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Critiques de Harriet M. Castor (19)
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VIII

Harriet Castor est très douée pour raconter ; j'aurais aimé l'avoir comme professeure d'Histoire !

Hal naît en 1491 ; il est le fils d'Henry VII, qui s'est contenté de soumettre ses sujets récalcitrants en les imposant beaucoup. Hal ne veut pas se contenter de cela ; il voit grand. Baigné par la légende du roi Arthur, et les conquêtes françaises d'Henry V, son idole, il rêve de reconquérir la France perdue ; il est l'Elu, Dieu l'a choisi pour ça, quand son frère aîné Arthur meurt. Cependant, cela ne change pas l'attitude méprisante de son père vis-à-vis de lui, lui le jeune homme puissant mais trop vantard, surdoué dans les tournois, alors que son gringalet de grand frère était maladroit aux armes.

En 1509, le colosse de 1,88 M devient enfin roi...

.

L'auteure, très documentée sur les Tudor, raconte, par les yeux d'Henry, comment celui-ci perçoit les gens autour de lui ; comment, né pour régner, il devient petit-à-petit de plus en plus dévoré par ses démons, entre autres le spectre du garçon blond qu'il voit et à qui il parle, et celui de l'une ou l'autre des femmes qu'il a eues...

Très déçu de ne pas avoir de garçon de Catherine d'Aragon, il veut absolument annuler le mariage, mais le pape s'y oppose, et c'est alors l'engrenage vers la folie.

.

La fin de l'ouvrage montre que les visions sont de plus en plus présentes chez cet homme qui a régné de 1509 à 1547 ; malgré sa folie, ses ministres n'ont pas osé le destituer, tout comme, en France, Charles VI, qui a gardé son titre jusqu'à sa mort.

.

Ce qui m'intéresse dans cette relecture, c'est la personnalité extravagante d'Henry VIII, mais aussi sa relation avec Thomas More, avec qui Alcofribas ( Rabelais ) était ami ...

Vous l'avez peut être deviné, Henry VIII et Thomas More (MéPA-QUE ) seront dans mon "PANURGE", à paraître... :)
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VIII

Un livre un peu "agent double". J'avais très envie de le lire, et effectivement, je l'ai dévoré en deux après-midis. Tout en restant en peu sur ma faim. Mais tout compte fait, la seule chose que je peux reprocher à cette "autobiographie " de Henry VIII, c'est de ne pas être deux ou trois fois plus longue, pour qu'on puisse plonger encore davantage dans la tête de ce personnage hors normes.



Comment un petit garçon en bonne santé, sportif, amical, le tête remplie d'idéaux de la chevalerie devient un monstre obèse de 180 kilos, mégalomane et paranoïaque ?



C'est à six ans, que Hal commence à raconter sa vie. Il faut lire un peu entre les lignes en suivant les événements, pour voir son caractère changer. Les relations avec son père, le fait de devenir un roi à la place de son frère, la rupture avec Rome, maladies, blessures, hypocondrie, douleurs incessantes...et tout ça en se forçant de donner une impression de grandeur et de la force inébranlable.



Les chapitres sont très courts, on dirait presque une sorte de flashs visuels représentant les souvenirs de Henry.

Un livre intéressant.
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VIII

J'ai quelques notions mais très légères. J'ai donc apprécié cette lecture pour la façon dont est appréhendé l'enfance, l'accession au trône et le règne de Henri VIII.



Le livre est surtout basé sur l'enfance du futur roi, sur sa position de second. Protégé par sa mère, ignoré (dans le meilleur des cas) par son père, méprisé par son frère et sa grand mère, on se prend de pitié pour ce jeune garçon. Pourtant, entendant un jour une prophétie, il la fait sienne. Il sait qu'il sera roi et est persuadé qu'il fera mieux que quiconque. En grandissant, fort de sa propre importance, il devient orgueilleux, n'écoutant personne, persuadé de parler avec Dieu lui-même. On assiste à sa descente aux enfers, cette "folie" qui le prend peu à peu. On découvre les raisons qu'il a eu d'épouser puis de "divorcer" de ses innombrables épouses.



