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Critiques de Hanya Yanagihara (214)
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Une vie comme les autres

Je ne suis pas pudique.

Mais là, il faut le dire : je me suis rarement autant sentie mise à nu.



Pourtant, ce n’était pas forcément bien parti.

Une bande de quatre mecs (dont Jude), à NY, avec de très fortes ambitions.

Du genre je-vais-devenir-un-avocat-hors-norme et quitter le bureau à 23h c’est quitter le bureau à une heure raisonnable.

Pendant que moi,

Ma seule ambition du moment,

C’était de finir ce pavé de 1123 pages 👍.



Mais ça y est, au bout de 200 pages, j’étais ferrée.

L’autrice décortique si bien les relations humaines, ce qui nous lie, ainsi que toutes nos pensées.

Même les plus obscures.

Celles qu’on n’ose même pas s’avouer à soi-même.

Jusqu’à ce qu’on les voit,

Là,

Couchées sur du papier.

Et qu’on ne puisse plus nier l’évidence.



Certes, il y a une accumulation de pathos dans ce livre. Mais je crois qu’on a tous une part de Jude en nous.

Si infime soit-elle.

Et c’est sans doute pour cela que ce personnage, notamment, nous touche autant.

Et que nous sommes si nombreux à finir ce livre en larmes.



Je ne vous dirai pas pourquoi Jude m’a autant touchée.

Je vous l’ai dit,

Je ne suis pas pudique.

Mais pas non plus au point de me mettre à nu devant des centaines de personnes. 😬



Ça restera entre moi et ce livre, qui est définitivement entré dans mon panthéon littéraire !
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Une vie comme les autres

Et dire que j'ai failli passer à côté de ce pavé !

Après 350 pages et un abandon très frustrant, je remercie @unlivre_unetisane de m'avoir incitée à reprendre ma lecture.🙏



Quel roman ! j'ai même réussi à occulter le fait que ce soit que des personnages masculins, c'est vous dire !

Certes il m'a fallu du temps pour être embarquée mais une fois imprégné on ne le lâche plus !



Trop en dire serait dommage.

New-York et quatre amis qui se sont rencontrés sur un campus universitaire et ne se sont plus quittés.

Malcolm, JB, Willem et Jude le personnage central, pour le moins énigmatique ...

Le titre est un antonyme car c'est avant tout l'histoire d'une vie pas comme les autres et mon Dieu quelle vie ! 😱

Une histoire d'amitié pas comme les autres ...

L'histoire d'un homme pas comme les autres ...

Une véritable interrogation sur l'empathie et la souffrance, la nôtre comme celle des autres ...



Une lecture parfois en apnée, c'est dur, c'est cruel, c'est douloureux, c'est perturbant, certains passages sont presque insoutenables, âmes sensibles s'abstenir ... On passe par un tas d'émotions, c'est terriblement touchant.



Dans mes lectures marquantes il y a eu dans un tout autre genre Jude l'obscur de Thomas Hardy, il y aura dorénavant Jude l'obscur de Hanya Yanagihara ... 🫶
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Une vie comme les autres

Quel livre difficile. Et dans tout les sens du termes.

Impossible pour moi de le noter en étoiles parce que cette lecture a été une expérience aussi plaisante que déplaisante, aussi puissante qu'insoutenable.

Une Vie Comme les Autres raconte l'histoire de 4 personnages masculins pendant de très longues années [30 ans].  Cest une tranche de vie qui va rapidement se focaliser sur un personnage en particulier : Jude. Mystérieux, mélancolique et surtout, en souffrance perpétuel. On apprendra son passé au fur et à mesure de l'histoire, avec horreur et fascination.

D'abord, je ne peux qu'être admirative de la manière dont l'autrice écrit ses personnages. Ils sont réels, totalement incarnés, profonds et dépeints avec toute la complexité de l'humain : l'ambivalence, les parts sombres, les défauts mais aussi leur qualité,  leur bienveillance etc.

J'ai rarement lu quelque chose d'aussi approfondis.

