Comme un arrêt sur image !
Chacun doit
trouver du jour
au lendemain un lieu de
confinement et s’y tenir jusqu’à la fin donc autant dire pour
une durée indéterminée et longue surtout.
Les rues sont déjà abandonnées. Les hôtels vidés. Chacun
évite tout déplacement depuis au moins une semaine. Car la
planète entière a prédit l’évolution de ce fléau, craignant
l’arrêt total de toute activité.
Elle oscille entre la déception de l’échec d’une rencontre tant
espérée et la sensation de liberté, l’assurance de pouvoir
enfin se détacher de cette folle habitude de vouloir courir
après des images et non des hommes.
Non il ne correspond pas à cette chimère qu"elle a échafaudee toute une vie ,année après année, détail après détail, emportée dans la quête de trouver l’homme de sa vie
dans des héros romanesques,
lui interdisant la moindre
occasion réelle. Cette prise de conscience lui donne l’envie
de vivre sa vie en vrai. Elle est passée jusque-là à côté de
son destin. Ce déclic va enfin pouvoir l’aider à se réaliser.
Elle était flattée, oui c’est ça flattée par cette marque
d’intérêt… Rien de plus car elle n’avait pas eu le tilt.
Pourtant, après tout, elle est célibataire et jusque-là très
nulle en casting pour dégoter le « bon » amoureux, celui
qu’elle cherche encore à 45 ans, celui qui sera l’homme de
sa vie, pour toujours.
En attendant, elle s’est forgée une vie de célib’ affirmée
manageant sa société de main de maître et parvenant enfin
à épargner pour assurer ses vieux jours et s’expatrier dans
une petite dizaine d’années au bord de la mer. Son cézame.
« Le seul amour fidèle est l’amour-propre. »
Pourquoi cherche-t-elle l’impossible alors que la vie lui offre v5autant de belles rencontres ? Elle l’ignore mais croit toujours à cet amour fabuleux, vibrant, que seul le cinéma ou la littérature peut lui apporter. Et certainement pas la réalité.
L’ambiance conte de fées de ce bar de palace n’est-elle pas propice à la réalisation de ce songe inassouvi et toujours tenace ?
Il lui fait grâce de parler naturellement de sa vie,sa carrière,sa femme qu’il
ne fait que croiser entre deux avions ou deux tournages, ses trois enfants nés de deux. unions différentes dont un qu’il eut à 16 ans alors qu’il était sur les bancs du lycée. Son propos est grave, le ton infusé
d’humour.
Alexis de Maurepas possède donc tout, sauf l’amour. Il doit se contenter de filles légères qu’il paye grassement, jusqu’au moment où il rencontre la sublime Letizia, un ange de grâce et de talent, dont il va tomber éperdument amoureux.
Quand on lui présente Alexis, Letizia esquisse un mouvement de recul. Comment tomber amoureuse d’un homme dont le physique la répugne à ce point ? Elle préfère donc le garder comme « meilleur ami ». Elle repousse ses avances mais en lui laissant penser que « peut-être un jour… ».
Elle jette pourtant son dévolu sur des éphèbes craquants, papillonnant de l’un à l’autre. Elle finit par tomber raide dingue d’Alexander Godunov, un danseur russe entré à l’Opéra à l’âge de 16 ans, un prodige qui la fascine. Leur duo sur scène fait sensation auprès du public et des critiques qui encensent ce couple de virtuoses.
L’art d’écriture impose une solitude qui lui convient tout à fait. Mais ces événements publics et parfois mondains lui mettent du baume au cœur. Ils lui donnent le goût de l’échange, du partage et de la séduction, si importants à son équilibre.
Steve Barns scrute les étoiles dans le ciel azur, dépourvu de tout nuage agitateur. Assis sur la plage, les jambes recroquevillées sur son visage, il éprouve le besoin d’arrêter le temps. Quand tout va mal, il observe la Voie Lactée et immerge ses pensées nostalgiques dans cette immensité intemporelle et immuable.
Loin derrière lui, les montagnes imposantes, le sable rouge et les déserts arides de l’Australie. Déjà à Alice Springs où il vivait, il était captivé par le ciel inimitable de l’aride Outback australien. Dans chaque coin de ce continent, il vivait d’ailleurs une expérience unique à contempler les étoiles qui éclairaient les paysages regorgeant de couleurs et de beauté naturelle. Enterrée, son émission de télévision sur ABC TV, « Fixer Upper » aussi appelée « Totale Rénovation », diffusée à l’échelle nationale chaque semaine, le samedi après-midi, et retransmise sur des chaînes étrangères avec des voix superposées dans la langue du pays.
Il partageait l’antenne avec Natasha, son épouse. Leur couple exemplaire faisait des émules dans les chaumières de la planète entière. Complices, complémentaires, amoureux, ils rénovaient des bâtisses abandonnées, d’un coup de baguette magique ou quasiment. Ils représentaient pour tous, « le couple idéal ». Beaux, sympathiques, toujours de bonne humeur, ils transmettaient de belles valeurs.
Il porte la barbe de trois jours comme personne. Grisonnante, elle lui donne un style à tomber et lui va à ravir.
Caroline est bouche bée devant un tel charisme que tous les hommes envieraient. A faire fondre la gent féminine.
Elle se doit d’être prudente car elle est un personnage public et donc exposé.
Elle se trouve d’ailleurs bien sage par rapport à cette liberté d’esprit et de corps. C’est vrai que ses romans l’absorbent totalement et qu’elle s’épanouit à travers son imagination toujours fertile. Ses héros dont elle trace l’avenir, de sa plume forte et avertie, suffisent à son bonheur depuis toujours.