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3.73/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Orléans , le 09/04/1859
Mort(e) à : Vichy , le 03/09/1940
Biographie :

Chroniqueur, auteur dramatique, romancier français.
Fils d'un directeur de la presse au ministère de l'Intérieur, qui administra la Bibliothèque Nationale et qui était un journaliste réputé, il fut à même d'observer à loisir les moeurs de la vie parisienne et ambitionna très tôt d'en faire la satire.
Ayant débuté par des chroniques en forme de dialogue pour les grands journaux, il se trouva en vogue avant sa vingt-cinquième année.
Il ne tarda pas à aborder le théâtre et obtint d'emblée un vif succés avec ses comédies "Le Prince d'Aurec" (1894), "Les deux noblesses" (1895), "Catherine" (1896).
En 1898, il entra à l'Académie Française, et voulut alors s'élever au ton de la haute comédie. Il remporta un véritable triomphe avec "Le Marquis de Priola" (1902), "Le Duel" (1905), "Servir" (1913).
Il donna de nombreux articles à "L'Illustration", qu'il réunit sous le titre "Bon an, mal an" ( 6 séries, 1908-1913). La guerre de 1914 allait lui en inspirer d'autres, dont le ton est beaucoup plus grave: "Les Grandes Heures" ( 6 séries 1921).
Dès la fin de la guerre, il se détourna du théâtre pour publier un long roman en 7 volumes "Le Chemin du salut" (1920-1925).
Sans amoindrir ses qualités de moraliste, Lavedan restera avant tout le peintre d'un monde dont Paris formait le cadre au temps de la "belle époque".

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Source : Dict.des auteurs, Wikipédia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Monsieur.- Ca serait trop long à t'expliquer, et puis ça ne t'intéresserait pas. Tu n'as pas l'esprit assez ...
Madame.- Assez quoi ?
Monsieur.- Assez nourri ... Assez meublé ...
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- Oui. Je comprends, c'est fini, mon petit. Bonsoir, je ne t'embêterai plus. Nous nous aimons bien, n'est-ce pas ? Nous nous idolâtrons, mais pas sous la même couverture ? ...
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- Il y a des objets qui à chaque instant nous rappelle des quantités d'endroits où nous n'avons jamais mis les pieds.
Ainsi de voir cette lampe arabe qui se balance, ça me fait croire que j'ai été en Orient ... au harem ... Ca me fait penser à Loti ... aux gens qui fument dans les tuyaux, sur des piles de coussins comme il y en a aux magasins de la place Clichy ...
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Au lever du rideau, on est en fin mars, vers les cinq heures du soir. Temps clair, un salon modeste et bourgeois. Au fond, deux fenêtres...mobilier empire acajou velours or. On aperçoit le dôme des Invalides par les fenêtres. Entre elles, occupant le panneau, une vitrine,dans laquelle est un drapeau tricolore fané, avec des épaulettes, des épées, des souvenirs militaires.
Aux murs, reproductions de toiles de Detaille et de Neuville. Portrait de jeune officier aux tirailleurs avec un crèpe et un bouquet de violettes. Portrait de jeune fille en dame de la Croix-Rouge. Carte du Maroc épinglée au dessus du secrétaire.
Mme Eulin, cinquante ans, en noir, est assise à son secrétaire, premier plan à gauche. Elle lit une lettre. Beaucoup de papiers en petits tas près d'elle, qui font voir qu'elle opère des rangements. Elle lit une lettre avec une expression calme et triste, hoche parfois la tête comme pour dire : "Oh ! Oui, je me rappelle !", poursuit sa lecture, tourne la page, s'interrompt, tire son mouchoir, s'essuie légèrement les yeux, achève la lettre, la plie, la porte à ses lèvres, la met sur un tas, en prend une seconde sur un autre tas, l'ouvre, commence également à la lire, quand la porte s'ouvre dans le fond à gauche, la porte à deux battants.
C'est une domestique, une femme de quarante-cinq à cinquante ans....
(lever de rideau de "Servir", une pièce parue dans "la petite illustration" en mai 1913)
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Au lever du rideau, Roche, quarante-six ans, déjà gris et un peu appesanti par le travail, est à son grand bureau, plongé dans des dossiers et dans des livres.
Son fils Henri entre alors.
Henri, tenant à la main des papiers et une livraison illustrée de grand format
-. Comment, papa ! Te voilà encore installé après déjeuner ! Tu travailles trop.
Roche
-. Jamais assez. Où est ta mère.....
(lever de rideau de "les deux noblesses", comédie en trois actes d' Henri Lavedan)
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Au lever du rideau, la du Barry est couchée sur le grabat. Elle dort, cheveux dénoués, chemise de nuit fine, laissant les épaules et la gorge nues, enveloppée dans une magnifique robe du matin à la Van Loo, pieds nus.
Mules à talons blancs à terre. Peau de panthère à bas du grabat.
Six heures sonnent lentement à l'horloge de la prison. On éteint le réverbère du fond en le baissant et en le remontant à l'aide de la poulie. Roulement de tambour à travers les corridors. Allées et venues de pas et de sabots.
Elle dort toujours. La porte est ouverte, sans trop de bruit, et un gardien entre. Tandis qu'il ouvre la porte, et avant qu'il la referme, on a le temps d'apercevoir trois femmes, curieuses passant la tête.
Le gardien, aux femmes.- Attendez. Je vais voir. Restez là.
Il referme la porte sur elles, les laissant dehors, s'avance jusqu'auprès du lit et regarde dormir la du Barry, avec un peu de grosse pitié.
Elle s'éveille tout à coup, se dresse sur son séant, effarée, mais belle, élégante, et souriante, et hautaine quand même....
(lever de rideau de "la chienne du roi", pièce en un acte parue dans"la petite illustration" - en ajout à "Servir" en mai 1913)
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- C'est le résultat de mes observations. A Paris, la nuit, dès que vous vous arrêtez quelque part, même si vous n'en pouvez plus, on vous coffre. D'un autre côté, mercher tout le temps ? C'est pas amusant, dans les rues ... tous les beaux magasins sont fermés ! Et puis, on vous coffre tout de même. Il n'y a pas moyen de s'en tirer. Tandis qu'à la campagne, hors Paris ...
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Chez le prince d'Aurec - Un salon-galerie de vieil hôtel, faubourg St Germain - Meubles Louis XIV - Magnifique portrait de Louis XIV, à droite, au dessus de la cheminée - Portes en glaces, à petits carreaux : trois au fond, une à droite, une à gauche - A droite, au premier plan, un canapé, de dos et de biais, avec un pouf ; au fond, également à droite, un autre canapé et un fauteuil ; à gauche, un canapé près d'un petit guéridon, un bureau et une chaise.
Mr Stulbach, Joseph et Louis, valets en livrée et en culottes courtes sont sur scène.
Mr Stulbach, aux valets sur un ton de colère assez vive
-. Je ne m'en irai pas ! Allez prévenir Mr Bertin, votre intendant, que je suis là depuis une heure, moi, Mr Stulbach, le carrossier !
Joseph
-. Puisqu'on vous répète que Mr Bertin ne peut pas vous recevoir......
(lever de rideau de "Le prince d'Aurec", comédie en trois actes d'Henri Lavedan)
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- Passe-toi la main dans le cheveu, tiens, et pige-moi ce beau temps. Hein ? Me semble que la nature est en fête ...
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En même temps que je feignais de résister, déjà je sentais sourdre au fond de moi cette curiosité souple et vile _ manifestation de la bête qui nous sommes _ qui nous pousse et nous fait galoper aux spectacles de sang.
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