On s'attache à eux , on suit leurs vies, leurs galères et on voudrait les aider, les sauver, les secouer...

Il y a énormément de justesse dans la dimension psychologique des personnages. C'est très impressionnant et ça contribue à  l'effet un peu wow du livre.

Sauf que voilà c'est long. Très long.

Et quelle souffrance !

La densité du livre s'explique par la quantité astronomique de détails et de scènes qui entraînent des longueurs pénibles durant toute la lecture.

Les 300 premières pages sont particulièrement longues à passer.

Surtout, la découverte du passé de Jude ( vers la moitié du livre) amène à des scènes insoutenables.

Attention aux Triggers Warnings ! 

Il y a beaucoup de scènes horribles, très graphique et... ça ne s'arrête pas pendant tout le livre.

Ce qui ma gêné, c'était que je trouvais qu'on rentrait dans une fascination un peu morbide autour de Jude. C'était difficile de lire certains passages et je trouvais qu'il y avait un vrai excès dans la narration pour venir tirer des émotions chez les lecteurices.

La question de la vie, de la mort, de l'amour et de ce qu'est le bonheur est central au texte et on passe une vie entière avec les persos pour le découvrir.

Personnellement, vers 90% du récit je n'avais qu'une hâte : que ça s'arrête.

L'attachement aux personnages faisait que je continuais ma lecture, mais l'avalanche de souffrance sans fin, me donnait envie de rejeter le texte. Tout a finit par me rendre indifférente.

Je reconnais la complexité de l'œuvre mais pas son exécution. Cet excès de glauque, ces longueurs infernales, la redondance de certaines scènes, ne m'a pas permit d'apprécier pleinement ma lecture.

Je reste assez mitigé de la fin et des véritables messages que le texte essaye de faire passer.

Concrètement, cette histoire est un drame à outrance qui dure plus de 1000 pages.

Pourtant, il est indéniable qu'il s'agit d'un roman impressionnant, particulièrement marquant, très différent de tout ce que j'ai pu lire jusque là.

J'y repenserais pendant longtemps, je pense, mais je ne recommanderai pas forcément sa lecture à tout le monde.
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Une vie comme les autres

En commençant ce livre, j'avais déjà regardé quelques critiques, donc je m'attendais un peu à ce que ce livre sois bouleversant. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il le soit à ce point. L'écriture est si belle qu'elle en est chamboulant. le début est un peu lent, je dois être honnête, mais pas pour le moins inintéressant et inutile. La suite n'est que pur bonheur (du bonheur qui fait mal, mais du bonheur quand même). Apprendre au fil du livre le passé de Jude, comprendre pourquoi il réagit de certaine manière, c'est ce qui m'a fait continuer de le lire. Ce livre est dure jusqu'au bout et pourtant, la curiosité reste elle aussi. Cet oeuvre est réellement magnifique. 9Je le conseille fortement mais âmes sensibles s'abstenir j'ai envie de dire haha.
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Une vie comme les autres

Il y a des livres qui prennent la poussière pendant des années dans nos bibliothèques, et puis il y a ceux qui ont le privilège d’être dévorés dès réception. Celui-ci est un privilégié.



Je ne le connaissais pas il y a 1 mois. Et d’après ce que l’on m’en disait : c’était LE livre. Celui qu’on oublie pas. Qu’on ne lâche pas. Celui qui nous secoue autant qu’il nous émeut.



Oui, c’est LE livre.



Par son poids tout d’abord. Il s’impose, il est long, il y a peu d’espace, peu de pause. Il est dense par son texte et par son histoire que l’on lit en apnée. Mais il y a bien longtemps que les briques ne me font plus peur. Je veux être plongée, cabossée, abimée, transportée par les mots quelques soit leurs volumes.



Par sa narration. Chapeau là-dessus. On pourrait croire que le livre est long car l’histoire prend du temps à s’installer. Que nenni ! Quelques pages et l’on est bien dedans. L’autrice a cette proximité qu’on aime. Nous devenons instantanément le 5ème membre de ce quatuor.