Le style est fluide, clair, on ne voit pas le temps passer, je l'ai lu en une journée à peine (vive les congés). C'est écrit à la première personne, donc on entre facilement dans les méandres de l'esprit torturé d'Henri.



J'ai beaucoup aimé ce livre, dans le sens où il m'a donné envie d'en savoir plus sur l'histoire d'Angleterre, je me rends compte de mon ignorance sur ce sujet et je souhaite y remédier. J'espère que ma prochaine lecture va me permettre d'en appendre encore plus.



Je le conseille aux amoureux de l'histoire d'Angleterre ou ceux qui veulent en savoir un peu plus.
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VIII

L’un des éléments que j’ai préférés dans ce livre est le choix de la narration à la première personne par le personnage d’Henry VIII lui-même. Dans les romans autour des Tudors que j’ai lus, les personnages les plus mis en avant étaient souvent les Boleyn ou sa fille Elizabeth, mais j’ai rarement lu des livres où Henry VIII était aussi présent. C’est un choix qui me plait et que j’ai trouvé judicieux, assez bien utilisé pour l’auteure.





Pour ce qui est de l’intrigue, je suis un peu plus partagée : j’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé le début, qui met en avant la jeunesse d’Henry. C’est un aspect qui est souvent mis de côté dans les fictions autour de ce personnage, car elles préfèrent se concentrer sur sa relation avec Anne Boleyn. J’étais donc assez contente de voir que l’auteure exploitait cette partie de sa vie ! En revanche, j’ai trouvé que le reste de sa vie est traité de façon parfois un peu rapide : on passe beaucoup de temps sur sa jeunesse, puis on saute rapidement d’un événement à l’autre. J’aurais préféré que le même soin soit apporté au reste de l’histoire, un petit bémol.



J’ai la même réflexion à faire en ce qui concerne les personnages. Celui d’Henry est plutôt bien traité et exploiter, et les personnages que nous rencontrons au début (ses parents, son frère, Catherine d’Aragon) le sont aussi. L’auteure explore plutôt bien les relations entre ses différents personnages et notamment entre Henry et son père, ce que j’ai apprécié. Cependant, à partir de la moitié du livre, les personnages sont plus effleurés qu’exploités : Anne, Jane Seymour et les autres épouses du roi apparaissent brièvement, tout comme ses enfants. Ce qui est un peu dommage à mes yeux.





Le style de l’auteure, pour finir, me plait bien. Je ne connaissais pas Harriet Castor auparavant, mais j’ai apprécié son style d’écriture : le livre se lit vite, il est plutôt agréable à lire, un bon point !



En bref, je trouve que VIII est un roman qui commence très bien, avec un début travaillé et prometteur, mais que la suite du livre est un peu moins à la hauteur. J’aurais préféré avoir 100 pages de plus et un soin du détail égal. Cependant, malgré cette seconde moitié un peu en demi-teinte, VIII est un livre que j’ai aimé lire et que j’ai trouvé intéressant.
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VIII, il était un roi

J’avais repéré ce livre il y a quelques mois et le résumé m’avait titillé, même si je n’étais pas très sure de ce que j’allais réellement lire.



Ce livre est l’histoire d’Henry VIII, roi d’Angleterre, le deuxième de la dynastie des Tudor rendue célèbre dernièrement par une série télévisée. C’est une histoire romancée de la vie de ce roi qui a inspiré l’histoire de barbe bleue. J’étais assez novice sur le sujet et ce livre a comblé pas mal de lacunes, même si je suis bien consciente qu’une partie du roman est tirée de l’imagination de l’auteure et que la réalité a été arrangée.



