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Critiques de Hanya Yanagihara (214)
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The People in the Trees

Ce roman nous donne à lire les mémoires fictifs du Dr Norton Perina, édités et corrigés par son ami le Dr Ronald Kubodera. Perina, après avoir reçu son diplôme de docteur en médecine, est choisi par l'anthropologue Paul Tallent pour partir explorer la petite île micronésienne de Ivu'Ivu, sur laquelle des humains pourraient vivre des siècles en parfaite santé physique mais avec un déclin mental accéléré, après avoir ingéré la chair d'une certaine tortue « opa'ivu'eke » qui ne vit que dans un lac de cette île. En outre, Perina, qui a ramené et adopté des dizaines d'enfants de l'île, est accusé d'abus sexuel sur eux. ● le roman s'inspire de la vie du Dr Daniel Carleton Gajdusek, Prix Nobel de médecine 1976, condamné en 1987 pour abus sexuels sur mineurs après avoir ramené une cinquantaine d'enfants de Micronésie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée. ● Mon résumé ne divulgâche rien car tout nous est exposé dès les première pages du livre. C'est bien un des deux défauts majeurs de ce roman complètement raté, l'autre étant de présenter des longueurs d'un ennui abyssal. C'est extrêmement mal construit, d'une incroyable maladresse, et en plus très verbeux, d'un style trop classique et même ampoulé, avec des phrases interminables truffées de parenthèses et d'incidentes qui rendent souvent le propos confus. ● Et lorsque le « Postscript » arrive, enfin, nous donnant le seul élément qui nous manquait, on l'a deviné depuis longtemps ! ● Quelle déception que ce roman, le premier publié par l'autrice, le deuxième étant Une vie comme les autres (A Little Life), que j'ai absolument adoré au point que j'en fais un des meilleurs romans qu'il m'ait été donné de lire ! ● Un troisième roman est programmé pour novembre 2022, To Paradise : espérons qu'il sera plus proche du deuxième que du premier !
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The People in the Trees

Au premier degré, « The peoples in the Trees » (2013, Atlantic Book 384 pp.) de Hanya Yanagihara raconte la vie romancée et adaptée d’un biologiste (D. Carleton Gadjusek), prix Nobel en 1976. Dans les années 50, le Dr. Norton Perina et son assistant Ronald Kubodera partent dans un archipel Micronésien Ivu’ivu pour y étudier une population primitive. Ils découvrent une population où les seniors (> 60 ans), aussi appelés les réveurs, ont une longévité stupéfiante. Le secret est l’ingestion, lors du repas d’anniversaire du sexagénaire, de la viande d’une tortue locale (opa’ivu’eke) (littéralement l’animal du grand père d’Ivu). De retour aux USA, Perina ramène une de ces tortues, qu’il fait analyser, publie ses travaux, devient célèbre et obtient le prix Nobel.

C’est bien sûr, à la fois la première partie du livre, conçu comme étant les mémoires de Abraham Norton Perina (ANP), éditées par Ronald Kubodera (RK). Le livre est découpé en sept parties, avec une préface, un épilogue et un postscript. Le tout est présenté à la façon d’un long article scientifique, avec des notes en bas de pages, appendice-lexique. En fait la préface est en soi un résumé des mémoires, puisque d’emblée RK admet la condition exceptionnelle de ANP (d’un point de vue scientifique), mais ce qui implique de passer sur tout le reste. Cette préface, rédigée postérieurement aux évènements qui vont entacher la carrière de ANP me gène beaucoup. Elle déflore (c’est le cas de le dire) le reste du livre.

La composition est en sept chapitres, les mémoires de ANP, éditées par RK, précédés d’une préface (12 p.) et suivis d’un épilogue et postscript (17 p.), toujours du même RK.

De la prime jeunesse de ANP. (The Creek) on ne retiendra qu’une lente description de deux jeunes (ANP et Owen, son jumeau) dans un village perdu dans les plaines de l’Indiana. Une mère assez transparente, qui décède brutalement (rhume chinois, ou plutôt anévrisme – déjà le double langage des sachants), un escalier (gigantesque dans cette pauvre maison), reste d’un architecte humilié de quitter NYC pour revenir dans le village familial (déchéance de la gloire à rien – les termites, hélas), mais dont chaque marche est baptisée: Curie, Galilée, Einstein (ce qui en 1933 montre une certaine précocité), Mendel, Maxwell…. Intéressant aussi de voir que dans ce chapitre, juste après le décès du père, et le peu de moment où Norton et Owen se retrouvent, Norton utilise 18 fois le « I » (Je) en 11 lignes. (en fait il y a 56 « I » dans les 3 dernières pages (96 lignes) de cette première partie).