Par son histoire. Oh my ! Quelle histoire ! L’autrice ne nous épargne rien. Pas dans le dark à la McDaniel, dans la tristesse profonde. Testez votre empathie en lisant ce livre. Si vous n’êtes pas un tant soit peu touché, triste, peiné, vous n’êtes pas humain. Ce livre c’est avant tout l’histoire d’une amitié. De 4 mecs d’horizons différents qui se rencontrent sur les bancs de la fac. Ils sont intelligents, beaux, ils ont la vie devant eux et ils ne vont plus se quitter. JB l’artiste, Malcom l’architecte, Willem l’acteur et Jude l’avocat. Ils se complètent sans jamais vraiment se comprendre. Ils ont ce lien incassable. Et l’un d’entre eux va se démarquer. C’est Jude. Jude il est secret. Il est silencieux. Il est beau à crever mais ne le sait pas. Il souffre. Beaucoup. Et ses amis ne savent pas pourquoi.



Sur des décennies, ces amis vont vivre des moments forts, se séparer pour mieux se retrouver, s’unir même. Nous les suivons et nous traversons avec eux les pires atrocités de l’espèce humaine mais aussi les petits beautés qui font que la vie mérite d’être vécue.



Lire ce livre c’est vivre une expérience. Il se médite. Il ne pourra de toute façon pas se lire d’une traite. Il faut savoir le poser au bon moment pour y revenir avec envie. Même après avoir tourné la dernière page, il nous habite encore. Il est fort. Puissant. Il est unique. C’est même un livre à relire.



Bref, il faut le lire une fois dans sa vie.



Personnellement, j’étais même étonnée de son intensité. Je ne pouvais pas ne pas y penser. Et puis… à 200 pages de la fin, il y a eu la catastrophe de trop. Et j’en ai voulu à l’autrice. Jude, on lui veut du bien. Il le mérite. Il devient notre frère sur 1100 pages. Mais l’autrice a souhaité ajouter CETTE histoire en plus. Et là je n’étais plus dedans. Parce que Jude, on l’a compris, n’a justement pas eu « une vie comme les autres ». Ajouter du misérable au misérabilisme c’était trop.



Je l’ai terminé, je l’ai aimé, adoré, j’ai eu la gorge serrée, il devient l’un de mes ouvrages préféré mais… J’ose espérer que mon livre préféré n’aura pas de MAIS.



Bref, lisez ce livre !
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Une vie comme les autres

J’ai mis du temps à écrire ce commentaire car il m’a fallu digérer ce gros pavé ainsi que toutes les émotions que j’ai vécues durant cette lecture. Ce n’est pas un livre facile, loin de là, donc si vous vous sentez l’âme fragile, je vous conseille de l’éviter. J’ai entendu des avis excellents comme des sévères critiques, mais rien n’est mieux que de se faire sa propre idée.

Ce livre traite de beaucoup de sujets : le délitement de l’amitié au fur et à mesure que les années passent ; le poids du passé et les conséquences qu’ils ont dans le présent et dans le futur ; la violence physique et la pédophilie ; l’homosexualité, l’amour parental, le suicide, etc.

C’est dense, dur, intense, mais en même temps, il permet aux lecteurs de se poser plein de questions : peut-on s’en sortir lorsqu’on a vécu des choses atroces durant son enfance (viol, abandon, etc..) ? Qu’est-ce que l’amitié et peut-elle subsister lorsque les chemins de vie des uns et des autres se sont progressivement éloignés ?

Plutôt que de faire un récit linéaire qui aurait pu vite s’avérer fastidieux, l’auteur fait de magnifiques allers-retours entre le passé et le présent. Petit à petit, on découvre les secrets de Jude. Plutôt que de juger son attitude froide et réservée, on comprend peu à peu ses réactions à la lumière de ce qu’il a vécu. Quelle claque ! Une vie comme les autres, c’est le rêve de Jude : avoir une famille, des amis, être regardé comme un être humain normal et non comme une créature difforme et boiteuse. Jude est le reflet de nos peurs comme la peur du rejet, de l’humiliation, de l’abandon. La seule réponse adéquate à mes yeux reste celle de Willem et des parents adoptifs de Jude : l’amour inconditionnel.

