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Critiques de Hanni Münzer (162)
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La nostalgie des sentiments

Ce roman a pour toile de fond,d la Seconde Guerre mondiale, mais cela ne constitue pas le coeur du récit. On suit une famille de propriétaires terriens allemands, vivant à la frontière polonaise. Cette famille est un peu particulière entre le père qui rêvait d'être artiste musicien mais qui a dû revenir prendre la ferme en charge, sa femme qui a un lourd secret sur son passé mais que personne ne connaît, la fille aînée surdouée en mathématique et la seconde affublée d'une malformation à la naissance et d'un esprit différent de la normale. Il y a aussi le garçon de ferme polonais, la femme du maire, nazie convaincue qui a tendance à faire du zèle. Bref avec tous ces ingrédients, on parvient à une histoire tout à fait palpitante, mystérieuse, dans laquelle les différents protagonistes essaient de vivre selon leurs valeurs, ce qui n'est pas toujours facile en temps de guerre. Finalement, Kathi et Franzi, les deux soeurs inséparables vont devoir quitter leurs pays pour aller en Russie et cela sera l'objet d'un deuxième volume. En attendant, je ne peux que vous recommander la lecture de celui-ci.
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La nostalgie des sentiments

Un roman très agréable à lire, on ne s'ennuie pas un instant en suivant la vie de cette ferme allemande à la frontière polonaise des années 30 jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale.

Toutefois l'épisode raconté dans le prologue n'est pas vraiment explicité par la suite et même si on l'oublie en cours de lecture, on reste un peu sur sa fin une fois le livre terminé, ce sera sans doute pour le tome 2 des aventure de la famille Salder...
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Au nom de ma mère

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La nostalgie des sentiments

J’attendais beaucoup de ce roman qui se déroule dans la région d’où est originaire ma grand-mère paternelle.



J’ai beaucoup apprécié la première partie de l’ouvrage qui décrit la vie paisible dans cette campagne de Silésie, puis la montée du nazisme qui finit par s’immiscer partout… mais j’ai regretté que la guerre ne soit pas plus présente (difficile d’imaginer cette région frontière si tranquille à cette époque).

Et petit à petit, j’ai compris qu’il n’y aurait pas de vraie conclusion à cet ouvrage… ce qui m’a quelque peu déçue. Une grande migration à été mise en place en 1945, forçant des milliers de personnes à quitter les lieux où ils avaient toujours vécu. Ce fut un vrai drame pour la plupart ! Cet aspect capital n’est qu’à peine esquissé… grosse déception !



Franchement, je ne pense pas lire la suite. Aucun des personnages n’a retenu mon attention. Il y a la fois trop de petites choses dites et trop de grandes tues dans ce roman… Une déception !
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La nostalgie des sentiments

Ce roman a pour toile de fond,d la Seconde Guerre mondiale, mais cela ne constitue pas le coeur du récit. On suit une famille de propriétaires terriens allemands, vivant à la frontière polonaise. Cette famille est un peu particulière entre le père qui rêvait d'être artiste musicien mais qui a dû revenir prendre la ferme en charge, sa femme qui a un lourd secret sur son passé mais que personne ne connaît, la fille aînée surdouée en mathématique et la seconde affublée d'une malformation à la naissance et d'un esprit différent de la normale. Il y a aussi le garçon de ferme polonais, la femme du maire, nazie convaincue qui a tendance à faire du zèle. Bref avec tous ces ingrédients, on parvient à une histoire tout à fait palpitante, mystérieuse, dans laquelle les différents protagonistes essaient de vivre selon leurs valeurs, ce qui n'est pas toujours facile en temps de guerre. Finalement, Kathi et Franzi, les deux soeurs inséparables vont devoir quitter leurs pays pour aller en Russie et cela sera l'objet d'un deuxième volume. En attendant, je ne peux que vous recommander la lecture de celui-ci.
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La nostalgie des sentiments

Aujourd'hui, je viens vous parler de La nostalgie des sentiments de Hanni Münzer.



Dans ce roman, nous suivons la famille Sadler vivant à la frontière entre la Pologne et l'Allemagne, des années 1920 jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. J'ai trouvé intéressant de suivre cette famille vivant dans une Allemagne rurale pendant la montée en puissance du nazisme avec les difficultés politiques et sociales qu'il en découle.



Nous avons au début du roman un récapitulatif de tous les personnages et heureusement car je m'y suis parfois un peu perdue 😅 L'auteure nous offre de nombreuses descriptions qui nous permettent de nous intégrer au mieux dans la ferme des Sadler et son petit village environnant.



J'ai ressenti quelques longueurs au début du livre et ai eu du mal à rentrer dedans puis j'ai commencé à prendre plus de plaisir à ma lecture. La vie de cette famille n'est pas facile et certains passages m'ont beaucoup touché. Nous découvrons petit à petit certains de leurs secrets et faisons face à quelques rebondissements.



J'ai bien aimé les personnages de Kathi et Franzi, deux sœurs soudées, qui m'ont touché.



Un second tome est prévu pour retrouver cette famille et suivre leur évolution.



