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EAN : 9782822401890
420 pages
MA Editions (22/05/2013)
3.93/5   20 notes
Résumé :
VIII retrace la vie de Hal, un jeune guerrier beau et talentueux, convaincu d'avoir été élu pour guider son peuple. Mais les fantômes d'un violent passé familial viennent le hanter, jusqu'à le transformer, dès son accession au trône, en un meurtrier doté d'une cruauté sans fin... le roi Henry VIII.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Harriet Castor est très douée pour raconter ; j'aurais aimé l'avoir comme professeure d'Histoire !
Hal naît en 1491 ; il est le fils d'Henry VII, qui s'est contenté de soumettre ses sujets récalcitrants en les imposant beaucoup. Hal ne veut pas se contenter de cela ; il voit grand. Baigné par la légende du roi Arthur, et les conquêtes françaises d'Henry V, son idole, il rêve de reconquérir la France perdue ; il est l'Elu, Dieu l'a choisi pour ça, quand son frère aîné Arthur meurt. Cependant, cela ne change pas l'attitude méprisante de son père vis-à-vis de lui, lui le jeune homme puissant mais trop vantard, surdoué dans les tournois, alors que son gringalet de grand frère était maladroit aux armes.
En 1509, le colosse de 1,88 M devient enfin roi...
.
L'auteure, très documentée sur les Tudor, raconte, par les yeux d'Henry, comment celui-ci perçoit les gens autour de lui ; comment, né pour régner, il devient petit-à-petit de plus en plus dévoré par ses démons, entre autres le spectre du garçon blond qu'il voit et à qui il parle, et celui de l'une ou l'autre des femmes qu'il a eues...
Très déçu de ne pas avoir de garçon de Catherine d'Aragon, il veut absolument annuler le mariage, mais le pape s'y oppose, et c'est alors l'engrenage vers la folie.
.
La fin de l'ouvrage montre que les visions sont de plus en plus présentes chez cet homme qui a régné de 1509 à 1547 ; malgré sa folie, ses ministres n'ont pas osé le destituer, tout comme, en France, Charles VI, qui a gardé son titre jusqu'à sa mort.
.
Ce qui m'intéresse dans cette relecture, c'est la personnalité extravagante d'Henry VIII, mais aussi sa relation avec Thomas More, avec qui Alcofribas ( Rabelais ) était ami ...
Vous l'avez peut être deviné, Henry VIII et Thomas More (MéPA-QUE ) seront dans mon "PANURGE", à paraître... :)
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Un livre un peu "agent double". J'avais très envie de le lire, et effectivement, je l'ai dévoré en deux après-midis. Tout en restant en peu sur ma faim. Mais tout compte fait, la seule chose que je peux reprocher à cette "autobiographie " de Henry VIII, c'est de ne pas être deux ou trois fois plus longue, pour qu'on puisse plonger encore davantage dans la tête de ce personnage hors normes.

Comment un petit garçon en bonne santé, sportif, amical, le tête remplie d'idéaux de la chevalerie devient un monstre obèse de 180 kilos, mégalomane et paranoïaque ?

C'est à six ans, que Hal commence à raconter sa vie. Il faut lire un peu entre les lignes en suivant les événements, pour voir son caractère changer. Les relations avec son père, le fait de devenir un roi à la place de son frère, la rupture avec Rome, maladies, blessures, hypocondrie, douleurs incessantes...et tout ça en se forçant de donner une impression de grandeur et de la force inébranlable.

Les chapitres sont très courts, on dirait presque une sorte de flashs visuels représentant les souvenirs de Henry.
Un livre intéressant.
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J'ai quelques notions mais très légères. J'ai donc apprécié cette lecture pour la façon dont est appréhendé l'enfance, l'accession au trône et le règne de Henri VIII.

Le livre est surtout basé sur l'enfance du futur roi, sur sa position de second. Protégé par sa mère, ignoré (dans le meilleur des cas) par son père, méprisé par son frère et sa grand mère, on se prend de pitié pour ce jeune garçon. Pourtant, entendant un jour une prophétie, il la fait sienne. Il sait qu'il sera roi et est persuadé qu'il fera mieux que quiconque. En grandissant, fort de sa propre importance, il devient orgueilleux, n'écoutant personne, persuadé de parler avec Dieu lui-même. On assiste à sa descente aux enfers, cette "folie" qui le prend peu à peu. On découvre les raisons qu'il a eu d'épouser puis de "divorcer" de ses innombrables épouses.