Je me suis tellement attachée à tous ces personnages. À chaque fois que je lisais ce livre, j’avais l’impression d’être téléportée à New-York et de suivre des amis de longue date. La fin m’a arraché le cœur, car même si je m’attendais à un certain dénouement, je n’aurais pas imaginé que le décès d’un personnage m’affecterait autant.

Le style d’écriture est magnifique, riche, agréable, avec de belles descriptions qui alternent avec les dialogues. Néanmoins, je reste sur 4 cœurs car certains passages restent éprouvants.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Une vie comme les autres

Je pense que ce fut l’une des lectures les plus difficiles que j’ai eu à lire et pourtant je l’ai dévoré en deux jours. Tout les personnages sont attachants et particulièrement touchant ( ou presque ) .

Je m’attendais à tellement de chose mais pas ce que j’ai lu.

Le récit était touchant, remplis de détails, j’étais un peu confuse parfois en imaginant toutes ses lignes dans la réalité. C’est un livre que je conseillerais et que je dé-conseillerais en même temps. Merci à l’auteur..
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Vers le paradis

Je commencerai par ce qui n'est pas un mince mérite de ce livre : il est complètement différent, tant dans la forme que dans le contenu, du très controversé « Une petite vie ». Cela signifie que Yanagihara est certainement capable d’offrir des choses différents. Mais, alors, que propose ce roman? Eh bien, c'est justement le problème. Il y a trois parties, chacune se déroulant à New York, mais dans une période différente : la première dans les années 1890, la deuxième dans les années 1990 et la troisième partie dans un futur dystopique, même en 2094. Dans toutes ces périodes, des personnages du même nom apparaissent, mais à chaque fois dans un rôle différent. Cela ressemble étrangement à ce que Michael Cunningham a fait dans ‘Specimen Day’, et c'est vrai, Yanagihara admet qu'elle s'est inspirée de lui. Mais quel est le thème de connexion ? Les relations homosexuelles jouent un rôle prédominant dans les trois parties, du moins surtout entre hommes ; ils sont même considérés comme normatifs. Intéressant, pourrait-on penser, mais il est étrange que les hommes homosexuels ne soient pas si joliment représentés : presque tous sont extrêmement riches, très hédonistes, et dans la première partie même carrément racistes. Mais peut-être que Yanagihara était plus préoccupé par la représentation de réalités alternatives ? La première partie est un roman victorien très séduisant, dans le style d'Henry James ; il se déroule dans les riches États Libres, qui ont fait sécession du reste de l’Amérique, qui a sombré dans la barbarie. La deuxième partie se concentre principalement sur l'épidémie de sida et s'intéresse largement à la perte de l'indépendance d'Hawaï. Et la troisième partie dessine une société très dystopique, un État policier, qui semble succomber aux changements climatiques et aux épidémies successives. Je dois dire : je ne vois pas le lien. À moins peut-être que dans chacun des volets le personnage principal soit une personne plutôt faible, très dépendante d'un membre de la famille (généralement le grand-père) et qui n'a pas une très bonne vision de la réalité. Yanagihara se concentre remarquablement sur l'interaction bienveillante entre ces membres de la famille, alors c'est peut-être là que réside le message principal ? Dans l'ensemble, c'est un cocktail intéressant avec de nombreux éléments épicés, mais je dois dire que cela ne fonctionne pas, d'autant plus que l'auteur a développé certaines intrigues de manière très approfondie, au point d'être ennuyeuses. Ce livre manquait clairement de touche éditoriale. Note partie 1 3,5 étoiles, partie 2 2 étoiles et partie 3 3 étoiles.
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Une vie comme les autres