Avez-vous lu des romans de cette auteure ?
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La nostalgie des sentiments

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la famille Sadler n’est pas sortie indemne de la Première Guerre Mondiale, entre un père sourd et aveugle, qui n’émergera jamais de son syndrome de stress post-traumatique, un fils mort sur le champ de bataille et un autre dans un accident survenu à la ferme familiale, peu après la fin des hostilités. C’est dans ces tristes conditions que le cadet, Laurenz, dernier héritier, musicien et artiste dans l’âme, se voit contraint d’abandonner ses ambitions à la capitale pour revenir aider sa mère dans l’exploitation de la ferme, de ses animaux et de ses champs. Un jeune marié, qui revient au pays avec Anne-Marie à son bras, une belle inconnue frêle et effacée. De 1928 à 1945, nous allons suivre le quotidien de cette famille en zone frontalière, entre la Pologne et l’Allemagne, de la naissance de leurs deux filles à l’armistice de la Seconde Guerre Mondiale, en passant inévitablement par la montée du nazisme.



La majeure partie de ce récit nous est narrée dans un style quasi contemplatif. Hanni Münzer nous dépeint les activités de chacun à la ferme, la personnalité de ses personnages, leurs complicités ainsi que leurs divergences. Entre Dorota à la cuisine, Oleg avec les animaux et Anton, le meilleur ami de Kathi, l’aînée des deux filles, l’immersion est totale. L’autrice nous tisse un cocon bien douillet dans lequel on se réfugie volontiers. Le rythme pourrait cependant paraître lent aux yeux de certains lecteurs. Le cadre est bucolique, et comme il s’agit d’un coin de campagne reculé, la guerre ne se fait pas réellement ressentir avant que les Sadler ne soient personnellement visés par les luttes en cours. Si le village de Petersdorf semble un temps à l’abri des conflits qui se mettent en branle à échelle mondiale, il n’en sort pourtant pas indemne. Quand la guerre éclate, les clans se forment, entre partisans et opposition. Les chemises brunes sont partout, les collaborateurs aussi, des amis et voisins deviennent ennemis, et les Sadler en font plus d’une fois les frais, dans leur volonté d’agir au plus juste.



Je n’ai pas été dérangée par cette narration un brin indolente. Au contraire ! J’ai adoré fréquenter les Sadler, l’humeur belliqueuse de la grand-mère, les secrets d’Anne-Marie, la bienveillance et le courage de Laurenz, Kathi la surdouée et ses aventures effrénées avec Anton, Oskar le chien et Pierrot le cerf. Sans oublier la petite Franzi, avec ses handicaps liés à sa sclérodermie, dans un monde où Hitler cherche à tout prix à « purifier » la lignée aryenne. Quand l’univers des fillettes bascule, on prend soudain conscience de tout ce que cela impliquait de vivre en Allemagne au beau milieu de la Seconde Guerre Mondiale. Les restrictions de mouvement, le rationnement alimentaire, les dénonciations, les réquisitions, les exécutions à tout va, les bombardements… Le ventre noué, j’ai suivi Kathi qui, à à peine seize ans, assure non seulement sa survie mais aussi celle de sa petite sœur si vulnérable. Elles partagent un lien très fort qui ne peut que toucher le lecteur et lui faire redouter le pire dans de telles circonstances. De mon point de vue, le roman manque toutefois d’un vrai fil conducteur. Entre la planque dans la forêt, les facéties de Franzi, l’acharnement de la voisine Elsbeth, les différentes manœuvres militaires et autres tracas du quotidien, l’intrigue a tendance à partir dans tous les sens. De plus, Hanni Münzer insère régulièrement des faits historiques pour bien nous situer dans le contexte de cette époque si particulière (j’ai apprécié !), ce qui vient encore alourdir ce rythme en dents de scie. Mais grâce à cette belle et grande famille, j’ai pu facilement omettre cette impression de ne pas savoir où l’autrice cherchait à m’emmener, et profiter tout de même du voyage.



Dans ce premier tome, des pistes nous sont données quant au voile de mystère nimbant le passé d’Anne-Marie sans toutefois qu’il ne soit levé. L’intrigue de Laurenz reste en suspens elle aussi. J’ignorais en entamant cette lecture qu’il s’agissait du premier tome d’une duologie. La fin ouverte m’a donc frustrée plus qu’elle ne l’aurait dû. Je n’ai pas eu de réponses aux nombreuses questions que je me posais encore. Cela ne gâche en rien la qualité de cet ouvrage, bien entendu, et je ne manquerai pas de suivre les aventures de Kathi dans le prochain opus.
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La nostalgie des sentiments

La Nostalgie des Sentiments est un roman que j'ai remporté lors de la masse critique de septembre. Le résumé m'intriguait beaucoup et étant passionnée d'Histoire, ayant toujours envie d'en savoir plus et de lire plus autour de la Seconde Guerre Mondiale, je pensais ce roman fait pour moi. Je dois dire que cela s'est avéré exact car j'ai beaucoup apprécié ma lecture.



Ce roman s'est révélé bien dense, l'écriture étant très descriptive (il y a moins de dialogues que de descriptions). C'est donc un roman assez costaud mais pas pour autant indigeste à lire, bien au contraire. Ce que j'ai apprécié aussi, c'est que les chapitres sont courts donc ça a aussi permis un peu plus du légèreté, de dynamisme. J'ai vraiment été charmée par la plume de l'autrice qui a su parfaitement m'embarquer dans son histoire.



