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Citations de Han Ryner (33)


Au pays des fourmis, où la majorité n’a pas de sexe, les êtres sexués sont, naturellement, les plus ineptes des spécialistes.
Il faut exercer sur les mâles une surveillance sévère. Si les femelles ne sont, jusqu’aux fièvres du jour nuptial, que des imbéciles, les mâles, dès la première heure, sont des fous.
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Tout à coup, sans que, du fond de ma préoccupation, j’eusse entendu le moindre bruit de pas, des paroles, m’arrivèrent, étranges de sonorité douce, étrange de sens : « Bonjour, bonjour, disaient-elles. Je suis une fée. »
Mon esprit traduisit en grande vivacité : « Je suis une folle. »
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On comprend si difficilement les choses très différentes de celles qu’on connaît.

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Qu'est-ce que le bonheur ?

Le bonheur est l'état de l'âme qui se sent parfaitement libre de toutes les servitudes étrangères et en parfait accord avec elle-même.
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– Ah ! dit-elle, toi, au moins, tu n’es pas un négateur !
Je reculai d’un pas, je toisai l’impertinente personne et je fis remarquer, très digne :
– Mademoiselle, les receveurs de l’enregistrement n’ont pas l’habitude d’être tutoyés par ...

Elle fronça le sourcil, marcha sur moi, impérieuse, dominatrice...elle répondit :
– Les fées sont des grammairiennes logiques. Elles n’emploient pas le pluriel en s’adressant à un seul. Si ça te blesse en français, je te parlerai latin.
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Comment le sage considère-t-il la société ?

Le sage considère la société comme une limite. Il se sent social comme il se sent mortel.
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Si le baiser sans amour est la rencontre de deux désirs et de deux plaisirs, il ne constitue pas une faute.
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J’appris en cette heure cruelle et douce que toute confidence profonde est impossible et que, si on ne veut point passer pur fou aux yeux des êtres aimés et voir les affections les plus grandes se dégrader en pitiés, il ne faut pas essayer de balbutier la réalité de son âme.
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N'y a-t-il pas de races inférieures ?
Il n'y a pas de races inférieures. L'individu noble peut fleurir dans toutes les races.
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Qu'est ce que la joie ?
La joie est le sentiment du passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande. La joie est le sentiment qu'on avance vers le bonheur.
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Est-il utile à la perfection de se proposer un modèle tel que Socrate, Jésus ou Épictète ?

Cette méthode est mauvaise.

Pourquoi?

Parce que j'ai à réaliser mon harmonie, non celle d'un autre.

Combien y a-t-il de sortes de devoirs ?

Il y a deux sortes de devoirs : les devoirs universels et les devoirs personnels.

Qu'appelez-vous devoirs universels ?

J'appelle devoirs universels ceux qui s'imposent à tout homme sage.

Qu'appelez-vous devoirs personnels ?

J'appelle devoirs personnels ceux qui s'imposent particulièrement à moi.

Existe-t-il des devoirs personnels ?

Il existe des devoirs personnels. Je suis un être particulier qui se trouve dans des situations particulières. J'ai un certain degré de force physique, de force intellectuelle et je possède plus ou moins de richesses. J'ai un passé à continuer. J'ai à lutter contre une destinée hostile, ou à collaborer avec une destinée amie.
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Les grands défauts de la fourmi sont la gourmandise et la colère, surtout une sorte de colère d’orgueil, la rage devant l’obstacle qui demeure invincible d’inertie et comme railleur, l’irritation quand êtres et choses ne cèdent pas à notre désir, à notre effort, à la puissance de notre génie et de notre vouloir. La fourmi a un vif sentiment de sa supériorité et ne comprend pas que tout ne s’incline point devant le geste orgueilleux de ses antennes. Elle est l’autoritaire exaspéré par la résistance, l’être qui mérite beaucoup, qui croit mériter tout, et qui s’indigne d’un refus des choses comme d’une intolérable injustice, et qui donne à cette injustice de furieux assauts jusqu’au triomphe ou jusqu’à la mort. Gourmandise, orgueil, colère, nous ne connaissons que trois péchés capitaux (car ils se sont montrés de bien superficiels calomniateurs ceux qui nous accusèrent d’avarice, et nous sommes envers nos compatriotes toute générosité), mais nos trois péchés capitaux valent vos sept à vous, pauvres hommes aux passions amorties par tant de servitudes, à vous qui mêlez au vin déjà peu généreux de votre nature tant d’eau du bourbier social.
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Que pensez-vous de l'amour ?
L'amour mutuel est la plus belle parmi les choses indifférentes, la plus proche de la vertu. Il fait la noblesse du baiser.
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Que doivent être les relations entre l'homme et la femme ?
Les relations entre l'homme et la femme doivent être, comme toutes les relations entre personnes, absolument libres des deux côtés.
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Quel bien fit Epicure ?
Il délivra ses disciples de la crainte des dieux ou de Dieu, qui est le commencement de la folie.
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Comment la machine, qui multiplie les produits, ne diminue-t-elle pas la quantité de travail à fournir par l'homme ?

L'homme est avide et la folie des besoins imaginaires grandit à mesure qu'on la satisfait. Plus l'insensé a de choses superflues, plus il veut en avoir.
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Que pensez-vous du duel ?

Tout appel à la violence est un mal. Mais le duel est un moindre mal que l'appel en justice.

Pourquoi ?

Il n'est pas une lâcheté, il ne crie pas au secours et n'emploie pas contre un seul la force de tous.
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Un ordre ne peut être qu'un caprice d'enfant ou une fantaisie de fou.
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Connaît-on généralement le véritable Epicure ?

Non. Des disciples infidèles ont couvert leurs vices de sa doctrine, comme on cache un ulcère sous un manteau volé.
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Que pensez-vous de la sincérité ?

La sincérité est mon premier devoir envers les autres et envers moi-même, le témoignage que mon Dieu exige comme un sacrifice continuel, comme une flamme que je ne dois jamais laisser éteindre.

Quelle est la sincérité la plus nécessaire ?

La proclamation de mes certitude morales.

Quelle sincérité placez-vous au second rang ?

La sincérité dans l'expression de mes sentiments.

L'exactitude dans l'exposition des faits extérieurs est-elle sans importance ?

Elle est beaucoup moins importante que les deux grandes sincérités philosophique et sentimentale. Le sage l'observe cependant.
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