Gardez votre visage tourné vers le soleil,
et vous ne verrez plus les ombres.
Quel livre sentimental !! Personnellement j'ai un coeur de pierre , je l'ai fait lire a ma mère, elle qui est plutôt sensible, a pleurer ce que je ne comprend pas vraiment ! Bref, je conseil de lire ce livre a tous les ages !
Les mots sont les ailes de l'esprit , n'est-ce pas ?
Pendant les dix-neuf premiers mois de ma vie, j'avais eu des impressions d'étendues vastes et verdoyantes, de ciel lumineux, d'arbres et de fleurs, et l'obscurité qui suivit ne pouvait balayer entièrement ces souvenirs de mon esprit. Quand une fois, nous avons joui de la lumière du jour, tout ce qu'elle nous a permis de voir est devenu notre bien.
Peut-on nier, maintenant, que je sois accessible, en dépit de toutes mes imperfections physiques, aux beautés du monde extérieur ? On trouve partout des merveilles, même dans les ténèbres et le silence et, si imparfait que soit mon état, je sais m'y plaire.
Quelquefois, cependant, je l'avoue, une sensation d'isolement, comme un brouillard glacial, m'environne. Je me sens immobilisée au seuil d'une vie dont jamais les portes ne s'ouvriront pour moi. Au-delà tout est lumière, harmonie ; mais une cloison infranchissable m'en sépare. Le destin, silencieux, impitoyable, me barre la route.
À la campagne, on se trouve en présence de la simples et belle nature, et l'âme n'est pas attristée par la lutte cruelle pour la vie, qui est le ressort même des centres populeux.
C'est ainsi que mes amis ont fait l'histoire de ma vie. De mille façons différentes, ils ont transformé mes imperfections physiques en merveilleux privilèges, et m'ont mise en état de marcher sereine et heureuse dans la nuit qui m'enveloppe.
J'aimais Petites Femmes, parce que ce livre me faisait comprendre la parenté qui m'unissait aux petites filles et aux petits garçons qui ont reçu les dons précieux de la vue et de l’ouïe
J'avais toutes les peines du monde à ne pas perdre la tête.
Je ne veux blâmer personne. L'administration de Radcliffe ne se rendait pas compte des difficultés dont elle entourait mes examens et ne voyait pas davantage, je pense, les obstacles particuliers qu'il me fallait surmonter. Mais qu'importe, puisque j'ai eu la satisfaction de me tirer d'affaire à mon honneur !
En sentant à mes pieds les fragments de la poupée brisée j'éprouvais une satisfaction amère, mais mon accès de colère ne provoqua en moi ni chagrin ni regret. Dans le monde de silence et de ténèbres où je vivais, aucun sentiment fort, aucune tendresse n'existait.