Citations de Harriet Beecher Stowe (126)
Toute âme capable de ressentir une douleur sincère est capable de faire le bien.
Ils se tinrent un moment silencieux, puis il y eut les dernières paroles, les sanglots et les larmes amères ...ce sont là des adieux comme en savent faire ceux dont l'espérance du revoir est suspendue à un fil léger comme la trame de l'araignée...
Saint-Clare sentait venir en lui je ne sais quel calme étrange... ce n'était pas l'espérance... elle était impossible... ce n'était pas la résignation... c'était une sorte de paisible repos dans un présent qui lui semblait si beau, qu'il ne voulait pas songer à l'avenir; c'était quelque chose de semblable à la mélancolie que nous ressentons au milieu de ce doux éclat des forêts aux jours d'automne, quand la rougeur maladive colore les feuilles des arbres, et que les dernières fleurs se penchent au bord des ruisseaux...
The bitterest tears shed over graves, are for words left unsaid and deeds left undone.
"C'était la première parole de bonté que Topsy eut jamais entendue.La douceur de cette voix, le charme de ces façons agirent étrangement sur ce coeur sauvage et indompté.... et dans cet oeil rond, perçant et vif, on vit briller quelque chose comme une larme.
« Mon âme ne vous appartient pas. Vous ne pourriez pas vous la payer. » (p. 134)
...il faut dire qu’un soir Sophie Elliot nous avait récité quelques vers de Dom Juan - je ne l’ai jamais lu, mais on dit que c’est un méchant livre; là-dessus milord Clayton, fixant sur elle un regard sévère, lui dit : Avez-vous lu Dom Juan, miss Elliot ?” Alors, selon l’habitude des jeunes filles en pareil cas, elle a rougi, balbutié, et s’est excusée en disant que son frère lui en avait lu quelques extraits.
Je fus contrariée de cette remarque et je dis à Clayton :
- De grâce, où est le mal si elle l’a lu ? Quant à moi, j’ai l’intention de le lire des que l’occasion s’en présentera.
L’étonnement fut général...Vraiment, j’aurai annoncé que je voulais commettre un meurtre, que Clayton n’aurait pas pris la chose plus au sérieux.
Et, avec cet air solennel qu’on lui connaît dans les grandes occasions, il dit :
- Miss Nina, en ami, je vous conseille de ne pas lire ce livre; je perdrais toute estime pour une jeune fille qui aurait lu pareil ouvrage.
- L’avez-vous lu, mister Clayton, lui dis-je.
- Oui, miss Nina, répondit-il avec beaucoup de sérieux.
- Qui vous a forcé de lire un si mauvais livre ? lui dis-je très innocemment.
Voilà comme vous êtes tous, vous autres chrétiens. Vous formez des associations, et vous envoyez quelque pauvre missionnaire passer sa vie parmi les païens. Mais qu'on me montre un seul de vous qui prenne avec lui un de ces malheureux et qui se donne la peine de le convertir ! Non ! quand vous en arrivez là, vous n'êtes plus d'accord, ils sont trop sales et désagréables, dites-vous, c'est trop de soin.. et ceci, et cela !
Faire le bien ne peut amener de mal pour personne.
La harpe des sentiments humains est ainsi tendue, que si un choc n'en brise pas à la fois toutes les cordes, il leur reste toujours quelques harmonies...
Ils n'avaient rien de plus que les oiseaux de l'air, que les fleurs des champs, et pourtant ils étaient au comble de la joie.
Oui, il fallait fuir, et cesser d'épuiser sa vie inutile et solitaire sur des besognes exténuantes et payées de coups.
On peut tirer parti de tout et il est des circonstances où un bavard est une bonne fortune. Les gens sans réflexion, qui ne s’aperçoivent jamais de l’embarras d’autrui et remplissent les vides de la conversation pour le seul plaisir de parler ont leur utilité; aussi, Nina fut reconnaissante envers Mr Carson de ce babil intarissable qui l’avait si contrariée la veille.
Tom :
-- Maître, je sais que vous pouvez faire d'effroyables choses ! mais quand vous aurez tué le corps, vous ne pourrez plus rien, rien ! Et après ! oh ! après ! viendra l'éternité... l'éternité !
...les convulsions qui bouleversent aujourd'hui les peuples ne sont, je l'espère, que l'enfantement douloureux de la paix et de la fraternité universelles.
Il est dommage que l'on ne s'efforce pas de tendre la main à ceux qui pourraient se relever...
John Van Trompe, jadis propriétaire de vastes bien dans le Kentucky et d’un nombre d’esclaves considérable, doué par nature d’un grand cœur avait supporté pendant quelques années, avec un malaise croissant, un système funeste à l’oppresseur et à l’opprimé. Un jour enfin, Van Trompe avait pris son portefeuille et, traversant le fleuve, avait acheté dans l’Ohio bon nombre d’hectares d’un terrain riche et productif. Après quoi, affranchissant tout son monde, hommes, femmes, enfants, il les avait expédiés dans des charrettes à ces nouvelles terres pour s’y établir. Lui-même s’était retiré dans une ferme isolée et jouissant en paix, dans cette profonde retraite, de sa conscience et de ses réflexions.
―Etes-vous homme à protéger une pauvre femme et son enfant contre les traqueurs d’esclaves ? demanda le sénateur.
― Je pense que oui ! répondit Van Trompe.
Alfred :
-- Je n'ai pas peur de m'asseoir sur la soupape, tant que la chaudière est solide et que les rouages marchent bien.
Augustin :
-- Les nobles, sous Louis XVI, pensaient comme toi.
St Clair :
-- Je ne puis pas m'ériger en chevalier errant, et entreprendre de redresser chaque tort individuel.
NDL : Tiens, ça me rappelle quelqu'un !
Que de fois Haley n'avait pas été dupe des nègres qu'il avait le mieux traités ! aussi s'étonnait-il d'être resté si bon.
NDL : Tout dépend où chacun situe le "niveau de bonté". (éthique).