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4.15/5 (sur 52 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : Tel Aviv , le 18/12/1943
Mort(e) à : Ramat Gan , le 18/08/1999
Biographie :

Hanokh Levin, est un des principaux dramaturges israélien, né à Tel Aviv en 1943 de parents d'origine polonaise. Il étudie la philosophie et la littérature à l'université de Tel Aviv, et commence sa carrière littéraire en écrivant de la poésie, puis des nouvelles, des pièces et cabarets satiriques, des tragédies et des comédies. Il attire une attention publique significative en 1968 avec son spectacle de cabaret «Toi, moi, et la prochaine guerre». Son œuvre théâtrale comprend une cinquantaine de pièces, dont 33 ont été montées de son vivant. Il en a souvent assuré lui-même la mise en scène, au rythme d’une création par an de 1968 à 1999, année de sa mort.

Source : http://theatrepassion.blogspirit.com/
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Hanoch Levin. Que d'espoir! Théâtre (Partie 1).


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Exhalant un doux parfum de sève, les arbres semblaient vouloir me sauver du désespoir.

(p. 47, extrait de la pièce « Le Soldat ventre-creux »)
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SCHIBEUGEN.– Oui. C'est le petit espoir qui vous reste. L'épuisement. Ce qui vous guérira, en fin de compte, ce sera une incommensurable lassitude. Vous vieillirez, vous vous étiolerez, et avec la faiblesse viendra le repos. Certes, vous n'aurez pas la force de vous réjouir, mais pas celle non plus de crier, de protester ou de souffrir. Une douce sérénité vous enveloppera. Vous serez calme, calme, juste un petit moignon de vie déchue, repliée sur elle-même et bien ordonnée. Une épaisse couche de cendres recouvrira vos amours passées, présentes, inachevées, inaccessibles, et qui, de toute façon, vous auront renvoyés à votre solitude. Ensuite, doucement, très doucement, sans sursaut ni amertume, vous commencerez un jour à agoniser. Plus rien ne vous intéressera, ni l'agitation ambiante, ni Dieu, ni l'espoir, ni le sens à donner à votre vie. Il vous restera juste assez de force pour tourner vers l'avenir un regard fermé, un regard qui lui aussi se brouillera peu à peu. Jusqu'à ce que vous mouriez. Oui, misez sur l'épuisement.

(p. 105-106, extrait de Kroum l'Ectoplasme)
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CHER PAPA...
(lettre d'un soldat à son père)

Cher Papa,
Quand tu seras debout au-dessus de ma tombe
Vieux fatigué solitaire
Que tu verras mon corps se recouvrir de terre.
Toi en haut, papa, et moi dans la pénombre

N'essaie pas de prendre une posture inspirée
Tête haute regard fier
Profite, papa, de notre ultime chair à chair
Bientôt tu n'auras plus que tes yeux pour pleurer

Ne retiens pas tes larmes oublie la dignité
Ne joue pas les vainqueurs
Demande-toi plutôt, papa, si c'est à ton honneur
D'avoir soudain un fils étendu à tes pieds

Ne parle surtout pas de ton grand sacrifice
Le sacrifice c'est moi seul qui l'ai fait
Garde tes grands mots, papa, ils seront sans effet
Je n'entendrai plus rien au fond du précipice

Cher Papa,
Quand tu seras debout au-dessus de ma tombe
Vieux fatigué solitaire
Que tu verras mon corps se recouvrir de terre
Papa, demande-moi pardon.

(p. 8, Chanson extraite de Reine de la salle de bain, avril 1970)
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Une discothèque. La nuit. Nina danse avec Éli Hooker, un jeune homme.
NINA.– Tu es si léger.
ÉLI.– J'aime danser. J'aime aussi prendre un bon livre de temps en temps.

Entre Zigui. Il va s'asseoir à l'écart, commence à manger des cacahouètes tout en les observant.

