronces. » Autant dire que l'humour est au rendez-vous, Yacine n'est jamais à court de jeu de mots bien lourds (je suis client !). Les notes de bas de page sont particulièrement croustillantes !



L'histoire se déroule en France dans un monde où 99% de l'humanité a été éradiquée par des extraterrestres, et que le pourcent restant n'a pour avenir que d'être animal de compagnie de ceux-ci (habillés de pyjama en pilou et avec d'excentriques coiffures !). C’est assez rare pour le souligner : le roman se déroule en France, il est drôle de s’imaginer nos héros traversant les forêts de Sologne.



Dans Félicratie, nous suivons deux personnages principaux qui se partagent les chapitres en alternance, entrecoupés de temps en temps par des messages ou des rapports d'interrogatoire. Nous avons Yacine, un ado tête en l'air mais débrouillard, qui est rejoint rapidement par Rose, courageuse et à l’esprit scientifique. Ces deux personnages sont particulièrement attachants, surtout Yacine. Le style d’écriture est très différent entre les chapitres, selon qu’on suive l’une ou l’autre. De même que le contenu : les deux protagonistes ne voient pas ce qui leur arrive de la même façon, et il est intéressant de constater les écarts sur la manière de percevoir les événements. Cela pourra en perturber certains, le langage est volontairement très familier, cela ne m’a pas dérangé plus que ça et cela participe à l’ambiance du livre et à la force des personnages. Yacine ne serait pas Yacine sans ses expressions !



Rose et Yacine seront rejoints par d’importants personnages secondaires comme Diego et Nadette. Et, vous l’aurez compris, toute notre joyeuse troupe va partir en guerre contre les envahisseurs et essayer de retrouver leur liberté, parcours qui sera semé d’embuches. L’histoire est totalement rocambolesque : les méchants sont allergiques aux poils de chat ! Les Smnörgs sont d’impitoyables tueurs et ne cherchent qu’à ajouter la Terre à leur liste de planètes conquises, mais ils sont par la même occasion un peu ridicules à cause de leur allergie aux chats et de leur lubie pour les pyjamas en pilou notamment. L’autrice a porté un grand intérêt à la description de ces ennemis, notamment sur la fin du roman où on comprend mieux leur fonctionnement. Contrairement à ce que le titre peut faire croire, les chats ne jouent pas un rôle si important dans l’histoire. Certes sans eux rien de tout ça ne serait possible, mais ils ne sont pas tant mis en avant que ça.



En conclusion, Félicratie est un roman qui mérite d’être connu et mis en lumière. Les personnages sont attachants et forts, l’humour est omniprésent et le style est léger « juste ce qu’il faut ». L’histoire est loufoque et c’est ça qui fait tout son charme. Je recommande, que vous soyez jeune (pour vous faire aimer la lecture) ou moins jeune (pour rire, tout simplement).

Commenter  J’apprécie          50
Battlestar Botanica

Nous sommes ici deux siècles après les évènements décris dans le surkiffant roman précédent de l’autrice : Félicratie.

Ayant tant apprécié cette histoire merveilleusement décalée, je me suis jetée sur cette « suite » qui peut se lire indépendamment.

Malheureusement le charme n’a, cette fois-ci, pas opéré.



Pourtant tous les ingrédients étaient réunis : un space op présentant un équipage inclusif attachant, des phases d’action mais aussi d’introspections, une quête galactique avec la visite de diverses planètes et donc différentes cultures, des touches d’humour et ce petit côté Becky Chambers (SF positive).



Les membres de l’équipage du vaisseau sont le gros point fort car à l’instar des gardiens de la galaxie, ils représentent diverses cultures, origines, langages et malgré leurs différences, ils forment une véritable famille.



Alors comment expliquer que je me suis ennuyée ?

Découpé en neuf parties proposant un point de vue différent, les enjeux sont dévoilés assez tardivement et durant les 120 premières pages j’attendais de connaître la direction que l’intrigue allait prendre.

Ces neuf parties suivent le fil rouge mais développent également des histoires indépendantes ce qui m’a donné un sentiment de lire davantage des nouvelles qu’un roman à part entière.



Même si je n’ai pas réussi à m’immerger dans l’histoire ou à m’intéresser aux évènements dans leur globalité, je retiens de jolis moments avec certains personnages, leurs peurs, leur sentiment de solitude, leurs interactions et surtout une dernière partie savoureuse, clin d’œil à Félicratie.



𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Difficile d’expliquer pourquoi je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire qui pourtant regroupe tout ce que j’aime.

C’est peut-être simplement un mauvais timing, mais je suis absolument persuadée que ce roman plaira aux fans de (soft) SF ou aux lecteurs ayant envie de voyager dans l’espace avec un équipage hors du commun.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Félicratie

Les invasions extraterrestres représentent un trope plutôt courant en Science-Fiction, que ce soit en livres ou en films, et il n’est pas rare que ces mêmes extraterrestres soient défaits à cause d’un élément présent sur notre Terre qui leur est néfaste (je ne citerai pas de titres, aucazou). Félicratie reprend cette idée là… à sa sauce, c’est à dire en nous en proposant une parodie. Imaginez les xénomorphes d’alien qui habillent les humains en pyjama pilou et qui sont mortellement allergiques aux poils de chat (on aurait eu Jones comme héro badass au lieu de Ripley, donc).



J’avoue que de base, je ne suis pas forcément attirée par les parodies : parfois, j’ai eu l’impression que c’était un empilement de gags et de références, mais sans réelle histoire pour consolider tout ça. Félicratie ne tombe pas dans cet écueil, au contraire, puisque passée la présentation de ce que la Terre est devenue et malgré l’humour omniprésent, on a une vraie histoire d’invasion. La situation n’est pas aussi rose que les pyjamas, loin de là. Les aliens sont réellement dangereux, et on n’envie pas du tout le sort des humains… ni des chats, les deux ayant vu leurs populations drastiquement réduites. Il y a ainsi de vrai moment de tension, et même de violences, car certains humains livrés à eux même peuvent commettre les pires exactions en toute impunité. Heureusement, cela reste soft. Je ne ferai pas forcément lire le bouquin à un enfant, mais il est parfaitement accessible à un ado/jeune adulte.



Cette histoire nous est racontée via deux points de vue principaux : Yacine et Rose, qui nous font partager leurs extraits de journal intime. Yacine est un adolescent d’origine arabe ( a priori, il n’a jamais connu ses parents) qui n’a pas eu une enfance facile, si bien que la vie aux mains des aliens ne lui semble pas si mal. Gamin de banlieue, il s’exprime dans un langage châtié et se trouve être la source principale de l’humour, mais il se révèle aussi très sensible et intelligent. Quant à Rose, jeune adulte, elle était promise à une brillante carrière scientifique, jusqu’à se faire attraper pour devenir la nouvelle humaine de compagnie. Les deux personnages sont extrêmement attachants, complémentaires, et j’ai apprécie d’avoir une alternance de ton dans les points de vue, Rose s’exprimant dans un langage plus « soutenu » compte tenu de son éducation. C’est d’ailleurs une touche de modernité que cette inversion de « valeur », le personnage féminin étant une scientifique qui s’y connaît en bagarre, et le personnage masculin le sensible doué en communication. Cette modernité se traduit aussi par une diversité bienvenue des personnages.



Les chats font par contre office de MacGuffin. Ils ne sont pas si présents que ça dans l’histoire, ils servent avant tout de prétexte et de moteur, sans être de vrais personnages. Par contre, très agréablement surprise des Smnörgs, les fameux aliens. Leur design lui-même n’est pas très original (et c’est normal, il faut qu’on puisse les relier à ce qu’on connaît déjà), en revanche l’autrice évite d’en faire une espèce purement mauvaise, notamment en leur octroyant une culture et un langage originaux et fascinants, avec un vrai propos autour de la communication et de la cohabitation avec des êtres différents, ce qui va aussi avec la diversité humaine du texte.



Bref, une parodie oui… mais pas que, loin de là.



Bilan

Félicratie est une parodie d’invasion extraterrestre qui n’oublie cependant pas de raconter une histoire. C’est fun, moderne, l’humour côtoie les moments d’émotion et de tension, et il y a des thématiques très intéressantes de « vie avec l’autre », passant par la compréhension mutuelle, la culture et la communication. Et puis il y a des chats, que demander de plus ?
Lien : https://limaginaerumdesympho..
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de H. Lenoir (385)Voir plus

Quiz Voir plus

Félicratie

Où habite Yacine au début de l'histoire ?

chez ses parents
dans les Alpes
chez des extraterrestres
dans une cabane cachée

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Félicratie de H. LenoirCréer un quiz sur cet auteur

{* *}