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Citation de gill


Entre tous, "La guerre des mondes" empoignait ces lecteurs d'élite et surexcitait leur imagination. Beaucoup plus mouvementé que les précédents, ce récit offre un sujet non moins audacieux et d'un traitement infiniment plus difficile.
Ce n'est plus un voyageur solitaire parcourant des périodes fantasmagoriques ; ce ne sont plus trois personnages seuls avec des monstres sur une île perdue ; cette fois, l'auteur met en mouvement des foules dans un monde bouleversé.
La chute des cylindres martiens autour de Londres provoque d'abord la surprise et la curiosité ; puis, quand ces êtres, juchés dans leurs étranges mécaniques, se livrent sans autre forme de procès, à des hostilités contre lesquelles sont impuissantes nos défenses terrestres, c'est la panique.
La fuite affolée des habitants de Londres devant les terrifiants envahisseurs est décrite avec un réalisme si poignant qu'on croirait lire le récit d'un témoin oculaire.
C'est une fresque immenses, à grandes lignes nettes, où les détails précis abondent sans créer de confusion.
Tout est raconté avec simplicité, sur un ton d'émotion ineffaçable, avec un humour qui feint de s'ignorer et que sa discrétion rend singulièrement plus efficace.
Par contraste avec cet infernal grouillement, rien n'est plus saisissant que la promenade du héros narrateur à travers les rues de Londres, désertes, silencieuses, et en partie saccagées...
(extrait de la préface de "Pages choisies de H.G. Wells" signée Henry D Davray et insérée en début de l'édition parue chez "Albin Michel" en 1931)
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