On en arrive au début des études de médecine en 1946 (Hamilton College, Harvard Medical School, Boston, excusez du peu, inscription –actuelle- 65 000 USD). Petite pique au passage sur les médecins « le romantique héroïsme d’être médecin » comparés aux virologues « le challenge de la recherche scientifique » et des fleurs au passage « j’étais probablement un des membres le plus curieux intellectuellement et créatif de ma classe, voire du collège tout entier ». Et là, bingo, il est invité par Gregory Smythe (je n’ai pas pu vérifier le nom) à étudier dans son labo (études sur le cancer par sources virales). Visite très hiérarchisée du labo (on ne parle pas aux sous-fifres). Petite introduction sur comment tuer une souris de labo. Hélas n’est pas Pasteur qui veut, la théorie est fausse (ANP l’a vite compris, il donne en passant la contre-recette. Intéressante invitation privée aussi chez les Smythe (« Il avait le don de parler longuement sur des sujets intéressants tout en les rendant non seulement inintéressants, mais complètement opaques ») et finalement le contact avec Paul Tallent qui lui propose de travailler à U’ivu au-delà de l’archipel des Gilbert..

Partie III. Les débuts sur l’archipel. Il a fallu 70 pages pour en arriver là, mais des pages pleines de considérations hautaines sur les autres. Juin 1950, c’est la première expédition de ANP avec Paul Tallent, un anthropologue de Stanford, vers l’archipel de U’ivu. ANP est emmené en tant que médecin. L’archipel (imaginaire) comprend 3 iles et 35 000 habitants (ce qui parait beaucoup). A l’arrivée ils rejoignent Esme Duff, médecin sur place. C’est la seule personne féminine (importante) du livre. Les contacts avec ANP sont rugueux (peu de conversation, mal fagotée, senteurs louches de menstruations), bref la panoplie quasi complète de quelqu'un qui n’aime pas la gent féminine. Contacts avec la population et les rites locaux. Découverte, par hasard, d’une habitante, âgée, hors du village principal, aussitôt baptisée Eve. Cette découverte est suivie d’autres, qui mettent en évidence une population âgée, (les réveurs) vivant en dehors des autres. Ils se caractérisent tous par un tatouage (cercle barré d’un trait) signifiant tortue (opa’ivu’eke). Stupeur de l’anthropologiste, qui cherche à connaitre les rites de passage à ce statut de « réveurs ». Le biologiste par contre cherche à déterminer pourquoi cette population (tous au-delà de la soixantaine) est physiquement conservée, alors que le psychique est altéré. Ce serait dû à l’ingestion de la viande d’une tortue spéciale. D’où la recherche de ces animaux et prélèvement de leur chair (en dehors des recherches de Tallent et d’Esme). (A ce niveau, les conditions de prélèvement et de conservation sont nettement en deçà des conditions idéales de ce genre d’opération - on doute de l’arrivée aux USA de matière encore exploitable).

Retour aux USA, analyses et tests sur des souris (retour à la fonction principale de ANP). Mais à nouveau des conditions de relations humaines entre le professeur et son unique assistant (male) de piètres qualités. Néanmoins, publication et renommée mondiale qui vaudront le Nobel à ANP. Le livre suit assez bien la carrière de D. Carleton Gadjusek qui sert de modèle. Ce dernier découvre dans des circonstances similaires les formes virales (prion) qui, entre autres sont à l’origine de la maladie de la vache folle. Néanmoins, ce chapitre est long et montre une personne relativement seule, avec beaucoup d’a priori, quelquefois à la limite du racisme (les allemands et les japonais sont cruels, les russes alcooliques et les anglais homosexuels). Toujours également cette propension à parler de soi (le nombre de « I » par paragraphe est parfois inquiétant).

Après cette période, début des adoptions d’enfants de l’archipel. Par ailleurs ce dernier est maintenant aux mains des firmes pharmaceutiques (Lilly, Pfizer, Johnson and Johnson, Merck) qui ont introduit les modes de vie occidentaux (et détruit la civilisation originelle). Très vite on arrive à une trentaine d’enfants (4-13 ans) qui vivent dans la grande maison de ANP à Baltimore (Là encore brève apparition de Mrs Tomlison, puis de Mrs Lansing, qui gèrent au quotidien ce petit monde). La raison profonde de ces adoptions n’est pas clairement exprimée. Les relations épisodiques entre ANP et son frère jumeau Owens sont également ambigues, dans la mesure où ce dernier est suspecté d’homosexualité (mais dont le sujet n’a jamais été abordé entre les deux jumeaux).

On arrive enfin au dernier chapitre « Victor », nom d’un des enfants qui refuse ce nom (et préfèrerais être appelé Vi tout simplement, donc une brouille sur une broutille). Violent refus de ANP, qui passe très vite à la case prison.