L’Histoire avec un grand H n’est pas toujours passionnante. La vrai vie est souvent moins palpitante que celle des romans (quoique…) mais ici l’auteure a réussi à capter mon attention tout le long du livre. Elle a eu l’intelligence de se centrer sur ce qu’il y avait de passionnant dans la vie de ce monarque. Elle aborde l’aspect politique sans en faire le sujet principal. Elle s’axe beaucoup plus sur la vie personnelle du roi. Pas seulement sa vie sentimentale, mais sa vie quotidienne. Offrant un point de vu différent de celui des livres d’histoire.

J’ai beaucoup aimé l’évolution du personnage. De petit garçon craintif, il devient jeune homme déterminé, animé d’une profonde conviction qu’il sera roi, pour finir en adulte et roi toujours aussi décidé mais devenu détestable. Il est rare que des personnages suscitent de tels sentiments en un seul roman, mais lui y parvient parfaitement ! Autant j’avais envie de consoler ce petit garçons malmené par son père, j’avais envie de l’encourager dans ses projets, autant vers la fin j’avais envie de le secouer et de lui faire sortir ses yeux de son nombril ! Tout en gardant à l’esprit ce qu’il s’est réellement passé, l’auteure voulait trouver une justification, une explication à tous ses choix et événements engendrés par Henry. J’ai adhéré à son explication, même si bien évidement, je sais que celle-ci n’est peut-être pas la bonne, elle a réussi à me convaincre. Elle m’a même donné envie d’en apprendre plus sur ce souverain voire même à me plonger dans un vrai livre d’histoire sur sa vie.
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VIII

ce livre explique très bien comment Henry VIII a pu devenir le monstre impitoyable et sanguinaire que tout le monde connait ... une enfance malheureuse, le dédain du père, les dangers constants, une mère terrorisée par son fou de mari,

on deviendrait fou à moins ... je sais que c'est un roman, il enjolive et noircit les choses, comme tous les romans, mais je pense qu'Henry VII était effectivement une sorte de monstre, il n'écoutait que sa mère, mais à partir d'un certain point, un homme ne doit plus écouter sa mère ... du moins, c'est mon avis, et il vaut ce qu'il vaut !
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VIII

Ne vous fiez pas à la couverture un peu accrocheuse et très « grand public » qui pourrait desservir ce roman historique : ce récit de la vie de Henry VIII est totalement captivant et également très instructif. Harriet Castor est depuis des années passionnée par l'histoire des Tudors et elle a choisi, plutôt que d’écrire une bibliographie classique, de dresser le portrait psychologique de ce roi sanguinaire qui inspira le personnage de Barbe-Bleue en le faisant lui-même raconter son histoire.



C’est donc Henri qui parle. C'est un enfant, fragile, un peu collé aux jupes de sa reine de mère, craintif et surtout mal aimé de son père qui n’a d’yeux que pour Arthur, son frère ainé appelé à devenir roi un jour. Pas facile d’être le second et de n’être rien… sauf si le grand frère venait à mourir ! Henri est sujet à des terreurs incontrôlées qui semblent prendre naissance alors qu’il est retranché avec sa mère dans l’affreuse tour de Londres. Il voit un enfant malingre et chétif, qui semble terriblement réel, mais disparait dès qu’il s’approche. Cette vision le suivra toute sa vie, prenant une ampleur catastrophique à la fin, où il semblera complètement fou. Pourtant, c’était un enfant intelligent, doux et doué… Mais qui jamais ne pourra oublier la prédiction entendue dans son jeune âge et qu’il prit pour argent comptant : un jour, un élu viendra, envoyé directement par Dieu et sera roi. Il est persuadé qu’il est cet élu attendu et de ce fait, toute sa vie, il attend la réalisation de cette prédiction.