Le style est fluide, clair, on ne voit pas le temps passer, je l'ai lu en une journée à peine (vive les congés). C'est écrit à la première personne, donc on entre facilement dans les méandres de l'esprit torturé d'Henri.

J'ai beaucoup aimé ce livre, dans le sens où il m'a donné envie d'en savoir plus sur l'histoire d'Angleterre, je me rends compte de mon ignorance sur ce sujet et je souhaite y remédier. J'espère que ma prochaine lecture va me permettre d'en appendre encore plus.

Je le conseille aux amoureux de l'histoire d'Angleterre ou ceux qui veulent en savoir un peu plus.
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Harriet M. Castor a fait, dans cette biographie historique, un choix qui aurait pu être casse-figure a priori : raconter Henri VIII de l'enfance à sa fin de règne. Casse-figure car il est toujours plus difficile, dans une biographie, de prendre position ou montrer tel ou tel aspect d'un personnage sans se centrer sur une période précise. Mais on est vite emporté par l'écriture, très moderne : l'auteure choisit effectivement le présent et la première personne, avec de longs passages où l'on entre vraiment dans l'intimité du personnage, partageant ses rêves, ses moments d'effroi, ses ambitions... ses longs moments de jeux aussi, créant une sorte de proximité avec le lecteur qui abolit le temps.

La première partie se centre sur l'enfance et l'adolescence du futur roi : on découvre Henri VIII en adolescent charmeur, aimant le combat et les jeux, rêvant de régner appuyé sur des faits d'armes, des valeurs morales et son propre charisme, convaincu par une sorte de prophétie qu'il deviendra un grand roi. En totale opposition à un père décrit par lui comme un "gratte-papier", extrêmement prudent à la guerre et préférant utiliser l'impôt pour contenir ses sujets, ne faisant confiance à personne d'autre que lui même. La deuxième partie, évidemment plus sombre, se centre sur le règne d'Henri VIII avec pour motif la destruction de ces idéaux de jeunesse face à la réalité du pouvoir, et surtout sa maladresse en terme politique, et l'interrogation qui a guidé l'auteure : « Quand on regarde Henri dans sa jeunesse, il y a de quoi être surpris. C'était un jeune homme remarquable, doué, combatif, un modèle de vertu dit-on même. Que s'est-il passé ? Comment se fait-il qu'il soit devenu le roi le plus épouvantable de l'histoire d'Angleterre ? » (interview de l'auteure en supplément de l'édition Hachette).

Une biographie à la fois exigeante d'un point de vue historique et sensible, Henri VIII nous apparaît, au delà d'une figure, d'un imposant portrait historique, sous son angle le plus intime et humain : les rêves, les monologues intérieurs du roi ont tout autant leur place que la réalité historique dans ce regard particulièrement jeune sur L Histoire anglaise.
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Ne vous fiez pas à la couverture un peu accrocheuse et très « grand public » qui pourrait desservir ce roman historique : ce récit de la vie de Henry VIII est totalement captivant et également très instructif. Harriet Castor est depuis des années passionnée par l'histoire des Tudors et elle a choisi, plutôt que d'écrire une bibliographie classique, de dresser le portrait psychologique de ce roi sanguinaire qui inspira le personnage de Barbe-Bleue en le faisant lui-même raconter son histoire.

C'est donc Henri qui parle. C'est un enfant, fragile, un peu collé aux jupes de sa reine de mère, craintif et surtout mal aimé de son père qui n'a d'yeux que pour Arthur, son frère ainé appelé à devenir roi un jour. Pas facile d'être le second et de n'être rien… sauf si le grand frère venait à mourir ! Henri est sujet à des terreurs incontrôlées qui semblent prendre naissance alors qu'il est retranché avec sa mère dans l'affreuse tour de Londres. Il voit un enfant malingre et chétif, qui semble terriblement réel, mais disparait dès qu'il s'approche. Cette vision le suivra toute sa vie, prenant une ampleur catastrophique à la fin, où il semblera complètement fou. Pourtant, c'était un enfant intelligent, doux et doué… Mais qui jamais ne pourra oublier la prédiction entendue dans son jeune âge et qu'il prit pour argent comptant : un jour, un élu viendra, envoyé directement par Dieu et sera roi. Il est persuadé qu'il est cet élu attendu et de ce fait, toute sa vie, il attend la réalisation de cette prédiction.