Il est des livres que l'on voudrait ne pas lire et auxquels on s'accroche page après page. Des destins maudits, des êtres brisés, des routes que l'on souhaiterait désertes. Mais nos désirs sont peu de choses face à la vie et à la puissance de l'auteur. Alors, on s'enfonce dans une eau qui s'annonce noire dès le début. Terrible roman, qui résonne particulièrement pour ceux qui savent la souffrance physique, les abus de toute sorte et le gouffre qui habite ceux qui ne croient plus en eux. Doux roman pourtant, qui encense l'amitié, explore le film ténu qui la sépare de l'amour et nous laisse avec cette question lancinante : que sais-je de mes proches ? Et qu'est-ce que je leur laisse entrevoir de moi-même ?
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Une vie comme les autres

Quelle lecture compliquée, et pourtant je suis la première à dire qu'il faut abandonner les livres qui ne nous plaisent pas mais à force de le voir passer et repasser sur tiktok j'ai voulu m'accrocher jusqu'au bout. C'est mal écrit, ou peut-être mal traduit, le personnage principal (Jude) vit une vie infernale jusqu'à la dernière page, ça s'apparente à de la méchanceté gratuite la façon dont il est écrit (et encore je reste polie). Passez votre chemin franchement !
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Une vie comme les autres

Un livre à lire une fois dans sa vie, mais attention aux TW avant de vous atteler à cette lecture qui peut s’avérer déchirante. Un tel attachement aux personnages est assez rare dans mon cas, mais vous ne pourrez pas être insensible à ce chef-d’œuvre d’écriture.
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Une vie comme les autres

Une vie comme les autres est de ces romans que l'on referme avec tristesse. Clore le dernier chapitre revient à mettre fin aux liens étroits et intimes que l'on a tissé avec JB, Malcolm, Willem, Jude bien sûr, ainsi qu'avec leur entourage. Tristesse est donc le mot le plus adapté.

En 1120 pages, Hanya Yanagihara fait du lecteur un être privilégié. Par sa maîtrise des mots, du rythme, des émotions, l'autrice nous permet de trouver notre place dans ce cercle d'amis. Témoin et confident des joies, des désespoirs, des sentiments, des regrets, des souffrances de ces hommes, le lecteur ne ressort pas indemne.

Une vie comme les autres est un écrit douloureux, brutal, éreintant, puissant, sublime surtout.
Lien : https://www.instagram.com/pa..
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Une vie comme les autres

Ce roman, d’un langueur et densité assez impressionnante au premier abord, nous conte les vies de quatre amis New Yorkais alors qu’ils naviguent entre soucis et questions existentielles, qu’accompagnent leur parcours, depuis l’université. Plus particulièrement, on se retrouve à suivre Jude St Francis, véritable protagoniste de ce livre puisque tous les autres personnages se voient morbidement obsédés par son passé tragique et mystérieux, l’ayant laissé profondément traumatisé et handicapé. J’ai trouvé que le livre se repose trop sur le dévoilement progressif du parcours de Jude pour être intéressant et garder l’attention du lecteur, et que le « facteur choc » s’épuise rapidement comme il n’est question que de montrer les aspects les plus monstrueux de la nature humaine et de, justement, choquer et attiser notre compassion. Comment ne pas apprécier un personnage qui a autant souffert? Comment ne pas ressentir de la peine pour l’enfant qu’il a un jour été, avant que tout ne parte en sucette? J’ai trouvé cet aspect un peu facile, étant donné qu’on ne nous ai donné que cette facette de lui à connaître; le Jude drôle et attentionné dont Willem nous parle ne nous est jamais présenté. Je me suis donc retrouvée à compatir avec lui, mais pas à l’apprécier (non pas à cause de ses défauts et traumatismes, mais bien parce qu’après 1100 pages on ne le connaît pas). Finir le roman a donc été assez pénible car une fois toute la curiosité morbide rassasiée, c’est 200 ou 300 pages de… rien qui nous attend.

Il y a également beaucoup de répétitions tout au long de la lecture. Les personnages s’interrogent sur les mêmes questions sans cesse, même 30 ans après se les être posée la première fois; avec un texte d’une telle ampleur, ça paraît lourd et redondant, même si ces soucis restent très humains et réalistes.