Il faut attendre sa libération (24 mois après) et sa sortie très attendue par Ronald Kubodera pour avoir le fin mot de l’histoire (que je ne déflorerai pas içi - désolé).

En résumé, un livre dense, avec quelques lenteurs, facile à lire cependant (on dirait par moments de l’anglais écrit par un non-anglophone), mais dont les différents aspects sont assez diffus (et confus). C’est en fait ce mélange des genres et des points de vue qui fait l’intérêt du livre. En effet, il y a plusieurs façons d’aborder ce livre. C’est tout d’abord la vie, éditée au sens mise en forme par Kubodera, de ANP et de ses découvertes. C’est aussi le respect, et peut être même cette relation quasi oedipienne entre le maitre et l’élève qui transpire dans la préface. C’est l’intrusion de la vie moderne dans un paradis perdu, l’ile d’Ivu’ivu. C’est le procès de la science envers les sociétés primitives. C’est un livre sur le viol. On n’est pas loin de Lolita de Vladimir Nabokov. (Intéressant rapprochement de Lolita et d’Œdipe).

Pour ce qui concerne ANP en tant que savant, on est très vite surpris par son sens de l’isolement. Un ego sans doute surdimensionné, mais n’est ce pas le cas de ces fortes personnalités. On est surpris aussi de sa quasi foi en ses recherches, sûr d’avoir la bonne réponse (et d’avoir eu la bonne question) avant les autres qu’il juge d’ailleurs très sévèrement (cf Walter Brassard et Monroe Fitch, les deux assistants de Smythe). Il est évident que l’auteur a puisé dans ses souvenirs personnels (son père était hématologiste) pour écrire cette partie. En tant que personne, on est également surpris par ANP et ses contacts humains. Les femmes ne comptent pas ou si peu pour lui, elles ne sont pas très présentes dans le livre (sa mère, Esme, et les 2 aides dans sa maison du Maryland). Quant aux femmes (ou filles) indigènes…. Ses rapports avec son frère jumeau, Owen, ne sont pas meilleurs : ignorance ou rencontres très épisodiques. Même les circonstances de l’enterrement du père ne sont pas des manifestations enthousiastes entre les deux orphelins. Ses relations avec les enfants adoptés ? (ceux-ci lui doivent tout). Le cas de Victor est il le seul de ce type ? Il semble que par plusieurs fois, sur l’archipel, il y ait eu des relations entre ANP et un gamin (mais ce genre de relations était partie prenante des coutumes de l’archipel).

Le procès des sociétés pharmaceutiques et des autres occidentaux qui anéantirait les sociétés primitives. Le danger était connu, et dénoncé notamment par Paul Tallent. De voir ce que les firmes ont fait de l’archipel n’est surement pas en leur faveur (motorisation, béton, destruction), mais il ne semble pas que ce soit le point important du livre. D’ailleurs ANP reste totalement hors de ce système et s’en lave les mains (ce n’est pas de sa faute).



On note enfin que l’incipit est un extrait de la Tempête de Shakespeare (acte 4, scène 1), ci-joint la traduction de Guizot (1864). « Un démon, un démon incarné dont la nature ne peut jamais offrir aucune prise à l’éducation, sur qui j’ai perdu, entièrement perdu toutes les peines que je me suis données par humanité ! et comme son corps devient plus difforme avec les années, son âme se gangrène encore…. Je veux qu’ils souffrent tous jusqu’à en rugir ».

On reste dubitatif quant au sens de la dernière phrase appliquée aux différents protagonistes de « The People in the Trees ». Et que penser si cela vise directement Victor. Cela n’est pas impossible si l’on considère la position de l’incipit et celle du postscript qui finalement donne la clé aux mémoires.

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Une vie comme les autres

Et dire que j'ai failli passer à côté de ce pavé !

Après 350 pages et un abandon très frustrant, je remercie @unlivre_unetisane de m'avoir incitée à reprendre ma lecture.🙏



Quel roman ! j'ai même réussi à occulter le fait que ce soit que des personnages masculins, c'est vous dire !

Certes il m'a fallu du temps pour être embarquée mais une fois imprégné on ne le lâche plus !



Trop en dire serait dommage.

New-York et quatre amis qui se sont rencontrés sur un campus universitaire et ne se sont plus quittés.

Malcolm, JB, Willem et Jude le personnage central, pour le moins énigmatique ...

Le titre est un antonyme car c'est avant tout l'histoire d'une vie pas comme les autres et mon Dieu quelle vie ! 😱

Une histoire d'amitié pas comme les autres ...

L'histoire d'un homme pas comme les autres ...

Une véritable interrogation sur l'empathie et la souffrance, la nôtre comme celle des autres ...



Une lecture parfois en apnée, c'est dur, c'est cruel, c'est douloureux, c'est perturbant, certains passages sont presque insoutenables, âmes sensibles s'abstenir ... On passe par un tas d'émotions, c'est terriblement touchant.