Il est très dur également de par les sujets traités, le contexte historique y étant pour beaucoup évidemment. L'originalité du roman vient du fait qu'on suit une famille allemande (étalée sur plusieurs générations) à la frontière entre l'Allemagne et la Pologne, ce qui fait que nous avons un point de vue au sein du Reich même, et plus particulièrement du point de vue de la population. En effet, la famille Sadler subit de plein fouet les affres de la guerre et les décisions prises par leur gouvernement. On découvre la Seconde Guerre Mondiale avant ses débuts et pendant, jusqu'à la libération, il y a plein d'éléments cités un peu partout pour bien localiser le conflit, les acteurs majeurs, les événements et dates clés. J'ai vraiment senti tout le travail colossale de l'autrice, toutes les recherches qu'elle a dû faire pour que ce soit le plus réaliste et documenté possible... je ne peux que lui tirer mon chapeau. De prime, j'ai aussi aimé qu'elle n'oublie pas, en plus de toutes ces vies humaines détruites, celles de tous les animaux eux aussi victimes de cette guerre monstrueuse.



Pour parler un peu de la famille Sadler, il y a Charlotte, une femme forte qui tient une ferme et spécialisée dans l'élevage de chevaux ; son époux Auguste, revenu de la guerre (14-18), dans un bien triste état et qui n'est plus lui-même depuis ; leur seul fils encore en vie, Laurenz, passionné de musique mais qui a dit dire adieu à ses rêves et reprendre la ferme familiale ; son épouse Anne-Marie qui a un secret (secret que nous ne découvrons partiellement que vers la fin du roman), recherchée par les Russes ; leur fille Kathi, une demoiselle très intelligente, dont le point de vue est bien mis en avant, la jeunesse face à l'ignominie, dont les capacités seront remarquées par les hautes instances ; Franzi, sa petite sœur, qui a un handicap, qui ne peut parler mais a développé une autre façon de s'exprimer, sans compter qu'elle a un autre don assez spécial ; il y a également Dorota, la cuisinière de la famille, une perle très proche de la famille et des enfants ; son fils adoptif Oleg, le garçon de ferme sur qui on peut toujours compter... Une famille très unie malgré les difficultés et les horreurs !



En bref, j'ai beaucoup aimé ce roman. Ce fut une belle découverte, une fresque familiale intéressante et surtout enrichissante. Je m'attendais à lire un oneshot et au final, il s'avère qu'il y aura bel et bien une suite ! Je serais donc au rendez-vous !



Je remercie grandement Babelio et les éditions de l'Archipel pour l'envoi et la découverte de ce titre.
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La nostalgie des sentiments

J’ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique Babelio. Merci à la maison d’édition et à Babelio pour cet envoi.

Concernant mon avis : le résumé, la couverture et le titre m’ont immédiatement happé, mais je ne parviens pas à aller au bout de ma lecture pour le moment. Peut être un mauvais timing.

Je trouve l’idée de montrer l’ascension du nazisme et cet impact sur une famille, un village très intéressant, mais beaucoup trop de longueurs à mon goût. Je m’attendais à une lecture avec plus de rebondissements mais qui n’arrivent pas et je m’ennuie un peu, bien que les personnages soient touchants. Il me manque ce petit peps, ce mystère qui me donne envie de continuer. Sans doute avais je mi mes attentes ailleurs comme j’imaginais un autre type de lecture.



Je pense que pour le public qui a aimé La saga des Cazalet ce roman pourrait vous plaire! Peut être me plaira t’il davantage si je parviens à le lire à un meilleur moment. Je laisse ce roman historique, riche de ce côté là sans aucun doute pour le reprendre ultérieurement.



N’étant pas parvenue à aller au bout de ma lecture je ne mets donc pas de note pour ne pas fausser l’appréciation générale !
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La nostalgie des sentiments

Nous voici à la région frontalière entre Allemagne et Pologne dans la ferme des Sadler.

Des années 1920 au début de la Seconde Guerre Mondiale, nous assistons à la montée du nazisme de l’intérieur, dans cette Allemagne rurale, qui deviendra après guerre l’Allemagne de l’Est.



La première partie installe les personnages et dépeint l’ambiance pesante et dénonciatrice qui prend peu à peu de l’ampleur. On vit, en direct, l’enrôlement des forces vives de la région et plus particulièrement, la montée en puissance des Jeunesses hitlériennes.



La famille Sadler continue de vivre sa vie, au mépris de certaines règles mises en place durant ce 3eme Reich, qui envahissent leur quotidien. Car disons le, les Sadler

ne font pas partie des plus fidèles partisans du gouvernement national socialiste !



La seconde partie est plus fournie et plus active avec une exposition de faits historiques.

Cela aurait pu être un beau coup de cœur mais l’auteure m’a perdue quelque peu entre l’intrigue et une multitude de personnages. Et je suis revenue plusieurs fois en arrière pour ajuster ma lecture.



Néanmoins, cette vision côté allemand de la montée en puissance du nazisme et des débuts de la guerre est très instructive et peu commune dans mes lectures jusqu’à présent. Inspiré de faits réels, cela donne un récit d’autant plus intéressant.

Les personnages sont plutôt bien décrits et leurs personnalités sont fortes, très différentes et bien ancrées tout au long du récit.

Kathi, enfant devenue femme au potentiel intellectuel élevé, est l’un des personnages clés du roman et certainement le plus attachant.

Sa devise « mieux valait dissimuler son intelligence durant ces temps de guerre » pour se préserver et se protéger résume tout.