De plus, les personnages, sauf exception, sont tous un peu trop parfaits, attentionnés et patients avec Jude. Tous l’adorent et/ou le jalousent, alors que j’ai du mal à imaginer la même chose dans la vraie vie…



Ça reste un texte très joliment écrit, fluide et léger par moment, malgré les sujets assez compliqués abordés. Texte malheureusement quelque peu faussement complexe, qui rempli les lignes avec des informations non essentielles.
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Une vie comme les autres

Je ne sais pas par où commencer. J’ai fini ce livre en larme. On m’avait prévenu, je n’y ai pas cru. Surtout que j’ai eu du mal au début à placer et à reconnaître tous les personnages du fait, notamment du changement de narration. Puis, au fur et à mesure, on s’y retrouve. On lit entre les lignes que le pire a dû arriver… Entre les passages de violence, se trouve beaucoup de moments de beautés, d’amour et d’amitié. Il est beau de voir que les liens que l’on se crée sont parfois si beau et permettent d’avancer. Nous suivons donc un groupe d’amis et plus particulièrement le duo Jude / Willem. Jude est très secret et chaque personne que l’on croise sait qu’il a dû avoir une enfance particulièrement violente et dangereuse. Mais s’ils savaient… c’est une histoire d’amour, d’amitié et de lutte. Lutte pour surpasser ce que l’on a pu répéter à un enfant si jeune qui n’a pas commencé la vie de la meilleure des façons. Son rêve d’enfant: une vie comme les autres… Y arrivera-t-il?

Honnêtement, je n’ai pas les mots. Je sais juste que ce livre restera avec moi pendant un long moment et je crois que je pourrais le relire pour revivre toutes ces émotions. Éblouissant ! 🥺❤
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Une vie comme les autres

Comment je vais vous parler de ce livre … Déjà j’en entend parler depuis 2018, mais je n’étais pas hyper hyppée à ce moment-là. Et puis il y a eu la sortie poche, un deuxième souffle pour ce roman, des avis dithyrambiques et surtout des gens qui disent que ce roman les a détruits ! Donc normal je le veux, on me dit ce livre m’a détruit, je réponds on signe où ???? (*personne fêlée). Bref ce parpaing me faisait quand même très peur, 12€ en poche … J’ai fini par l’acheter sur vinted !

Et je l’ai commencé et abandonné très vite à 100 et quelques poussières de pages ! J’avais mis 5 jours je crois à lire ce peu de pages et je me disais je n’y arriverais jamais ! Et puis fin janvier, j’ai fait du tri dans ma PAL, pour vendre les romans que je n’avais plus envie de lire et je me suis chauffée à le sortir et à me dire : toi t’es ma prochaine lecture, c’est le moment je le sens ! Et oui c’était le moment.



De quoi ça parle ? « Epopée romanesque d'une incroyable intensité, chronique poignante de l'amitié masculine contemporaine, Une vie comme les autres interroge de manière saisissante nos dispositions à l'empathie et l'endurance de chacun à la souffrance, la sienne propre comme celle d'autrui. On y suit sur quelques dizaines d'années quatre amis de fac venus conquérir New York. Willem, l'acteur à la beauté ravageuse et ami indéfectible, JB, l'artiste peintre aussi ambitieux et talentueux qu'il peut être cruel, Malcolm, l'architecte qui attend son heure dans un prestigieux cabinet new-yorkais, et surtout Jude, le plus mystérieux d'entre eux.

Au fil des années, il s'affirme comme le soleil noir de leur quatuor, celui autour duquel les relations s'approfondissent et se compliquent, cependant que leurs vies professionnelles et sociales prennent de l'ampleur.»



TRIGGER WARNING DE CE ROMAN:

Ils sont nombreux, globalement je dirais que si un sujet vous trigger il est dans ce roman !!! Mais si non plus précisément : Viol, pédophilie, prostitution, prostitution de très jeune mineur, enlèvement, séquestration, drogue, suicide, automutilations, violences physiques et verbales, TCA, santé mentale, deuil …

Alors oui l’épaisseur de ce livre peut faire un peu peur, le début est un peu lent, c’est tout simplement le temps nécessaire à faire connaissance des personnages et à créer un attachement. Même si ce roman parle de l’amitié de 4 garçons, finalement tout tourne autour de Jude, le plus mystérieux que nous allons apprendre à connaitre au fil des années sur lesquelles ce roman s’étale !