Dans mes lectures marquantes il y a eu dans un tout autre genre Jude l'obscur de Thomas Hardy, il y aura dorénavant Jude l'obscur de Hanya Yanagihara ... 🫶
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Une vie comme les autres

C’est sous les conseils d’une amie que je me suis enfin mise à lire A Little Life de Hanya Yanagihara, une auteure américaine. Il faut savoir que je ne suis pas une grande lectrice bien que j’aime de plus en plus lire, mais il me faut vraiment un bon livre pour me donner l’envie de le dévorer entièrement. Et malgré ses presque 800 pages, j’ai lu, de son titre français, « Une vie comme les autres », d’une traite !



C’est plus de deux mois après ma lecture et j’y pense encore ! Ce livre m’a beaucoup marqué et c’est pour cela que j’ai eu besoin de vous en parler, pour le partager. En effet, la chose la plus importante avec cette lecture c’est l’expérience personnel qu’on en tire. D’après l’auteure du livre et son éditeur, la question qui revient à propos de ce livre est « Combien un lecteur peut-il supporter? » Sans compter le fait que le personnage supporte encore plus que le lecteur.
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Une vie comme les autres

J’ai refermé ce livre en pleurs avec le coeur en miette.

Difficile de sortir indemne de cette lecture



Pendant plus de 30 ans à New York, on suit quatre amis de fac : Malcom, JB, Willem et Jude

Mais c’est ce dernier que l’on va suivre intensément dans son amour et son dégoût pour la vie. L’histoire de Jude vous prend aux tripes, on suit chaque moment de violence, chaque drame avec une telle intensité que l’on ne peut s’attacher à lui qu’un peu plus à chaque fois.



Mais c’est aussi une histoire de confiance, d’amitié et d’amour, de ce que nous sommes prêts à faire pour les personnes que nous aimons.

C’est un livre sur la vie, la peur, la douleur, la mort, la souffrance.

C’est une histoire incroyablement douloureuse et magnifique à la fois.



Une vie comme les autres, c’est un récit terriblement humain que je ne pense pas oublier un jour
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Une vie comme les autres

J'ai mis longtemps à lire Une vie comme les autres. Non seulement j'ai mis longtemps, mais j'ai dû faire des pauses (deux BD, deux brefs romans) à cause de la densité du récit et des abominations qu'a subies dans son enfance et que continue à subir le personnage principal. À vrai dire, j'ai failli abandonner avant la fin de la première partie, très touffue, où l'on côtoie pléthore de personnages et où on passe de l'un à l'autre sans réussir à cerner qui est qui. J'avais l'impression d'être conviée à une fête où tout le monde se connaît, mais d'être étrangère à ce groupe, et finalement de rester sur le pas de la porte à regarder évoluer les uns et les autres sans trop comprendre ce qui se passe… et c'est exactement, je crois, l'effet recherché. Cependant, dès son apparition, le personnage de Jude est tellement fascinant que je me suis obligée à continuer. J'ai bien fait : j'ai beaucoup aimé ce roman très noir et tragique.

***

Hanya Yanagihara nous invite à suivre quatre amis qui se rencontrent à l'université qui ne se perdront jamais longtemps de vue sur une période de trente ans. L'autrice nous les présente souvent dans des situations extrêmes dans lesquelles elle dissèque leurs motivations et fouille les tréfonds de leur âme. Chacun d'entre eux traîne avec lui les traumatismes de son enfance. Selon la variété des expériences vécues, chacun tente d'aborder puis de traverser l'âge adulte avec ses moyens. Deux d'entre eux ont vécu ce qu'on pourrait qualifier d'enfance normale, le troisième a perdu un proche qu'il adorait. Et nous découvrirons petit à petit, sans ordre chronologique, avec divers retours en arrière et des changements de narrateur, les secrets, les peurs, la douleur, le sentiment de culpabilité et le désespoir de Jude St Francis, le personnage principal, pivot autour duquel s'articule cette histoire.

***

Dans ce roman où n'évoluent pratiquement que des hommes et dans lequel les femmes sont dévolues la plupart du temps à des rôles de figurantes, de nombreux thèmes sont abordés grâce aux quatre amis et aux personnes qui les entourent. Il sera question d'amitié, bien sûr, mais aussi de racisme, d'homosexualité, d'automutilation, d'amour filial, d'art, de pédophilie, d'orientation sexuelle, de réussite professionnelle, de prostitution, et j'en oublie forcément. L'écriture de Hanya Yanagihara m'a parfois rappelé celle de Joyce Carole Oates : beaucoup de longues parenthèses souvent digressives, de développements entre tirets, de fréquents passages au style indirect libre et des rôles différents dévolus à l'italique. La qualité de l'ensemble se révèle pourtant inégale à cause de certains développements trop longs à mon goût, bien qu'ils ne soient jamais gratuits. Dans la traduction d'Emmanuelle Ertel, certaines fautes de syntaxe m'ont dérangée, particulièrement dans l'emploi des verbes pronominaux (il se garda la face, par exemple) ainsi que la suppression systématique de l'article défini devant le mot « Docteur », calquant l'usage de l'anglais, pour ne citer que ces scories-là. Dommage, mais il faut lire ce formidable roman malgré ses défauts : il est bouleversant.