Cet être au départ plutôt attachant devient au fil des années aigri, froid, et même violent. Sa cruauté n’atteindra plus de limites à la fin de sa vie, frôlant la folie pure, alors qu’il était auparavant considéré seulement comme original et lunatique. On se prend à aimer malgré nous ce pauvre gars en proie à ses démons et qui ne parvient pas à surmonter le fait de voir son avenir barré. Le choix d’une narration en « je » y est pour beaucoup, faisant bien ressortir les tourments de cet homme, ses angoisses, ses espoirs, sa fragilité qui perce sous la carapace d’homme intraitable. Le fait de le nommer Hal, le gentil surnom donné par sa mère, le rend également plus humain, très accessible. Le lecteur s’attache à lui au fil des pages, même s’il comprend que cette histoire ne pourra avoir d’issue heureuse, que la folie devient trop forte pour ne pas finir en drame. Ses rêves de conquêtes, de pouvoir et d’honneur tombent en lambeaux au fil des ans et l’empire lui échappe alors que les visions se rapprochent et le terrorisent de plus en plus.



On peut se poser la question de l’édition d’un tel roman historique dans la catégorie jeunesse, car même s’il est bien écrit, et très agréable à lire, il semble être toutefois destiné à de bons lecteurs, à partir d’une quinzaine d’années. Mais ce serait un plaisir de savoir que les jeunes s’intéressent à l’histoire et apprécient ce genre de roman, qui change bien des vampires et autres histoires souvent débilitantes qu’on leur sert trop souvent…
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VIII

Intéressant portrait (totalement subjectif) d'un enfant qui s'est persuadé dès son jeune âge d'avoir un destin et qui cherche par tous les moyens à l'accomplir. Jusqu'à en perdre la raison et devenir un tyran sanguinaire. Les raisons qui font du jeune Hal, Henry VIII sont judicieuses et pertinentes, dommage que l'auteur ait volontairement choisi d'effacer de son roman tout contexte historique.
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VIII

Voici un roman bien fait concernant la vie d'Henri VIII, de sa jeunesse à sa mort. On peut suivre son parcours et ses choix politiques. On découvre surtout son tempérament. C'était un homme cultivé. Il avait été éduqué comme un cadet de famille non-destiné à régner, donc mis un peu à l'écart.



L'auteur nous le présente comme une personne ayant des visions qui le tourmentent dès son plus jeune âge. Visions qui joueront un rôle tout au long de sa vie et de ses choix. Il interprète ses visions comme un signe de Dieu: c'est lui qui doit diriger le royaume et il aura un avenir glorieux.

[...]

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VIII

Henri VIII a croisé ma route alors que j'étais en troisième, en voyage en Angleterre. Je revois sa haute stature, son allure peu amène, son regard dur.

Non je n'ai pas fait de voyage dans le temps, j'ai juste été en face de la statue de cire du roi au musée Tussauds de Londres.



Ce roman historique écrit par une passionnée de la dynastie des Tudors offre une nouvelle vision du souverain. On est dans le domaine psychologique. On voit le monde à travers ses yeux. Et il faut bien avouer que je ne l'imaginais pas ainsi. Je crois même que je doutais qu'il pu avoir été un enfant un jour et ce même après avoir recroisé son destin dans mes livres de fac.



J'ai beaucoup aimé cette approche moins ordinaire et assez bien relatée.

Il est indéniable que c'est un récit bien documenté et qui reste proche de la réalité autant qu'il est possible même en introduisant de la fiction disons probable.

Je me suis prise au jeu. J'ai lu avec fascination cet ouvrage. Oui, les personnages les plus passionnants sont souvent les plus horribles surtout quand on nous les dépeint avec talent, presque avec douceur pour mieux vous piquer par la suite.

Henry VIII n'est pas vraiment ce que l'on peut nommer un enfant de cœur. C'est un esprit qui ne rêve que de conquêtes, de pouvoir, d'honneur, de grandeur, d'un empire. Le sien !

Ses visions sont récurrentes, mais pas omniprésentes. Je les pensais plus nombreuses en lisant le pitch. En fait, elles sont surtout à reliées à sa vision du monde, à des scènes prémonitoires qui annoncent rarement de bonnes nouvelles. Mais cette époque n'était pas tendre même et presque surtout chez les têtes couronnées. Même en le sachant, on peut être encore surpris.