Une fois les bases bien posées il faut avoir le cœur bien accroché tant certaines scènes sont difficiles à lire (voir les TW). Mais pourtant l’écriture est fluide, le récit nous embarque et on a du mal à le lâcher ! Pourtant les chapitres de ce livre sont très longs, très très longs, il n’y a pas tant de dialogues que ça et pour moi ces 2 aspects sont généralement rédhibitoires, j’ai un trouble de l’attention et ce genre de récit est pour moi compliqué surtout quand il s’étend sur 1200 pages !

Mais je suis restée scotchée, j’avais tellement envie d’en apprendre plus tout en ayant une peur viscérale de ce qui m’attendais …

Plus on approche de la fin, plus le récit est violent, remuant et difficile à lire ! Certainement que plus on avance et plus on en nous une accumulation de violence. Arrive la page 940 (édition poche) avec un tournant dans la vie d’un personnage, c’est un passage que j’ai trouvé difficile, je me disais wow il reste encore 200 pages et je suis déjà un sac de larmes ça promet ! Finalement après le moment crucial le récit prend un autre tournant et on entrevoit une clarté dans le récit qui allège le cœur du lecteur ! Jusqu’à la page 980 et le plot twist que je n’imaginais pas nous brise ! Et voilà les 140 dernières pages ont vraiment été atroce pour moi, j’ai terminé ce roman brisée, en larmes, j’ai pleuré si fort que j’ai eu l’impression que toute l’eau de mon corps se sauvait par mes yeux !!!

Expliqué comme ça, ça peut faire peur je le conçois (mon avis est à chaud j’ai fermé ce livre il y a 3H et je viens d’arrêter de pleurer), mais vraiment ce roman vaut le coup d’être lu !

L’histoire est magnifique, on nous parle d’amour et surtout d’amitié, amitié exclusivement masculine et j’ai rarement lu ce sujet ! Et surtout que les personnages sont hyper bien écrits ! Tous les personnages, même les personnages plus secondaires sont hyper bien travaillés, réalistes, vivants en quelques sorte ! C’est incroyable le travail qui a été fait par l’autrice, des personnages qu’on n’oubliera pas et qui resteront dans ton cœur et dans ta tête ! C’est aussi et surtout un roman d’empathie, si vous n’aimez les personnages, si au bout de 300 pages ils ne vous procurent aucun sentiment vous risquez de ne pas forcément aimer ce livre !

Pour finir en quelques mots : c’est un roman contemporain, une épopée dans laquelle on suit la vie d’un groupe de 4 garçons pendant plus de 34 ans, leur amitié, leurs études, leur vie d’adulte … Tout ça sur 1123 pages, un récit au présent mais qui parfois remonte le temps, un roman qui ne plaira pas à tout le monde et qu’il faut sortir au bon moment mais qui vaut la peine d’être lu, aimé et partagé ! Jude je t’aime, merci
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Une vie comme les autres

Une assez grande déception, du moins j’en attendais sûrement trop de ce livre au vu de tous les retours positifs que j’ai pu lire. J’ai trouvé l’intrigue assez longue à se mettre en place (environ 300 pages…), puis on est pris dedans au milieu du roman, et enfin le livre se trouve être interminable et on retrouve encore 200 voire 300 pages qui auraient pu être très rapidement abrégées, tant elles nous apportent aucuns renseignements supplémentaires à cette histoire. Certains passages restent tout de même très perturbants, assez difficiles à lire, il faut avoir le cœur bien accroché.
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Vers le paradis

Intriguée par le titre et par les excellentes critiques liés deci dela

3 chapitres dystopiques constituent ce roman avec des points communs : la ville ( un New York revu ) Hawaï la maison et les noms et prénoms des personnages… le tout devant constituer un ensemble « cohérent « 

Je ne pourrai pas dire si à la fin les éléments s emboîtent car j ai calé en cours de route au milieu du deuxième chapitre … non pas que je n aime pas les dystopies mais parce que je ne trouvais pas de lien justement entre ces entrecroisements de personnages, de générations, d époque bref ce roman m a perdue ….
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Une vie comme les autres

Avant toute chose, pour moi, ce roman mérite un Pulitzer.