***

Challenge multi-défis 2021 : # Le livre qui possède la couverture la plus moche de ma PAL !

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Une vie comme les autres

L’amitié peut elle tout supporter ?



C’est un livre que j’avais en vue depuis un moment et dont j’avais le pressentiment qu’il me bouleverserait. J’en ai lu des critiques élogieuses de personnes conquises et émues, mais aussi des critiques négatives plutôt refroidissantes ; j’ai donc essayé de le commencer avec recul.



Une vie comme les autres raconte une histoire d’amitié qui a démarré à la fac, entre JB l’artiste talentueux, exalté et autocentré, Malcom l’architecte en devenir, anxieux face à la vie adulte, Willem l’ami sensible et attentionné qui tente de percer en tant qu’acteur et Jude - l’élément central de leur amitié malgré lui - secret et fragile à la carrière prometteuse.



Leur amitié ici est traitée sur plusieurs années, et gravite autour de la souffrance de Jude, une souffrance morale et physique qu’il peine à garder pour lui. Le livre aborde profondément la difficulté qu’est de devoir être un ami totalement impliqué et conscient face au mal-être que peut ressentir l’autre, surtout quand cet autre se ferme et refuse de l’aide - qu’elle soit suggérée ou imposée.



Comment réagir face au silence, au refus, quand bien même on est dans la certitude que notre ami est au plus mal ? À l’inverse, comment arriver à se confier, à faire confiance à l’ami qui se soucie sincèrement de vous et vous tend la main ? Ce sont des questions qui ressortent tout au long de la lecture.



Ce roman est d’une intense tristesse, tant l’horrible passé de Jude (qu’on découvre progressivement) va peser en lui sans jamais lui laisser l’occasion de s’en défaire et d’accepter de faire la paix avec lui-même. Ses choix du silence et de la fuite pour ne pas se montrer vulnérable sont sa prison, une prison dans laquelle il s’épuise.

Ses amis fidèles et compréhensifs évoluant aussi à ses côtés, pris par leurs aspirations, leurs ambitions, leur vie, comment peuvent-ils se montrer à la hauteur d’un si grand défi qu’est de veiller sur lui ?



Les personnages créés par Hanya Yanagihara sont profondément incarnés, Jude est extrêmement touchant même si son évolution nous frustre souvent, c’est le genre de protagoniste qu’on a envie de sauver et d’aimer malgré tout. J’ai également eu beaucoup d’attachement pour les personnages de Willem et Harold, tiraillés face à cet être si cher pour eux, mais si fermement blindé.



Malgré la longueur de ce roman et la volonté de l’autrice à détailler - avec beauté et ambivalence - les sentiments puissants et difficiles émergeant de cette histoire d’amitié (et d’amour, plus largement), je n’ai pas pu en décrocher tant j’étais happée. Beaucoup de réflexions, d’émotions et d’espoir m’ont submergée, j’ai terminé cette lecture avec un gros pincement au coeur.



Un livre magnifique, selon moi.



(À lire avec une grosse boite de mouchoir à proximité !)
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Une vie comme les autres

Au début, j'ai apprécié ce roman. J'ai aimé la description des 4 amis, leur loyauté, leur amitié. Le style est dense et travaillé.

Puis cela a commencé à tourner en rond. Les abus sexuels commis pendant l'enfance, la description de la maladie mentale et de l'automutilation sont le coeur du roman.

Après la 250ème page, j'ai commencé à m'ennuyer. L'auteure tente de choquer le lecteur mais le fait de façon trop caricaturale et on a du mal à éprouver de l'empathie pour les personnages.

Les dialogues sont répétitifs. La lecture a commencé à devenir une vraie corvée et il y a bien trop de choses à lire pour s'imposer cela.

Bref, j'ai lâché l'affaire à la 300ème pages.
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Une vie comme les autres

Ce livre est la définition même du contraire d’un roman feel good. Pourtant, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Difficile à expliquer vu toutes les horreurs qu’on apprend sur son personnage principal. Mais malgré tout, les moments de vie entre ce groupes d’amis, cette famille en fin de compte, ont quelque chose de terriblement attachant.



Sa fin, qui semble de plus en plus inévitable, est aussi difficile pour le lecteur qu’elle semble une délivrance pour le personnage. La rendant presque douce-amère.



