C’est entendu : les Français ne cessent de se débiner pour la grande joie de leurs ennemis. Par exemple ils déclarent manquer d’esprit, que leur cuisine est mauvaise et leur climat détestable!
Mais si quelqu’un s’indigne de ce qu’ils vivent dans le désordre économique, l’anarchie ou l'incohérence, à moins que ce ne soit une boutade de M. Clemenceau, ils se voilent pudiquement la face. Ce n’est pas le moment de nous critiquer, disent-ils; on fait tort à une thèse défendable en la présentant si brutalement; il est d’un mauvais patriote d’étaler les plaies nationales; les choses ayant toujours mariné dans le gâchis, commencent à s’y accoutumer; le déluge n’arrivera pas avant notre mort... Il vaut donc mieux fermer les yeux, ne gêner personne et déclarer que nous sommes admirables : ce qui évite les histoires désagréables, les efforts exténuants et nous plonge dans le contentement douillet de tout ce qui est français. Ils terminent en déclarant qu'Ostwald est un crétin : ce qui avance beaucoup notre perfectionnement national !
Je ne suis pas tout à fait étranger aux choses de la Musique envisagée comme art. Sans exagérer ma compétence, j'espère éviter les erreurs lourdes auxquelles on s'expose quand on parle d'un art sans le pratiquer. D'ailleurs je m'en abstiendrai autant que possible, l'esthétique étant à la limite de mon sujet. Je passerai donc systématiquement sous silence une foule de questions de détail, longuement traitées par Helmholtz. qui allongeraient mon texte sans éclaircir davantage les principes.
Depuis Auguste Comte, la philosophie des sciences, et surtout la Méthodologie, ont inspiré tant de travaux et pris une telle importance que, dans les divers ordres d'enseignements, nos programmes ont dû s'assouplir pour leur faire, à chaque réforme nouvelle, une place un peu plus large. — Et ces programmes modifiés que l'on n'imposait guère au début qu'aux élèves de philosophie, on les a successivement imposés aux élèves de Mathématiques élémentaires, puis à tous ceux qui se destinent à nos grandes Écoles : École normale, École polytechnique et Saint-Cyr, des épreuves écrites et des épreuves orales permettant, dans les examens et les concours, de sanctionner les efforts et les succès.
Il est certain que le tympan et l'appareil moyen de l'oreille, dont le rôle est de transmettre les sons, vibrent sous l'influence de tous les sons perceptibles; donc leur amortissement doit être énorme : ils ne peuvent pas intervenir dans l'impossibilité d'entendre distinctement des trilles rapides. Donc il existe, outre ces portions de l'oreille, d'autres portions pour lesquelles le son se maintient plus longtemps, dont l'amortissement est plus petit, et dont par conséquent le champ de résonance est moins étendu : ces parties sont mises en vibration par des sons de hauteurs différentes.
Le raisonnement est corroboré par les différences de perception des trilles dans le grave et dans l'aigu.