Ce roman figure désormais dans mon Panthéon littéraire.



D'une densité rare , au propre comme au figuré, la justesse et la profondeur des sentiments exprimés m'ont souvent serré le coeur. J'ai parfois suspendu ma lecture parce que trop submergée d'émotion.



Ce roman violent, tendre, torturé, bouleversant, extravagant, indécent , révoltant, empathique, relatant 4 décennies d'amimour (oui je sais, depuis que j'ai inventé ce néologisme, je ne m'en passe plus) interroge sur la capacité de résilience lorsque certains schémas sont si profondément ancrés que rien ne semble offrir un quelconque salut.

J'ai lu des critiques a posteriori et je ne veux pas dévoiler quoi que ce soit de plus que la 4ème de couv. J'aurais pu émettre une critique qui m'est souvent venue à l'esprit : "bon sang mais pourquoi tant de digressions entre parenthèses !!! Des longueurs inutiles !"

En fait, j'ai compris au bout de 813 pages que ces digressions constituent le labyrinthe émotionnel de l'un des quatre amis. L'essence même de son existence et de celle de toutes les personnes gravitant autour de lui. Ce ne sont pas des longueurs, c'est la mélodie de la douleur, de l'espérance,du désespoir, du bonheur suspendu entre 2 mondes, entre 2 instants...

Une vie comme les autres n'est pas une vie comme les autres.

Mais ce n'est que mon avis
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Une vie comme les autres

Quel livre franchement. On commence doucement, chaque vision des personnages, leurs envies, leur peurs. Peu à peu, l'histoire par Jude prend de plus en plus d'ampleur et tout s'accélère. Ils grandissent, vieillissent et on nourrit son empathie pour ces personnages abîmés par la vie et qui n'estiment pas meriter quoi que ce soit. Le livre est dur et ne laisse pas de répit et il faut s'y plonger en connaissance de cause. Mais une fois que l'on sait, alors on se laisse embarquer dans une histoire magnifique. Magnifiquement horrible mais magnifique.

Depuis que j'ai fini et rendu ce livre à la bibliothèque, j'y pense souvent et j'hésite presque à l'acheter pour le re-découvrir dans quelques temps.
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Une vie comme les autres

Première lecture de 2024, et quelle lecture !!! Je voulais lire ce livre depuis peut-être deux ans maintenant, mais j'avais peur, je me sentais pas mentalement prête, même si finalement, je ne savais même pas vraiment de quoi il parlait. Et puis en décembre, je me suis sentie prête, et quelle décision incroyable !



Je me suis tellement attachée aux personnages, j'avais peur au début lorsqu'on a quelques pages dédiées à chacun des personnages, je ne pensais pas m'attacher à eux, mais oh la la Jude et Willem ! Honnêtement, je ne me suis pas attachée aux deux autres, mais vraiment Jude et Willem... Wow. Et les personnages secondaires comme Harold et Andy ne sont pas mis de côté, on s'attache également tellement à eux.



Honnêtement, je pense qu'il faut lire ce livre en se sentant, déjà, prêt mentalement car les trigger warning sont très importants, mais surtout, il ne faut pas le voir comme un simple roman qui a un début, un milieu et une fin. Pour moi, ça a été un véritable voyage, je l'ai d'ailleurs lu très vite, je pensais qu'il allait me prendre au moins deux mois car je savais qu'il était très difficile mentalement, mais il ne m'a pris finalement qu'une semaine tant il m'a passionné.



Et évidemment, à la fin du chapitre "The Happy Years" j'ai pleuré comme pas possible...



Ce livre va rester longtemps en moi, j'y pense régulièrement, et je pense que cela va durer encore longtemps.
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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