Une suite à ce roman est annoncée pour connaître son destin.
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La nostalgie des sentiments

j'ai adoré ce livre ! Il nous montre le point de vue (d'une partie) des habitants de l'Allemagne rurale face à la montée du nazisme puis face à la guerre. Parce qu'évidemment tous les Allemands n'étaient pas des nazis ^^ j'ai adoré les 2 filles de Laurenz, Kathi et Franzi qui sont très attachantes chacune à leur manière.

Un livre très dur, les malheurs s'enchaînent et les petits bonheurs ne suffisent pas toujours à réduire la noirceur... Des secrets, des rebondissements en cascade ! J'ai déjà hâte de lire la suite !!!

Deux bémols pour ma part : le résumé qui raconte des événements qui arrivent très tard dans la narration ( après la page 300 sur 460!!!) Et de nombreuses coquilles/mots manquants, dans un livre à 24€ c'est assez choquant !!



Vous connaissez cette autrice ? Il pourrait vous tenter ???

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La nostalgie des sentiments

Allemagne, années 30, à la frontière polonaise. Laurenz, un jeune homme doué pour la musique, doit abandonner ses rêves de continuer dans cette voie. Il doit retourner dans sa famille, reprendre la ferme, car ses deux frères sont morts, l'un pendant la première guerre, le second dans un accident. Il ne revient pas seul, il est accompagné d'Anne-Marie, sa femme. Laurenz, sa mère, sa femme, et bientôt ses deux filles, s'investissent dans cette vie à la ferme, tentant d'oublier le conflit qui s'annonce entre l'Allemagne et la Pologne. Ils sont bientôt rattrapés par l'Histoire, chacun à leur manière. Laurenz, parce qu'il est un homme, Anne-Marie est rattrapée par son passé et Kathy, leur fille aînée, petit génie, est appelée par la nation.

J'ai passé un moment de lecture car la galerie de personnages est très intéressante. Le contexte est également très prenant. Toutefois, j'ai trouvé le rythme du livre lent, parce que le résumé en dévoile beaucoup trop ! C'est dommage parce que sans cela, je suis sûre que ce n'est pas ce j'aurais ressenti !

Merci à Netgalley et aux éditions l'Archipel pour cette lecture.
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La nostalgie des sentiments

Le roman s’ouvre sur une scène se déroulant en URSS, en 1928, où une jeune femme est sous surveillance stricte. On ignore de qui il s’agit et ce qui va advenir d’elle et… Je l’ai, d’ailleurs, complétement oubliée en poursuivant ma lecture.



Ensuite, direction Peterdorf, en Silésie, dans la ferme d’August Sadler qui a fait la première guerre mondiale, en est revenu sourd et aveugle et depuis ne quitte plus son siège. La ferme est tenue par son épouse, Charlotte, une femme de caractère et ses deux fils : Alfred décédé lors de la première guerre mondiale, et Kurt qui va la prendre en mains.



Donc, peu intéressé par le travail à la ferme, Laurenz a pu tenter le concours du conservatoire de Wroclaw, où il rencontre Anne-Marie, dont il tombe amoureux et compose pour elle.



Mais, un jour de 1928, son frère Kurt étant décédé, encorné par un taureau récalcitrant, Charlotte demande à Laurenz de rentrer à Petersdorf pour reprendre la ferme. Adieu, rêve de compositeur… Laurenz et sa femme ne sont pas forcément bien accueillis dans le village, où tout le monde se connaît : Anne-Marie vient de la ville donc elle parle le haut-allemand. Ils vont s’adapter, ainsi que leurs deux filles Kathi et Franzi.



Kathi est brillante, HPI certainement, passionnée de connaissances en tout domaine avec une attirance pour la science. Elle a un ami, Anton, le fils du bourgmestre et de son horrible épouse Lesbelt dont l’occupation principale est d’épier les voisins et les calomnier. On sait dès le début qu’Anne-Marie, cache un lourd secret mais elle ne le révèlera à personne, même à Laurenz. Secret qui finira par surgir comme toujours avec les secrets.



A la ferme, il y a aussi Dorota, la gouvernante polonaise et son Oleg le garçon de ferme. On fait aussi la connaissance du curé, Berthold, la taverne de Klose, où se retrouvent les hommes après la messe. Mais, dans l’ombre, une voix commence à réinterpréter l’Histoire, la défaite de 1918 est due à la traitrise des Juifs, qu’il faut impérativement éloigner de toutes les sphères du pouvoir. Les vociférations du caporal, imprègnent peu à peu les esprits, les nazillons de tout poil déclenchent des bagarres et la taverne de Klose change sérieusement d’ambiance.



Hanni Münzer décrit très bien la montée en puissance du NSDAP, la propagande, la violence, la pensée unique en revisitant les jeux de Berlin, l’épuration des handicapés sous le prétexte d’un séjour en maison spécialisée, les jeux olympiques de la science, organisés dans les collèges pour dénicher les jeunes talents, l’omerta sur les camps, la suspicion, la délation, les mensonges de guerre, la manière dont les hommes sont envoyés à la boucherie, ceux qui se révèlent être des héros, ceux qui trahissent au nom du führer et de son idéologie…



L’auteure a choisi de montrer cette époque, avec les yeux de Katti, son regard affuté ne se laissant endormir par les paroles des adultes. J’ai aimé la manière dont elle conçoit sa fusée, car son désir le plus cher est d’aller sur la lune.