Ne craignez pas une déviance vers des événements paranormaux. Il faut juste remettre les visions du souverain dans son contexte historique, les croyances de l'époque, ses exigences, ses dangers et le passé même de l'homme.



C'est un récit précis très agréable à lire, qui vous plonge dans l'Histoire. J'adore cela, on est dans une écriture facile, mais ne laisse rien au hasard grâce à un excellent travail de recherche en amont.



À lire pour découvrir ou redécouvrir l'Angleterre et même l'Europe du XVI eme siècle. Pour ma part, si j'en avais le temps, je replongerai bien le nez dans mes ouvrages de fac de première année... Et je vais guetter le prochain ouvrage de l'auteur qui abordera cette fois un thème proche à la lignée des Tudor car il sera question de Mary et d'Elisabeth, les deux filles d'Henry.
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VIII

Harriet Castor revient avec habileté sur la vie et le règne d’Henri VIII d’Angleterre. Un roi connu pour sa cruauté et ses six femmes – aux destins plus ou moins malheureux. On le suit depuis son enfance, jusqu’à sa mort. On voit combien sa vie était difficile, entre un père aussi méprisant que méfiant et un frère sûr de sa suprématie. On ne cesse de lui répéter qu’il n’est rien, qu’il ne sert à rien. Pourtant, en son fort intérieur, il est persuadé qu’il est l’élu : celui qui sauvera son peuple. Par une drôle de coïncidence – que Hal interprète bien entendu comme un signe de Dieu – son frère Arthur, le successeur désigné, meurt subitement. Il ne reste donc à Henri qu’à attendre la mort de son père afin de pouvoir monter sur le trône et régner comme bon lui semble.



Jusque là, rien de bien original me direz-vous. Ce n’est qu’une énième biographie. Seulement, Harriet Castor aborde l’histoire sous un angle nouveau : Hal est hanté par des visions et hallucinations cauchemardesques. Ce qui le pousse à la paranoïa et qui expliquerait certaines de ses décisions incohérentes avec le reste de sa politique. C’est une hypothèse pertinente et surtout très bien développée par l’auteur. Le roman est captivant, je n’ai pas pu le lâcher. Il faut dire que la narration à la première personne du singulier y est pour beaucoup. Le lecteur suit l’histoire au travers des yeux de Hal ce qui permet de créer une certaine proximité entre lui et le lecteur.



Ainsi, bien qu’Henri VIII ne soit pas quelqu’un de tendre – c’est le moins qu’on puisse dire – je me suis attachée à lui et je l’ai trouvé touchant. Il est présenté comme un homme vulnérable, profondément marqué par son enfance et la relation particulière qu’il avait avec son père. Plus le temps passe, plus il semble touché par la folie qui le ronge. Il devient de plus en plus méfiant et voit le mal partout.



La plume de l’auteur est quant à elle très agréable, pleine de dynamisme et de fluidité. De plus, j’ai beaucoup apprécié l’interview de l’auteur que l’on peut trouver en fin d’ouvrage. Cela permet de faire connaissance avec Harriet Castor, d’avoir son point de vue sur le roman, des explications… et des informations sur son prochain livre – que j’ai hâte de découvrir.



Je n’ai qu’un tout petit reproche à faire à ce livre : il n’y a pas beaucoup d’indications de temps. Les actions semblent se succéder alors qu’il se passe parfois plusieurs mois, voire années, entre les deux. Je n’étais pas perdue car je connaissais déjà un peu la vie d’Henri VIII, mais pour un néophyte je pense que cela peut être perturbant.