Cependant, sa taille (plus de 1100 pages) n’est pas le seul frein qu’il faut présenter. Il y a un grand nombre de TW à prendre en compte.
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Une vie comme les autres

Un livre de 812 pages me convient ; avec une centaine de pages en introduction pour faire connaissance des quatre amis étudiants, qui vivent à New-York, on prend le temps d’entrer dans l’histoire. Autour de ces 4 personnages principaux, gravite une multitude d’autres personnages, la famille, les amis, les enseignants, médecin, artiste, avocat, architecte ….qui ont tous leur importance.

On ne se perd pas entre tous ces personnages, on sent bien les liens qui se tissent au cours d’une existence.

Cette histoire traite de violence, la violence subie lors de la toute jeune enfance, la violence qui empoisonne toute une vie. Ce livre aborde le thème de la pédophilie et nous montre les grands désordres qu’elle provoque chez celui qui la subit. Associés à ce thème, d’autres sont évoqués, l’adoption, l’automutilation, le suicide, l’abandon, la maltraitance, la honte.

Ce roman décrit un pan de la société américaine, avec une grande sensibilité.

L’auteur qui est une jeune femme a fait une peinture excellente de l’amitié entre quatre jeunes hommes. Il semble parfois y avoir des longueurs et pourtant il y a tellement de non-dit dans ce livre.

L’écrivain met bien en lumière le traumatisme subit par Jude et la quasi impossibilité de celui-ci à vivre une vie normale, malgré les soutiens nombreux et de qualité qu’il a autour de lui ; il se sent sale, il est mauvais, il se maltraite, il est secret, il ne se confie jamais, il ne peut faire confiance à personne, il aimerait tellement avoir une vie comme les autres, il observe, il peut être très dur dans son job.

Il y a aussi, de manière furtive, de l’amitié et de l’amour dans ces nombreuses pages.

Tout en se laissant porter par l’histoire, on imagine bien comment cela va se terminer. Mais le livre nous réserve toujours des surprises et des rebondissements.

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Une vie comme les autres

Très touchant
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Une vie comme les autres

Mon état d’esprit à la fin de la lecture d’un roman est un véritable test.

Il y a les ouvrages que nous refermons, que nous reposons sur l’étagère déjà prêts à ouvrir le suivant. Et puis il y a les autres. Ceux qui nous laissent désœuvrés, seuls. En quittant l’intrigue, le décor, les personnages, l’atmosphère, c’est comme si nous perdions nos repères. Nous nous retrouvons démunis, déçus d’avoir terminé cette lecture, de laisser derrière nous cette « maison littéraire ». Abandonner une « famille de mots » qui a bien voulu nous accueillir et nous offrir le sentiment de faire partie de cette aventure.



« Une vie comme les autres » fait partie de ces livres. J’ai partagé pendant plus de mille pages la vie et les intrigues de cette épopée new-yorkaise contemporaine.

Ecrire sur ce roman, c’est écrire sur l’horreur que la nature humaine peut infliger à ses pairs. C’est écrire sur les traumatismes, les douleurs physiques et morales. Car passer outre serait un affront, une injure, ce serait minimiser le poids de telles blessures sur une vie.

Malgré tout, je ne peux me résoudre à cantonner ce roman à ce qu’il dénonce, aussi juste (mais qui suis-je pour en juger ?) et poignant soit-il.

Parce que ces quelques mille pages sont aussi une magnifique ode à New-York, à son milieu culturel et artistique, à son ambiance si caractéristique. Nous n’y sommes pas des étrangers, même en vivant à des milliers de kilomètres.

C’est une entité à part, une personnification de l’accueil et du désir de découverte. Elle possède une aura qui nous attire, nous happe dans son tourbillon de vie.

Après ces quelques jours passés en leur compagnie, Jude, Willem, Malcom, JB, Harold, Andy ma manquent. Leur générosité, leur amour, leur amitié, leur complexité, leur obscurité (leur égoïsme aussi parfois), leur intelligence, leur créativité, leur humour me manquent. Ils sont de chair et d’encre, de papier et de sang. Lorsque nous revenons à la réalité, il nous faut un temps de réadaptation pour admettre que ce sont des êtres de mots et que nous ne les retrouverons pas ce soir pour dîner, à New York, que nous ne hèlerons pas un « yellow-cab » pour rentrer et que ce n’est pas un tableau de JB qui est accroché au-dessus de notre canapé….
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Une vie comme les autres

Quel roman bouleversant...Je le termine en larmes.

Durant 800 pages, l'auteur nous offre une véritable histoire d'amour, sous toutes ses formes. J'ai lu d'un autre lecteur la critique (positive) que ce livre était excessif. C'est tout à fait vrai, mais c'est aussi tout ce qui fait sa richesse.