Kathi a participer à ces JO de la science, en a compris l’enjeu, malgré le fait que l’on fasse miroiter les études à Berlin comme récompense ; elle bien essayé de ne pas montrer son intelligence et ses talents en glissant des erreurs dans la résolution des problèmes de mathématiques elle a été sélectionnée quand même…



J’ai bien aimé ce roman, la petite histoire dans la grande, auquel, je reprocherai parfois quelques longueurs qui ne gênent pas la lecture : trop de détails peut rendre une lecture indigeste ce qui n’est pas le cas ici.



Ne cherchez pas Petersdorf sur la carte, ce village a été inventé par l’auteure, un peu comme Leidenstadt avec Jean-Jacques Goldman, une de mes chansons préférées…



J’ai découvert Hanni Münzer, avec Marlène que j’ai beaucoup aimé, j’avais pris le train en marche, car c’était en fait la suite de « Au nom de ma mère » qui attend dans ma PAL alors « La nostalgie des sentiments » ne pouvait pas m’échapper, d’autant plus que j’aime énormément cette période de l’Histoire et j’attends de pied ferme la suite de ce roman…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions de L’Archipel qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur



#Lanostalgiedessentiments #NetGalleyFrance !
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La nostalgie des sentiments

Premier roman historique très réussi qui donne envie de découvrir la suite !

Une saga avec des secrets de famille bien gardés !

Des années 1920 au début de la Seconde Guerre Mondiale, la montée du nazisme vue par une famille habitant près de Wroclaw, en Silésie, non loin de la frontière Polonaise...



Au milieu des années 1920, Laurenz Sadler rencontre Anne-Marie : le coup de foudre est immédiat, et réciproque. Le jeune homme ne connaît alors ni le passé mouvementé de la jeune femme, ni son secret.



Laurenz rêvait de devenir musicien ; il se voit contraint de reprendre la ferme familiale. Pourtant, dans ce village allemand à proximité de la frontière polonaise, il connaît le bonheur aux côtés d’Anne-Marie et de leurs deux ­filles, Kathi et Franzi.



Mais, le climat politique change. Le national-socialisme gagne du terrain. Au village, le climat se tend, entre farouches partisans et opposants, dont la famille Sadler, qui préfère taire ses opinions pour vivre en paix.



Jusqu’au jour où Kathi, âgée de quinze ans, remporte un concours national de mathématiques et attire sur elle l’attention de Berlin, où les dignitaires nazis voudraient la faire venir pour qu’elle participe à un programme de recherche.



Anne-Marie s’y oppose, déclenchant par sa rébellion une série d’événements dramatiques qui bouleverseront le destin de la famille Sadler…



Je remercie les éditions de @larchipel et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman historique qui donne envie de lire la suite de cette saga.



La structure narrative claire, progressive et cohérente est composée de deux parties intitulées "Paix et "Guerre". La première permet de découvrir l'enfance heureuse de Kathi dans la ferme de ses parents tandis que la seconde commence avec le départ de son père à la guerre et le bouleversement de sa vie.



L'intrigue est prenante grâce aux nombreux rebondissements de situation qui permettent de préserver le suspense jusqu'au dénouement. La scène du prologue permet de créer une attente chez le lecteur : en Russie, en 1928, une femme est retenue prisonnière avec une sage-femme par un officier des services secrets. Qui est-elle ? Pourquoi est-elle emprisonnée ? Le mystère reste entier, même à la fin de ce premier tome...



Ensuite, la majorité de l'histoire est racontée par Kathi, la fille ainée d'Anne-Marie, qui s'avère être très douée en mathématiques. Sa sœur Franzi nait dix ans après : elle est différente à cause d'une maladie de peau appelée la sclérodermie qui l'empêche de communiquer normalement. Une grande complicité se crée entre les deux sœurs qui deviennent inséparables.



A la fin de ce tome, je dois dire que je me suis sentie un peu frustrée car peu de réponses ont été apportées aux questions que je me suis posées. Petit bémol pour le dénouement que j'ai trouvé vraiment trop abrupt et qui m'a laissé sur ma faim. J'attends avec impatience la suite des aventures de Kathi et Franzi !
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La nostalgie des sentiments

Cela faisait plusieurs années que nous n’avions pas lu Hanni Munzer. Troisième roman paru en France, il m’a suffit de son nom sur la couverture pour vouloir le lire. Hanni Munzer livre ici un nouveau grand roman historique, plus ardu de par son contexte historico-politique.



C’est la plongée dans la vie d’une famille allemande, des perturbations de la guerre jusqu’à après la chute des nazis. J’ai eu du mal à entrer dedans parce qu’il faut situer les personnages, aux prénoms allemands inhabituels pour nous, mais aussi les liens entre eux. Puis finalement, on débarque dans la vie de la petite Kathi, personnage haut en couleurs, déterminé et attachant.



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Cette famille qui vit loin de Berlin, dans une campagne reculée va, contre toute attente, être fortement mêlée à la guerre. Parce qu’il y a le secret qu’Anne-Marie, la mère, a toujours caché, un secret assez obscur qu’on met du temps à imaginer nous aussi. Et puis parce que Kathi n’est pas n’importe quelle petite fille. On se retrouve embarqués d’un événement à un autre, c’est assez habile, la progression est habile et fait monter la tension crescendo.



Pourtant, je me dois d’être honnête, même pour moi qui lit énormément de romans historiques, j’ai trouvé celui-ci plus ardu. Et en même temps, il met en exergue d’une façon que je n’avais jamais imaginée à quel point la guerre froide entre russes et américains a pris déjà sa source dans la fin de la seconde guerre mondiale.