Pour conclure, je n’ai qu’une chose à dire : lisez-le. Je cherchais depuis un certain temps une fiction intéressante et captivante sur la période des Tudors, je l’ai trouvée ! Le récit est prenant, la plume est agréable, le personnage attachant… que demander de plus ?
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VIII

Je ne m'attendais pas du tout a ca en ouvrant ce livre. Je suis fasciné par les "rois fous" depuis longtemps et lorsque j'ai vu ce gros "VIII" j'ai de suite sauté sur le livre!! De plus la couverture est agrementée d'un "né pour regner devoré par ses demons". Je me suis donc dit que cette fois le livre allait vraiment mettre l'accent sur la folie d'Henry VIII, un vrai portrait psychologique mais finalement ... Pas plus que ca. Il y a bien cette histoire de "fantome" blond qui le poursuit mais ce n'est pas plus exploité que ca... J'ai donc ete decu de ce coté. Sinon, en faisant abstraction de ca le livre est assez bien, en plus le fait qu'il soit ecrit a la premiere personne enleve cette distance entre le roi et le lecteur. On le decouvre finalement plus "humain", il a lui aussi connu tristesse, joie, peine et n'etait pas QUE ce roi tyrannique devoré par sa paranoia.

C'etait une lecture plaisante mais qui ne m'a rien apporté de plus sur ce que je connaissais deja de ce roi, certains aspects sont meme vites survolés...

Ah! Et j'ai trouvé que ca manquait de reperes dans le temps surtout que les chapitres sont tres courts et parfois entre deux il peut s'ecouler plusieurs jours comme plusieurs mois donc c'est assez destabilisant car ce n'est pas toujours indiqué.
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VIII

Harriet M. Castor a fait, dans cette biographie historique, un choix qui aurait pu être casse-figure a priori : raconter Henri VIII de l'enfance à sa fin de règne. Casse-figure car il est toujours plus difficile, dans une biographie, de prendre position ou montrer tel ou tel aspect d'un personnage sans se centrer sur une période précise. Mais on est vite emporté par l'écriture, très moderne : l'auteure choisit effectivement le présent et la première personne, avec de longs passages où l'on entre vraiment dans l'intimité du personnage, partageant ses rêves, ses moments d'effroi, ses ambitions... ses longs moments de jeux aussi, créant une sorte de proximité avec le lecteur qui abolit le temps.



La première partie se centre sur l'enfance et l'adolescence du futur roi : on découvre Henri VIII en adolescent charmeur, aimant le combat et les jeux, rêvant de régner appuyé sur des faits d'armes, des valeurs morales et son propre charisme, convaincu par une sorte de prophétie qu'il deviendra un grand roi. En totale opposition à un père décrit par lui comme un "gratte-papier", extrêmement prudent à la guerre et préférant utiliser l'impôt pour contenir ses sujets, ne faisant confiance à personne d'autre que lui même. La deuxième partie, évidemment plus sombre, se centre sur le règne d'Henri VIII avec pour motif la destruction de ces idéaux de jeunesse face à la réalité du pouvoir, et surtout sa maladresse en terme politique, et l'interrogation qui a guidé l'auteure : « Quand on regarde Henri dans sa jeunesse, il y a de quoi être surpris. C'était un jeune homme remarquable, doué, combatif, un modèle de vertu dit-on même. Que s'est-il passé ? Comment se fait-il qu'il soit devenu le roi le plus épouvantable de l'histoire d'Angleterre ? » (interview de l'auteure en supplément de l'édition Hachette).



Une biographie à la fois exigeante d'un point de vue historique et sensible, Henri VIII nous apparaît, au delà d'une figure, d'un imposant portrait historique, sous son angle le plus intime et humain : les rêves, les monologues intérieurs du roi ont tout autant leur place que la réalité historique dans ce regard particulièrement jeune sur l'Histoire anglaise.
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VIII

Un livre intéressant qui nous narre d'un point de vue original la vie du roi Henri VIII. Néanmoins je n'ai pas eu l'impression d'apprendre grand chose, il y a relativement peu de contexte historique derrière l'histoire de la vie privée du roi et le tout tourne assez en rond ... Après, le tout est malgré tout passionnant et il y a beaucoup d'éléments mystérieux qui nous pousse à avancer dans l'histoire comme le mystérieux garçon au cheveux blonds qui poursuit le roi ...
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VIII

j'ai beaucoup aimé le debut de ce livre car il aborde l'enfance d'Henri VIII et la place des seconds fils des rois.
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VIII, il était un roi

Je reste vraiment mitigé par ce livre.