Le personnage de Jude, le plus mystérieux, cumule douleur et chance. Il est mystérieux, changeant, attirant par moment l'empathie et à d'autres la colère.



Le personnage de Willem est d'une beauté et d'une bonté qui laisse coi. Je crois que c'est lui qui m'a le plus touché. Il est le frère et l'ami que chacun rêve d'avoir j'imagine. Il est celui qui ne sait voir le monde que dans son aspect le plus positif.



Les personnages secondaires, comme Harold et Julia, Andy, Malcom et JB et tant d'autres sont également magnifiques. A la lecture de ce livre, on se sent parmi eux, on est happé par cet univers si bien décrit par l'auteur, on s'attache à chacun d'eux.



Oui ce livre est trop, mais il est tellement trop que l'on ne peut pas passer à côté.

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Une vie comme les autres

Quel choc, quelle émotion et quelle force!! J'ai été embarquée, happée, les 4 héros me sont vite devenus très proches, il me tardait de les retrouver . L'histoire est à la fois banale et terrible, c'est la force de l'amitié avec un A qui traverse le roman, la force de la résilience mais aussi ses limites face à l'ampleur irréversible de certains traumatismes infantiles répétés très longtemps. Bien sûr il y a des défauts, des lourdeurs, des longueurs, mais la construction et le style simple et fluide et surtout la finesse de l'analyse psychologique des traces indélébiles (les scarifications en témoignent) et des conséquences insurmontables du trauma sont très finement analysées et montrées avec une justesse quasi clinique (je suis psychologue clinicienne auprès d'enfants et d'adolescents). La quête d'une vie comme les autres permet à Jude d'avancer mais c'est l'amour dont il sera entouré à partir de son entrée à l'université qui l’empêchera de passer totalement du côté obscur. car au fond il sait bien que, soumis à ses angoisses, ses démons, son incessante culpabilité, et ses pulsions auto-destructrices, cela lui est à jamais interdit. Alors par un travail acharné, aidé par une intelligence brillante, une force de caractère hors du commun et un entourage très aimant et bienveillant, il s'en rapprochera (et la réussite matérielle en est aussi un des vecteurs). En tous cas, il aime et est aimé, davantage parfois que lorsqu'on a "une vie comme les autres".

Bref, un choc littéraire noir, certes mais avec aussi de magnifiques éclaircies et une force de sentiments qui rendent cette fresque de vie inoubliable.
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Une vie comme les autres

Le récit de plus de trente années d'une histoire d'amitié indéfectible entre quatre hommes : JB, Willem, Malcom et Jude. Et avant tout centré sur Jude, personnage mélodramatique à qui il est arrivé tous les malheurs du monde, presque trop… 1122 pages… Et, aucune des larmes promises en ce qui me concerne.



Beaucoup de longueurs. Une lecture qui a fini, pour ma part, en diagonale. Néanmoins, quelques belles et intéressantes diatribes autour de la discipline qu'est le droit, en particulier de son enseignement.



Au total, quelques bons passages, mais une lecture pénible. Un livre qui aurait vraiment gagné à être plus court.
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Une vie comme les autres

Bonjour les lecteurs ……….



90% de critiques dithyrambiques.



Présenté comme "LE" roman le plus poignant de LA DECENNIE ( ????????)



Un bref résumé ...

4 hommes.

Un peintre, un avocat, un architecte et un acteur

Ces 4 hommes, issus de milieux différents, de couleurs différentes, aux idées différentes forment un quatuor indestructible que le lecteur va suivre pendant 30 ans.

parmi ces 4 lascars .. il y a Jude.

Jude est sont passé..Jude et son enfance brisée.



Et bien moi, je suis passée à côté.

Je n'ai ressenti aucune empathie pour les 4 protagonistes.

Je n'ai pas eu les larmes aux yeux à la lecture.

Mes sentiments ne se sont pas retrouvés chamboulés, bouleversés.

Moi, je suis restée de glace



La lecture est dense, il y a des digressions, des répétitions encore et encore..bref.. je me suis ennuyée.

Je peux comprendre l'engouement de certains lecteurs fascinés par le NY branché. Ce milieu est loin de celui dans lequel je gravite et ne m'intéresse guère



Je me suis forcée à lire 300 p ( sur 800) espérant un déclic tardif .. et bien que nenni … je jette l'éponge sans aucun regrets et ce livre partira en livre voyageur .. il fera le bonheur d'autres lecteurs.
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Une vie comme les autres

Voilà un livre qui fait mal. Très mal. J'ai personnellement mis quelques semaines à m'en remettre, et je trie soigneusement les gens à qui je le recommande. A noter qu'il ne produit pas le même effet sur tout le monde : il a eu un impact nul sur ma mère, par exemple, qui l'a laissé prendre la poussière, l'a grignoté par petits bouts laborieux entre le café et le dessert et m'a avoué s'être souvent endormie, le soir, en le lisant. D'ailleurs, elle ne l'a jamais fini.