Ce roman aura un tome 2 qui promet encore bien des rebondissements et de la découverte historique.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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Au nom de ma mère

AU NOM DE MA MÈRE de #hannimünzer chez @editionsdelarchipel



Il manque des étoiles encore ! Il en faudrait 10 !



Un roman qui part du présent et nous fait faire un bon dans le passé sous la seconde guerre mondiale…

Je referme ce roman à regret, vous savez l’impression que l’on a quand on est tellement dans l’histoire que l’on a du mal à quitter les personnages même quand on a finit ?

Et bien, cette découverte de la plume de Hanni Münzer m’a fait cet effet et même plus,

Gros coup de cœur pour ce roman ainsi que pour l’écriture si intensément immersive !

En grande fan de Anne Jacobs (la villa aux étoffes), je peux vous dire que ce roman est à la hauteur !

Alors j’ai déjà dans ma pal « Marlène » qui est une suite je pense accès sur ce personnage. J’ai donc hâte de le lire.

Hanni Münzer a sorti tout récemment chez l’archipel un nouveau roman dont la couverture est sublime : « la nostalgie des sentiments »



Une histoire familiale prenante, époustouflante, émouvante de laquelle vous ne ressortirez pas indemne.

Foncez découvrir cette autrice !


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La nostalgie des sentiments

La famille Sadler est établie dans une ferme, en Allemagne, près de la frontière polonaise. Laurenz n’était pas destiné à devenir paysan, il rêvait d’être musicien. Hélas, la mort d’un de ses frères à la guerre, puis de l’autre d’un accident, ont entravé ses projets ; son père, quant à lui, est revenu du front, handicapé et traumatisé. Aussi, lorsqu’en été 1928, un télégramme de sa mère lui ordonne de revenir à Petersdorf, Laurenz est forcé de s’exécuter. Mais il ne rentre pas seul : il est accompagné d’une épouse et cette dernière est enceinte. Kathi naît la veille de Noël.



Pendant la première année, le couple est la cible de commérages. Anne-Marie vient de la ville et parle le haut-allemand : elle est considérée comme une étrangère. Sa belle-mère, Charlotte, saisit qu’elle cache un secret, mais sa bru ne se livre pas. Le prologue évoque un mystère, cependant, nous ne savons pas s’il la concerne.



Kathi est une enfant pleine de vie. Elle est entourée de l’amour de sa famille, de celui de Dorota, sa gouvernante polonaise et de celui de Oleg, l’employé de la ferme. Elle est une grande sœur bienveillante et aimante pour Franzi, née en 1935. Cette dernière, atteinte d’une maladie, vit dans un monde que seule Kathi parvient à pénétrer. La relation entre toutes les deux est merveilleuse. La plus petite est bouleversante d’innocence, la plus grande est touchante par sa bienveillance et son dévouement.



Kathi est une petite fille intelligente, douée en mathématiques, qui rêve d’explorer le monde au-delà des nuages. Hélas, l’expansion du national-socialisme n’épargne pas son village. Elle découvre la cruauté du destin et des hommes. Un événement dramatique détruit son enfance. Comme ses parents, elle apprend à ne pas se faire remarquer, mais il est difficile de cacher ses talents. Malheureusement, le rouleau compresseur du nazisme surgit dans son existence et dans celui de sa famille.



La nostalgie des sentiments est différent de ce que je pensais, pourtant, j’ai adoré qu’il ne corresponde pas à ce que j’imaginais. Dans la première partie, la menace de la guerre gronde en arrière-plan, mais n’est pas omniprésente. Nous observons une petite fille de paysans, évoluer dans un foyer aimant. Elle a un caractère intrépide et multiplie les bêtises. Insouciante, elle prend des risques. Elle se questionne beaucoup et cherche à comprendre son environnement proche, ainsi que le monde. Elle est très attachante. L’auteure dépeint la vie dans une campagne allemande, entre les deux guerres. A Petersdorf, les conflits entre partisans et opposants d’Hitler sont de plus en plus virulents, mais les exactions sont éloignées. La deuxième partie déroule les évènements pendant la guerre ; les différences s’affirment, mais se cachent. Le rythme du récit s’accélère avec, d’un côté, l’avancée de l’armée allemande et celle de l’armée russe, de l’autre. Les Sandler sont dans un étau…



Ce roman est l’histoire intime d’une famille allemande face à la montée du nazisme, inspirée de la propre famille de l’auteure. Des personnages réels croisent les protagonistes fictifs. Dans une postface, Hanni Münzer indique qu’une suite est prévue : celle-ci répondra aux questions restées en suspens. J’ai hâte de la découvrir, car j’ai adoré ce premier opus.


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La nostalgie des sentiments

Au milieu des années 1920, Laurenz Sadler rencontre Anne-Marie. Le coup de foudre est immédiat, et réciproque. Le jeune homme ne connaît alors ni le passé mouvementé de la jeune femme, ni son secret.



Laurenz rêvait de devenir musicien ; il se voit contraint de reprendre la ferme familiale. Pourtant dans ce village allemand à proximité de la frontière polonaise, il connaît le bonheur aux côtés d’Anne-Marie et de leurs deux filles, Kathi et Franzi.