D'une part, j'ai apprécié de le lire. Les qualités narratives sont indiscutables : le rythme est très dynamique, il y a beaucoup d'émotion dans cette oeuvre. J'ai apprécié de voir l'ascension au trône d'Henri 8, sa jeunesse, son éducation et ces nombreux mariages.



D'autre part, étant férue d'Histoire, je suis au regret que le passage sur les sœurs Boleyn ne soit pas réellement narré. On évoque très brièvement Mary et on survole seulement l'annulation du mariage avec Catherine. La mort d'Anne est à peine mentionnée. Ses mariages suivants sont évoqués en un ou deux chapitres : juste le temps de donner une rapide description de la nouvelle reine pour ensuite la répudier.



Autant j'ai aimé le début du texte, autant je trouve la fin bâclée. On ressent comme une impression de rapidité. On n'a pas le temps d'assimiler des faits qu'on enchaîne avec d'autres. L'église anglicane, même si on la crée n'est pas explicitement nommée... Je pense qu'il manque quelques détails.
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VIII, il était un roi

VIII est écrit à la première personne. Il s’agit donc principalement de ses ressentis, de sa vie presque quotidienne, et au final, très peu de son rôle dont il est question dans ce roman. Il n'y a guère que les questions diplomatiques, le jeu des alliances qui se font et de défont, qui sont vraiment traités, et ceci principalement parce que c’est ce qui permettra à Henri VIII de mener à bien ses projets pour lesquels Dieu l'a choisi pour régner...



On pourrait ranger VIII parmi les romans historiques malgré le fait qu’aucune date n’est mentionnée, même pas pour situer, au début, l'époque dans laquelle se passe l'action. De même, le contexte historique n'est pas la priorité de ce roman, entièrement centré sur la personnalité de Henry VIII.

C’est un roman découpé en 5 parties puis en chapitres assez courts. La lecture est donc assez simple et rythmé.



Le lecteur n’est pas encombré d’informations historiques complexes ou nécessitant des prérequis. Nous nous retrouvons face au récit de la vie d’un homme rongé par les rêves de gloire et de puissance, thématique au final somme toute intemporel. Voilà un roman qui pourrait ouvrir des envies de lectures complémentaires sur le personnage ou l’époque, en particulier grâce à l’interview de l’écrivain à la fin.
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VIII, il était un roi

Quand j’ai su que Hachette allait sortir un roman jeunesse sur Henry VIII, c’est vite devenu « le livre que j’attendais avec impatience ». Je n’en ai fait qu’une bouchée. Attention : coup de cœur !



Célèbre roi d’Angleterre, connu pour avoir fait assassiner plusieurs de ses femmes, Henry VIII n’est plus à présenter. Pourtant, ce qu’on a tendance à oublier, c’est qu’Henry n’était qu’un second choix. En effet, le premier héritier du trône était son frère aîné, Henry ne représentait qu’un faire-valoir. Pourtant, dès son plus jeune âge, il savait que Dieu l’avait désigné pour régner et réaliser de grandes choses : les signes ne trompaient pas.



Comme je le disais, j’attendais VIII avec impatience, ce qui ne m’a pas empêché d’être surprise lors de ma lecture. En effet, en commençant le livre, je m’attendais à lire une histoire concentrée sur la jeunesse d’Hal, comme Harriet M. Castor a surnommé Henry. Et finalement, pas du tout : le roman retrace toute la vie du souverain. Le roman est donc moins jeunesse que je ne le pensais et j’ai eu une appréhension : jusqu’à quel point la fiction a-t-elle pris l’avantage sur la réalité historique ? J’ai donc été lire la fin (pas pour me spoiler, car je sais qu’à la fin, Henry meurt ! si si) mais parce que les dernières pages sont consacrées à une interview de l’auteur. Dès la première question, on y apprend que Harriet M. Castor est une passionnée de l’époque Tudors, j’ai donc lu l’histoire en toute sérénité, elle sait de quoi elle parle. J’ai vraiment adoré ce voyage temporel au cœur du XVIème siècle : les robes, les combats, les morts.