Cet être au départ plutôt attachant devient au fil des années aigri, froid, et même violent. Sa cruauté n'atteindra plus de limites à la fin de sa vie, frôlant la folie pure, alors qu'il était auparavant considéré seulement comme original et lunatique. On se prend à aimer malgré nous ce pauvre gars en proie à ses démons et qui ne parvient pas à surmonter le fait de voir son avenir barré. le choix d'une narration en « je » y est pour beaucoup, faisant bien ressortir les tourments de cet homme, ses angoisses, ses espoirs, sa fragilité qui perce sous la carapace d'homme intraitable. le fait de le nommer Hal, le gentil surnom donné par sa mère, le rend également plus humain, très accessible. le lecteur s'attache à lui au fil des pages, même s'il comprend que cette histoire ne pourra avoir d'issue heureuse, que la folie devient trop forte pour ne pas finir en drame. Ses rêves de conquêtes, de pouvoir et d'honneur tombent en lambeaux au fil des ans et l'empire lui échappe alors que les visions se rapprochent et le terrorisent de plus en plus.

On peut se poser la question de l'édition d'un tel roman historique dans la catégorie jeunesse, car même s'il est bien écrit, et très agréable à lire, il semble être toutefois destiné à de bons lecteurs, à partir d'une quinzaine d'années. Mais ce serait un plaisir de savoir que les jeunes s'intéressent à l'histoire et apprécient ce genre de roman, qui change bien des vampires et autres histoires souvent débilitantes qu'on leur sert trop souvent…
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J'ai (1)cru voir un cadavre caché dans une malle, mais la seconde d'après, il avait disparu. Oh, et aussi, j'ai découvert que mes oncles avaient été assassinés dans cette Tour (2) quand ils étaient enfants. Enfin, ce n'est pas sûr, ils se sont peut être aussi échappés. Est-ce l'un d'entre eux (3) qui s'apprête à envahir le pays ? Ou bien son corps repose-t-il quelque part entre ces murs ? Et s'il est enterré ici, est-ce son fantôme que j'ai vu ? Etait-ce sa dépouille dans la malle ?

1) Hal, Henry VIII enfant, vers 1500.
2) la Tour de Londres, construite par "Nout'Guillaume", Guillaume le Conquérant (William)
3) Le Prétendant, Richard.
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-- Wolsey, vous allez convaincre le Conseil qu'il nous faut envahir la France, comme l'a fait Henry V.
-- Ah. Cela...
-- Comme vous l'aviez prévu, le roi Louis et le pape sont désormais ennemis. Nous aurons le soutien de Rome.
-- En effet, Jules II sera ravi... Les membre de votre Conseil le seront moins. Mais je peux les amadouer.
-- Le roi d'Espagne est prêt à envahir par le sud. Nous ouvrirons un deuxième front au nord-est. Je prendrai la tête de mes armées.
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La silhouette rouge grandit à vue d'oeil. Elle porte le pourpoint en vogue à la Cour. Je distingue une frange de cheveux. Des yeux noirs qui flottent sur le disque blanc du visage d'Anthony Browne. Sa bouche s'agite :
-Cromwell est mort, sire. Depuis six jours.
Je me recroqueville sous le choc. Cromwell, mort? Il était si solide. Où l'ont ils caché?
Tout le monde m'abandonne.
Mon oreiller est mouillé. Je chuchote dans un souffle :
-De quoi est-il mort? La peste? La fièvre?
Browne met un instant à me répondre :
-Sire, c'est vous qui avez ordonné son exécution.
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Je sais de qui parle ma grand-mère.
De celui qui veut détrôner mon père pour se faire couronner roi. On le surnomme parfois "le Prétendant".
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- Restez en arrière Sire, je vous en prie. Le Conseil ne consentira jamais que vous meniez l'assaut.
- Qu'ils aillent au diable. Je veux conduire mes hommes..
- Hal, il s'agit simplement d'empêcher les français de ravitailler la ville. Est-ce que tu veux réellement risquer ta vie pour une tranche de jambon ?
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VIII - bande-annonce
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