Mais le climat politique change. Le national-socialisme gagne du terrain. Au village le climat se tend, entre farouches partisans et opposants, dont la famille Sadler, qui préfère taire ses opinions pour vivre en paix.



Jusqu’au jour où Kathi, âgée de quinze ans, remporte un concours national de mathématiques et attire sur elle l’attention de Berlin, où les dignitaires nazis voudraient la faire venir pour qu’elle participe à un programme de recherche.



Anne- Marie s’y oppose, déclenchant par sa rébellion une série d’événements dramatiques qui bouleverseront le destin de la famille Sadler…



Cela faisait déjà quelque temps que je voulais découvrir la plume de Hanni Münzer et c’est chose faite grâce à son dernier roman publié aux éditions de l’Archipel : La nostalgie des sentiments. D’une manière générale, le style de l’autrice est assez fluide et facile à lire. Sur la forme, je n’ai pas tellement adhéré à la citation (citation d’un personnage du roman ou d’un personnage historique) placée au début de chaque chapitre. J’ai trouvé cela agaçant dans le sens où ça n’apportait rien de plus à l’intrigue et que cela rendait du coup le démarrage de la lecture un peu redondant.



Concernant l’intrigue, j’ai été assez déçue par l’ensemble. La vie de la famille Sadler à la ferme est justement décrite mais au bout de quelques pages, je n’ai pas réussi à raviver l’intérêt que j’avais eu au début de ma lecture. Le premier chapitre est si bien écrit, il nous met directement dans le bain, on sait rapidement que les complots et les secrets vont faire leur entrée mais le soufflet retombe dès le second chapitre. On suit simplement la vie de cette famille dans un petit village allemand avec en toile de fond (bien trop lointaine à mon goût) l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale. Je pensais que la partie historique serait beaucoup plus présente dès le départ et c’est notamment pour cela que mon avis est assez mitigé. Si on retire cette intrigue secondaire, l’histoire qui décrit la vie de famille Sadler jusqu’à l’adolescence de Kathi n’est pas forcément passionnante. Il faut aussi dire que je n’ai pas réussi à m’attacher aux différents personnages. Anne-Marie est un personnage certes mystérieux mais quasi silencieux, de ce fait tout le mystère qui plane autour d’elle est tu et l’engouement autour de son passé retombe facilement. Kathi est celle qui fait vivre l’intrigue mais là encore, ce n’est pas un coup de coeur. Je crois que d’une manière générale l’autrice n’a pas réussi à me faire m’intéresser à cette famille, leurs drames et leurs réussites. J’ai l’impression d’avoir suivi cette histoire de très loin, un peu comme une photo floue et c’est certainement pour cela que n’ai pas réussi à me prendre de passion pour l’intrigue.



A mon sens, il manquait juste un peu de pêche et surtout des réponses aux trop nombreux mystères qui ont été placés ça et là. Cela étant dit, j’ai eu un réel plaisir à suivre le personnage d’Anton, qui pour moi était le mieux travaillé et le plus intéressant. Il est le meilleur ami de Kathi et malgré une mère ouvertement pro nazis, il reste équilibré et donne vraiment l’envie d’en savoir plus sur lui. Je redemandais des passages avec Anton, car grâce à lui, Kathi sort de sa zone de confort un peu plan plan à la ferme et finalement vit la vie d’une enfant en quête d’aventures.



Vous l’aurez compris, je n’ai pas tellement apprécié ma lecture. Cela dit, je pense que j’avais une certaine attente avant de commencer le roman et je pense que si ça n’avait pas été le cas j’aurais certainement pris plus de plaisir.



Un grand merci aux éditions de l’Archipel qui continuent de me faire découvrir des nouvelles autrices et de nouveaux paysages !



Bonne lecture à tous,


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La nostalgie des sentiments

1928, Wroclaw en Silésie. Laurenz Sadler, fils d'un agriculteur de Petersdorf, rêve de musique. Le travail de la terre ne l'intéresse pas. Son souhait le plus cher est de devenir compositeur. Puis, un beau jour, il rencontre une jeune femme dans un parc. Elle s'appelle Anne-Marie. Le coup de foudre est immédiat. Ils se marient puis deux petites filles viennent au monde, Kathi et Franzi.



La famille vit dans la ferme familiale. On est bien loin du rêve de Laurenz qui est aujourd'hui un mari aimant, un père attentif et un fermier. Mais, alors que la fin de la Grande Guerre n'est pas si loin, des tensions politiques se font sentir. Dans la famille Sadler, on ne croit plus à la guerre. Le pays en paie déjà lourdement les conséquences depuis 1918.



Sauf qu'un homme charismatique et convaincant arrive au pouvoir. Il s'appelle Adolf Hitler. Nationalisme, antisémitisme et désir de vengeance font leurs apparitions. Des événements se produisent au village, en Silésie, puis dans toute l'Allemagne avant de gagner les frontières. Le destin de la famille Sadler en est totalement bouleversé.



"La nostalgie des sentiments" est l'histoire d'une famille allemande face à la montée du nazisme, qui tente de vivre en paix, en harmonie avec la terre alors que le monde se trouve aux portes d'un nouveau conflit.



Grâce à ce roman, j'ai enfin pu découvrir la plume de Hanni Münzer, une autrice allemande dont j'ai beaucoup entendu parler depuis son roman à succès "Au nom de ma mère".



Je remercie les éditions l'Archipel pour cette lecture. J'ai tout simplement adoré ce livre.