ÉLI.– Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
NINA.– Rien de particulier. Je lis moi aussi. Et je sculpte.
ÉLI.– Tu auscultes ? Et qu'est-ce que tu auscultes ?
NINA.– Je sculpte. Je fais de la poterie.
ÉLI.– Ah.
NINA.– Je prends mon temps, je ne cours pas. Pourquoi me précipiter comme tout le monde ? À quoi bon cette fuite en avant, à quoi bon ? À quoi bon, je te le demande ?
ÉLI.– Tu as raison.
NINA.– Et toi, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
ÉLI.– Je lis un peu, j'écris un peu.
NINA.– Des poèmes ?
ÉLI.– Pour moi, la nuit.
NINA.– Et le matin ?
ÉLI.– Je suis médecin.
NINA.– Tu dis « médecin » avec un tel dédain. Tu n'es vraiment pas comme les autres, toi.
ÉLI.– Parce que c'est quoi un médecin ? Un mythe, rien de plus.
NINA.– Tu es vraiment différent.

(p. 133, extrait de Sur les valises)
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De plus le canapé offre un autre avantage : il englobe une plus grande surface du corps de la femme, jamais un chat ne pourra en lécher autant ; dernière chose enfin, à la différence du chat, le canapé n'est ni traître ni retors, jamais il ne s'échappe, et, chaque fois que sa maîtresse entre dans le salon, elle ne trouve au même endroit, tendre et disponible, d'une totale innocence et d'une fidélité sans bornes, bref, un vrai minou moussu.
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Certes le collapsus n'était pas un amant ordinaire ; il ne pouvait pas, par exemple, la tringler ; mais qui dit qu'elle avait présentement envie de tringles et de tringleurs ?
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KROUM : On se marie.
TROUDA : Quand ?
KROUM : Maintenant, tout de suite. C'est-à-dire, juste après Tougati.
TROUDA : Monte.
KROUM : Le lit a été réchauffé par Takhti.
TROUDA : Rien ne peut être réchauffé par Takhti. Allez, viens.
KROUM : Tu avoues qu'il était dans ton lit ! Salope !
TROUDA : Tu avais disparu pendant deux semaines, qu'est-ce que tu espérais ?
KROUM : Bon, j'en ai marre, je t'épouse, mais je vais être franc, pour que tout soit bien clair entre nous : ce dont j'ai besoin en priorité, c'est de calme. Tu me connais, tu sais à quoi t'attendre, et idem pour moi. Je ne veux pas de tendresse superflue entre nous et pas ailleurs qu'au lit. Je t'interdis de m'affubler de petits noms affectueux et de te pendre à mon cou dans la rue. Pour être totalement sincère, tes marques d'amour me donnent la chair de poule. Elles sont aussi désagréables que le crissement d'un ongle sur du Formica. Si tu te contentes de me supporter, ça ira. Voilà.
TROUDA : Quant à toi, si tu voulais que je reçoive ta demande en mariage comme un crachat à la gueule - c'est gagné.
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Un des fondements de notre existence : l'objurgation face à la femme intraitable.
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Parce que, de la sensation libératrice, de la voluptueuse supériorité qu'éprouve tout vivant face à tout mort, du plaisir qui la submerge entièrement, de la saine énergie qui monte en elle, jaillit un torrent rayonnant de sentiments multiples, un torrent énorme qui emporte tout sur son passage, même le flot de chagrin inspiré par la mort du mari. Et ce torrent, agrémenté encore de milliers de gouttelettes scintillantes, se sert de tout cela pour refléter l'image radieuse de la vie.
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FÉLICIA. –[...]Il vous a ramené quelque chose ?
LA MÈRE. – J'ai tout ce qu'il me faut.
FÉLICIA. – Un petit téléviseur ?
LA MÈRE. – J'ai déjà un téléviseur.
FÉLICIA. – Made in Germany par exemple.
LA MÈRE. – On voit très bien sur le mien.
FÉLICIA. – Un manteau en cuir ? Un porte-monnaie ? Un foulard ? (elle regarde autour d'elle. Renifle) Enfin…
LA MÈRE. – Ma chère madame Félicia, mon fils est revenu sain et sauf. C'est le plus important. Il est en bonne santé, il travaille et gagne sa vie, qu'est-ce que je peux demander de plus ? D'ailleurs, c'est lui qui s'est payé son voyage en Europe.
(KROUM L'ECTOPLASME)
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