VIII est écrit du point de vue d’Hal. Cette narration nous permet de nous mettre dans la peau du roi, ce qu’une narration à la troisième personne n’aurait pas rendu possible. J’ai ainsi redécouvert l’histoire d’Henry VIII, le pourquoi du comment il est devenu aussi dur avec ses épouse (oui dur est un euphémisme), même si je suis consciente qu’il ne s’agit que de suppositions.



Le roman se lit très facilement. En laissant de côté la partie politique, l'auteur préfère se concentrer sur ses histoires avec les femmes et surtout sur ses ambitions. Je n’avais pas conscience que son obsession d’avoir un fils serait aussi grande. J’ai toujours eu du mal à accepter la façon dont il avait traité ses différentes épouses, et grâce à Harriet M. Castor, j’ai enfin pu comprendre Henry un peu mieux. L’auteur réussit le pari de faire un roman qui plaira vraiment au plus grand nombre, même si vous n’êtes pas fan des Tudors : VIII parle avant tout d’un homme rongé par ses ambitions et j’ai vraiment beaucoup aimé ce parti pris. Dans l'interview, l’auteur précise qu’elle écrira prochainement un autre livre sur Elizabeth et Mary, les filles d’Henry VIII. J’ai vraiment hâte de lire ça.

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VIII

Enfant, Hal entend une prophétie et se l'approprie. Cette prophétie annonce l'arrivée d'un futur roi qui sera aimé de tous et qui fera de grande chose pour la nation. A partir de ce moment là, Hal fera tout ce qui est en son pouvoir pour accéder au trône. Hal deviendra Henry VIII à l'image de son idole Henry V.

Malgré tout, depuis son enfance, Henry VIII a ses propres démons. En effet, il voit par moment le fantôme d'un petit garçon blond, qui annonc bizarrement la mort d'un proche du roi. Petit à petit, Henry VIII va plonger dans la folie...



Je vous le dit franchement, l'histoire d'Angleterre, les rois et tout le tatouin, ça n'a jamais été ma tasse de thé. Et pourtant ce bouquin m'a réellement intéressée, au point d'avoir fait quelques recherches sur Henry VIII après ma lecture !



Bien évidemment, Henry VIII est connu pour ses innombrables mariages, ce qui a inspiré le personnage du conte de Barbe Bleue. Cette partie là n'est conté que vers la fin du roman. Vous allez me dire que c'est un peu dommage ? Pour ma part, je ne pense pas, au contraire, l'auteure a voulu mettre en avant le pourquoi du comment : Pourquoi Henry VIII a t-il été ce roi là ? Qu'est-ce qu'il l'a poussé à agir comme cela ?



En effet, l'auteure s'attache à nous présenter Henry VIII depuis son enfance jusqu'à sa fin. Nous avons alors connaissance de la relation particulière et très tendue entre le roi et Hal, la compétition qu'il pouvait exister entre Hal et son frère, et bien sûr l'ambition d'Hal pour devenir roi et conquérir la France !



L'auteure s'est attachée à son personnage puisque le récit est écrit à la première personne. Cela permet également au lecteur de rentrer directement dans l'histoire et d'être au plus proche du personnage principal. C'est, je crois, ce qui m'a permis de me concentrer réellement sur l'histoire.



A la fin de ce livre, nous retrouvons une interview de l'auteure qui expliquer ses recherches, la manière dont elle a écrit ce livre et qu'est ce que ça lui a apporté. Un petit plus qui donne une autre dimension à la lecture de cette biographie romancée.



La couverture est réellement sublime et le sous titre "Né pour régner, dévoré par ses démons" est vraiment très bien trouvé !


Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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