Nous sommes au milieu des années 1920 et parcourons l'Histoire jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale au cœur d'une famille vivant à quelques kilomètres de la frontière polonaise. Entre l'Allemagne, la Russie et la Pologne, l'autrice nous propose une plongée dans une saga familiale, historique et résolument humaine.



À côté des Sadler et des habitants de la ferme, nous rencontrons les villageois de Petersdorf mais aussi des personnages historiques réels tels que J. Goebbels, H. Himmler, F. Horiok, W. von Braun ou encore R. Heydrich.



Propagande, manipulations politiques, services secrets, espionnage russe et allemand, science et armement sont au programme.



C'est un roman très riche, foisonnant de détails, qui reflète parfaitement le travail de recherches impressionnant de Hanni Münzer.



C'est une lecture extrêmement intéressante dont j'ai adoré en parcourir les pages. Une suite est d'ores et déjà annoncée et il me tarde de la connaître. En attendant, je conseille vivement la lecture de ce livre aux lecteurs intéressés par cette thématique.



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La nostalgie des sentiments

Le destin dramatique de la famille Sadler, de 1928 à la Seconde Guerre Mondiale, une histoire d’amour et de souffrance, de bonheur et d’espoir.



Premier volume d’une saga qui en comptera deux.



L’ouvrage commence avec une liste des personnages, cela permet de ne pas se mélanger entre les différents protagonistes.



Nous sommes à Petersdorf, un petit village de Haute-Silésie, près de la frontière germano-polonaise, en 1928. Laurenz Sadler rêve de devenir musicien, mais les aléas de la vie l’obligent à reprendre la ferme familiale. Marié à Anne-Marie, ils ont deux filles, Kathi et Franzi. Cette dernière souffre d’une maladie rare et handicapante.



Dès le début du récit, nous savons qu’Anne-Marie cache un secret, mais l’auteure se garde bien de nous le révéler ! Frustration !!



Le rythme est assez tranquille, au début, tout du moins. Car, même si le contexte politique change, avec l’émergence des nazis à Berlin, on sent une certaine sérénité et un grand calme à Petersdorf. Peu à peu, la guerre éclatant, les conditions changent, le rythme prend de la vitesse, les drames se multiplient. Laurenz s’interroge quant à fuir à l’Ouest.



Les personnages sont décrits de manière riche et authentique. Certains ont réellement existé, et font parfaitement le lien avec l’imagination de l’auteure pour les autres protagonistes. Kathi, notre personnage principal, est une fillette pétillante et pleine de rêves, qui va découvrir la dure réalité de la vie. Franzi est extrêmement touchante. Si Charlotte, la mère de Laurenz, paraît dure et antipathique au début, au fil du temps, on apprend à mieux la connaitre et elle s’est révélée forte et finalement, plutôt avenante. Elles vont se serrer les coudes avec Anne-Marie pour tenter de surmonter un drame un peu plus grave que les autres. Autre personnage phare, Dorota, la cuisinière, toujours aux petits soins pour tout le monde ; elle possède un don particulier, elle a des visions sur l’avenir et ses prophéties, un peu compliquées à interpréter, se réalisent bien souvent.



La plume d’Hanni est fluide, empathique. Elle arrive à capter le lecteur. J’ai aimé sa manière de planter le décor. Elle prend son temps pour permettre au lecteur de s’imprégner de la vie et des habitants de Sadlerhof. Quelques longueurs en résultent forcément, mais rien d’insurmontable.



Cette histoire passionnante s’appuie sur celle de l’auteur, on l’apprend dans la postface. Hanni nous livre les expériences émotionnelles et profondes ayant façonné son histoire familiale, elle raconte l’amour, la souffrance, les doutes, le bonheur et l’espoir. J’ai été emportée par l’attrait de l’intrigue, ainsi que par les références historiques. En particulier, les répercussions de l’émergence des nazis à Berlin sur la modification de la vie rurale de Petersdorf. Autre point à souligner : dans « La nostalgie des sentiments », Hanni décrit parfaitement le rôle terrifiant joué par les animaux (et en particulier les chevaux) dans la guerre. J’ai rarement trouvé cela dans les romans historiques sur la Seconde Guerre Mondiale.



La fin, avec de multiples rebondissements et au rythme plus que soutenu, promet le meilleur pour la suite. Beaucoup d’interrogations subsistent, je suis vraiment impatiente de lire la suite ! Nul doute que je la lirai lorsqu’elle sera traduite en français. Je me remettrai bien à l’allemand pour pouvoir l’attaquer immédiatement, lol, mais vu mon niveau, ce ne serait vraiment pas raisonnable.



La famille Sadler possède une histoire ayant beaucoup de profondeur et nous tenant en haleine. Enivrant, passionnant et poétiquement raconté. J’ai passé de très belles heures de lecture.



Amateurs d’Histoire et de saga familiale, ne passez pas à côté de « La nostalgie des sentiments ». Perso, j’ai déjà hâte de retrouver Kathi !



« – Tout va bien petit cœur. On ne choisit pas toujours ses larmes. Elles sont comme les nuages dans le ciel, qui vont et viennent mais ne restent jamais. N’oublie jamais ça, petit cœur : le soleil revient toujours et assèche toutes les larmes. »



Je remercie les Éditions L’Archipel pour cette lecture.



#Lanostalgiedessentiments #HanniMünzer #LArchipel
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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