Pour moi, ça a été le contraire : tsunami de "feels", révolte (mais pourquoi l'auteure nous inflige ça ??), dégoût, pitié... Autant annoncer tout de suite que "joie et bonheur" n'ont jamais fait partie du cahier des charges. Ici, on est dans la grande tragédie, mes amis, le pathos complet et quasi-médical (triger warning pour les descriptions de plaies et autres corps en lambeaux) Il paraîtrait que certains ont vomi. On a même accusé l'auteure de complaisance dans l'affreux, de cruauté gratuite, de sadomasochisme et d'apologie de la pédophilie (TW encore pour ces questions sensibles, très présentes dans le bouquin) Elle a également été accusée de récupération de sujets sur lesquels, en tant que femme "cisgenre", elle n'aurait paraît-il rien à dire... Mais nous, ce qui nous intéresse, c'est l'histoire et le bouquin, pas les polémiques.



A mon humble avis, il figure dans les dix meilleurs livres de ces dix dernières années. Rien de moins. Bien entendu, on pense tous à Jude the Obscure de Thomas Hardy, auquel l'auteure fait explicitement référence avec le prénom de son protagoniste principal. Moi, j'ai beaucoup pensé au Chardonneret de Donna Tartt, que j'ai lu juste avant.







L'une des choses que j'ai trouvé les plus appréciables, c'est la façon redoutable dont l'auteure nous piège, en commençant sur 100 pages anodines de description d'une vie new-yorkaise à la Sex & The City (côté mâle) qui, hormis quelques lignes de cocaïne et de binge drinking, paraît totalement bénigne, voire barbante. Les longues digressions sur l'art moderne américain peuvent saouler (c'est comme ça que l'auteure a perdu ma mère) On se croit dans une énième success-story de quatre copains aux dents qui rayent le parquet, quatre matous qui "arrivent en ville". C'est le moment où je me suis dit que, peut-être, ce livre n'était pas pour moi. On se demande aussi pourquoi, alors qu'elle a consacré une bonne cinquantaine de pages à la back-story de 3 des personnages, elle n'a rien dit sur celui qui avait du mal à monter les escaliers au début... Ah ah...



Progressivement, on sent que quelque chose couve là-dessous. Quelque chose de plus sinistre, de plus sombre. A petites touches faussement anodines, l'auteur nous agrippe. Puis, en une seule frappe, elle nous saisit de sa main griffue. Et elle a les ongles très longs, cette Hanya Yanagihara (son pseudo, déjà...) Et ça y est. On ne peut plus s'enfuir. A partir de la "première révélation", c'est le grand huit, le train de la mine. Et ça va de plus en plus vite. Plusieurs nuits blanches plus tard, on sort de là, halluciné. Hanté. En larmes, pour certain(e)s. Pas indemnes. Moi, j'aime ça. Vous, peut-être pas. Et il y le milieu du spectre, ceux à qui ça ne fera rien du tout. Je les plains un peu, ceux-là.
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Une vie comme les autres

Un roman sensible, touchant et destructeur! Pour le lire, ayez une bonne santé mentale! Les pages défilent: les secrets révélés vous feront autant pleurer que les instants de grâce où la joie est palpable. La description des sentiments est si réaliste qu’on se sent extrêmement proche des personnages, notamment de Jude. Le roman est sur lui, les autres personnages gravitent autour de lui. Préparez-vous émotionnellement
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Une vie comme les autres

Début très laborieux, néanmoins de très beaux passages, des sujets très durs à lire notamment celui du viol. Le roman parle de quatre personnages pour ne finir centrer que sur un. Très peu de dialogue c'est ce qui ma le plus embêter dans cette lecture. J'ai failli l'abandonné mais j'ai finalement fini par m'accrocher et contente de l'avoir fini.
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Une vie comme les autres

Que dire de ce livre…

J’en avais énormément entendu parler, et je savais de prime abord que ça ne serait pas une lecture facile avec les très nombreux trigger warning. Autant vous dire que j’en ai vidé des packets de mouchoirs. Ce livre est véritablement touchant et bouleversant, Une Vie Comme Les Autres est un récit qui relate la vie de plusieurs amis qui essayent tant bien que mal de trouver leur place dans ce monde. Chacun avec leur particularité et leur passé plus ou moins sombre.

Jude m’a particulièrement touché, ce jeune homme gay ayant déjà tellement subit dans sa jeunesse, c’est un personnage qui m’a véritablement boulversé.

Ce livre à une saveur douce amer car comment dire que l’on peut apprécié un livre relatant autant d’événements difficiles, mais étant cependant éclairci par des moments plus légers et plus doux.
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